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a joui de la réputation d'un des violonistes les plus agréables de l'Allemagne; on vantait surtout sa manière élégante et gracieuse de phraser. On connait sous son nom plusieurs solos, duos, trios, quatuors et concertos; mais la plupart de ces compositions sont restées en inanuscrit.

LEVERIDGE (RIOHARD), chanteur de l'opéra anglais, né en 1669, fut attaché comme basse chantante au théâtre de Lincoln's-InnFields depuis 1698 jusqu'en 1717. Sa voix était étendue et d'une puissance peu commune; mais les écrivains anglais avouent qu'il chantait sans goût. Il n'avait point reçu d'éducation, et ses manières étaient grossières; mais son esprit naturel et sa gaieté le faisaient rechercher dans les clubs et assemblées joyeuses, et lui avaient procuré beaucoup d'amis. Vers 1726, il ouvrit un café où se réunissaient beaucoup d'amateurs de ses chansons; mais il paraît que cette vogue ne se soutint pas et que ses affaires ne prospérèrent point; car un médecin de la cité ouvrit, dans la vieillesse de ce chanteur émérite, une souscription pour une pension annuelle, qu'il continua de recevoir jusqu'à sa mort, arrivée en 1758; il était alors âgé de près de quatre-vingt-dix ans. Leveridge avait composé tous les airs de son rôle dans le drame musical arrangé par Motteaux, sous le titre de Indian Princess (la Princesse indienne); l'opéra Pyramus and Thysbe, représenté en 1716, était entièrement de sa composition. Quelques auteurs anglais disent que les mélodies du second acte de Macbeth, publiées dans l'édition de Shakspeare donnée par Rowe, sont de Leveridge; mais il est plus vraisemblable qu'elles ont été composées par Mathieu Lock. Leveridge a publié en 1727 un recueil de ses chansons avec la musique, en deux petits volumes bien gravés. Il a été gravé à Londres deux beaux portraits de cet artiste.

LÉVESQUE ou LÉVÉQUE (1) (...), bassetaille de la chapelle du roi, figure sur l'état du personnel de cette chapelle, depuis 1759 jusqu'en 1781. En 1763, il avait été nommé maître de musique des pages de la chapelle de Louis XV. C'est pour l'éducation musicale de ces jeunes gens que Lévesque recueillit avec Bêche, haute-contre de la musique du roi et sous-maître à l'école des pages, les leçons dont la réunion forme la compilation connue sous le nom de Solfèges d'Italie. La première édition, gravée par Heina, parut en 1768, sous ce titre Solfèges d'Italie, avec la basse chiffrée par Leo, Durante, Scarlatti, Hasse, Porpora, etc. Bailleux en donna une édition

(1) Le nom est écrit des deux manières sur les états de la chapelle du roi.

plus correcte, et depuis lors il en a été publié plusieurs autres à Paris, à Lyon et à Vienne. Lans certains livres sur la musique, fabriqués en France avec beaucoup de légèreté, on accorde à cette compilation la qualité d'excellente, et pourtant il était difficile de la faire plus mauvaise. La classification des leçons est absolument vicieuse, soit sous le rapport des tonalités, qui ne s'enchaînent point par ordre d'analogie, soit sous celui des difficultés, qui ne sont point graduées. Beaucoup de leçons y sont d'ailleurs beaucoup trop élevées pour les voix de dessus auxquelles on les a don. nées, parce qu'elles ont été composées originairement pour le ténor. L'harmonie de plusieurs de ces leçons est d'ailleurs trop mal écrite pour être des maîtres à qui on les attribue. Il est remarquable qu'aucun des solféges donnés dans ce recueil sous le nom de Porpora ne se trouve dans le manuscrit original des leçons de ce célèbre musicien qui m'a été donné en 1810 par Asioli, et qu'aucune de celles-ci n'est dans la compilation de Lévesque et de Bèche un bon recueil de solféges d'Italie est encore à faire.

LÉVESQUE (Pierre-Charles), littérateur, né à Paris le 26 mars 1737, mort dans la même ville, le 12 mai 1812, fit ses études d'une manière brillante au college Mazarin; puis, à la recommandation de Diderot, il fut nommé, par l'impératrice de Russie, professeur de belles lettres à l'école des cadets nobles de Pétersbourg, en 1773. C'est dans cette ville qu'il recueillit les matériaux de son Histoire de Russie, qui, avec sa traduction de Thucydide, composent ses plus beaux titres au souvenir de la postérité. De retour en France, en 1780, il obtint une place de professeur au college royal, puis entra à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. La révolution lui fit perdre ses emplois; mais, en 1797, il fut désigné comme membre de l'Institut. Parmi ses nombreux écrits, on remarque ceux-ci, où il a traité de la musique des Grecs : 1o Considérations sur les trois poetes tragiques de la Grèce; Paris, 1797, in-8°. 2° Etudes de l'histoire ancienne et de l'histoire de la Grèce ; Paris, 1811. 5 vol, in-8°.

LÉVESQUE DE LA RAVALIÈRE (1) (PIERRE-ALEXANDRE), savant littérateur, né à Troyes, le 6 janvier 1697, était fils d'un greffier de l'élection de cette ville. Il alla faire son cours de droit à Orléans, puis revint dans ses foyers en 1726, avec le projet de succéder à son père dans l'emploi de celui-ci. Mais bientôt le dégoût que

(1) Forkel, Gerber, et d'après eux tous ics copistes, ont cité cet écrivain sous le nom de La Ravalière, et en oat fait un évêque.

LÉVESQUE DE LA RAVALIÈRE — LEWALD

lui inspirait le travail du greffe, et des chagrins d'amour, le décidèrent à se rendre à Paris pour cultiver les lettres. Ses travaux relatifs à l'histoire l'ayant fait connaître avantageusement, l'Académie des inscriptions et belles-lettres l'admit au nombre de ses membres en 1743. Un rhume négligé le conduisit au tombeau, le 4 février 1762, à l'âge de soixante-cinq ans. Il avait épousé la fille d'un conseiller au parlement de Metz; et c'est d'un fief qui appartenait à sa femme qu'il prit le nom de La Ravalière. Lévesque est particulièrement connu par l'édition qu'il a donnée des Poésies du roi de Navarre; Paris, Guérin, 1742, 2 vol. in-12. Ces poésies sont, comme on sait, les chansons de Thibaut, comte de Champagne, qui fut appelé au trône de Navarre, au mois d'avril 1234. Parmi les pièces dont Lévesque les a accompagnées, on remarque un bon discours sur l'ancienneté des chansons, avec quelques détails sur la musique. A la fin du deuxième volume, il a placé plusieurs airs notés de ces anciennes chansons, mais complétement défigurés; Lévesque s'est servi de manuscrits incorrects, ou n'a pas connu la valeur des signes. LEVETT (...), musicien anglais, vivait à Londres dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. On a publié sous son nom : 1° Introductory lessons on singing, particularly on psal· mody, to which are annexed several Psalmtunes (Leçons élémentaires sur le chant, particulièrement sur la psalmodie, auxquelles sont ajoutées différentes mélodies de psaumes à quatre parties). Londres, Preston.-2° New year's Anthems (Nouvelles antiennes de l'année); ibid. 3o Hymn for Easter day (Hymne pour le jour de Pâques); ibid. —4° Hymn for Christmas day (Hymne pour le jour de Noël); ibid. 5° Hymn for Whitsunday (Hymne pour la Pentecôte), ibid.

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LEVEZOW (Le chevalier CONRAD DE), savant antiquaire allemand, conservateur du musée de Berlin, actuellement vivant, ne m'est connu que par ses excellentes dissertations latines et allemandes sur divers sujets d'antiquité et d'archéologie, ainsi que par son catalogue raisonné des vases grecs du musée de Berlin. Il est singulier que les diverses éditions du Lexique de la conversation publiées à Leipsick, ni les recueils biographiques allemands ne fournissent aucun renseignement sur cet homme de mérite. Il doit être né vers 1770, car son premier ouvrage a paru en 1795. Parmi ses productions, on trouve une notice sur la cantatrice de la cour de Prusse Marguerite-Louise Schick, intitulée : Leben und Kunst der Frau Margaretha Luise Schich, Konigl. Preuss-Kammer

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sangerinn; Berlin, Dunker et Humbold, 1809, in-8°.

LEVI (Mme), née en Bretagne, vers 1715, acquit un talent très-remarquable sur le par-dessus de viole, et se fit entendre avec un brillant succès au Concert spirituel en 1745. Elle tirait de cet instrument des sons doux et purs, et exécutait de grandes difficultés avec beaucoup d'aisance. Cette dame a fait graver à Paris 6 solos pour pardessus de viole, in-fol. obl., chez Leclair.

LEVI (SAMUEL), compositeur dramatique, né à Venise, en 1813, de parents israélites, a donné en 1837, au théâtre de la Fenice, son premier opéra, intitulé : Iginia d'Asti, qui obtint quelque succès. Dans l'année suivante il fit représenter à Trieste Ginevra degli Almieri. On retrouve ce compositeur à Venise en 1844, où il fit jouer Judith, opéra sérieux, qui n'eut que trois représentations. On n'a pas d'autres renseignements sur cet artiste.

LEVRIER DE CHAMP-RION (GUILLAUME-DENIS-THOMAS), littérateur, né à Meulan, le 21 décembre 1749, fit ses études à Paris, et fut placé fort jeune dans les bureaux de l'intendance de cette ville. En 1777, il entra à la bibliothèque du roi, comme employé au département des manuscrits. Après avoir occupé cette place pendant vingt ans, il eut le chagrin de la perdre, en 1798, parce qu'il déplaisait à Legrand d'Aussy, homme dur et fantasque, alors conservateur des manuscrits français. Levrier de Champ-Rion obtint en 1800 une place d'expéditionnaire à la direction générale de l'enregistrement et des domaines. Nommé commis d'ordre dans la même administration, le 27 octobre 1808, il fut mis à la retraite le 12 août 1818, et mourut aliéné, le 10 mars 1825, à soixante-seize ans. Ce littérateur a écrit plusieurs livrets d'opéras-comiques qui ont eu du succès. Il a publié, dans le cinquième volume des Mélanges de littérature étrangère, une traduction française de quatre lettres de Métastase relatives à l'opéra italien et à la nécessité d'y opérer une réforme. Ces lettres ont été réimprimées sous ce titre : Lettres sur la musique, traduites de l'italien, de Métastase; Paris, 1786, in-12. Levrier de Champ-Rion avait rassemblé avant 1810 les matériaux d'une Histoire générale de l'Opéra-Comique : cet ouvrage n'a point été publié.

LEWALD (AUGUSTE), littérateur qui vivait à Nuremberg en 1825, a donné une traduction libre de l'Abrégé de l'histoire de la musique par Mme de Bawr, sous ce titre : Geschichte der Musik für Freunde und Verehrer dieser Kunst; Nuremberg, 1826, in-8°.

LEWY (ÉDOUARD-CONSTANTIN), corniste de talent, naquit à Saint-Avold (Moselle), le 3 mars 1796. Son père, Elie Lewy, avait été musicien au service du duc de Deux Ponts. En 1812 il entra dans la musique d'un régiment après avoir été élève au Conservatoire de Paris, où il reçut des leçons de Domnich pour le cor. Après la bataille de Waterloo, Lewy voyagea en France et en Suisse; il se fixa à Båle, en 1817. Conradin Kreutzer, qui l'avait connu dans cette ville, et avait apprécié son talent, l'appela à Vienne en 1822, et le fit entrer au théâtre de la cour, en qualité de cor solo. En 1834 il fut nommé professeur au Conservatoire, et dans l'année suivante il reçut sa nomination de premier cor de la chapelle impériale. Il est mort à Vienne, le 3 juin 1846. On ne connaît aucune composition de cet artiste.

LEWY (JOSEPH-RODOLPHE), frère puine du précédent et son élève pour le cor, est considéré comme un des virtuoses de l'Allemagne sur cet instrument. Après avoir été attaché pen- ̧ dant plusieurs années à la chapelle royale de Stuttgard, il alla rejoindre son frère à Vienne, et devint son collègue à l'orchestre du théâtre de la cour. En 1834 il voyagea en Russie, en Suède, en Allemagne, en Angleterre, en Suisse, donnant partout des concerts avec succès. En 1837 il alla passer l'hiver à Paris, puis il accepta ia place de premier cor de la chapelle royale, a Dresde. On connaît de cet artiste plusieurs duos pour cor et piano.

LEYKAM (CHRISTOPHE-FRANÇOIS-AMBROISE, baron DE), né à Vienne, en 1777, fut un des amateurs de musique les plus distingués de cette ville sur le violon et le violoncelle. Vers 1803, il s'est fixé à Naples, où il résidait encore en 1812. On a gravé de sa composition : 1° Trois cavatines pour voix de soprano; Vienne, Weigl. 2o Trois chansons allemandes, sur des poésies de Reissig; ibid.

LEYMERIE (ALEXANDRE ), amateur de musique à Paris, s'est fait connaître par la publication des ouvrages suivants : 1° Variations pour violoncelle, avec accompagnement de piano sur l'air : Un bouquet de romarin; Paris, Hanry. - 2° L'Harmonie en dix leçons, à l'usage des personnes qui veulent apprendre à faire un accompagnement de piano, de harpe, trio, quatuor, etc., sans faire une étude approfondie de la musique; Paris, chez l'auteur, 1826, in-4° de 16 pages, avec une planche de musique.

LEYSER (GEORGES-Sigismond), facteur d'orgues à Rothembourg sur la Tauber, vers la fin du dix-septième siècle, ne fut d'abord qu'un simple

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ouvrier menuisier. En 1688 il travaillait comme tel chez un docteur Weinlein à Rothembourg; mais ses progrès furent si rapides, qu'il fut en état de faire en '1691 non-seulement des réparations considérables à l'orgue de Saint-Sébald, de Nuremberg, mais même d'y ajouter un registre double de son invention, auquel il donna le nom de Scharfonet.

L'HOSTE. Voyez HOSTE (Spirito L'). L'HOYER (ANTOINE), guitariste distingué, né en France, entra fort jeune dans la troupe des comédiens français au service du prince Henri de Prusse à Rheinsberg. Vers 1800, il s'est établi à Hambourg, où il s'est livré à l'enseignement de son instrument. Quelque années après il s'est rendu à Paris. Au nombre des œuvres qu'il a publiés pour la guitare, on distingue : 1° Concerto pour guitare, avec quatuor, op. 16; Hambourg, Boehme. 2° Airs dialogués pour quatre guitares; Paris, Schoenenberger. — 3° Trio pour trois guitares, op. 29; Paris, Pleyel. 4 Idem pour guitare, violon et alto; Paris, Simon Gaveaux. 5o Trois sonates pour guitare et violon obligé, op. 17; Hambourg, Bohme. 6o Duo idem, op. 28; Paris, Pleyel. - 7o Trois duos pour 2 guitares, op. 31; Paris, S. Gayeaux. 8" Trois idem, op. 34; Paris, Frey. 9° Six idem, op. 35; Paris, Meissonnier. 10° Six sé rénades faciles pour 2 guitares, op. 36; Paris, Janet et Cotelle. 11° Six duos nocturnes idem, op. 37;Paris, Meissonnier. 12° Plusieurs œuvres de sonates, exercices, études, airs variés et fantaisies pour guitare seule, Paris, chez tous les éditeurs.

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LIBANUS (GEORGES), appelé LIBAN par M. Sowinski (1), mais dont le nom allemand pourrait bien être Weihrauch ( encens), naquit vers 1480, à Liegnitz (Silésie). Les circonstances de sa vie sont inconnues; on sait seulement qu'il était prêtre, qu'il se fixa en Pologne et fut professeur de langue et de littérature grecques à l'université de Cracovie, où il se trouvait déjà antérieurement à 1528. Un éloge de la musique, attribué par Meusel (Hist. Liter. Bibliogr. Magasin, 7e liv., 1794) à Sébastien de Felsztyn (voy. ce nom), et, d'après lui, par Gerber, Lichtenhal et Becker, paraît néanmoins appartenir à ce Libanus, si, comme le dit J. Lelewel (Bibliographie polonaise, 15e partie), on lit au verso du titre Per M. Georgium Libanum Legnicensem, dum utriusque musices elementa tironibus ejusdem negotii studiosis prælegerat. Cracovix excusum per Joan. Halycz, anno Deitatis incarnatæ 1540.

(1) Les Musiciens polonais, etc., p. 368.

Quoi qu'il en soit, voici le titre exact de l'ouvrage dont il s'agit: De Musica laudibus oratio, seu adhortatio quædam ad mu-' sicæ studiosos. Cui annexa est, quæ in scalis et musicæ tractatus multorum vocabulorum græcorum interpretatio, cum octo tonorum proprietatibus et totidem eorum melodiis, tetraphonis haud inconcinnis, atque alia nonnulla quæ sequens ostendit paginula. His octo tonis, tanquam auctarium, additur peregrinus, quasi post liminis reversus, qui cum cateris tonis, fratribus suis, in pristinam redit notitiam; Cracoviæ, 1540, in-8°. Au nombre des ouvrages de Libanus, Daniel Janoçki, qui en donne la liste (Janociana, tom. I, p. 163 et suiv.), indique une dissertation intitulée

De accentuum ecclesiasticorum exquisita ratione; Cracoviæ, 1539, 8 feuilles in-8°. Cet écrit concerne l'accentuation dans le chant ecclésiastique.

LIBER (ANTOINE-JOSEPII), né à Sulzbach, près de Ratisbonne, en 1732, apprit dans cette ville le violon et la composition chez Joseph Riepel, homme d'un mérite très-remarquable, et fut ensuite placé, comune maître de concerts et compositeur, à la petite cour de Donawert, puis à Ratisbonne, chez le prince de La Tour et Taxis. Un grand nombre de messes, de symphonies et de concertos a été laissé par lui en manuscrit. Cet artiste est mort à Ratisbonne, en 1869.

LIBER (WOLFGANG), fils du précédent, naquit à Donawert, le 31 octobre 1758. Né avec d'heureuses dispositions, il fit de si rapides progrès dans la musique, sous la direction de son père, qu'à l'âge de huit ans il fut en état de jouer en public un concerto de violon fort difficile, et avec succès. Il entra peu de temps après au collége de Ratisbonne, pour y faire ses études littéraires. Devenu bon organiste, il apprit la composition; puis il visita plusieurs abbayes, entre autres celle des Bénédictins de Michelfeld, qui lui plut, et où il fit profession, le 17 octobre 1779. Après la suppression de ce couvent, il se rendit à Ratisbonne, où il vivait encore en 1817. On connaît de sa composition cinq concertos pour violon, quelques messes, des antiennes, et quelques autres morceaux de musique religieuse.

LIBERATI (ANTIMO), né à Foligno, dans la première moitié du dix-septième siècle, eut pour premier maître de musique Grégoire Allegri (voyez ce nom), ainsi qu'il le dit lui-même dans un de ses écrits; après la mort de ce savant musicien, passa dans l'école d'Horace Benevoli. Au sortir de cette école, il fut engagé au service de la chapelle de l'empereur Ferdinand III, puis de Léopold, son successeur. De retour en Italie,

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Liberati obtint les places d'organiste et de maître de chapelle de Sainte-Marie dell' Anima, à Rome. Le 29 novembre 1661, il fut agrégé au collége des chapelains chantres de la chapelle pontificale. En 1675, il était aussi maître de chapelle de la Santissima Trinità de' Pellegrini, et de l'église dite delle Stimate. On ignore en quelle année il mourut, mais on sait qu'il vivait encore en 1685, car c'est dans ceite année qu'il publia son dernier ouvrage. Beaucoup de madrigaux et d'airs composés par ce musicien existent dans plusieurs volumes manuscrits qui appartenaient autrefois à la famille Colonna, et qui ont passé depuis en la possession de l'abbé Baini. Ses oratorios sont dans les archives de Sainte-Mariein Vallicella; enfin on trouve quelques-uns de ses psaumes dans une collection publiée par Caïfabri, à Rome, en 1683. Liberati avait été consulté par un de ses amis sur le mérite de cinq candidats qui aspiraient à la place de maître de chapelle d'une des églises de Milan; ii répondit par un écrit rempli de bonnes observations et de faits intéressants pour l'histoire de la musique.. Ce morceau, qui a été publié, a pour titre : Lettera scritta dal sig. Antimo Liberati in risposta ad una del sig. Ovidio Persapegi, Rome, 1684, in-4°. Liberati a laissé aussi un Epitome istorico della musica, qu'il dédia au pape Alexandre VII, et qui se trouve aujourd'hui en manuscrit dans la bibliothèque de l'illustre maison Chiggi, à Rome. On lui doit aussi une défense d'un passage du troisième trio de l'ouvre deuxième de Corelli, publiée sous ce titre : Lettera sopra un seguito di quinte; Rome, 1685. Enfin, le même musicien est auteur d'un Raggualio dello stato del Coro delia cappella pontificia, qui se conserve dans les archives de l'église Sainte-Marie in Vallicella. Adami a donné le portrait de Liberati dans ses Osservazioni per ben regolare il Coro della cappella pontificia (page 206). Hawkins a reproduit ce portrait dans son Histoire générale de la musique (tome 4, page 226).

LIBERT (HENRI ), organiste de l'église cathé drale d'Anvers, né à Groningue, dans la secondemoitié du seizième siècle, a eu de la réputation comme compositeur et comme exécutant, vers 1620. On a imprimé de lui un recueil de motets à quatre et cinq voix, intitulé: Contiones sacræ et suavissimæ cum vocibus quatuor et quinque compositæ ; Anvers, P. Phalèse, 1621, in-4o obl. On trouve le portrait de ce musicien dans l'œuvre de Vandyck.

LIBERTI (VINCENT), compositeur, né à Spolette, dans la seconde moitié du seizième siècle, paraît avoir vécu à Venise au commen

cement du dix-septième. Ses ouvrages connus sont: 1° Il primo libro di Madrigali a cin que voci. In Venetia, appresso Ricciardo Amadino, 1608, in-4°. Ces madrigaux n'ont pas été mis au jour par l'auteur; Giuseppe Agabito Campelli, son concitoyen et ami, en fut l'éditeur, et l'on voit, dans sa dédicace au cardinal Borghese, datée de Spolète, le 28 septembre 1607, qu'il a recueilli ces compositions à cause du succès qu'elles obtenaient lorsqu'elles étaient exécutées dans la maison d'un certain signor Cecilio, l'un des principaux habitants de cette ville. Il secondo libro di Madrigali a cinque voci.; ibid., 1609, in-4°. L'épitre dédicatoire au cardinal Barberino est datée de Venise, le 18 avril de la même année.

LIBON (PHILIPPE) (1), né de parents français, à Cadix, le 17 août 1775, apprit en cette ville les éléments de la musique et du violon.Ses progrès furent rapides : à l'âge de quatorze ans, il jouait déjà si bien de l'instrument qu'il avait choisi, qu'on crut qu'il était destiné à posséder un talent de premier ordre, et sa famille prit la résolution de l'envoyer à Londres continuer ses études, sous la direction de Viotti. Six années passées près de ce maître célèbre, et la fréquentation des artistes distingués qui étaient alors réunis dans la capitale de l'Angleterre, donnèrent à son talent les qualités solides par lesquelles il se fit remarquer. Dans le même temps, il lit aussi un cours de composition ve cinior. Viotti, qui avait de l'affection pour son élève, lui fit exécuter des concertos dans quelques concerts publics, et joua même avec lui ses symphonies concertantes à Haymarket. Lorsque Haydn alla composer à Londres ses grandes symphonies, Libon eut l'honneur de lui être présenté, et ce grand homme le felicita sur sa manière d'exécuter ses quatuors. Passant à Lisbonne, en 1796, pour retourner à Cadix, Libon se fit entendre à la cour, et le prince royal de Portugal fut si satisfait de son talent, qu'il l'attacha à son service, en qualité de violoniste solo. En 1798, il se rendit à Madrid, où il fut engagé pour la musique particulière du roi; mais depuis longtemps il était préoccupé du désir de visiter Paris, et il abandonna bientôt son poste pour se rendre dans cette ville, où il arriva au mois de novembre 1800. Il donna peu de temps après un concert au théâtre de la rue de la Victoire, et s'y fit applaudir dans un concerto de sa composition. Plus tard, il joua aussi avec succès aux concerts de MMmes Catalani

(1) Il y a erreur dans le prénom de Pierre qu'on a donné à cet artiste au Lexique universel de musique publié par le docteur Schilling.

et Colbran. En 1804, l'impératrice Joséphine l'at tacha à sa musique particulière, et en 1810 l'impératrice Marie-Louise le choisit pour accompa gnateur. Lors de la restauration, il conserva sa position dans la musique particulière du roi. Cet artiste estimable est mort à Paris, le 5 février 1838, à l'âge de soixante-trois ans. On retrouvait dans l'exécution de Libon les qualités didactiques de la belle école où il avait été élevé; mais son jeu était dépourvu de génie; tout ce qu'il faisait était de bon goût; mais on eût désiré en lui plus de sensibilité et d'inspiration. Comme compositeur, il s'est fait connaître par les ouvrages suivants : 1° Premier concerto pour violon ( en rẻ mineur); Paris, Pleyel. 2o 2e idem (en ut); Paris, 3° 3me idem (en mi); Paris, Hentz4o 4me idem (ré); Paris, Momigny. - 5o 5me idem (en sol mineur); Paris, Pleyel. - 6° 6me idem (en rẻ mineur); Paris, Nader7° Airs variés pour violon et orchestre, op. 8, liv. 1 et 2; Paris, Pleyel. — 8° Airs variés pour violon et quatuor ou piano, op. 12, liv. 1 et 2; Paris, Naderman. go Trois trios pour 2 violons et violoncelle, op. 3; Paris, Leduc. 10° Trois idem, op. 6; Paris, Pleyel. — 11o Trois grands duos concertants pour deux violons, op. 4; Paris, Pleyel.-12° 30 caprices pour violon seul, op. 15; Paris, Janet. 13° Deuxième recueil d'airs variés pour violon et quatuor, op. 12; Paris, Naderman.

Frey. Jouve.

man.

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LICHNOWSKI (Le prince), amateur distingué de musique, pianiste et compositeur, fut un des premiers protecteurs et des plus grands admirateurs de Beethoven. Il était issu d'une des plus nobles familles de la Pologne, et vivait à Vienne vers la fin du dix-huitième siècle, et au commencement du suivant. On a gravé de sa composition sept variations pour le piano sur le thème Nel cor più non mi sento; Vienne, 1798. Il avait aussi en manuscrit beaucoup d'autres productions. La princesse Lichnowski était à cette époque une des pianistes les plus remarquables de Vienne.

LICHTENAUER (....), maître de chapelle de l'électeur de Trèves, vers 1730, fut ensuite organiste à l'église cathédrale d'Osnabruck. Il a fait imprimer : 24 Offertoria in honorem sancti Sacramenti, gloriam Virginis mundique contemptum, quatuor vocum et instrumentis; Augsbourg, 1736.

LICHTENSTEIGER (JEAN-ERNEST), musicien au service du duc de Saxe-Meinungen, paraît avoir vécu d'abord à Amsterdam, où il publia, en 1762, douze sonates pour le clavecin, op. 1. Plus tard, il fit paraître à Nuremberg deux sonates pour le même instrument.

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