Études critiques sur les travaux historiques de M. Guizot, etcLecoffre, 1851 - 381 pages |
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Études critiques sur les travaux historiques de M. Guizot, etc Jean Claude Gainet Affichage du livre entier - 1851 |
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Études Critiques Sur Les Travaux Historiques de M. Guizot Jean-Claude Gainet Aucun aperçu disponible - 2023 |
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Fréquemment cités
Page 257 - Elle a été un grand élan de liberté de l'esprit humain, un besoin nouveau de penser, de juger librement, pour son compte, avec ses seules forces, des faits et des idées que jusque-là l'Europe recevait ou était tenue de recevoir des mains de l'autorité. C'est une grande tentative d'affranchissement de la pensée humaine ; et, pour appeler les choses par leur nom , une insurrection de l'esprit humain contre le pouvoir absolu dans l'ordre spirituel.
Page 335 - Messieurs , dans le clergé chrétien , il y avait des hommes qui avaient pensé à tout , à toutes les questions morales, politiques ; qui avaient sur toutes choses des opinions arrêtées , des sentiments énergiques , et un vif désir de les propager , de les faire régner. Jamais société n'a fait , pour agir autour d'elle et s'assimiler le monde extérieur , de tels efforts que l'Église chrétienne du ve au x° siècle.
Page 108 - Et de même que , dans le premier cas , il y avait eu tyrannie , de même , dans le second, il ya eu anarchie, c'est-à-dire absence de croyances générales, puissantes, absence de principes dans les âmes et de ciment dans la société. On peut espérer que notre temps est appelé à éviter l'un et l'autre écueil , car il est , si je puis ainsi parler, en possession de la carte qui les signale l'un et l'autre. Le développement de la civilisation doit s'accomplir désormais sous l'influence simultanée...
Page 13 - Les sociétés humaines naissent, vivent et meurent sur la » terre; là s'accomplissent leurs destinées Mais elles ne » contiennent pas l'homme tout entier. Après qu'il s'est » engagé à la société, il lui reste la plus noble partie de lui...
Page 106 - Aussi n'affirmait-elle point que la vérité eût droit d'employer la contrainte ; sans cesse même elle répétait que les armes spirituelles étaient les seules dont elle pût et dût se servir. Mais ce principe n'était , si je puis ainsi parler, qu'à la surface des esprits, et s'évaporait de jour en jour. L'idée que la vérité , une et universelle , a droit de poursuivre , par la force , les conséquences de son unité et de son universalité, devenait de jour en jour l'idée dominante, active,...
Page 221 - Deux choses sont nécessaires pour fonder un ordre durable dans les cités et les nations. La première est l'admission de tous à une part du gouvernement général , afin que tous se trouvent intéressés au maintien de la paix publique devenue leur ouvrage ; la seconde est le choix d'une forme politique où les pouvoirs soient heureusement combinés.
Page 342 - ... misérable habitation du colon , du serf, au pied du château féodal, jusqu'auprès du roi, partout il y avait un prêtre, un membre du clergé. Le clergé était associé à toutes les conditions humaines. Cette diversité dans la situation des prêtres chrétiens , ce partage de toutes les fortunes , a été un grand principe d'union entre le clergé et les laïques , principe qui a manqué à la plupart des Églises investies du pouvoir. Les...
Page 13 - Messieurs, je n'entreprendrai point de traiter la question même ; je me contente de la poser. Elle se rencontre à la fin de l'histoire de la civilisation : quand l'histoire de la civilisation est épuisée , quand il n'ya plus rien à dire de la vie actuelle, l'homme se demande invinciblement si tout est épuisé, s'il est à la fin de tout ? Ceci est donc le dernier problème, et le plus élevé de tous ceux auxquels l'histoire de la civilisation peut conduire. Il me suffit d'avoir indiqué sa...
Page 17 - ... sur-le-champ et comme un portrait. Je n'ose m'en flatter. Quand on regarde aux civilisations qui ont précédé celle de l'Europe moderne , soit en Asie , soit ailleurs, y compris même la civilisation grecque et romaine, il est impossible de ne pas être frappé de l'unité qui y règne. Elles...
Page 190 - Messieurs, c'est la source de la liberté de conscience : elle ne repose pas sur un autre principe que celui qui sert de fondement à la liberté de conscience la plus rigoureuse et la plus étendue. La séparation du temporel et du spirituel se fonde sur cette idée que la force matérielle n'a ni droit ni prise sur les esprits, sur la conviction, sur la vérité. Elle découle de la distinction établie entre le monde de la pensée et le monde de l'action, le monde des faits intérieurs et celui...