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On a dit aussi, mais moins heureusement dans ce sens, QUADRUPLICATION.

Et pour che, baillent-ils triplication au deffendeur contre les réplications au demandeur, et aprez ils baillent quadruplication au demandeur contre les triplications au deffendeur. BEAUMANOIR, Cout. de Beauv. c. 6, p. 36.

Voyez TRIPLICATION.

QUARTENAIRE, adj. des deux g. Qui a pour base le nombre quatre ou ses diverses combinaisons; qui se compose de quatre nombres donnés, combinés ensemble.

Et oultre disoit encore que toute la puissance de dix consiste en quatre, c'est-à-dire au nombre quartenaire.

AMYOT, Plut., OEuv. mesl., t. XXI, p. 118.

L'adjectif quartenaire a été pris aussi substantivement. Tellement que le quartenaire de Platon est en sa disposition bien plus ample, plus diversifié et plus parfait que non pas celuy de Pythagoras.

AMYOT, Plut., OEuv. mesl., t. XIX, p. 321.

Ce mot se retrouve dans les écrivains modernes.

Plutarque dit encore que le quartenaire chez les pythagoriciens était 36, composé des quatre premiers nombres pairs et des quatre premiers nombres impairs.

M. DE GUIGNES, Observ. sur quelques points concern. la religion et la philosoph. des Égypt. et des Chinois, § III, Acad. des Iuser., Mém. t. XL, p. 170.

Comme les nombres qui composent le sacré quartenaire produisent en se réunissant le nombre dix, devenu le plus parfait de tous par cette réunion même, il fallut admettre dans le ciel dix sphères, quoiqu'il n'en contienne que neuf.

BARTHELEMY, Vor. d'Anachars., t. III,c. 30, p. 162.

Dans l'échelle quartenaire, où l'on n'emploierait que les quatre caractères o, 1, 2 et 3, il en faudrait quatre.

·BUFFON, Ess. d'arithm, mor.; OEuv., t. X, p. 156.

Les auteurs du Dictionnaire de Trévoux disent dans le même sens * QUATERNAIRE, QUATERNAIRE, mot qui a été employé par nos anciens écrivains pour désigner la combinaison de divers objets disposés de quatre en quatre.

Et ce en double croisure et entreposée quaternaire.
CH. FONTAINE, Quintil censeur, p. 201.

Latin, quaternarius. Quaternarius numerus.

PLIN., Hist. nat., lib. XXXVI, c. 13.

Scrobes quaternarii, hoc est quoquo versus pedum quatuor, si est commodum terrenum, quatuordecim ab uno fiunt: ternarii autem, decem et octo.

COLUMEL., 1. XI, c. 2.

Espagnol, quaternario, lo que incluye ò llena el número de quatro.

Dicc. de la real Acad. de Madrid.

Anglais, quaternary. The objections against the quaternary of elements, and ternary of principles, needed not to be opposed so much against the doctrines themselves.

1

BOYLE.

QUIÈTEMENT, adv. D'une manière quiète calme, quiétude; tranquillement, paisiblement. Quiètement prospèrera

Qui par moi se gouvernera.

P. GRINGORE, Menus propos de mère sotte.

avec

Au jugement de la vie d'autruy je regarde tousjours comment s'en est porté le bout, et des principaux estudes de la mienne, c'est qu'il se porte bien, c'est-à-dire quiètement et sourdement.

MONTAIG., Ess., l. I, c. 19.

Quiètement, doulcement et ainsi sombrement et obscurément, sans bruict, comme le bateau qui n'est poulsé que du fil et du cours naturel et ordinaire de l'eau.

CHARRON, Sagesse, 1. II, c. 3.

Les processions de la cour et de la ville de Paris se firent et

sans

se parachevèrent fort dévotieusement et quiètement, désordre, tumulte, ni insolence aucune, à l'accoutumée. BRANTOME, Cap. franç., t. III, p. 78.

Latin, quiete. Quod aptissimum est ad quieté vivendum.
CICER., De Finib., I, c. 16.

Italien, quietamente. Oh! quanto allora le mie ossa quietamente riposeranno !

SANNAZ., Arcad., pros. 8.

Espagnol, quietamente. Porque, como en cada reino, ciudad y pueblo hai diversas costumbres, el que no las sabe, con vivir bien y quietamente, cumple con la obligacion naturál. ESPIN., Escud., relac. 1, desc. 22.

Anglais, quietly. Although the rebels had behaved themselves quietly and modestly by the way as they went; yet they doubted that would but make them more hungry to fall upon the spoil in the end.

QUOTIDIENNEMENT, adv. Chaque jour.

BACON.

Les religieux sont quotidiennement exhortez à bien faire, et fuyr péché.

Triomph. de la Noble Dame, 1. III, fol. 245 (ou 270, ro). Latin, quotidiè, quotidianò. Cùm quotidie magis magisque perditi homines minarentur.

CICER., Phil., 1, cap. 2.

Palpebræ mulieribus infectæ quotidianò.

PLIN., Hist. nat., 1. XI, c. 37, sect. 56, ed. Harduin.

Italien, quotidianamente. Dove è loro dato quotidianamente il vitto.

FR. GIORD., Predich.

Espagnol, quotidianamente, todos los dias, cada dia.

Dicc. de la real Acad. de Madrid.

APPENDICE.

Q.

QUADRILOQUE, s. m. Dialogue ou entretien de

quatre interlocuteurs. AL. CHARTIER, Quadril. invect.; OEuv., p. 405.-ÉT. PASQUIER, Rech., 1. VI, ch. 16. -Voyez TRILOGUE, append.

QUINTESSENCIER; s. m. Celui qui cherche la quintessence, ou la pierre philosophale. Ér. PASQUIer, Lett., tom. III, p. 624.

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Demeurant à la charge du propriétaire toutes autres réfections, et mesme le rammonage de la cheminée.

Cout. de Bergh S. Vinox, rub. 7, art. 22; Cout. génér., t. I, p. 512, col. 2.

s.

RAMONERIES, S. f. pl. Suie et ordures qui tombent d'une cheminée, quand on la ramone.

Que aulcun ne se ingère ou advance de jetter aulcuns descombles, fiens, ordures, cendres, ramoneries ou autres choses qui puist faire empeschement esdittes rivières.

Cout. génér., tom. I, p. 813.

Ce dernier mot ne me paraît pas susceptible d'être réintégré dans le langage moderne.

RAPEUX, EUSE, adj. Inégal, qui a des aspérités comme une râpe.

On la juge au toucher, quand on la sent raspeuse,
Sans lustre, sans polly, sous le doigt grumeleuse.

REM. BELLEAU, Poés., t. I, p. 12.

RAPINEUR, ERESSE, s. Celui ou celle qui exerce

des rapines, des vols, des concussions.

Qui soient des loyaus, rapineurs, usuriers et pleins de autres vices.

Ordonn. de S. Louis, 1256; Ordonn. des rois de France, t. I, p. 78, art. 6.

Le bruit avez d'estre fourbisseresses,
Membres ravir, comme rapineresses.

ROGER DE COLLERYE,OEuv., p. 167.

Voyez aussi JOINVILLE, Hist. de S. Louis, édit. de Du Cange,

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