Imágenes de página
PDF
ePub

avoir été couronné par la Société italienne des sciences et arts, il devint un de ses membres, En 1812, il avait obtenu la survivance de la place de maître de chapelle de Saint-Marc de Venise; il devint titulaire de cette place le 2 mai 1817, après la mort de Furlanetto.

PERRAULT (CLAUDE), architecte devenu célèbre par la construction de la colonnade du Louvre, naquit à Paris en 1613. Son père, avocat au parlement, lui fit étudier la médecine, l'anatomie et les mathématiques. Chargé par Colbert de la traduction des œuvres de Vitruve, il prit, en lisan cet auteur, tant de goût pour l'architecture, qu'il résolut de se livrer à la culture de cet art. Admis, en 1666, au nombre des membres de l'Académie royale des sciences, nouvellement établie, il se montra digne de cet honneur par ses travaux et par ses écrits. Il mourut à Paris, le 9 octobre 1688. Dans sa traduction de Vitruve, publiée à Paris en 1673, un volume in-folio, il a donné une explication à peu près inintelligible de l'orgue hydraulique décrit par cet écrivain de l'antiquité, avec des figures de l'instrument, purement imaginaires. Les Essais de Physique de Claude Perrault (Paris, 1680, deux volumes in-4o, ou 1684, quatre volumes in-12) renferment une Dissertation sur la musique des anciens.

PERRAULT (CHARLES), frère du précédent, naquit à Paris, le 12 janvier 1628. Après avoir fait ses études au collége de Beauvais, il obtint la place de premier commis de la surintendance des bâtiments du roi. Plus tard, il eut le titre de contrôleur général des bâtiments, et fut admis à l'Académie française. Il mourut à Paris, le 16 mai 1703. On connaît ses discussions avec Boileau concernant la supériorité des anciens ou des modernes dans la culture des lettres et des arts. Il a écrit à ce sujet le livre intitulé: Parallèle des Anciens et des Modernes en ce qui regarde les arts et les sciences; Paris, 1680-1696, quatre volumes in-12; assez mauvais livre, sous le rapport du style et sous celui de la doctrine littéraire, mais où l'on trouve de bonnes choses concernant les sciences et les arts, particulièrement sur la musique des anciens.

PERRIN (.....), né à Bourg-en-Bresse, dans la première moitié du dix-septième siècle, fut un habile joueur de musette et fabriqua de bons instruments de ce genre (voyez le Traité de la musette, de Borjon (p. 39).

PERRINE (.......), musicien français et luthiste de la fin du dix-septième siècle, a fait

graver une Table pour apprendre à toucher le luth sur les notes chiffrées de la basse continue (sans date).

PERRINO (MARCELLO), recteur et administrateur du collège de musique de Saint-Sébastien, à Naples, dans les premières années du dix-huitième siècle, naquit dans cette ville vers 1765. Il était fils d'un avocat et fut destiné par son père à suivre la carrière du barreau. Après avoir terminé de bonnes études littéraires et scientifiques, il fit son cours de droit et fréquenta les tribunaux, mais sans goût pour la profession qu'on voulait lui faire embrasser, et préoccupé de son penchant pour la musique, qu'il avait apprise dans sa jeunesse. Sans autre instruction que celle qu'il avait pu acquérir par la lecture des œuvres classiques, il se hasarda sur la scène et fit jouer, au théâtre Saint-Charles, Ulisse nell' isola di Circe, suivi, quelques années après, de l'Olimpiade. Le marquis de Villarosa dit (1) que ces ouvrages procurèrent à Perrino sa nomination, au mois de février 1806, à la place de directeur du collége royal de musique; mais il est plus vraisemblable qu'il dut cette position à ses relations sociales; car les partitious d'Ulisse et d'une Passion, que j'ai vues à la bibliothèque du collége royal de musique, à Naples, sont des œuvres dépourvues de mérite. On connaît aussi de lui un Christus, un Miserere, des airs détachés et des cantates. Il s'est particulièrement fait connaître par les ouvrages suivants : 1o Osservazioni sul canto; Naples, Terni, 1810, in-4°. Cette édition est la seconde de l'ouvrage; j'ignore la date de la première. Ce livre a été traduit en français par Auguste Blondeau, sous ce titre : Nouvelle méthode de chant de Marcello Perrino, précédée : 1° d'une notice sur Palestrina, né en 1529; 2° d'une notice sur la vie de Benedetto Marcello, né le 24 juillet 1686, traduite de l'italien avec des notes du traducteur, et suivie d'une notice sur les usages du théatre en Italie; Paris, Eberard, 1859, un volume in-8° de deux cent soixante-huit pages. Une troisième édition de l'ouvrrge original de Perrino á été publiée à Naples en 1814. Il parut, dans la même ville et dans la même année, une brochure anonyme, dans laquelle il était dit que toute la musique moderne d'église et de théâtre n'avait aucune valeur, et que la décadence était si avancée, qu'il n'y avait rien à espérer des jeunes com

(1) Memorie dei compositori di musica del regno di Napoli, p. 153.

positeurs, dont l'éducation était mal faite. Perrino répondit à cette diatribe par l'écrit intitulé: 2o Lettere ad un suo amico sul proposito d'una disputa relativa alla musica; Naples, Terni, 1814, in-8° de soixante-huit pages.

PERSIANI (JOSEPH), compositeur dramatique, né vers 1805, à Recanati, dans les États de l'Église, a fait son éducation musicale au collége royal de musique, à Naples, et y a reçu des leçons de composition de Tritto. En 1826, il a fait son début à la scène par la composition de l'opéra bouffe intitulé: Piglia il mondo come viene, qui fut suivi de l'Inimico generoso, et de l'Attila, opéra sérieux; les deux premiers de ces ouvrages furent représentés à Florence, et le troisième, à Parme. L'année suivante, il a donné au théâtre de la Pergola Danao re d'Argo, opéra sérieux dont les journaux italiens ont fait l'éloge. En 1828, Persiani a écrit pour le théâtre de la Fenice, à Venise, Gaston de Foix, opéra sérieux. Costantino in Arles, représenté dans la même ville, au carnaval de 1829, y fut bien accueilli, et dans le même temps Eufemio di Messina, réussit également à Lucques, puis à Venise et à Naples; enfin, dans la même année, le compositeur donna, à Milan, il Solitario, qui tomba à plat. Entre cette époque et 1832, aucun ouvrage nouveau de Persiani n'apparait sur les théâtres d'Italie, mais dans cette même année 1832, il fit jouer à Padoue, I Saraceni in Catania, qui n'eut pas de succès. Un autre intervalle se fait remarquer dans l'activité du compositeur jusqu'à ce qu'il écrivit, à Naples, en 1835, son Inès de Castro, dont le succès fut éclatant sur toutes les scènes italiennes, mais qui fomba à Paris, en 1838, lorsque Persiani y alla mettre en scène cette composition, laquelle n'en est pas moins son ouvrage le mieux écrit. Ce fut alors que ce compositeur fut appelé en Espagne, où il passa plusieurs années. Il fit représenter, au théâtre de Madrid, en 1846, l'Orfana savoiarda, qui paraît avoir été sa dernière production dramatique, car son nom disparaît alors de l'activité du monde musical. Persiani avait épousé la fille du célèbre chanteur Tacchinardi, à Florence, en 1827.

PERSIANI (madame FANNI), femme du précédent, est fille du célèbre chanteur Tacchinardi. Son talent de cantatrice dramatique fut un des plus beaux de la dernière époque de l'art du beau chant italien, après laquelle cet art a disparu pour faire place à la force des poumons. Madame Persiani débuta au

théâtre de Livourne, en 1832, et y fit une si vive impression qu'elle fut appelée immédiatement après à Venise, puis à Milan, à Florence, à Rome et à Naples, où elle chanta au théâtre Saint-Charles, pendant les années 1834, 1835 et 1836. En 1837, elle fut rappelée à Venise, puis elle reçut un engagement pour Vienne, où elle eut des succès non moins brillants qu'en Italie. Arrivée à Paris, au mois d'octobre 1838, elle y débuta dans le Barbier de Séville, et fit admirer sa belle mise de voix et la pureté de sa vocalisation. Pendant plusieurs années, elle jouit au théâtre italien de toute la faveur du public et n'eut pas de moins beaux succès à Londres. Un enrouement subit qui lui survint en 1843, dans cette dernière ville, fut le signal d'une maladie de l'organe vocal de cette excellente cantatrice le mal s'accrut rapidement, et l'artiste fut obligée de quitter la scène pour toujours.

:

PERSICCHINI (PIERRE), né à Rome, en 1757, a fait ses études musicales en cette ville, puis a voyagé en Pologne et s'est fixé à Varsovie vers 1782. Il y a écrit pour le théâtre Royal l'Andromeda, opéra sérieux et Le Nozze di Figaro. Ces deux ouvrages ont obtenu un brillant succès.

PERSUIS (LOUIS-LUC LOISEAU DE), fils d'un maître de musique de la cathédrale de Metz, naquit en cette ville, le 21 mai 1769. Il avait terminé ses études musicales, et il était devenu violoniste assez habile, lorsque l'amour qu'il avait conçu pour une actrice du théâtre de Metz l'attacha à ses pas. Il la suivit dans le midi de la France, et fut attaché pendant quelque temps à Avignon, en qualité de professeur de violon. En 1787, il se rendit à Paris et fit entendre avec succès, au Concert spirituel, l'oratorio intitulé le Passage de la mer Rouge. Entré comme premier violon au théâtre Montansier, en 1790, il en sortit trois ans après pour passer à celui de l'Opéra; mais il resta alors peu de temps à ce théâtre, ayant eu d'assez vives discussions avec Rey, qui en était premier chef d'orchestre. Rentré à l'Opéra, en 1804, comme chef du chant, il commença dès lors à donner des preuves de capacité qui le firent appeler, en 1805, au jury de lecture et au comité d'administration. Après la mort de Rey, en 1810, Persuis fut choisi pour lui succéder dans la place de chef d'orchestre il y fit preuve d'un talent remarquable; mais il ne se fit point aimer des artistes qu'il dirigeait, car non-seulement il portait jusqu'à l'excès la fermeté nécessaire

dans un pareil emploi, mais une humeur atrabilaire, qui s'irritait au moindre obstacle opposé à sa volonté. Nommé inspecteur général de la musique de l'Opéra, en 1814, lorsque Choron fut appelé à la direction de ce spectacle, il fut presque toujours en lutte avec cet administrateur. Une circonstance inattendue vint encore augmenter la haine que ces deux artistes éprouvaient l'un pour l'autre

Persuis avait fait représenter, en 1812, son opéra de la Jérusalem délivréee, qui n'avait pas eu le succès qu'on en attendait. En 1815, il obtint de M. de Pradel, ministre de la maison du roi, un ordre pour la remise de cet ouvrage; informé de l'avis officiel qu'il devait recevoir à ce sujet, Choron se hâta de faire détruire les décorations de la Jérusalem pour les employer comme matériaux dans d'autres pièces. C'est, je crois, le seul trait de malveillance qu'on puisse citer dans la vie de Choron il lui coûta la direction de l'Opéra, car Persuis, résolu de se venger, fit agir ses protecteurs à la cour, et supplanta son adversaire dans l'administration de ce grand spectacle. Devenu directeur de l'Opéra le 1er avril 1817, il se montra digne de la confiance qu'on avait eue en ses talents, car jamais le premier théâtre de la France ne fut dans une situation plus florissante que sous son administration. Malheureusement, il ne tarda point à ressentir les atteintes d'une maladie de poitrine, dont il mourut le 20 décembre 1819, à l'âge de cinquante ans et quelques mois. A l'époque de l'organisation du Conservatoire de musique, il y était entré comme professeur de première classe; mais enveloppé dans la disgrâce de Lesueur, son ami, il fut compris dans la réforme de 1802, et ne pardonna jamais à l'administration qui l'avait exclu. Entré dans la chapelle du premier consul, dans la même année, il eut le titre de maître de musique de la chapelle du roi, en 1814, obtint ensuite la survivance de Lesueur, comme surintendant de cette chapelle, et fut surintendant honoraire depuis 1816 jusqu'à sa mort. Le 5 décembre 1819, le roi Louis XVIII, en le créant chevalier de l'ordre de Saint-Michel, lui accorda une pension dont la moitié était réversible sur la tête de sa femme; mais il ne jouit pas longtemps de ces avantages, car il expira peu de jours après.

Les compositions de Persuis pour le théâtre sont celles dont les titres, suivent: I. Au théâtre Montansier: 1o Estelle, opéra en trois actes, 1785. II. Au théâtre Feydeau 2° La Nuit espagnole, en deux actes, 1791. 5o Pha

[ocr errors]

nor et Angola, en trois actes, 1798. III. Au théâtre Favart: 4° Fanny Morna, en trois actes, 1799. 5° Le Fruit défendu, en un acte, 1800. 6o Marcel, en un acte, 1801. IV. A l'Opéra 7o Léonidas, en trois actes, 1799 (en société avec Gresnick). 8° Chant de victoire en l'honneur de Napoléon, en 1806. 9° L'Inauguration de la Victoire (en société avec Lesueur), 1807. 10° Le Triomphe de Trajan, en trois actes (avec Lesueur), 1807. 11° Jérusalem délivrée, en trois actes, 1812. C'est le meilleur ouvrage de Persuis. 12° Chant français, en 1814. 13° L'Heureux retour (avec Berton et Kreutzer), 1815. 14° Les Dieux rivaux (avec Spontini), en 1816. Si Persuis manqua d'effet dramatique dans ses opéras, il fut plus heureux dans ses ballets, car il a fait de la musique charmante pour quelques-uns. Ses principaux ouvrages en ce genre sont 15° Ulysse, en trois actes, 1807. 16o Nina, en deux actes, 1813. 17° L'Épreuve villageoise, 1814. 18o Le Carnaval de Venise, en trois actes (avec Kreutzer), en 1816. Ses opéras non représentés sont: 19° La Vengeance, écrit en 1799. 20° Hommage aux Dames, 1816.

:

PERTHALER (CAROLINE), pianiste distinguée, est née à Grætz (Styrie), en 1803. Elle ne commença à étudier le piano qu'à l'âge de douze ans; à quinze, elle était déjà assez habile pour se faire entendre en public. Vers 1821, elle se rendit à Vienne, où elle prit des leçons de Czerny, et donna des concerts. De retour chez elle, elle continua ses études, et, en 1826, elle entreprit un voyage en Allemagne. Partout son talent excita l'admiration. Fixée à Munich, en 1831, elle s'y livra à l'enseignement jusqu'en 1834, puis fit un nouveau voyage à Vienne, dans le Tyrol et en Italie. De retour à Munich, elle y passa les années 1855 et 1856. Dans l'été de cette dernière année, elle se rendit à Trieste par le Tyrol, et s'y embarqua pour la Grèce, où elle s'est mariée. On ne connait aucune composition de cette virtuose.

PERTI (JACQUES-ANTOINE), compositeur distingué, naquit à Bologne, le 6 juin 1661. A l'âge de dix ans, il commença l'étude de la musique, sous la direction de son oncle, Lorenzo Perti, mansionaire de la basilique de Saint-Pétrone. Dans le même temps, il s'adonna également à l'étude des lettres au collége des Jésuites. Après les avoir terminées et suivi le cours de philosophie de l'université, il reçut des leçons du P. Petronio Fanceschini. A l'âge de dix-neuf ans, il écrivit une messe solen

nelle avec orchestre qu'il dirigea lui-même dans l'église de Saint-Pétrone, en 1680. Déjà, dans l'année précédente, il avait donné avec succès, au théâtre de sa ville natale, Atide, son premier opéra, suivi de l'Oreste, en 1681. Le 15 mars de la même année, Perti fut agrégé à l'Académie des Philharmoniques de sa ville natale, dont il fut une des gloires. En 1683, il fut appelé à Venise pour écrire l'opéra Marzio Coriolano, qui fut représenté au théâtre Saint-Jean et Saint-Paul. Attaché d'abord au service du duc de Toscane Ferdinand Ier, il écrivit plusieurs opéras pour le théâtre de Florence; puis, en 1697, l'empereur Léopold Ier le fit son maître de chapelle, et son successeur, Charles VI, lui donna le titre de conseiller. Toutefois, l'attachement de Perti pour sa patrie lui fit décliner les honneurs et les avantages qui lui étaient offerts par ces princes, généreux mécènes des musiciens célèbres. Toute l'ambition de Perti se trouva satisfaite par sa nomination à la place de maître de chapelle de la cathédrale de Bologne. Il en remplit les fonctions avec zèle, écrivit un grand nombre d'ouvrages pour l'église, et forma des élèves distingués, parmi lesquels on remarque Aldrovandini, Laurenti, Torelli et Pistocchi. Perti mourut à Bologne, le 10 avril 1756, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans. Il avait été six fois prince de l'Académie des Philharmoniques. Homme simple et modeste autant que savant, il ne fit jamais servir ni à sa fortune, ni à sa renommée, ses relations avec les princes, qui le traitaient avec bienveillance, ni avec le pape Benoit XIV (Prosper Lambertini), dont il avait été l'ami avant son exaltation, et avec qui il entretint une correspondance. Jusqu'à ses derniers moments, il s'occupa de l'art qui avait rempli toute son existence. Le P. Martini dit (Sagg. di Contrap., part. 2, p. 142) qu'en 1750 Perti, alors âgé de quatrevingt-dix ans, avait encore avec lui des conversations sur la musique. Les opéras composés par J.-A. Perti sont : 1o Atide, représenté en 1679. 2o Marzio Coriolano, 1685. 5° Flavio, 1686. 4o Rosaura, 1689. 5o L'Incoronazione di Dario, 1689. 6° L'Inganno scoperto per vendetta, 1691. 7° Brenno in Efeso, 1691. 8° Furio Camillo, 1692. 9° Nerone fatto Cesare, 1693. 10° Il re Infante, 1694. 11° Laodicea e Berenice, 1695. 12° Apollo geloso, 1698. 13o Le premier acte d'Ariovisto. 1699. 14° Il Venceslao, 1708. 15° Lucio Vero, 1717. 16° Giesú al sepolcro, oratorio. 17° La Morte di Giesù, oratorio, 1718. Parmi les compositions de Perti pour

l'église, on remarque: 1° Dixit, à quatre voix avec instruments. 2o Beatus vir, à quatre voix. 3o Adoramus te, à quatre voix. 4° Credo. à quatre voix. 5oDeux Credo, à cinq voix. 6o Dres iræ, à trois voix. 7°Laudamus Deum nostrum, à cinq voix. Son premier ouvrage imprimé a pour titre Cantate morali e spirituali a una e due voci, con violini e senza; Bologne, Jacques Monti, 1688, in-4°. Le second œuvre publié a pour titre : Messe e Salmi concertati a quattro voci con stromenti e ripieni, op. 2; Bologne, Della Volpe, 1735. L'abbé Santini, de Rome, possède de ce maître, en manuscrit deux messes, à cinq voix avec orchestre; deux messes, à buit voix concertées avec des instruments; trois psaumes Laudate, à trois voix avec instruments; trois Confitebor, idem; trois Domine ad adjuvandum, idein; trois Magnificat, à quatre voix avec instruments; un Magnificat, à cinq voix; Dies iræ pour deux ténors et basse avec des violes; Te Deum laudamus, à cinq voix; beaucoup de motets à quatre et cinq sans instruments. Le docteur Louis Masini, secrétaire et membre de l'Académie des Philharmoniques de Bologne, a publié : Elogio a Jacopo Antonio Perti, Bolognese, professore di contrappunto; recitato nella grand' aula del liceo filarmonico, il giorno 22 agosto 1812; Bologne, in-8° de trente-neuf pages.

PERTINARO (FRANÇOIS), musicien italien du seizième siècle, naquit à Plaisance, et fut chantre de la chapelle de l'empereur Maximilien II, qui régna depuis 1564 jusqu'en. 1576, et à qui il a dédié une de ses productions Ses ouvrages connus sont: 1° Il primo libro de' Madrigali a cinque voci; in Venetia, app. Ant. Gardane, 1550, in-4o obl. Une deuxième édition de cet ouvrage a été pubiée en 1563, à Venise, chez Jérôme Scotto, in-4° obl. 2o Madrigali a cinque voci, libro secondo; Venetia, app. Ant. Gardane, 1554, in-4° obl. 3o Madrigali a cinque et sei voci, con tre dialoghi a sette ed uno a otto. Libro terzo; ibid., 1557, in-4° obl. 4° Le Vergine, a sei voci, con alcuni madrigali a sei, et duoi dialoghi a sette, da lui novamente composti, et con ogni diligentia corretti, all' invittissimo Imperatore Massimiliano secondo umilmente dedicati; Venetia, app. Girol. Scotto, 1568, in-4°.

PERUCCHINI (le docteur JEAN-BAPTISTE), ancien magistrat et amateur distingué de musique,est né à Venise vers 1790 et y a toujours résidé, sauf quelques voyages. Bon pianiste dans sa jeunesse, il brilla dans les salons par

son talent sur son instrument; mais il s'est particulièrement fait remarquer par la grâce et le charme des nombreuses mélodies dont il a orné les poésies élégantes de Lamberti, de Vittorelli, de Buratti, et de quelques autres. Quelques-unes de ses charmantes ariettes ont été insérées dans les recueils publiés à Milan par Ricordi, sous les titres: Il trovatore italiano, et l'Orologio di Flora. Je citerai aussi la romance touchante qui fut insérée dans Antonio Foscarini, tragédie de Nicolini, son recueil de cinq ariettes: La Rimembranza, il Pianto, Lo Sguardo, La Notte, La Primavera (Milan, Ricordi), outre une multitude de pièces du même genre détachées. On a aussi de M. Perucchini: Introduction et variations sur un thème de Rossini, pour piano (ibid.).

PERUCHONA (le P.), de la congrégation de Saint-François Xavier, maître au collége de Sainte-Ursule à Galliate, bourg du Piémont, près de Novarre, vécut dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Il a publié de sa composition: Sacri concerti o Motetti a una, due, tre e quattro voci con violini e senza. Op. 1. Milano, per Francesco Vigone, 1675, in-4°.

PERUE ou PERVÉ (NICOLAS), compositeur français du seizième siècle, paraît être né à Lyon, où il publia plusieurs de ses ouvrages. Comme la plupart des artistes de cette époque, il visita l'Italie, et succéda, en 1581, Horace Caccini dans la place de maître de chapelle de l'église Sainte-Marie Majeure, à Rome. Il est vraisemblable qu'il mourut en 1587, car il eut pour successeur, dans cette année, François Soriano, et l'on ne connaît point de lui de publication postérieure à cette époque. Dans le recueil de madrigaux intitulé: Il quarto libro delle Muse a 5 voci (Venise, Gardane, 1574), on trouve des morceaux de Pervé, ainsi que dans la collection intitulée : Dolci affetti (Rome, 1568) et dans Il Lauro Verde (Anvers, 1591, in-4° obl.). On a aussi imprimé de cet artiste : Chansons françaises à quatre, cinq, six et sept ou huit parties; Lyon, 1578, in-4°, et Madrigali a cinque voci; Venise, 1585, in-4o.

PERUZZI (ANNE-MARIE), cantatrice italienne, née à Bologne dans les premières années du dix-huitième siècle, épousa, vers 1722, le chanteur Antoine Peruzzi qui se rendit à Prague, en 1725, avec une troupe italienne d'opéra dont sa femme était prima donna, et entra avec cette troupe au service du comte de Sporck, qui entretint à ses frais ce spectacle

jusqu'en 1755. De retour en Italie, madame Peruzzi chantait encore à Bologne en 1746.

PESADORI (ANTOINETTE), dont le nom de famille était PECHWELT, naquit à Dresde, le 6 mars 1799. Douée d'une riche organisation musicale, elle apprit les éléments de l'art dès l'âge de six ans chez Dotzauer, et prit pour maître de piano l'excellent artiste Klengel. Lorsqu'elle eut atteint l'âge de onze ans, elle se fit entendre dans un concert public et fit naître l'étonnement par son habileté précoce. Également remarquable plus tard par sa virtuosité dans la musique brillante, et par l'intelligence avec laquelle elle interprétait la musique classique, elle jouissait à Dresde d'une grande considération parmi les artistes et les amateurs d'élite. En 1833, elle épousa le ténor Pesadori, alors attaché au théâtre de Dresde. Au mois d'avril 1834, elle se fit entendre pour la dernière fois dans un concert, car une courte maladie la conduisit au tombeau, le 20 septembre de la même année. On a publié de madame Pesadori un œuvre posthume, intitulé: Introduction et rondeau agréable pour le piano; Leipsick, Schubert et Niemeyer.

PESARO (DOMINIQUE), facteur d'instruments à Venise, vers le milieu du seizième siècle, construisit, à la demande de Zarlino, un clavecin où le ton était divisé en quatre parties par le nombre des touches du clavier. Zarlino donne la description de cet instru

ment.

PESCETTI (JEAN-BAPTISTE), organiste ct compositeur, né à Venise vers 1704, fut élève de Lotti, et fit honneur à ce savant maître par son mérite. Il fut nommé organiste du second orgue de la chapelle ducale de SaintMarc, le 16 mai 1762, et mourut vraisemblablement dans les premiers mois de 1766, car il eut pour successeur Dominique Bettoni, le 25 avril de cette année. Quoiqu'il ait réussi au théâtre, il se fit surtout estimer par sa musique d'église. Son premier opéra fut représenté à Venise, en 1726, et il en fit jouer dans cette ville, presque chaque année, jusqu'en 1737. A cette époque, il se rendit à Londres et y écrivit Il Vello d'oro, opéra dont l'ouverture a été publiée par Walsh. Après trois années de séjour dans cette capitale, il retourna à Venise, et y fit encore représenter quelques opéras. On rapporte qu'au sortir de l'école de Lotti, il fit exécuter une messe de sa composition qui fut entendue par Hasse, et que ce musicien célèbre dit en parlant de l'auteur de cet ouvrage : La na

« AnteriorContinuar »