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vention, qu'il appelle diphone. Dans la troisième partie, on trouve un traité de la viole et de la musique en général, avec le plan d'une salle de concert et la figure d'un orgue-table inventé par Mace. Cette troisième partie est beaucoup moins étendue que les premières. Il y a des choses utiles dans ce livre; mais le style en est bizarre. Mace y fait preuve de beaucoup d'originalité et de gaieté. Il paraît qu'il avait un goût passionné pour la poésie, car son livre est rempli de pièces de vers.

MACÉ (DENIS), musicien de la chambre du roi de Frauce, vers le milieu du dixseptième siècle, a publié Cantiques du Pirennée d'Eu mis en musique, Paris, Christophe Ballard. Il y en a deux éditions, sans date.

MACEDONO DI ANTIO (JEAN-VINCENT), chevalier napolitain, amateur distingué de musique, vivait au commencement du dixseptième siècle. Il a fait imprimer de sa composition Madrigali a cinque voci, libro primo, Napoli, Costanzo Vitali, 1603, in-4°.

MACER. Voyez MACRI

MACFARLANE (GEORGES), chef de musique d'un régiment d'infanterie anglaise, est auteur d'un ouvrage intitulé : Cornopean Instructor, containing the elementary Principles of Music, together with Exercises, Preludes, Airs, and Duetts in every Key in which the Instrument is playable with effect (le Maître du cor à clefs, contenant les principes de musique, avec des exercices, préludes, airs et duos dans tous les tons où l'instrument est jouable avec effet), Londres (sans date), in-fol.

MACFARREN (GEORGES - ALEXANDRE ), compositeur et professeur de musique d'un mérite distingué, est né à Londres en 1813. Ayant donné, dès ses premières années, des indices d'une bonne organisation pour la musique on lui fit apprendre les éléments de cet art; mais ce ne fut qu'en 1827 qu'il en fit une étude régulière, lorsqu'il fut placé sous Ja direction de M. Lucas, professeur assez renommé à cette époque. Après avoir reçu ses leçons pendant deux années, M. Macfarren entra à l'Académie royale de musique, où la composition devint l'objet principal de ses études, sans négliger toutefois le piano, dont il jouait depuis l'âge de quatorze ans. Sollicité aussi par les administrateurs de l'école, pour qu'il apprit à jouer d'un instrument d'orchestre, il choisit le trombone. Parvenu à la conaissance complète de l'art d'écrire en musique, il sertit de l'Académie royale de musique pour se livrer à l'enseignement et à

la composition; mais il y rentra en 1858, en qualité de professeur d'harmonie. Deux ans après il fut un des fondateurs de la société des Musiciens antiquaires de Londres, pour la publication des œuvres des musiciens anglais les plus célèbres des seizième et dix-septième siècles, Malheureusement, vers le même temps, la vue de M. Macfarren commença à s'altérer; le mal s'agrava d'année en année, et enfin la cécité devint complète. Nonobstant cette pénible situation, cet artiste justement estimé n'en a pas moins continué à se livrer à la composition et à l'enseignement.

Le premier ouvrage de quelque importance produit par M. Macfarren est sa symphonie à grand orchestre (en fa mineur), qui fut exécutée le 27 octobre 1834, par l'orchestre de la société des British Musicians. Sa seconde symphonie (en ut mineur) a été exécutée avec succès dans plusieurs concerts. Ces deux symphonies ont été arrangées à quatre mains pour le piano, par l'auteur, et publiées à Londres. Il a écrit plusieurs ouvertures, dont une a été exécutée au concert du Gewandhaus, de Leipsick, en 1843, sous la direction de Mendelsohn. On a aussi gravé du même artiste, à Londres 1er quatuor pour deux violons, alto et basse, op. 37; 2me quatuor idem, op. 54; 1re sonate pour le piano (en mi bémol); 2me idem, intitulée Ma cousine (en la); pièces de différents caractères pour le même instrument; beaucoup de mélodies avec piano, et d'autres productions de musique vocale et instrumentale. Le premier ouvrage dramatique de M. Macfarren fut joué à l'Opéra anglais de Londres, en 1857, sous ce titre : Devil's opera (l'Opéra du Diable), et obtint un succès d'estime parmi les connaisseurs. En 1846 il donna au méme théâtre son Don Quixote, dont le succès fut complet et qui obtint une suite de représentations fructueuses. Son opéra Charles II fut représenté en 1849, à Princess's Theatre, et reçut de la population de Londres un accueil enthousiaste. Un des plus beaux ouvrages de M. Macfarren est la cantate intitulée The Sleeper awakened (Le dormeur réveillé), qui fut exécutée au concert national du théâtre de la Reine, en 1850, et dont la partition arrangée pour le piano a été publiée à Londres, chez Cramer, Beale et C. Le dernier ouvrage important de M. Macfarren est son opéra intitulé Robin Hood, représenté au théâtre anglais, en 1861, avec un très-brillant succès.

MACHADO (MANUEL), musicien de la chapelle du roi de Portugal, naquit à Lisbonne

dans la seconde moitié du seizième siècle, et y vivait en 1610. Il eut pour maître de composition Duarte Lobo, un des meilleurs artistes portugais. On trouvait dans la Bibliothèque royale de musique de Lisbonne, avant le désastre de 1756, les ouvrages suivants de la composition de Machado: 1o Cogitavit Dominus. 2o Salve Regina, à huit voix. 5° Vilhancicos à plusieurs voix.

les concerts qu'il donna à Manchester et dans plusieurs autres villes. On connait de lui une fantaisie pour violon et orchestre, un rondeau dans le genre des polonaises, une mélodie dramatique d'après Spohr, et divers autres ou

vrages.

MACQUE (JEAN DE), compositeur belge, fut organiste du vice-roi de Naples. vers le milieu du seizième sièle. Il occupait déjà cette

MACHAULT (GUILLAUME DE). Voyez | place en 1540 lorsqu'il publia ses litanies à GUILLAUME DE MACHAU.

MACHETTI (le P. THEOPHILE), moine camaldule, maître de chapelle de l'église primiziale de Pise, naquit à Venise et non à Bologne, comme il est dit dans la première édi tion de cette Biographie. Il vécut dans la seconde moitié du dix-septième siècle. On connaît sous son nom : 1oSalmi a quattro voci e quattro stromenti, Bologne, Jacques Monti, 1687. 2o Sacri concerti di Salmi a quattro voci, ibid., 1695, in-4°.

MACHOLD (JEAN), compositeur allemand du seizième siècle. Gerber le croit né dans la Thuringe. On connaît sous son nom: 1o Die Historia vom Leiden und Sterben Christi mit 5 Stimmen componirt (l'Histoire de la Passion et de la mort de Jésus-Christ, à cinq voix), Erfurt, 1593, in-4°. 2o Motets à cinq voix, ibid., 1595. Paul Balduanus cite de ce musicien (Bibliotheca philosophica, p. 179, edit. Jenæ, 1616), un traité de musique intitulé : Compendium Germanico-Latinum Musicæ practicæ quæstionibus expositum, Erphordiæ, 1595, in-8°. Cet ouvrage n'est indiqué par aucun autre bibliographe.

MACHY (le sieur DE), maître de viole, à Paris, sous le règne de Louis XIV, a fait imprimer de sa composition: Pièces de viole en musique et en tablature, Paris, 1685, in-4° oblong.

MACICIOWSKI (STANISLAS), violoniste polonais, est né à Varsovie, le 8 mai 1801. Doué d'heureuses dispositions pour la musique, il se livra à l'étude du violon sous la direction d'un violoniste nommé Ruzyczka. En 1821, Maciciowski s'éloigna de Varsovie, dans le but d'aller à Berlin pour y prendre des leçons de Moeser (voyez ce nom). Plus tard, il se rendit à Hesse-Cassel pour y entendre Spohr, qui dès lors devint son modèle ; puis il parcourut l'AIlemagne et la France. Établi à Angers, vers 1855, il s'y livra à l'enseignement; puis il visita Bordeaux et Agen; enfin, il alla se fixer en Angleterre. A Londres, il se fit entendre avec succès aux concerts de la Société philharmonique; il ne fut pas moins heureux dans

huit voix; mais longtemps après, c'est-à-dire en 1592, il était encore au service de la même cour, en qualité de maître de chapelle, car Fabio Colonna lui fit alors entendre un orgue hydraulique qu'il avait construit d'après les descriptions des anciens (1). Son maitre de contrepoint avait été Philippe de Mons: c'est ce que nous apprend le titre de son premier livre de madrigaux à six voix conçu en ces termes: Di Giovanni de Macque discipulo di M. Filippo de Monte il primo libro de' Madrigali a sei voci, novamente da lui composti e dati in luce, in Venetia, presso Ang. Gardano, 1576, in-4°. On doit conclure de là que de Macque reçut son éducation musicale comme enfant de choeur de la collégiale de Soignies où Philippe de Mons (voyez ce nom) était chantre dans les premiers temps de sa carrière. Cerreto nous apprend (Della Prattica Musica, lib. 3, p. 156), que de Macque vivait encore à Naples, en 1601; il devait être alors fort àgé. On connaît sous le nom de cet artiste 1o Litanie a 8 voci, Naples, 1540. 2 Canzonette alla napoletana a 6 voci, Naples, 1555. 5o Di Giovanni de Macque, etc.. il primo libro de' Madrigali a sei voci (comme ci-dessus). 4o Il secondo libro de' Madrigali a cinque voci. Novamente composti e dati in luce, in Venezia, presso Giac. Vincenti, 1587, in -4°. L'épître dédicatoire, datée de Naples, le 20 mai 1587, est adressée à don César d'Avalos d'Aragona. 5o Madrigali a 4 voci. libro terzo, in Napoli, presso Gargano, 1604, in-4°. C'est une réimpression comme l'ouvrage suivant: 6o Il sesto libro de' Madrigali a 5 voci, in Venezia, app.

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(1) Cette circonstance est rapportée par l'éditeur de la deuxième partie de l'Histoire des Plantes, de Fabio Colonna (Rome, 1616, in-4o); voici ses paroles: Habebis itidem Organi Hydraulici à nemine hactenus bene intellecti veram declarationem, quod auctor noster non modo perfecit, sed sæpius etiam à Joanne de Macque Belga in sacello regio Neapolitano musices præfecto, ut cum musica voculi, et instrumentali sono suo proprio audiretur effecit. Une faute d'impression s'est glissée dans la citation de ce passage faite par Léonard Nicodemo, dans ses additions à la Biblioteca napoletana de Toppi (p. 72): On y lit De Marque pour De Macque.

l'erede di Bart. Magni, 1615, in-4°. Il y a une troisième édition du troisième livre des madrigaux à quatre voix, imprimée en 1610, à Naples, chez B. Gargano, in-4°. 7° Madrigaletti a 6 voci, Anvers, 1600, in-4°. Les recueils suivants contiennent aussi des morceaux de sa composition : 1o Dolci affetti; Madrigali a 5 voci di diversi eccellenti musici, Rome et Venise, 1585. 2o Harmonia celeste, de diversi eccellentissimi musici a 4, 5, 6, 7 et 8 voci, nuovamente raccolta per Andrea Pevernage, etc., Anvers, P. Phalèse, 1595, in-4° obl. 3° Simphonia Angelica, di diversi eccellentissimi musici a 4, 5 et 6 voci, nuovamente raccolta per Huberto Waelrant, etc., ibid., 1594, in-4o obl. 4o Il Lauro verde, Madrigali a sei voci, composti da diversi eccellentissimi musici, ibid., 1591, in-4° obl. 5° Il Trionfo di Dori, descritto da diversi e posto in musica da altrettanti authori, Venise, 1596; Anvers, 1596; ibid., 1601; ibid., 1614, in-4° obl. 6o Paradiso musicale di Madrigali e canzoni a cinque voci, Anvers, P. Phalèse, 1596, in-4o obl.

MACRI (PAUL), compositeur, né à Bologne vers le milieu du seizième siècle, est connu par les ouvrages suivants : 1o Motetti a cinque voci, Venise, Scotto, 1581, in-4°. 20 Lamentationes Jeremiæ a 5, 6, 7, 8 et 10 vocum, Venet. per Ricardum Amadinum, 1597, in-4°.

MACRIZI. Voyez MAKRÍZI.

MACROBE, philosophe platonicien et grammairien latin, vécut à la cour de Théodose le Jeune, au commencement du cinquième siècle. Ses noms latins sont : AureliusMacrobius-Ambrosius - Theodosius. On ne connaît pas le lieu de sa naissance, et la plupart des circonstances de sa vie sont ignorées. Un passage du code théodosien nous apprend seulement qu'il était, en 422, grand maître de la garde-robe de l'empereur Théodose. Parmi les ouvrages de Macrobe, on remarque un commentaire fort curieux sur le Songe de Scipion, fragment du sixième livre de la République de Cicéron. Cet ouvrage est divisé en deux livres il contient une exposition du système du monde, suivant les idées des anciens. Dans le sixième chapitre du premier livre, et dans les quatre premiers du second, l'auteur traite de l'harmonie des sphères et de la musique d'après la doctrine de Pythagore. La première édition de l'Expositio in Somnium Scipionis a paru avec les Saturnales, le plus important des ouvrages de Macrobe, à Venise, chez Janson, en 1472, in- fol. On a reproduit ce |

livre depuis lors plusieurs fois, notamment dans l'édition complète des œuvres de Macrobe, cum notis variorum, publiée par Gronovius, Leyde, 1670, in-8°, dans celle de Jean-Charles Zeune, Leipsick, 1774, in-8°; et enfin dans celle de Deux-Ponts, 1788, deux vol. in 8°. Il existe une traduction française des mêmes œuvres, par Ch. De Rosey; Paris, Firmin Didot, 1827, deux vol. in-8°, et une autre traduction française se trouve dans la deuxième série de la Bibliothèque latine-française de Panckoucke, Paris, 1845, 3 volumes in-8°. On est étonné de lire, dans le Dictionnaire historique des musiciens de Choron et Fayolle, que les Saturnales et le Songe de Scipion ont été écrits en grec, par Macrobe: il existe une version grecque du commentaire sur le Songe de Scipion; mais elle est de Maxime Planudes, moine de Nicomédie, qui vivait à Constantinople dans le quatorzième siècle.

MACROPEDIUS (GEORGES), grammairien, poëte et philosophe, naquit à Gemert, village des environs de Bois-le-Duc, dans les Pays-Bas, vers la fin du quinzième siècle. Il entra dans l'ordre des frères de Saint-Jérôme, et fut préfet du collège d'Utrecht, puis enseigua pendant quelques années les lettres grecques et latines à Bois-le-Duc. Il mourut dans cette ville, en 1558. Macropedius écrivait en latin avec élégance, et possédait bien les langues grecque, hébraïque, chaldaïque, les mathématiques et la philosophie scolastique. Il a écrit des rudiments des langues grecque et latine, un traité de la syntaxe, un autre sur la prosodie, un livre sur la dialectique, sur le comput ecclésiastique et le calendrier, des scolies sur les évangiles et épîtres de toute l'année, et d'autres sur les hymnes et les séquences (Bois-le-Duc, 1552, in-4o). Tous ces ouvrages ont été imprimés en Hollande et à Francfort. Macropedius fut un des premiers qui écrivirent, au temps de la renaissance, des comédies latines, avec des chœurs en musique elles ont été recueillies au nombre de onze et publiées sous ce titre : Omnes Georgii Macropedii fabulæ comicæ, denuo recognitæ, et justo ordine (prout editæ sunt) in duas partes divisæ; Ultrajecti, Harmannus Borculous excudebat, 1552-55, petit in-8°. Les chants des choeurs ont le caractère rhythmique des chants populaires d'après lesquels les hymnes de l'église ont été notées dans les treizième et quatorzième siècles. Je crois devoir rapporter ici un de ces chants lequel appartient à un choeur de la comédie intitulée: Petriscus, à cause de l'intérêt qui s'y attache,

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Le même chant se répète sur les onze strophes prononcées par le chœur, à l'unisson. Foppens, qui a donné une notice sur Macropedius (in Bibliot. Belg. t. I, p. 539), y a joint son portrait.

MADEYSKI(M.), compositeur, né a Lemberg, vers 1821, y enseigne le chant et le piano. Il s'est fait connaître par la publication d'un album de chant intitulé Spiewick, par deux mélodies sans paroles pour le piano, gravées à Vienne, chez Mechetti, et par un Noël (Kolenda) pour le même instrument.

MADIN (HENRI), abbé, était fils d'un gentilhomme irlandais qui suivit en France le roi Jacques II. Il naquit à Verdun, en 1698, et fit ses études chez les jésuites de cette ville. La musique fut particulièrement l'objet de ses travaux. Jeune encore, il obtint la place de maitre de chapelle de l'église métropolitaine de Tours; en 1737, il quitta cette place pour celle de maître de la cathédrale de Rouen, qu'il conserva jusqu'en 1741. Il reçut alors sa nomination de sous-maître de la chapelle du roi. En 1744, il succéda à Campra dans la charge de gouverneur des pages de la musique du roi, et, le 24 avril 1746, il obtint un canonicat à la collégiale de Saint-Quentin; mais il ne jouit pas longtemps des avantages attachés à cette position, car il mourut à Versailles le 4 février 1748. Dans la collection de messes

de divers auteurs imprimées par J.-B. Ballard, à Paris, en grand format de chœur, on trouve trois messes de l'abbé Madin, à quatre voix. La première a pour titre : Dico ego opera mea regi; la seconde, Vivat pax; la dernière, Velociter currit Sermo ejus. La Bibliothèque du Conservatoire royal de Bruxelles possède un exemplaire de toutes trois; de plus elle en a les partitions manuscrites. Elle possède aussi les partitions de deux autres messes du même auteur, la première intitulée : Vivat rex, composée au commencement de 1741, lorsque l'auteur était encore maître de chapelle de la cathédrale de Rouen, l'autre, Incipite Domino, également à quatre voix, écrite en 1745. On trouve, à la Bibliothèque impériale de Paris, les manuscrits des motets Diligam te, à grand chœur, et Notus in Judea, idem. L'abbé Madin s'est aussi fait connaître comme écrivain didactique par un livre intitulé: Traité du contrepoint simple ou du chant sur le livre; Paris, 1742, in-4°, gravé. Cet ouvrage, où l'on ne trouve ni doctrine, ni critique, contient des exemples de contrepoint, fort mal écrits, qui ne donnent pas une haute idée du savoir de son auteur.

MADLSEDER (NONNOS), bénédictin et supérieur du monastère de Saint-Gall, à Andich, en Bavière, est mort jeune encore, dans ce couvent, au mois de mars 1773. Il s'est fait connaitre par des compositions de musique d'église intitulées : 1o Offertoria XV pro principalioribus festivitatibus Domini cum 4 vocibus ordinariis, violinis duobus obligatis, viola obligata, juxta stylum novissimum, op. I, Augsbourg, M. Rieger, 1765. 2o Offertoria X solemnia de festis Sanctorum in communi cum 4 vocibus, 2 viol., viola, clar. et corn. ad lib., op. II, ibid., 1767. 5 Miserere V et Stabat Mater I pro tempore quadragesimale cum 4 voc. ord. 2 violinis, viola, clar., cornib. et tribus trombis cum dupl. basso, op. III, ibid., 1768. 4° Vesperæ solemnes sed breves 4 voc. ord., 2 viol., viola, clar., vel cornib. cum dupl. basso; impressæ in principali monasterio S. Galli, Andich, 1771, op. IV.

MADONIS (JEAN), violoniste distingué, né à Venise dans les dernières années du dixseptième siècle. Quanz l'entendit à Venise, en 1725, et lui trouva un talent digne des plus grands éloges. L'année suivante, Madonis se rendit à Breslau avec une troupe de chanteurs italiens, en qualité de chef d'orchestre. Arrivé à Paris, dans les premiers mois de 1729, il se fit entendre avec succès au concert spirituel qui

fut donné aux Tuileries le 1er mai de cette année, et fut engagé comme un des violons ordinaires de la musique du roi. En 1731, il fut appelé à Saint-Pétersbourg, et l'impératrice lui accorda un traitement de trois mille roubles. Quinze ans après, il se trouvait dans la même ville et y jouissait de beaucoup d'estime. On voit dans la composition de l'orchestre de la chapelle de Saint-Marc, à Venise, décrétée le 28 février 1786, qu'un des violonistes de cette chapelle se nommait Joseph Madonis. M. Caffi croit que cet artiste était celui qui se fit entendre à Paris, en 1729 (1); mais, outre la différence du prénom, il est de toute évidence que celui-ci ne pouvait encore être employé dans un orchestre cinquante-sept ans plus tard. C'était ou un fils, ou un membre de la même famille. On a gravé à Paris quelques compositions de cet artiste, entre autres des sonates à violon seul, op. 1 (sans date), et trois concertos en un recueil.

MADRE DE DIOS (ANTOINE DE), religieux portugais, compositeur de musique d'église, né à Lisbonne, fut musicien de la chambre à la cour de Jean IV, puis maître de chapelle d'Alfonse VI. Sa vie d'artiste est renfermée entre les années 1620 et 1660. Ses compositions pour l'église étaient conservécs dans la bibliothèque royale de musique avant le désastre de Lisbonne, en 1756.

MADRE DE DIOS (ANTOINE DE), carme portugais, né à Lisbonne, fut second maître de chapelle de son couvent, et mourut dans cette ville, en 1690. Son maître de musique et de composition avait été Manuel Caldoso. Ce moine a écrit beaucoup de psaumes, répons, etc., dont il y a des copies manuscrites dans les églises de Lisbonne.

MAELZEL (JEAN-NEPOMUCENE), mécanicien célèbre, né à Ratisbonne, le 15 août 1772, était fils d'un facteur d'orgues, habile dans la mécanique. Son père lui fit apprendre la musique et le piano, et ses progrès furent si rapides, qu'à l'âge de quatorze ans, il était déjà considéré comme un des meilleurs pianistes de Ratisbonne. Depuis 1788 jusqu'en 1792, il donna des leçons de son instrument. La mécanique était cependant son occupation principale; pour augmenter ses connaissances dans cette partie des mathématiques appliquées, il fit plus tard des voyages à Paris et à Londres. La nature lui avait donné le génie de cette science: il résolut de l'employer à des objets relatifs à la musique, et le premier fruit de (1) Storia della musica sacra nelle già cappella ducale di S. Marco in Venezia, vol. 11, p. 6.

ses méditations fut le Panharmonicon, orchestre mécanique dans lequel il avait imité de la manière la plus heureuse le son de plu. rieurs instruments, particulièrement ceux de la trompette, de la clarinette, de la viole et du violoncelle. Cette machine avait d'ailleurs une puissance de son qui frappait d'étonnement, et les nuances de piano et de forte s'y exécutaient parfaitement. En 1805, cet instrument était déjà fini et Maelzel le faisait entendre à Vienne. Deux ans après, il le transporta à Paris où son exhibition causa autant d'étonnement que de plaisir. Cherubini écrivit alors pour le Panharmonicon un écho, morceau d'une rare suavité et d'une facture digue du grand maître. Vers la fin de 1807, Maelzel vendit cet instrument soixante mille francs, et en commença une autre où il avait introduit plusieurs perfectionnements, et qui était déjà achevé en 1808. Environ dix-huit ans après, il transporta celui-ci à Boston, où il a été, dit-on, vendu à une société pour la somme énorme de quatre cent mille dollars.

De retour à Vienne, en 1808, Maelzel s'y occupa d'une nouvelle invention, son trompette automate qui, par la pureté des sons et la netteté de l'articulation dans les passages les plus compliqués, fut considéré comme un morceau parfait. La réputation de l'habile artiste s'étendait progressivement : l'empereur d'Autriche récompensa ses travaux en le nommant mécanicien de la cour. Vers cette époque, il s'occupa du perfectionnement du métronome de Stockel (voyez ce nom), dont le volume trop grand lui semblait un obstacle à l'usage ordinaire; mais n'ayant rien trouvé de satisfaisant à cet égard, il profita d'un voyage qu'il fit en Hollande, au commencement de l'année 1812, pour proposer la résolution du problème à Winkel (voyez ce nom), mécani

cien à Amsterdam. Celui-ci le résolut en homme de génie, par le seul déplacement du centre de gravité, pour les diverses nuances de lenteur ou de vitesse des vibrations, au moyen d'un poids glissant le long de la tige du balancier. Winkel ne fit point mystère de sa découverte à Maelzel qui, s'en emparant, l'appliqua à une échelle graduée des mouvements de la musique, et en fit le métronome connu depuis sous son nom. Il soumit cette machine à l'examen de l'Institut de France, obtint son approbation dans un rapport qu'il fit imprimer avec des déclarations de plusieurs compositeurs à la suite d'une Notice sur le Métronome de J. Maelzel (Paris, 1816, in-8° de vingt-quatre pages; ibid., 1822, in-8° de huit pages à deux

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