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THE BELGIAN COMMUNES AND THE RHINE VALLEY, 1793

Cambon Reports Regarding the Conduct to be Followed by the French Generals in the Countries Occupied by the Armies of the Republic. December 15, 1792 1

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sent d'immunités et de privilèges, sont nos ennemis, il faut les détruire; autrement, notre propre liberté serait en péril. Ce n'est pas aux rois seuls que nous avons à faire la guerre; car s'ils étaient isolés, ce ne serait que dix ou douze têtes à faire tomber. Nous avons à combattre tous leurs complices, les castes privilégiées, qui, sous le nom des rois, rongent les peuples, et les oppriment depuis plusieurs siècles.

Vos Comités se sont donc dit: Tout ce qui dans les pays où vous portez les armes, existe en vertu de la tyrannie et du despotisme, est usurpation car les rois n'avaient pas le droit d'établir des privilèges en faveur du petit nombre, au détriment du plus grand.

Il faut donc que nous nous déclarions pouvoir révolutionnaire dans les pays où nous entrons. (On applaudit.) ... L'aristocratie gouverne partout; il faut donc détruire toutes les autorités existantes. . . . Il faut que le système populaire s'établisse, que toutes les autorités soient renouvelées, ou vous n'aurez que des ennemis à la tête des affaires. Vous ne pouvez donc donner la liberté à un pays, vous ne pouvez y rester en sûreté, si les anciens magistrats conservent leurs pouvoirs; il faut absolument que les Sans-Culottes participent à l'administration. (De nombreux applaudissements s'élèvent dans l'assemblée et dans les tribunes.)

En entrant dans un pays, quel doit être notre premier soin? c'est de prendre pour gage des frais de la guerre

are enjoying immunities or privileges are our enemies, they must be destroyed; otherwise our own liberty would be in peril. It is not upon kings alone that we have to make war; for if they were isolated, there would be but ten or a dozen heads to cut off. We have to fight all their accomplices, the privileged castes, who in the name of the kings, devour the people, and oppress them for many centuries past.

Your committees, therefore, said to themselves: All that exists by virtue of tyranny and despotism in the countries where you carry your arms, is usurpation; for kings have no right to establish privileges in favor of the few to the detriment of the larger number.

It is therefore necessary that we declare the revolutionary power in the countries we enter. (Applause.) . . . Aristocracy is governing everywhere; therefore all existing authorities must be destroyed.. . . The popular rule must be established, all authorities must be renewed, or you will have only enemies at the head of affairs. You can not then give liberty to a country, you can not stay in it with safety, if the old magistrates keep their powers; it is absolutely necessary that the the Sans-Culottes participate in the administration. (Great applause in the Assembly and in the galleries.)

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In entering into a country, what should be our first care? to take the possessions of our enemies as a

les biens de nos ennemis; il faut donc mettre sous la sauvegarde de la Nation les biens meubles et immeubles appartenant au fisc, aux princes, à leurs fauteurs, adhérens, participes, à leurs satellites volontaires, à tous les complices de la tyrannie. (On applaudit.) Et pour qu'on ne se méprenne pas sur les intentions pures et franches de la République française, vos Comités ne vous proposent pas de nommer des administrateurs particuliers pour l'administration et la régie de ces biens; mais d'en confier le soin à ceux qui seront nommés par le peuple. Nous ne prenons rien, nous conservons tout pour les frais de la guerre.

Vous sentez qu'en accordant cette confiance aux administrateurs provisoires, vous aurez alors le droit d'en exclure tous les ennemis de la République qui tenteraient de s'y intro

duire. . .

Ces précautions prises, vos Comités ont pensé qu'il ne fallait pas encore abandonner un peuple peu accoutumé à la Liberté absolument à lui-même; qu'il fallait l'aider de nos conseils, fraterniser avec lui; en conséquence que dès que les administrations provisoires seraient nommées, la Convention devait leur envoyer des commissaires tirés de son sein, pour entretenir avec elles des rapports de fraternité. Cette mesure n'est pas même suffisante. Les représentans du peuple sont inviolables; ils ne doivent jamais exécuter. Il faudra donc nommer

guarantee for the expenses of the war; therefore it is necessary to place in the custody of the nation the personal and landed property belonging to the public treasury, to princes, to their followers, adherents, and partisans, to their voluntary satellites, to all the accomplices of tyranny. (Applause.) And in in order that there shall be no misunderstanding about the pure and honest intentions of the French Republic, your committees do not propose to you to name special administrators for the management and control of these possessions; but to confide the care of them to those who shall be named by the people. We take nothing, we keep everything for the expenses of the

war.

You see that in granting this confidence to the provisional administrators, you will then have the right to exclude all enemies of the Republic who might attempt to introduce themselves there. . ...

These precautions taken, your committees thought that a people little accustomed to liberty should not yet be entirely abandoned to itself; that it was necessary to help it by our counsel, to fraternize with it; consequently, that as soon as the provisional administrators should be named, the Convention ought to send to them commissioners chosen from its own body, to form with them fraternal relations. This measure, even, is not enough. The representatives of the people are inviolate; they must never be executive. It is therefore neces

aussi des exécuteurs.

Vos Comités ont donc pensé que le conseil exécutif devait envoyer de son côté des commissaires nationaux qui se concerteront avec les administrations provisoires pour la défense du pays nouvellement affranchi, pour assurer les approvisionnemens et la subsistance de nos armées, et enfin se concerter sur les moyens qu'il y aura à prendre pour payer les dépenses que nous aurons faites ou que nous ferons sur leur territoire.

Vous devez penser qu'au moyen de la suppression des contributions anciennes, les peuples affranchis n'auront point de revenus; ils auront recours à vous, et le Comité des finances croit qu'il est nécessaire d'ouvrir le trésor public à tous les peuples qui voudront être libres. Quels sont nos trésors? Ce sont nos biens territoriaux, que nous avons réalisés en assignats. Conséquemment, en entrant dans un pays, en supprimant ses contributions, et lui offrant une partie de nos trésors pour l'aider à reconquérir sa liberté, nous lui offrirons notre monnaie révolutionnaire. (On applaudit.) Cette monnaie deviendra la sienne; nous n'aurons pas besoin alors d'acheter à grands frais du numéraire, pour trouver, dans le pays même, des habillemens et des vivres; un même intérêt réunira les deux peuples pour combattre la tyrannie. Dès lors nous augmenterons notre propre puissance, puisque nous aurons un moyen d'écoulement pour diminuer la masse des assignats circulante en France, et que l'hypothèque que fourniront les biens

sary to name executors also. Your committees, therefore, thought that the Executive Council should on its part send national commissioners who would arrange with the provisional administrators for the defence of the newly enfranchised country, for the assurance of supplies and subsistence for our armies, and finally to concert measures that will have to be taken for paying the expenses that we shall have incurred or that we will incur on their territory.

You must reflect that because of the suppression of the former taxes the enfranchised peoples will have no revenues; they will have recourse to you, and the Committee on Finances thinks it is necessary to open the public treasury to all peoples who wish to be free. What are our resources? They are our territorial possessions, which we have realized in assignats. Consequently, in entering into a country, in suppressing its taxes, and offering to it a part of our resources to aid it in reconquering its liberty, we are offering it our revolutionary money. (Applause.) This money will become its own; we shall not then have need to buy at great expense of cash, in order to find clothing and food in the country itself; a common interest will unite the two peoples to fight tyranny. From that moment we shall increase our own power, since we shall have a channel to diminish the mass of assignats circulating in France, and the mortgage furnished by the property placed in the custody of the Republic

mis sous la sauvegarde de la Répub- will increase the credit of these same lique augmentera le crédit de ces

mêmes assignats.

assignats.

Decree by which France Proclaims the Liberty and Sovereignty of all the Peoples to whom she has Carried or shall Carry her Arms, and Prescribes the Conduct of her Generals. December 15 and 17, 17921

La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de ses comités des finances, de la guerre et diplomatique réunis; fidèle aux principes de la souveraineté du peuple, qui ne lui permet pas de reconnaître aucune des institutions qui y portent atteinte, et voulant fixer les règles à suivre par les généraux des armées de la République dans les pays où ils porteront les armes, décrète :

ART. 1". Dans les pays qui sont ou seront occupés par les armées de la République, les généraux proclameront sur-le-champ, au nom de la nation française, la souveraineté du peuple, la suppression de toutes les autorités établies, des impôts ou contributions existans, l'abolition de la dime, de la féodalité, des droits seigneuriaux, tant féodaux que censuels, fixes ou casuels, des banalités, de la servitude réelle et personelle, des privilèges de chasse et de pêche, des corvées, de la noblesse, et généralement de tous les privilèges.

2. Ils annonceront au peuple qu'ils lui apportent paix, secours, fraternité, 1 Duvergier, Collection, vol. 5, p. 82.

The National Convention, having heard the joint report of its Committees of Finance, War and Diplomacy; faithful to the principles of popular sovereignty, which do not permit it to recognize any of the institutions which threaten these principles, and desiring to fix the rules to be followed by the generals of the armies of the Republic in the countries where they shall carry its arms, decrees:

are

ARTICLE 1. In the countries which or shall be occupied by the armies of the Republic, the generals shall immediately proclaim, in the name of the French nation, the sovereignty of the people, the suppression of all established authority, existing imposts or taxes, the abolition of the tithes, of feudal tenure, of seigniorial rights, both feudal tax and poll tax, fixed or unfixed, of socage payments, of real and personal servitude, of the privileges of hunting and fishing, of statute-labor, of nobility, and of all privileges in general.

2. They shall announce to the people that they bring to them peace, suc

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