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struments de leur culte; on vous a menti sur leur caractère et sur leurs intentions; on a opéré la réunion du Hainaut à coups de sabres et à coups de fusils; celle du Bruxelles a été faite par une vingtaine d'hommes, qui ne pouvaient trouver d'existence que dans le trouble, et par quelques hommes de sang qu'on a rassemblés pour intimider les citoyens.

Vos finances étaient épuisées, lorsque nous sommes entrés dans la Belgique; votre numéraire avait disparu ou s'achetait au poids de l'or. Cambon, qui peut être un honnête citoyen, mais qui certainement est audessous de la confiance que vous lui avez donnée pour la partie financière, n'a plus vu de remède que dans la possession des richesses de cette fertile contrée. Il vous a proposé le fatal décret du 15 décembre; vous l'avez accepté unanimement, et cependant chacun de ceux d'entre vous à qui j'en ai parlé, m'a dit qu'il le désapprouvait, et que ce décret était injuste. Un de mes quatre mémoires était dirigé contre ce décret; on ne l'a pas lu à l'Assemblée. Le même Cambon a cherché à rendre mes remonstrances odieuses et criminelles, en disant à la tribune que j'apposais un veto sur le décret de l'Assemblée. Vous avez confirmé ce décret par celui du 30 décembre; vous avez chargé vos commissaires de tenir la main à son exécution. D'après vos ordres, le pouvoir exécutif a envoyé au moins trente commissaires; le choix en est très mauvais, et à l'exception de quelques gens hon

worship have been profaned by a brigandage but little lucrative; you have been lied to concerning their character and their intentions; the union of Hainault was effected by means of sabres and muskets; that of Brussels was accomplished by about twenty men who could not exist except in disorder, and by some men of violence who were gathered together to intimidate the citizens.

Your finances were exhausted when we entered Belgium; your cash had disappeared or was worth its weight in gold. weight in gold. Cambon, who may be an honest citizen, but who certainly is beneath the confidence you have given him in financial matters, saw no further remedy except in the possession of the wealth of this fertile country. He proposed to you the fatal decree of the 15th of December; you accepted it unanimously, notwithstanding that each one among you with whom I have talked about it, told me that he disapproved it, and that the decree was unjust. One of my four memorials was directed against this decree; it was not even read to the Assembly. The same Cambon tried to render my remonstrances odious and criminal, by saying in the tribune that I was putting a veto upon the decree of the Assembly. You confirmed this decree by that of the 30th of December; you charged your commisioners to lend a hand in its execution. According to your orders the executive power sent at least thirty commissioners. The choice was very bad, and with the

nêtes, qui sont peut-être regardés comme des citoyens douteux, parce qu'ils cherchent à mitiger l'odieux de leurs fonctions, la plupart sont ou des insensés, ou des tyrans, ou des hommes sans réflexion, qu'un zèle brutal et insolent a conduits toujours au-delà de leurs fonctions.

Les agens de la tyrannie ont été répandus sur la surface entière de la Belgique les commandans militaires, par obéissance au décret, ont été obligés d'employer, sur leur réquisition, les forces qui leur étaient confiées; ces exacteurs ont achevé d'exaspérer l'âme des Belges. Dès lors la terreur et peut-être la haine ont remplacé cette douce fraternité qui a accompagné nos premiers pas dans la Belgique; c'est au moment de nos revers que nos agens ont déployé le plus d'injustice et de violence.

Vous avez été trompés sur la réunion à la France de plusieurs parties de la Belgique ; vous l'avez crue volontaire, parce qu'on vous a menti. Dèslors vous avez cru pouvoir enlever le superflu de l'argenterie des églises, pour subvenir sans doute aux frais de la guerre. . . . Les prêtres et les moines ont profité de cet acte imprudent, et ils nous ont regardés comme des brigands qui fuient, et partout les communautés des villages s'arment contre nous. n'est point ici une guerre d'aristocratie; car notre révolution favorise les habitans des campagnes, et cependant ce sont les habitans des campagnes qui s'arment contre nous, et le tocsin sonne de toutes parts. C'est C'est pour eux

Ce

exception of some honest men, who are perhaps regarded as doubtful citizens because they seek to lessen the odium of their duties, most of them are either fools or tyrants, or men without judgment, whom a brutal and insolent zeal has continually led beyond their functions.

The agents of tyranny have been scattered over the whole surface of Belgium; the military commandants, through obedience to the decree, have been obliged to employ the forces entrusted to them upon their requisition; these extortioners have succeeded in exasperating the mind of the Belgians. From that time terror and perhaps hatred have replaced the kindly fraternity which accompanied our first steps in Belgium; at the moment of our reverses our agents have most displayed injustice and violence.

You have been deceived regarding the union with France of several parts of Belgium; you believed it voluntary, because some one lied to you. From that moment you thought you could carry off the superfluity of silverware in the churches, doubtless to defray the expenses of the war. . . . The priests and monks profited by this important act, and have looked upon us as fleeing brigands and everywhere the communities in the villages are arming against us. This is not now a war of aristocracy; for our revolution favored the country people, and yet it is the inhabitants of the country who are arming against us, and the tocsin is

une guerre sacrée ; c'est pour nous une guerre criminelle. Nous sommes en ce moment environnés d'ennemis; . . Le général en chef, DU MOURIER.

sounding on all sides. For them it is a holy war; for us it is a criminal war. We are at this moment surrounded by enemies; ..

DUMOURIER, Commander-in-Chief.

Report made before the National Convention by Haussmann, Commissioner to the Armies of the Rhine, the Vosges and the Moselle. March 30, 1793 1

HAUSSMANN. Citoyens, lorsque l'armée de la Belgique est en déroute, vous apprendrez sans doute avec satisfaction que celle des Vosges, qui se trouve dans la partie la plus riche et la plus belle de vos conquêtes, est dans la meilleure position et le meilleur état possible.

Je suis parti lundi passé, 25 mars, de Mayence. Le général Custine s'est porté au-delà de Creutznach, en descendant le Rhin, avec un corps de 20,000 hommes et il a repoussé l'ennemi. Il s'est emparé de vive force du château de Stromberg, où les ennemis ont perdu beaucoup de monde, et où on leur a fait 37 prisonniers, qui ont été sur-le-champ conduits à Landau. L'armée оссире maintenant tous les défilés, presqu' inaccessibles, qui conduisent de Mayence à Baccarat, Rheinsfelds et Coblentz.

Il est inconcevable pour ceux qui connaissent le pays, qui connaissent la force de Mayence et de Cassel, le courage et la bonne tenue des troupes qui les défendent, qu'on ait eu le projet de les faire rétrograder d'un pays d'où

1

HAUSSMANN. Citizens, at a time. when the Army of Belgium is put to rout, you will doubtless hear with satisfaction, that that of the Vosges, which is in the richest and most beautiful part of your conquests, is in the best position and state possible.

I left Mayence on Monday last, March 25th. General Custine has advanced beyond Creutznach, in his descent of the Rhine, with a force of 20,000 men and he has repulsed the enemy. He has seized by force the château of Stromberg, where the enemy lost large numbers, and where thirty-seven prisoners were taken who were forthwith conducted to Landau. The army now occupies all the defiles, almost inaccessible, which lead from Mayence to Baccarat, Rheinsfelds and Coblentz.

It is inconceivable for those who know the country, who know the strength of Mayence and of Cassel, the courage and the fine bearing of the troops which are defending them, that anyone should propose their rep. 729.

1 Arch. parl., 1st series, vol. 60, p. 713. Cf. ibid.,

non seulement elles tirent toutes leurs subsistances en abondance, mais d'où elles peuvent en verser dans l'intérieur. Eh bien! on a véritablement conçu ce projet perfide: il a été agité publiquement à Strasbourg un plan de pétition pour faire rétrograder cette armée; et il ne serait pas étonnant que ces intrigues ne fussent combinées avec la conduite qu'on a tenue en Belgique; mais les auteurs de ce projet se trompent terriblement. Non, MaNon, Mayence ne sera jamais livrée; jamais, tant qu'un général comme Custine et que vos commissaires y seront, elle ne tombera au pouvoir de l'ennemi. (Applaudissements.)

Vos commissaires se sont occupés de l'exécution des décrets de 15 et 17 décembre, et jusqu'à présent nous y avons parfaitement réussi. Après avoir convoqué les assemblées primaires pour le premier février, nous sommes allés visiter l'armée de la Moselle. A notre retour, nous avons trouvé que les agitateurs, les intrigants, les partisans de privilèges, enfin que toute la clique aristocratique, s'était liguée pour empêcher l'exécution du décret. De toutes parts on venait nous faire des réclamations, mais elles n'étaient signées, que par des aristocrates connus. Nous avons tenu ferme, et le décret a été exécuté. (Applaudissements.)

La Convention mayençoise a ouvert ses séances le 17 de ce mois. Le 18, elle a déclaré son indépendance et la déchéance de tous les chanoines, prêtres, seigneurs, magistrats hérédi

treat from a country from which not only do they derive all their subsistence in plenty, but from whence they can march into the interior. Well, this perfidious project has really been conceived; there has been agitated publicly in Strassburg a petition for the retreat of the army, and it would not be astonishing if their intrigues were connected with the conduct which has been followed in Belgium; but the authors of this project are terribly deceived. No, Mayence will never be freed; never, while a general like Custine and while your commissioners are there, will it fall into the enemy's power. (Applause.)

Your commissioners are occupied with the execution of the decree of December 15th and 17th and until the present time, we have succeeded perfectly. After convoking the primary assemblies for February first, we went to visit the Army of the Moselle. On our return, we found that the agitators, plotters, partisans of the privileged classes and, in fine, the whole aristocratic clique, was in league to prevent the execution of the decree. From all parts protests came to us but they were signed only by known aristocrats. We held firm and the decree was executed. (Applause.)

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taires, etc., de leurs droits et privilèges et elle a décrété que, dans le cas où ils feraient des tentatives pour y rentrer, ils seraient punis de mort. Le 21 la Convention mayençoise a décrété, à l'unanimité, sa réunion à la République française. (Double salve d'applaudissements.)

Nous avons été forcés pour soutenir ces mesures, pour déjouer les agitateurs et les aristocrates, pour éviter que le scènes de Francfort ne se renouvellassent de faire déporter les chefs connus de ces complots; partout ces chefs étaient des baillis, des prêtres et des nobles; nous avons cru devoir les traiter en ennemis, puisqu'ils se montraient ceux du peuple; et c'est pour les mettre dans l'impossibilité de nuire, que nous avons cru devoir ordonner leur extradition. Cette mesure a été suivie librement et paisiblement, et tout s'est parfaitement bien organisé. Je proposerai au comité de défense générale des mesures ultérieures qui seront à prendre.

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hereditary magistrates, etc., of all their rights and privileges, and decreed that in case they should make efforts to return, they should be punished with death. On the 21st the Convention of Mayence unanimously decreed its union with the French Republic. (Double salvos of applause.)

We have been forced in order to support these measures, in order to frustrate the agitators and the aristocrats, and to prevent the scenes of Francfort from being repeated, to cause the known chiefs of these plots to be deported; everywhere these chiefs were bailiffs, priests and nobles; we considered it our duty to treat them as enemies, since they had so shown themselves to the people; and in order to make it impossible for them to do injury, we thought it our duty to order their extradition. measure was followed freely and peacefully, and everything was perfectly organized. I shall propose to the Committee on General Defence the further measures which should be taken.

This

I have told you that, on the 21st, the Convention of Mayence decided unanimously for Union with the French Republic. The deputies who are carrying their vote to you are here. I request that they be admitted.

PENIÈRES. Citizens, your commissioners have given you a report of the state of the Army of the Vosges.

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