Les femmes et la politique. Les catholiques et le bon vieux temps. - - Antisémitisme. Timidité intellectuelle de certains catholiques. Le christianisme social et les conservateurs. La loi du 1 juillet 1901 et les « Dreyfusards ». - Quatrième mille PARIS A. STORCK & Cie, ÉDITEURS 16, rue de Condé, 16 1903 C5 AVANT-PROPOS La Lettre d'un Catholique lyonnais à un Evêque (1) sur l'attitude de la grande majorité de ses coreligionnaires dans l'affaire Dreyfus a été publiée par la Justice Sociale du 29 mars 1902. Elle a été reproduite in-extenso par le Soir, le Signal, le National, le Petit National, l'Univers Israélite, le Haut-Rhin. Ce dernier, croyons-nous, est le seul journal départemental qui l'ait publiée en entier. Divers journaux de Paris et de province en ont donné des extraits. Elle a été vivement prise à partie par la Vérité Française, dans son numéro du 9 avril et, de nouveau, dans celui du 19 avril. La Revue Idéaliste, dans sa livraison du 1er mai, a bien voulu lui en emprunter un fragment pour l'insérer sous sa rubrique « Opinions à recueillir ». Le numéro de la Justice Sociale du 29 mars 1902 a été adressé à N.N. S.S. les Archevêques et Evêques de France (à l'exception d'un prélat auquel il nous a paru convenable et discret de ne point le faire envoyer), à Messieurs les Curés de Paris et de Lyon, à d'autres ecclésiastiques distingués, à de hautes personnalités du monde des Lettres, des Sciences, de la Politique, à quelques parents et amis. Deux Evêques ont bien voulu nous envoyer à son sujet leurs félicitations les plus vives, un troisième Evêque ses félicitations pures et simples. Un Cardinal-Archevêque a pris la peine de nous écrire pour nous exposer les raisons qu'il avait de ne pas penser comme nous au sujet de l'attitude que nous reprochons à la majorité des catholiques français (1). Plusieurs vicaires - généraux, seize (1) Nous croyons devoir mettre sous les yeux du lecteur une partie de la lettre que le Cardinal Lecot, archevêque de Bordeaux, nous a fait l'honneur de nous écrire et à la publication de laquelle il a bien voulu ne pas s'opposer. ARCHEVÊCHÉ DE BORDEAUX Bordeaux, le 7 juin 1902. MONSIEUR LÉON CHAINE, LYON «Tout ce qui s'est dit et écrit sur l'affaire Dreyfus, m'étonne et m'attriste. «Dreyfus est-il innocent? << Il faut trouver le Tribunal authentique qui le proclame, et se réjouir de voir un criminel de moins dans ce monde. « Est-il coupable ? « Il faut s'incliner devant l'autorité des Tribunaux |