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vernemens monarchiques proprement dits, il ne faut entendre que ceux où le Gouvernement d'un seul homme se trouve modéré par une combinaison des Gouvernenemens démocratique, aristocratique ou même théocratique, nous nous appliquerons aussi à considérer quelques

de ces Gouvernemens mixtes sous leurs points de vue les plus essentiels; et à cet effet nous diviserons de même le second titre en premier, second et troisième paragraphes, ou premier, second et troisième aperçus.

Tit. II. S 1.

Aperçu.

aristo-démoc.

oligarchi-desp.

3° Gouvern.

4°. Gouvern.

5° Gouvern. aristo démo.

§ 1. Le premier de ces aperçus nous Liv. I, Ch. II, fera reconnaître les dangers résultans du Pern mélange, 1o du Gouvernement démocra- Gouvern. tique et du Gouvernement aristocratique; oligarchi-dém. 2o du Gouvernement d'un seul et de aristoc-despot. l'oligarchie; 3o de ce dernier Gouvernement et de la démocratie; 4o du Gouvernement d'un seul et de l'aristocratie; 5o de ce même Gouvernement d'un seul combiné avec les deux principes opposés de

crati-despot.

6° Théocratie dans les

Gouvernemens

mixtes.

Liv. I. Ch. II,
Tit. II. § 2.
Aperçu.

la démocratie et de l'aristocratie; 6o enfin de la théocratie dans tous les Gouvernemens mixtes.

§ 2. Dans le second aperçu, 1o nous obser

Deus pere. verons que, si le territoire est étendu et la

1° Représen

tation.

hérédité.

3° Fédération.

population nombreuse, il devient nécessaire d'admettre encore dans les élémens de l'organisation le systême de la représentation quant à l'exercice de la puissance législative; nous ferons remarquer que l'admission de ce systême ne peut plus avoir, dans les gouvernemens mixtes, les mêmes dangers que dans les gouvernemens simples, en indiquant déja cependant les précautions à prendre pour éloigner les inconvéniens qui en peuvent encore résulter; 2o nous établirons que, dans les Gouvernemens mixtes-monarchiques, le mode` ou principe de l'hérédité doit être préféré à celui de l'élection, mais uniquement quant à la transmissibilité des droits du trône; 3o nous prouverons que la nature des Gouvernemens mixtes-monar

chiques n'est
pas par elle-même contraire
à l'existence d'une constitution fédérative;
que ces sortes d'unions politiques ayant
spécialement pour objet de fortifier des
États faibles et de peu d'étendue, les États
monarchiques ne sont pas aussi souvent
placés dans la nécessité d'y avoir recours;
mais que le perfectionnement de l'orga-
nisation sociale dans ces Gouvernemens,
loin d'être un obstacle à leur fédération,
serait au contraire le moyen le plus effi-
cace de favoriser l'établissement de ces
associations politiques, et de les rendre
plus parfaites, plus étendues et plus du-
rables.

§ 3. Lorsque les progrès de la civili- Liv. I. Ch. IIsation ne permettent plus au despotisme

Tit. II. § 3. Trois. Apereu. 1° Des institutions propres

de se montrer à découvert, il existe en-dénaturer les

Gouvernemens mixtes-monar

substituer le

despotisme dé

guisé.

2° Inexacti

tude, désordre,

core deux vices essentiels d'organisation chiques, et à y à l'ombre desquels il parvient à se masquer; il importe donc de le suivre dans ses derniers retranchemens, et c'est dont nous espérons trouver les moyens dans un troisième aperçu.1° En signalant

ce

confusion dans les attributions naturellenient distinctes des trois Puissances.

3° Excellence

du les inconvéniens de toutes les institutions

Gouvernement

DÉMOCRATI

MONARCHIQUE. propres à dénaturer la monarchie pour y substituer le despotisme déguisé; 2o en rendant également sensibles les dangers de l'inexactitude, du désordre, de la confusion, de la mauvaise foi dans la répartition des attributions naturelles des trois puissances constitutives; 3o en prouvant clairement que de tous les Gouvernemens mixtes celui qui approche le plus du degré de perfectibilité auquel il est permis aux peuples d'aspirer, est indubitablement celui qui participe seulement de la nature du Gouvernement démocratique quant à la puissance législative, et du Gouvernement d'un seul quant à la puissance exécutive, et que l'on pourrait conséquemment désigner spécialement sous la dénomination de Gouvernement démocrati-monarchique (a); et il nous sera facile de faire comprendre

(a) Nous devons prévenir dès actuellement que cette vérité n'exclud pas la division du Pouvoir législatif en trois branches, le concours du prince dans l'exercice de

l'analogie qui existe réellement entre ce Gouvernement et l'administration d'un bon père de famille, la première et la plus simple de toutes les institutions sociales.

ce pouvoir, et l'existence de deux Chambres législatives distinctes. Il ne s'agit, (et tel est encore le problême à résoudre) que d'asseoir cette distinction des deux Chambres, non sur le privilège, mais sur une base, une distinction prise dans la nature vraie et utile des choses.

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Et comme les hommes sont communément ce que les institutions veulent qu'ils soient, qu'ils s'avilissent ou s'améliorent avec elles, que leurs actions tendent au bien de la société ou lui sont contraires, selon la direction que ces institutions savent leur donner; qu'en conséquence ce sont les institutions, et non les hommes qu'il faut d'abord tenter de perfectionner, nous devons nous hâter de dire aussi que les modifications qui pourraient être proposées à cet égard, ne doivent atteindre que l'institution en elle-même, sans toucher en rien aux intérêts individuels de ceux qui pourraient dans l'état actuel considérer ces intérêts particuliers comme des droits acquis; et que bien loin de leur porter aucune atteinte réelle, ces modifications doivent au contraire contribuer à les consolider en les rattachant en effet d'une manière directe et évidente à l'intérêt général de la société. (Voy. au surplus à ce sujet, ci-après, liv. 11, ayant pour titre : DisPOSITIONS ET MOYENS DE TRANSITION. )

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