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nateur en chef des six camps. Au travail de samedi, le ministre m'apportera tous ces arrêtés avec les projets de cantonnemens.

Signé, BONAPARTE.

Amiens, le 26 juin 1803.

Le premier Consul, au Ministre de la guerre.

Je vous renvoie, citoyen Ministre, les lettres dont j'ai pris connoissance. J'imagine que vous avez écrit au général Rusca que tout ce qui concerne la police doit être sous sa dépendance, et que la chaîne ne doit se fermer et s'ouvrir que par ses ordres.

Il n'y a aucune espèce de doute qu'il ne doive former une commission et punir sévèrement ces déserteurs.

Donnez ordre que les batteries soient approvisionnées dans les îles de Ré et d'Oleron, et prenez des mesures pour que le commandement de l'île d'Aix soit entre les mains d'un officier ferme et intelligent. Signé, BONAPARTE.

Saint-Cloud, le 20 novembre 1802.

Au Ministre de la guerre.

Vous trouverez ci-jointe, citoyen Ministre, une note sur les dernières dépêches du général Chasseloup. Vous pouvez lui donner ordre que lorsqu'il aura fait

les dispositions nécessaires pour répondre aux observations contenues dans cette note, et qu'il aura mis en train les travaux d'Alexandrie, il se rendra à Paris avec les plans et les devis, afin d'arrêter les ouvrages à ordonner, pour remplir le but du gouvernement sur cette place si importante.

Je vous salue.

Signé, BONAPARTE.

Note sur les Fortifications d'Alexandrie.

I.

On voudrait faire d'Alexandrie une place de première force. On ne craindrait pas d'y dépenser une dixaine de millions.

II.

On n'a pas trouvé, dans les dépêches du général Chasseloup, du 25 octobre, qui ont été communiquées, la réponse aux questions suivantes :

1o. Est-il possible de faire une inondation rasant le glacis, et se prolongeant à trois ou quatre cents toises de la place, de manière à faire concourir surtout ces eaux à la défense de la place?

2o. Si les eaux peuvent concourir à défendre la place, sans en augmenter l'étendue déjà trop grande, on voudrait un système de fortifications où la citadelle, la ville et le nouveau fort, que l'on ferait du

côté de la Bormida, fussent, le plus possible, indépendans l'un de l'autre, de manière que deux de ces trois fortifications prises, l'autre pût encore non-setlement servir pour capituler, mais encore résister u certain nombre de jours.

3o. L'inondation de la Bormida, du côté de Marengo, est moins avantageuse que le long de la place, soit du côté d'Asti, soit du côté de Bonigliano.

4°. L'opinion de tous les généraux et officiers qui ont défendu Alexandrie, est que la première chose à faire est de disposer tout le local à 600 toises de la place, et surtout de donner un autre cours à la petite rivière; opération que l'on a toujours éloignée, ce qui est la cause du peu de défense des places.

5°. Après ce travail, celui du creusement des fossés pour se servir des terres pour couvrir la place et faire entrer le Tanaro, paraît être le plus urgent.

6°. Et enfin les deux ouvrages que l'on projète dans les îles du Tanaro; mais il faudrait les faire de manière qu'ils pussent servir à la ville contre la citadelle, et à la citadelle contre la ville.

III.

On est entièrement de l'avis du général Chasseloup sur la destination du vieux château; d'y centraliser tous les établissemens de l'armée, fonderie, salle d'aretc., en ne laissant aucun état militaire à Turin.

mes,

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IV.

On désirerait que l'on désignât, dès aujourd'hui," tous les bâtimens que l'on trouverait dans la ville, propres à caserner 6,000 hommes, à établir des hôpitaux pour 5,000 malades, et des magasins pour l'approvisionnement de 20,000 hommes pendant un an.

V.

On désire que le général Chasseloup ordonne surle-champ tous les travaux nécessaires à la citadelle, et surtout pour la disposition du local à 600 toises de la place; qu'il retourne faire un voyage à Alexandrie pour s'assurer encore par lui-même de tout le parti que l'on peut espérer des inondations, et qu'il visite les principaux établissemens nationaux.

Observations sur le Mémoire du général Chasseloup; sa lettre du 5 décembre et autres.

1°. Le comité prétend qu'il n'est point prouvé que l'on soit obligé de prendre la place d'Alexandrie, pour détruire l'inondation projetée ; et comme cet objet est tout le fondement du raisonnement du général Chasseloup, il est nécessaire de communiquer les raisons pour qu'il y réponde.

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2o. Depuis le 23 septembre, le premier Consul a ordonné qu'il y ait 200,000 francs, par mois, pour les travaux d'Alexandrie; il doit donc y avoir, en ce

L

moment, 800,000 francs pour cet objet; son intention

́est que tout soit fait à la fois : on donnera donc, dès

ce moment, autant d'argent qu'on en pourra dépenser.

3°. Il n'est pas encore question de détruire la citadelle de Turin ; cela ne pourra être fait qu'à la fin de l'année 1804, et lorsque Alexandrie aura une physionomie de défense.

L'on approuve parfaitement le projet du général Chasseloup, qui est que lorsque Alexandrie sera en état de défense, l'on doit y transporter l'arsenal de Turin.

4°. Il paraît qu'il n'y a pas d'objection contre tous les travaux projetés par le général Chasseloup. Comme le temps est précieux, on présume qu'il a commencé les travaux détourner le lit du Loretto; pour combler l'ancien lit et les autres travaux. S'il ne l'avait pas fait, il ne doit pas perdre une heure pour faire les marchés, organiser les ateliers.

5°. Il a reçu l'ordre de faire démolir la cathédrale ; l'arrêté en a été pris. L'on approuve la démolition des maisons X. Le général Chasseloup est autorisé à en faire l'estimation et la vente des matériaux.

Il est autorisé à se concerter avec l'administrateur général du Piémont pour acquérir les terrains qui peuvent être nécessaires pour faire des places de casernes. Il est autorisé à se concerter avec l'administrateur, pour acquérir les terrains autour de la place.

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