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*USINE, s. f. Bâtimens construits pour l'usage d'une manufacture; magasin; forge, moulin, etc.

Villes, chasteaulx, terres, usines.

Que le derrain conte de Guines
Tenoit en la dicte conté.

EUST. DESCHAMPS, Poés. mss.

fol. 536, col. 4.

Femme, constant son mariage, tenant l'usine ou boutique de son mary, achetant et vendant publiquement, peut

contracter.

Cout. général, t. II, p. 849.

Ce mot, qui se trouve dans le Dictionnaire de Trévoux, a été employé par nos écrivains modernes.

Au sujet de la théorie des eaux courantes, je vais ajouter une observation nouvelle que j'ai faite depuis que j'ai établi des usines, où la différente vitesse de l'eau peut se reconnaître

assez exactement.

BUFFON, Addit, à la théor. de la terre; OEuv., t. XII, p. 463. Latin barbare, usina. Concessi quòd nullus, in prædicti castri banno, usinas aliquas construat, sine laude Prioris et assensu monachorum.

Chart. Henric. comit. Campania, ann. 1149, apud Cangium.

APPENDICE.

U.

UNIFIER, v. a. Mêler, fondre, amalgamer ensemble plusieurs choses, de manière à ce qu'elles forment un seul tout indivisible. DU VERDIER, Biblioth., p. 263. --Latin barbare, unificare, S. PAULIN. NOL., Epist. ad Sever.; Oper. édit. de 1685, t. I, p. 129.—Italien; unificare, SALVINI, Plot. dell' Enead.-Espagnol, unificar, LOP. DE VEGA, Dorot., fol. 9o.

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UNISONNANT, ANTE, adj. Qui est à l'unisson, dont le son est conforme, pareil à un autre son. Départie d'amours, p. 233, col. 2.-On a dit dans le même sens, UNISONE, adj. des deux g. JOACH. DU BELlay, Illustr. de la lang. franç., 1. II, c. 7. — Italien, unisono, SALVINI, Annot. alla Fiera di Buonar. Espagnol, unísono, PALOM., Mus. pict., 1. II, c. 6, § 2. — Anglais, unison, MILTON. -UNISONNANCE, s. f. Égalité, conformité, uniformité de son; concours de deux ou de plusieurs mots dont le son est le même. Départie d'amours, p. 252, col. 2. Espagnol, unisonáncia, Diccion. de la real Acad. de Madrid.

V.

VAGIR, v. n. Faire entendre un vagissement, ou un

ri semblable à celui d'un enfant au berceau.

Que je retournasse en enfance, et recommençasse à vagir et crier au berceau.

L'Amant ressuscité, p. 533.

Ce petit enfant deux fois né, vagissant en voix enfantine, pour le nouveau sentiment de l'air.

Latin, vagire.

Alector, Rom., p. 71, vo.

At puer infelix vagit, opemque petit.

OVID., Fast., l. VI, v. 146.

Italien, vagire. Veder Cristo, or bambino vagire in fasce, or adulto pellegrinare per le città.

SEGNER., Concord.

* VARIABILITÉ, s. f. État ou caractère de ce qui est variable; inconstance, instabilité.

Qui pleine sours d'orgueil, d'iniquité,

D'avarice, d'abominacion,

De tous vices, de variableté.

EUST. DESCHAMPS, Poés. mss., fol. 434, col. 1.

Fortune par sa variabilité.

Petit Jehan de Saintré, p. 129.

Et se tu veulx cognoistre fortune, et te soubzmettre à sa variableté, de tout temps en cour la trouveras.

AL. CHARTIER, l'Espér.; OEuv., p. 267.

Anglais, variableness. You are not sollicitous about the variableness of the weather, or the change of seasons.

ADDISON.

Censurers subject themselves to the charge of variableness

in judgment.

RICHARDSON, Clarissa.

VATICINATION, s. f. Action de composer, de chanter des vers prophétiques, de prédire l'avenir; divination, prophétie.

L'opinion du peuple estoit vaticination n'estre jamais des cieulx donnée sans fureur et branslement du corps.

RABELAIS, 1. III, ch. 45.

S'il est loisible à Panatius de soustenir son jugement autour des aruspices, songes, oracles, vaticinations, desquelles choses les stoïciens ne doubtent aucunement.

MONTAIG., Ess., 1. II, ch. 12.

Pour ce, entre autres choses, qu'en célébrant leurs solennels sacrifices, ils s'adonnoient à vaticinations.

ÉT. PASQUIER, Rech., 1. IV, c. 4.

Ce mot a été quelquefois employé par nos écrivains modernes.

Comme je sçay pourtant.... que V. A. S. est présentement dans le goût des vaticinations,

Voici certaine centurie.

CHAULIEU, Épít. à madame la princesse de Conti; OEuv. div. (Amst. 1750), p. 108.

Latin, vaticinatio. Multa ex sibyllinis vaticinationibus, multa ex haruspicum responsis commemorare possumus. CICER., De Nat. Deor., 1. II, c. 3.

Italien, vaticinazione. Avendo usurpate le favole de' poeti, per fondo da lavorarvi i punti in aria delle loro vaticinazioni bugiarde.

SEGNER., Incred.

Espagnol, vaticinio. Y si es que ha de salir verdadero el vaticinio, que vuestros sabios han dicho.

CERVANTES, Persil., 1. I, c. 3.

VATICINATEUR, TRICE,
TRICE, S. Prophète, prophétesse;

celui ou celle qui prédit l'avenir, qui chante des vers prophétiques.

En Anacharsis, qui de Scythie alla jusques en Athènes pour veoir Solon; en Pythagoras, qui visita les vaticinateurs memphitiques. RABEL., 1. II, c. 18.

Soubs ung grand et ample chastaignier, leur feut monstrée la maison de la vaticinatrice.

Latin, vaticinator.

IDEM, 1. III, c. 17.

Unde tamen vivat, vaticinator habet.

OVID., ex Ponto, 1. 1, epist. 1, V. 42.

Espagnol, vaticinadór, el que vaticína, ò pronostica.

Dicc. de la real Acad. de Madrid.

VATICINER, v. n. Prophétiser, prédire l'avenir; chanter des vers prophétiques.

Es bacchanales de Romme, les hommes et femmes sembloyent vaticiner, à cause de certain branslement et jectigation du corps par eulx contrefaicte.

RABEL., 1. III, c. 45.

Mais tout son cœur meit à vaticiner.

CL. MAROT, Métam., 1. II; OEuv., t. III, p. 102.

Latin, vaticinari. Quod somniantibus sæpe contingit, et nonnunquam vaticinantibus per furorem.

CICER., De Divin., 1. 1, c. 18.

Italien, vaticinare.

Indi ci s'appresta

Provvisator vaticinando, e canta.

BUONAR., Fier. 1, 2, 2.

Espagnol, vaticinar.

No siempre lo que adivina

Humana ciencia es verdád:

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