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Chief of the Ten.

Pretend still to this office?

Mar.

Do you

I do, signor.

Though his possessions have been all consumed
In the state's service, I have still my dowry,
Which shall be consecrated to his rites,

And those of—

[She stops with agitation.

Chief of the Ten. Best retain it for your children.
Mar. Ay, they are fatherless, I thank you.
Chief of the Ten.

We

Cannot comply with your request. His relics
Shall be exposed with wonted pomp, and follow'd
Unto their home by the new Doge, not clad

As Doge, but simply as a senator.

Mar. I have heard of murderers, who have interr'd
Their victims; but ne'er heard, until this hour,
Of so much splendour in hypocrisy

O'er those they slew. I've heard of widows' tears—
Alas! I have shed some-always thanks to you!
I've heard of heirs in sables—you have left none

To the deceased, so you would act the part

Of such. Well, sirs, your will be done! as one day, I trust, Heaven's will be done too!

Chief of the Ten.

Know you, lady, To whom ye speak, and perils of such speech? Mar. I know the former better than yourselves; The latter—like yourselves; and can face both. Wish you more funerals?

Bar.

Heed not her rash words;

Her circumstances must excuse her bearing.

Chief of the Ten. We will not note them down.

Bar. (turning to Lor.who is writing upon his tablets.) What art thou writing,

With such an earnest brow, upon thy tablets? Lor. (pointing to the Doge's body.) That he has paid me*!

Chief of the Ten. What debt did he owe you? Lor. A long and just one; Nature's debt and mine. [Curtain falls.

*"L'ha pagata." An historical fact. See the history of Venice, by P. Daru, page 411, vol. 2d.

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APPENDIX.

EXTRAIT DE L'HISTOIRE DE LA RÉPUBLIQUE DE VENISE PAR P. DARU, DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE, TOM. II.

DEPUIS trente ans, la république n'avait pas déposé les armes. Elle avait acquis les provinces de Brescia, de Bergame, de Crême, et la principauté de Ravenne.

Mais ces guerres continuelles faisaient beaucoup de malheureux et de mécontents. Le doge François Foscari, à qui on ne pouvait pardonner d'en avoir été le promoteur, manifesta une seconde fois, en 1442, et probablement avec plus de sincérité que la première, l'intention d'abdiquer sa dignité. Le conseil s'y refusa encore. On avait exigé de lui le serment de ne plus quitter le dogat. Il était déjà avancé dans la vieillesse, conservant cependant beaucoup de force de tête et de caractère, et jouissant de la gloire d'avoir vu la république étendre au loin les limites de ses domaines pendant son administration.

Au milieu de ces prospérités, de grands chagrins vinrent mettre à l'épreuve la fermeté de son âme.

Son fils, Jacques Foscari, fut accusé, en 1445, d'avoir reçu des présents de quelques princes ou seigneurs étrangers, notamment, disait-on, du duc de Milan, Philippe Visconti. C'était non seulement une bassesse, mais une infraction des lois positives de la république..

Le conseil des dix traita cette affaire comme s'il se fut agi d'un délit commis par un particulier obscur. L'accusé fut amené devant ses juges, devant le doge, qui ne crut pas pouvoir s'abstenir de présider le tribunal. Là, il fut interrogé, appliqué à la question*, déclaré coupable, et il entendit, de

E datagli la corda per avere da lui la verità; chiamato il consiglio de dieci colla giunta, nel quale fu messer lo doge, fù sentenziato. (Marin Sanuto, Vite de' Duchi. F. Foscari.)

la bouche de son père, l'arrêt qui le condamnait à un bannissement perpétuel, et le réléguait à Naples de Romanie, pour y finir ses jours.

Embarqué sur une galère pour se rendre au lieu de son exil, il tomba malade à Trieste. Les sollicitations du doge obtinrent, non sans difficulté, qu'on lui assignât une autre résidence. Enfin, le conseil des dix lui permit de se retirer à Trévise, en lui imposant l'obligation d'y rester sous peine de mort, et de se présenter tous les jours dévant le gouver

neur.

Il y était depuis cinq ans, lorsqu'un des chefs du conseil des dix fut assassiné. Les soupçons se portèrent sur lui: un de ses domestiques qu'on avait vu à Venise fut arrêté et subit la torture. Les bourreaux ne purent lui arracher aucun aveu. Ce terrible tribunal se fit amener le maître, le soumit aux mêmes épreuves; il résista à tous les tourments, ne cessant d'attester son innocence*; mais on ne vit dans cette constance que de l'obstination; de ce qu'il taisait le fait, on conclut que ce fait existait; on attribua sa fermeté à la magie, et on le rélégua à la Canée. De cette terre lointaine,

*E fù tormentato nè mai confesso cosa alcuna, pure parve al consiglio de' dieci di confinarlo in vita alla Canea. (İbid.) Voici le texte du jugement: "Cum Jacobus Foscari per occasionem percussionis et mortis Hermolai Donati fuit retentus et examinatus, et propter significationes, testificationes, et scripturas quæ habentur contra eum, clare apparet ipsum esse reum criminis prædicti, sed propter incantationes et verba quæ sibi reperta sunt, de quibus existit indictia manifesta, videtur propter obstinatam mentem suam, non esse possibile extrahere ab ipso illam veritatem, quæ clara est per scripturas et per testificationes, quoniam in fune aliquam nec vocem, nec gemitum, sed solum intra dentes voces ipse videtur et auditur infra se loqui, etc. . . . Tamen non est standum in istis terminis, propter honorem statûs nostri et pro multis respectibus, præsertim quod regimen nostrum occupatur in hac re et qui interdictum est amplius progredere: vadit pars, quod dictus Jacobus Foscari, propter ea quæ habentur de illo, mittatur in confinium in civitate Caneæ," etc.-Notice sur le procès de Jacques Foscari, dans un volume, intitulé Raccolta di memorie storiche e annedote, per formar la Storia dell' eccellentissimo consiglio di X della sua prima instituzione sino a' giorni nostri, con la diverse variazioni e riforme nelle varie epoche successe. (Archives de Venise.)

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