Revue du Lyonnais, Volume 21

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L. Boitel., 1845
 

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Fréquemment cités

Page 431 - ... exactement à l'administrateur de l'armée , resté de l'autre côté du Saint-Bernard. Le soir, le jeune homme, retourné à Saint-Pierre, apprit avec surprise quel puissant voyageur il avait conduit le matin , et sut que le général Bonaparte lui faisait donner un champ, une maison, les moyens de se marier enfin , et de réaliser tous les rêves de sa modeste ambition.
Page 431 - ... dominateur du monde lui avait donné. Cet acte singulier de bienfaisance, dans un moment de si grande préoccupation, est digne d'attention. Si ce n'est là qu'un pur caprice de conquérant, jetant au hasard le bien ou le mal, tour à tour renversant des empires ou édifiant une chaumière, de tels caprices sont bons à citer, ne serait-ce que pour tenter les maîtres de la terre; mais un pareil acte révèle autre chose. L'âme humaine, dans ces moments où elle éprouve des désirs ardents,...
Page 394 - Notre-Dame de la Garde; Gouvernement commode et beau, A qui suffit, pour toute garde, Un suisse avec sa hallebarde Peint sur la porte du château.
Page 394 - ... j'ai passé plus d'années parmi les armes que d'heures dans mon cabinet, et usé beaucoup plus de mèches en arquebuse qu'en...
Page 432 - Une intelligence supérieure est saisie, à proportion de sa supériorité même, des beautés de la création. C'est l'intelligence qui découvre l'intelligence dans l'univers, et un grand esprit est plus capable qu'un petit de voir Dieu à travers ses œuvres.
Page 394 - ... en arquebuse qu'en chandelle ; de sorte que je sais mieux ranger les soldats que les paroles , et mieux quarrer les bataillons que les périodes...
Page 419 - Spinosa, sorte d'être souffrant et sans importance qu'on appelle un poète, incapable de formuler une conviction et de prouver, autrement que par des récits et des plaintes, le mal et le bien des choses humaines, je sens que je ne puis être ni soldat ni prêtre, ni maître ni disciple, ni prophète ni apôtre; je...
Page 432 - Le général Bonaparte controversait volontiers sur les questions philosophiques et religieuses, avec Monge, Lagrange, Laplace, savants qu'il honorait et qu'il aimait, et les embarrassait souvent, dans leur incrédulité, par la netteté, la vigueur originale de ses arguments.
Page 45 - Furent vaincus par l'amant de l'aimée. 0 gentille âme étant tant estimée, Qui te pourra louer qu'en se taisant? Car la parole est toujours réprimée Quand le sujet surmonte le disant.
Page 420 - ... sources de vie et de mort, et, si je suis plus fervent que la masse pour désirer son salut, je ne suis pas plus savant qu'elle. pour lui enseigner le chemin. Laissez-moi gémir et prier sur cette Jérusalem qui a perdu ses dieux et qui n'a pas encore salué son messie. Ma vocation est de haïr le mal, d'aimer le bien, de m'agenouiller devant le beau. Traitez-moi donc comme un ami véritable. Ouvrezmoi vos cœurs et ne faites point d'appel à mon cerveau.

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