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OU

RECUEIL

D'HISTOIRES D'APPARITIONS DE SPECTRES,

REVENANS, FANTÔMES, etc.;

Traduit de l'allemand, par un Amateur.

Falsis terroribus implet.

HORAT.

TOME PREMIER.

PARIS,

Chez F. SCHOELL, rue des Fossés-Montmartre, no. 14

On trouve chez le même libraire.

Le Caravansérail, ou Recueil de contes orientaux, ouvrage traduit sur un manuscrit persan, par Adrien de Sarrazin. Paris 1811. 3 vol. in-18, 6 fr., et 7 fr. franc de port.

Alphonse de Lodève, par madame la comtesse de Goloffkin. Paris 1809. 2 vol. in-12, 4 fr. 50 c., et 6.fr. 70 c. franc de port. Pap. vélin, 8 fr., et 9 fr. 20 c. franc de port.

Eugénie et Mathilde, ou Mémoires de la famille du comte de Revel, par l'auteur d'Adèle de Sénange. Paris 1811, 3 vol. in-12, 7 fr. 50 c., et 9 fr. 20 c. franc de port. Pap. vélin 10 fr., et 11 fr. 80 c. franc de port.

Ladislas, ou suite des Mémoires de la famille du comte de Revel, par madame de B... Paris 1811. in-12. 2 fr. 50 c., et 3 fr. franc de port.

Mehaled et Sedli, histoire d'une famille druse, par M. le baron de Dalberg, frère de S. A. R. le grandduc de Francfort. Paris 1812. 2 vol. in-12, 4 fr. 50 cent., et 5 fr. 75 c. franc de port. Papier vélin 7 fr. et 8 fr. 25 c. franc de port.

Valérie, ou Lettres de Gustave de Linnar à Ernest de G, par madame la baronne de Krudener. Troisième édition. Paris 1804. 2 vol. in-12, 3 fr. 75 c. et 5 fr. franc de port. Pap. vélin, 7 fr. 50 c., et 8 fr. 75 c. franc de port.

9

Contes des fées, par Charles Perrault, ornés de vignettes. Paris 1807. 2 vol. in-18, à fr. 80 c., et 2 fr. 50 c. franc de port.

PRÉFACE

DU TRADUCTEUR.

ON pense assez généralement que personne ne croit plus aux revenans. Celte opinion ne semble pourtant pas tout à fait exacte, quand on y réfléchit un peu mûrement. En effet, sans parler des mineurs et des montagnards, qui sont persuadés, les uns de l'existence d'esprits ou lutins, gardiens des trésors renfermés dans le sein de la terre, les autres de la vérité des apparitions de fantômes qui annoncent des nouvelles tantôt agréables, tantôt fächeuses; ne peut-on pas demander pourquoi, parmi nous, certains individus répugnent à passer dans un cimetière lorsA

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que le jour a disparu? pourquoi d'autres éprouvent un frisson involontaire en entrant la nuit dans une église, ou dans un édifice vaste et non habité? pourquoi, enfin, des gens qui jouissent d'une réputation méritée de bon sens et de hardiesse, n'osent, dans les ténèbres, se hasarder à visiter des lieux où ils sont sûrs de n'avoir rien à redouter des vivans? On répète sans cesse que ceux-ci sont les seuls à craindre, et néanmoins on a peur la nuit, parce que l'on croit, par tradition, que ce temps est celui que préfèrent les fantômes pour apparoître aux habitans de la terre.

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En admettant, au reste, comme une vérité démontrée, qu'à peu d'exceptions près, l'on ne croit plus aux revenans, et que tous les genres de frayeur dont nous venons de parler ne sont dus qu'à une

horreur des ténèbres naturelle à l'homme, horreur dont il ne peut se rendre raison, il est un fait certain, c'est que l'on se plaît beaucoup à écouter les histoires de revenans, de spectres, de fantômes. Nous avons pour le merveilleux un certain goût qui nous fait prêter une oreille attentive à tous les récits dont les événemens sortent de la sphère habituelle des choses. Voilà sans doute pourquoi l'étude des sciences étoit jadis entremêléc de prodiges; aujourd'hui, on l'a réduite à la simple observation des faits. Cette révolution salutaire et propre à hâter les progrès de la vérité, a cependant déplu à quelques esprits; ils ont dit que l'on avoit dépouillé les sciences d'un de leurs attraits les plus vifs, et que la nouvelle méthode flétrissoit l'ame et désenchantoit l'étude. Ils ne négligent aucune occasion de faire

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