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moins des culottes et des vestes; ce pays étant chaud, des vestes suffiront. Il n'y a pas d'inconvénient à he les habiller qu'à leur arrivée au corps.

Je vous salue.

Signé, BONAPARTE.

P. S. Les conscrits pourraient partir de Breda par détachemens de cinq cents hommes, et toujours conduits par un officier et un détachement de quinze hommes à cheval et de vingt-cinq hommes à pied des troupes qui sont à Dewenter, qui les conduiraient ainsi jusqu'à la première ville de Hanovre. Chaque corps qui est à Hanovre pourrait envoyer quelques officiers et sous-officiers pour marcher chacun avec leur détachement.

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LA soixante-quinzième demi-brigade, citoyen Ministre, ne doit pas être détachée. Elle ne peut pas surtout envoyer des hommes à Lafère, puisqu'elle se recrute dans le département de l'Oise, ce qui mettrait les conscrits beaucoup trop près de chez eux.

sentés

Un grand nombre d'anciens militaires se sont prépour rentrer dans leurs corps; mais une lettre du ministre de la guerre s'oppose à leur bonne volonté. Il serait bien essentiel de revoir cette décision et d'é

crire une circulaire par laquelle tous les anciens militaires, ayant leurs congés en règle, qui veulent rentrer dans leurs corps, fassent leur déclaration à burs municipalités, et qu'il leur soit sur-le-champ donné une feuille de route pour rejoindre les corps qu'ils ont désigné, sans s'informer si le corps est complet ou non.

Tous nos corps sont faibles; il leur manque à tous au moins deux à trois cents hommes pour être à deux mille hommes.

Vous ne m'avez pas encore fait connaître le résultat des demandes que vous avez faites aux préfets, pour le complément de la garde.

Sur l'état de situation de l'armée d'Hanovre, je vois qu'il n'y a que les première et vingtième compagnies du huitième régiment d'artillerie, tandis que je trouve sur l'état de situation d'artillerie, les ro, 2o, 5o, 6o, 8 et 10 compagnies. Si ces six compagnies sont en Hanovre, c'est assez; mais s'il n'y en avait que deux, ce ne serait pas suffisant. Je trouve également sur l'état de situation de l'armée d'Hanovre une seule compagnie du troisième régiment d'artillerie à cheval, tandis que sur l'état de situation de l'artillerie, je trouve les 1, 2, 3 et 4 compagnies à cheval. S'il y a quatre compagnies à cheval, elles suffisent; mais s'il n'y en a qu'une, ce n'est pas assez.

Sur le même état de situation, il est dit qu'il n'y a

en Hanovre que cinq cents chevaux d'artillerie, ce qui ferait quatre cents de trait; il est évident que ce nombre est insuffisant. L'armée d'Hanovre doit avor au moins deux mille chevaux d'artillerie. Comme je n'ai point la situation de l'artillerie de l'armée d'Hanovre, je ne puis voir s'il y a assez de pièces d'artillerie attelées. Ce corps d'armée devrait être au moins de soixante à quatre-vingts pièces de campagne avec double approvisionnement.

J'imagine que vous avez ordonné qu'il n'y ait dans cette armée qu'un seul bataillon du train, et que ses compagnies fussent dédoublées, afin de fournir le nombre d'hommes nécessaires.

L'état de situation de l'artillerie et du génie que j'ai, est du 15 messidor; je désire en avoir un autre du 15 thermidor. Donnez des ordres pour la réunion des différens détachemens de bataillons du train.

Par le plan que vous m'avez envoyé du Havre, il résulte que l'ennemi n'était qu'à 1,200 toises de la place. Comment est-il possible qu'à cette distance nos canons et nos bombes ne l'incommodassent point? Nos bombes et nos mortiers à la Gomer portent trèscertainement à 13 et 1,400 toises. Je suis donc fondé à croire qu'il n'y avait que des mortiers à petite portée qui ne vont qu'à 800 toises. Les batteries des côtes sur l'angle de 10 degrés doivent tirer de 12 à 1,300 toises; et si le directeur avait été un peu intelligent,

il aurait placé quelques pièces sur affûts marins, lesquels, permettant de tirer sur l'angle de 25 degrés, avraient porté les mobiles à 1,800 toises. Voilà les détails qui devraient regarder le premier inspecteur; car il est affreux de penser que les Anglais peuvent bombarder une ville comme le Havre à 1,200 toises. Je vous ai écrit pour faire faire des affûts pour tirer sur l'angle de 43 à 45 degrés.

Faites-moi connaître les mesures que compte prendre le général Mortier, pour faire passer en France les quarante mille fusils qu'il a, toute l'artillerie de bronze qui lui est inutile, et les autres munitions d'artillerie. Les cartouches de 22 de calibre n'étant pas bonnes pour nos fusils, il faut les faire refondre.

Je n'approuve pas l'ordonnance que j'apprends que vous avez faite pour changer les uniformes. Je ne conçois pas que vous ayez ôté le panache et le baudrier aux généraux de brigade, ce dont ils ont le plus besoin; que vous ayez donné un uniforme particulier au lieutenant-général, qui n'est pas un grade; que vous ayez changé la couleur des aides-de-camp. A quoi aboutit de changer tous les uniformes, si ce n'est à gêner des hommes qui avaient leur uniforme tout fait? Vous me disiez que c'était la réunion de tout ce qui existait; il me paraît, par ce que je vois, que vous avez tout changé.

Vous ne m'avez pas envoyé la lettre du général

Saint-Cyr. Recommandez-lui de reprendre toutes les fortifications qu'occupait le général Soult, et de vous envoyer l'état de l'artillerie qu'il a trouvé à Tarente, et dans les différens postes. Il doit armer l'île et les côtes de manière qu'une escadre françai de dix vaisseaux de guerre puisse être protégée contr une escadre supérieure. Envoyez-moi l'état de situation de son corps, pour voir s'il a besoin de canons. Dans tous les cas, il doit exercer un bataillon de ligne à faire le service de canonniers.

Donnez ordre à trois escadrons du 10o de hussards, complétés sur le pied de paix, de se rendre à Baïonne, ainsi qu'à trois escadrons du 25o de chasseurs.

Donnez ordre au général qui doit commander l'artillerie de ce camp et au général de cavalerie de s'y rendre dans le plus court délai. Assurez-vous que toutes les mesures ont été prises pour que le nombre de canons demandé pour le camp de Baïonne soient attelés, et prêts à partir au premier moment.

Donnez ordre au bataillon expéditionnaire piémontais qui est à Montpellier de se mettre en marche pour le camp de Baïonne. Je suppose qu'il est en

état.

Pressez le plus possible la formation de la légion piémontaise, dont je n'entends plus parler. Vous savez que le bataillon qui est à Montpellier n'en fait pas partie; c'est un bataillon séparé.

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