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tion de professeur d'orgue et d'accompagnement
pratique au Conservatoire de Varsovie; mais il
ne jouit pas longtemps des avantages de cette
position, parce que l'établissement fut fermé après
les événements de 1831. Lentz continua de se
livrer à l'enseignement jusqu'à la fin de ses jours.
Il mourut d'un coup d'apoplexie, le 21 août
1839, à l'âge de soixante-quinze ans. On con-
naît sous son nom : 1o 1er Concerto pour clave-
vin, op. 4; Paris, Boyer. - 2o Deuxième idem,
op. 6; ibid. 3o Troisième idem, op. 7; ibid.
- 4o Trois trios pour clavecin, violon et basse,
op. 5; ibid. 5° Six idem, op 8; ibid.
6° Neuf sonates pour clavecin et violon, formant
les œuvres 1, 2 et 3; Paris, la Chevardière.
7° Airs variés pour clavecin seul; Paris, 1792.
- 8° Préludes pour le piano; Londres, Broderip,
1794.9o Trois sonates pour piano, les deux
premières avec flûte et basse; la dernière avec
violon, op. 11. Londres, 1795. 10° Six chan-
sons allemandes avec accompagnement de piano,
Hambourg, 1796. -11° 0 ma tendre musette,
air varié pour piano, op. 12; Leipsick, Kuh-
nel. 12" Première symphonie pour l'orchestre
(en ut mineur), op. 10; Paris, 1791. 132 2me
idem (en sol), ibid.

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LENZ (J.-N.), organiste à l'église des Jésuites à Rotterdam, vers le milieu du dix-huitième siècle, a publié de sa composition trois concertos pour le clavecin.

LENZ (LEOPOLD), chanteur et compositeur de Lieder, né à Berlin, vers 1803, brilla longtemps comme baryton au théâtre royal de Munich, et fut attaché à la chapelle du roi de Bavière. Il dirigea aussi pendant plusieurs années une société de chant dans la même ville. En 1841, il accepta la place de régisseur du théâtre royal; cinq ans après il fut nommé professeur de chant au Conservatoire de Munich; mais les événements de 1848 le décidèrent à prendre sa retraite et à se fixer à Münster, où il vivait encore en 1857, comme professeur de chant. Chanteur agréable, mais moins remarquable par son talent d'exécution que par les chansons allemandes qu'il a composées, il jouit d'une réputation méritée dans ce genre de musique. Ses productions ne se font pas seulement remarquer par l'élégance des mélodies et la justesse de l'expression, mais aussi par l'intérêt de l'accompagnement. Son premier recueil parut en 1826, à Augsbourg, chez Gombart. On cite particulièrement comme ses meilleurs morceaux les chants composés pour le Faust de Goethe. On compte environ trente recueils de chants publiés par Lentz.

douze chants d'église à quatre voix avec orgue ou piano, op. 1; Munich, Sidler.

Il y a eu aussi un compositeur du nom de Lenz qui dirigeait les concerts de l'Académie à Breslau en 1839 et 1840. Une ouverture de sa composition y fut exécutée dans cette dernière année. C'est tout ce qu'on sait de cet artiste, sur qui les biographes allemands, et même Kosmaly et Carlo (Schlesisches Tonkünster-Lexikon) gardent le silence.

LENZ (GUILLAUME DE), conseiller d'État de l'empire de Russie, et amateur de musique, s'est fait connaître par un livre intitulé: Beethoven et ses trois styles. Analyses des sonates de piano, suivies de l'essai d'un catalogue critique, chronologique et anecdotique de l'œuvre de Beethoven; Saint-Pétersbourg, Bernard, 1852, 2 vol. in-8°. Le thème de ce livre est pris dans la notice de Beethoven de la première édition de la Biographie universelle des Musiciens, où, pour la première fois, il est dit que la manière de l'illustre compositeur se modifia à trois époques de sa vie mais cette observation, dont la justesse a été généralement reconnue, devient, entre les mains de M. de Lenz, l'occasion d'une série de bouffonneries et d'excentricités. Chez lui l'admiration va jusqu'au fanatisme, et la raison est toujours absente de sa critique. Pour tout musicien chez qui le goût accompagne les connaisnaissances techniques, l'inspiration libre et spontanée s'affaiblit dans la dernière période des travaux de Beethoven, et la recherche, parfois pénible, en prend la place; mais chez M. de Lenz, l'enthousiasme s'accroît en raison de l'affaiblissement des facultés du grand artiste. Après la publication de son livre, il en traduisit une partie en allemand, travailla de nouveau le catalogue qui remplit le second, et le développa de telle manière, que l'ouvrage reparut de 1855 à 1860 en cinq volumes, sous ce titre : Beethoven. Eine Kunststudie; Hambourg, Hofmann et Campe. Ce long verbiage est illisible.

LEO (JEAN-CHRISTOPHE), facteur d'orgues, né à Stettin, vers le milieu du dix-septième siècle, s'établit à Augsbourg, et se fit connaître avantageusement en Allemagne par plusieurs orgues de bonne qualité, des clavicordes, des clavecins et des épinettes qui ont été recherchés.

LEO (JEAN-CHRISTOPHE), fils du précédent, né à Augsbourg, eut le titre de facteur d'orgues de l'électeur de Mayence et du margrave d'Anspach : celuici le chargea de l'inspection de toutes les orgues du pays. Dans sa jeunesse il construisit plusieurs instruments à Mayence, Bamberg, Anspach et dans la Suisse. Plus tard il retourna à Augsbourg,

Un autre compositeur du même nom a publié et y fit en 1721 l'orgue de l'église de Saint-Ulrich,

Il a fait aussi des clavecins, des pantaléons et des carillons qui étaient estimés.

LEO (LÉONARD), compositeur célèbre et l'un des chefs de la belle école napolitaine du dix-huitième siècle, naquit en 1694 à San Vito degli schiavi, dans la province de Lecce, au royaume de Naples. Suivant les notices manuscrites de Sigismondo, ancien bibliothécaire du collège royal de musique de Naples, notices copiées par le marquis de Villarosa (1), Leo aurait fait ses études musicales au Conservatoire de la Pietà de' Turchini, sous la direction de Fago, surnommé il Tarentino. Girolamo Chigi, maître de chapelle de Saint-Jean de Latran, élève et ami de Pitoni (voy, ce nom), dit dans une notice manuscrite qui se trouve à la bibliothèque de la maison Corsini alla Lungara, que Leo se rendit à Rome, et qu'il étudia le contrepoint chez ce savant maître; circonstance ignorée par le biographe napolitain. De retour à Naples, Leo y obtint la place de second maître du Conservatoire de la Pietà. En 1716, il fut nommé organiste de la chapelle royale, et dans l'année suivante on le désigna pour la place de maître de chapelle de l'église Santa Maria della Solitaria, pour laquelle il écrivit beaucoup de musique. En 1719 il donna Sofonisbe, son premier opéra sérieux, qui fut bien accueilli et dans lequel le caractère expressif de son talent se fit déjà remar. quer. Les biographes qui prétendent qu'il fut maitre du Conservatoire de Lorette se trompent: c'est au Conservatoire de la Pietà qu'il fut d'abord attaché, puis il passa à celui de Santo-Onofrio, où il eut pour élèves quelquesuns des compositeurs les plus illustres du dixhuitième siècle, entre autres Jomelli et Piccinni. Il ne mourut pas en 1743, comme le dit Piccinni, dans une courte notice sur son maître, où il s'est aussi trompé sur la date de sa naissance, ni en 1712, suivant l'assertion de Burney, mais en 1746, à l'âge de 50 ans. Le marquis de Villarosa dit que Leo fut frappé d'apoplexie pendant qu'il écrivait un air bouffe de La finta Frascatana qui commençait par ces mots : Voi par che gile di palo in frasca (voyez Memorie dei compositori del regno di Napoli, page 106). Dans la première édition de la Biographie universelle des musiciens, j'ai indiqué la date de 1756 comme celle du décès, d'après le portrait de Leo qui était autrefois au Conservatoire de la Pietà, et qui se trouve maintenant au college royal de musique de Naples; mais j'ai reconnu plus tard que cette date est erronée. On trouva

(1) Memorie dei compositori di musica del regno di Napoli (Napoli, 1840, p. 101

BIOGR. UNIV. DES MUSIC LNS. -- T. V.

Leo la tête appuyée sur son clavecin, et l'on crut d'abord qu'il dormait; mais il avait cessé de vivre.

Leo partage avec son prédécesseur Alex. Scarfatti, et ses contemporains Durante et Feo, la gloire d'avoir fondé l'école de Naples, d'où sont sortis pendant plus d'un siècle une multitude de compositeurs dramatiques de premier ordre. Luimême fut non-seulement un grand professeur, mais un artiste du plus beau talent. Sa musique d'église n'a pas moins de majesté que celle de Durante et elle a plus de charme; elle touche le cœur et lui imprime des élans de tendre dévotion. Son Miserere à deux choeurs est une composition aussi remarquable par l'élévation du sentiment qui l'a dictée que par la pureté du style, et l'on y retrouve des traces de la belle manière de l'école romaine, où le compositeur a été élevé. Dans sa musique d'église en style concerté et accompagné, Leo conserve la simplicité, et se fait admirer par la beauté de l'expression. Je citerai en ce genre, comme des modèles de perfection, l'Ave maris Stella, à voix de soprano et orchestre, et son Credo à quatre rien de plus beau n'existe dans ce style. Egalement remarquable dans sa musique de théâtre, Leo y est toujours noble, souvent pathétique et passionné, et c'est par des moyens fort simples qu'il y arrive à de grands effets. Piccinni, assez bon juge pour n'être pas accusé d'avoir mis dans son opinion la partialité d'un élève pour son maître, accorde les plus grands éloges aux opéras de Leo, et cite particulièrement l'air Misero Pargoletto, de son Demofoonte, comme un modèle d'expression dramatique. Cet air est en effet de la plus grande beauté. Arteaga prodigue aussi les éloges à cet illustre musicien, dans son Histoire des révolutions du théâtre musical italien.

Les productions de Leo, maintenant connues, sont celles-ci: 1° Il gran giorno d'Arcadia, sérénade à 4 voix, pour le jour de naissance de Léopold, archiduc d'Autriche, en 1716. 2o Diana amante, sérénade pour la fête de la comtesse Daun, vice-reine de Naples; en 1717. 3o Le Nozze in dansa, pastorale chantée chez le prince de San Nicandra, pour les noces du duc de Casalmaggiore et de Julie de Capoue, duchesse de Termoli, en 1718. — 4° Sérénade à la louange de sir Georges Bingh, plénipotentiaire du roi d'Angleterre, chantée par le chevalier Nicolas Grimaldi et Marianne Beati Bulgarelli, dite la Romanina, en 1719. - 5° Sofonisbe, au théâtre San-Bartolomeo, à Naples, en 1719. 6o Cajo Gracco, au même théâtre, en 1720. 7° BCjazette, représenté au palais du vice-roi, en 8° Tamerlano, à Rome, en 1722. 9° Timocrate à Venise, en 1723. 10° Zeno

1722.

18

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bia in Palmira, drame d'Apostolo Zeno, pour le théâtre San-Bartolomeo, en 1725. 11° Astianatte, de Salvi, chanté par la Tesi et Farinelli, en 1725.-12° La Somiglianza, au théâtre des Fiorentini, en 1726. · 13° L'Orismane, ovvero degli sdegni gli amori, au théatre Nuovo, en 1726. 14° Ciro riconosciuto, en 1727. 15° Argene, en 1728. 16° La Zingara, intermède, en 1731. 17° Intermèdes pour l'Argene, en 1731. 18° Catone, de Métastase, à Venise, chanté par Grimaldi, Dominique Gizzi, Farinelli et la Facchinelli, en 1732. — 19° Amore dà senno, au théâtre Nuovo de Naples, 1733. 20° Emira, avec des intermèdes d'Ignace Prota, au théâtre San Bartolomeo, en 1735. 21° La Clemenza di Tito, en 1735. 22° Onore vince Amore, au théâtre des Fiorentini, 1736. 23o La Simpatia del sangue, au théâtre Nuovo, 1737. - 24° Siface, en 1737. - 25° Festa teatrale, en 1739.-26° La Contesa dell'Amore e della Virtù, en 1740. 27° Alessandro, aux Fiorentini, en 1741. — - 28° Demofoonte, au nouveau théâtre Saint-Charles, 1741. Ce fut dans cet ouvrage que Caffarelli chanta pour la première fois. 29° Andromeda, au même théâtre, en 1742.30° Vologeso, en 1744. — 31° La Finta Frascatana, pour le théâtre Nuovo, 1744. Cet ouvrage fut terminé par Capranica, parce que Leo fut frappé d'apoplexie pendant qu'il y travaillait. Les autres opéras de ce maître célèbre dont les dates ne sont pas connues sont: 32° Amor vuol sofferenza, opéra sérieux. 33° Arta34° Lucio Papirio. 35° Arianna e Tesco, cantate théâtrale. 36° L'Olimpiade. Deux morceaux de cet ouvrage ont eu beaucoup de célébrité; l'un est le duo: Ne'giorni tuoi felici; l'autre est l'air: Non so donde viene: tous deux sont remarquables par l'expression et le charme de la mélodie. - 37° Evergete, en trois actes. 38° Il Matrimonio anascoso. 39° Alidoro. 40° Alessandro nell' Indie. 41° Il Medo. - 42° Nitocri, regina di Egitto. 43° Il Pisistrate. -44° Il trionfo di Camillo. -45° Le Nozze di Psiche. - 46° Achille in Sciro. Ce dernier ouvrage fut écrit à Turin pour le duc de Savoie, vers 1743. Ce prince ayant montré le désir d'avoir un morceau de musique d'église composé par Leo, le maître écrivit en quelques jours le beau Miserere à 8 voix dont Choron a donné une bonne édition à Paris, chez Leduc, en 1808, avec une notice biographique. A l'audition de cette admirable composition, le duc de Savoie éprouva une émotion si vive qu'il accabla l'artiste de présents, etlui assura une rente viagère de cent onces d'argent; mais Leo ne jouit pas longtemps de

serse.

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cette faveur, étant mort dans l'année suivante ORATORIOS. 47° La Morte d'Abele, en deux parties, 1732. 48° Santa Elena al Calvario, en deux parties, 1733; ouvrage excellent, considéré à juste titre comme une des plus belles productions du maître. 49° Santa Chiara, en deux parties. — 50° Il Santo Alessio, cantate religieuse, chantée par les élèves du Conservatoire de San-Onofrio devant la porte du monastère de Sainte-Claire. MUSIQUE D'ÉGLISE. 51° Messe à 4 voix alla Palestrina. 52° Messe à quatre voix avec orchestre (à la bibliothèque du Conservatoire de Paris). 53° Messe à cinq voix (en rẻ), pour deux soprani, alto, ténor, basse et orgue; composition sublime, écrite en 1743 pour l'église Saint-Jacques des Espagnols, à Rome. 54° Autre messe à cinq voix (en sa), pour soprano, alto, 2 ténors et basse, avec orchestre. 55° Autre messe à 5 voix (en sol) pour 2 soprani, alto, ténor et basse avec 2 violons, violes, 2 hautbois, 2 cors, basse et orgue. La partition de cet ouvrage, d'un grand développement, est dans ma bibliothèque. 56° Credo à 10 voix en deux chœurs et orchestre. 57° Credo à 4 voix et orchestre. 58° Dizit à 4 voix et orgue. 59° Dixit à 5 voix et orgue (en rẻ). 60° Dixit à 5 voix, violons, viole et 610 Dixit à 5 voix, violons, viole,

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2 flûtes, 2 trompettes et orgue. 62° Dixit à 10 voix en 2 chœurs et orchestre, composé en 1741. 63° Dixit à 10 voix en 2 chœurs et 2 orches tres, 1743.64° Te Deum à 4 voix et orchestre. 65° Miserere à 8 voix en 2 chœurs, sans orchestre. Lorsqu'il retourna à Naples, après avoir écrit ce bel ouvrage dont la réputation s'était rapidement répandue dans toute l'Italie, les élèves du Conservatoire de San-Onofrio prièrent le maître de leur permettre d'en prendre une copie; mais il s'y refusa, parce qu'il ne croyait pas que cette composition fùt encore sa propriété, ayant été écrite pour un prince qui l'avait généreusement récompensé. Un des élèves, plus adroit que les autres, ayant remarqué où le manuscrit était déposé, l'enleva furtivement, le divisa entre ses compagnons, pour le transcrire avec rapidité, puis remit le manuscrit à sa place. Quelques jours après, ils invitèrent le maître à les entendre chanter un morceau nouveau, et exécutèrent le Miserere en sa présence. Leo montra d'abord du mécontentement de ce larcin; mais il finit par en rire, et fit recommencer l'exécution pour lui donner le coloris convenable. 66° Miserere à 4 voix et orgue. 67° Magnificat à 4 voix, 2 violons et orgue. 68° Magnificat à 5 voix et orchestre. 69° Leçons pour les mercredi, jeudi et vendredi saints. · 70° Responsori à 4

voix pour Saint-Antoine de Padoue. 71° Responsori à 4 voix pour les mercredi, jeudi et vendredi saints. 72° Cantata per il glorioso San Vincenzo Ferrari o sia motetto a 5 voci con stromenti. - 73°Cantata per il miracolo del glorioso San Gennaro a 5 voci e grande orchestra. - 74° Motet Jam surrexit dies gloriosa, à voix et orchestre. 75° Motet à 2 chœurs, composé en 1736.

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gua à 4, 1744. - 77° Christus

76° Pange Lin(en ré) à 2 chœurs.

-

78° Christus (en sol) alla Palestrina. 79° Tu es sacerdos à 4 voix. 80° Tantum ergo à 4 voix. -81o Alleluia à 4 voix. — 82o Laudate pueri à 2 voix de soprano avec chœur. 83° Ave maris Stella pour voix de soprano, 2 violons, viole et orgue, publié à Paris, chez Porro. MUSIQUE INSTRUMENTALE : 84° Toccates pour clavecin. 85° Deux livres de fugues' pour l'orgue. 86. Six concertos pour violoncelle, 2 violons, viole et basse, écrits en 1737 et 1738.

- 87° Leo a écrit pour le Conservatoire de SanOnofrio six livres de solféges, dont deux pour soprano ou ténor, deux pour contralto, et deux pour voix de basse. 88° Pour la même école il a écrit aussi deux livres de partimenti, ou de basse chiffrée. La plupart des ouvrages désignés ci-dessus se trouvent en manuscrit dans la bibliothèque du Conservatoire de Paris, à la Bibliothèque royale de Berlin, dans la collection de l'abbé Santini, à Rome, et enfin dans les archives du Collége royal de musique à Naples. Celles-ci renferment particulièrement de Leo les toccates et partimenti pour clavecin, les concertos pour violoncelle, les solféges pour soprano, contralto et basse, des cantates fort belies, 56 airs en partition avec instruments, des duos et des trios pour différents genres de voix.

Leo était de taille moyenne, avait le teint brun, l'œil vif et le tempérament ardent. Quoiqu'il fût habituellement sérieux, il ne manquait pas d'urbanité. Infatigable au travail, il passait la plus grande partie des nuits à écrire, et se trouvait toujours en verve. Il aimait ses ouvrages, mais il rendait justice au mérite de ses rivaux de gloire. Il mourut regretté de tous, laissant un long souvenir et de la valeur de ses œuvres, et de l'école admirable dont il fut un des chefs. Il ne fut pas seulement un grand compositeur, un professeur excellent et un bon organiste, car il joua du violoncelle en virtuose et fut un des premiers qui mirent cet instrument en vogue en Italie.

LEO (FRANÇOIs), compositeur italien, fut connu en Allemagne, vers 1754, par un opéra intitulé: Il Turco finto.

LEO (GEORGES), est auteur d'un concerto

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pour la flûte d'amour, qu'on trouvait en manuscrit en Allemagne vers 1758.

LÉON DE SAINT-LUBIN. Voyez SAINT-LUBIN.

LÉONARD (HUBERT), professeur de violon au Conservatoire de Bruxelles, né à Bellaire, province de Liége (Belgique), le 7 avril 1819, eut pour premier maître de violon un bon artiste de Liége, nommé Rouma, qui fut un second père pour son élève. Léonard n'était âgé que de neuf ans lorsqu'il reçut les premières leçons de ce professeur. Pour se rendre à Liége, il devait faire à pied quatre lieues chaque jour fixé par le maître pour recevoir ses instructions: cet état de choses dura jusqu'à ce que Léonard eut atteint l'âge de seize ans. Alors Mme Francotte, femme d'un riche négociant liégeois, s'intéressant au sort du jeune violoniste, lui fournit les moyens nécessaires pour qu'il se rendit à Paris : i! y arriva au mois de juin 1836, et le 7 juillet suivant il fut admis au Conservatoire, comme élève d'Habeneck. Bientôt après il entra à l'orchestre du théâtre des Variétés, d'où il passa à celui de l'Opéra-Comique, et de là à l'Académie royale de musique (l'Opéra). Sorti du Conservatoire au mois de juin 1839, il continua d'habiter Paris jusqu'en 1844. Ce fut dans cette dernière année qu'il prit la résolution de voyager pour donner des concerts dans les pays étrangers. Après s'être arrêté à Liége pendant quelques mois, il se rendit à Leipsick, où il joua le avril au théâtre, dans un entr'acte, des variations de sa composition sur un thème de Haydn. La Gazette générale de musique de cette ville, rendant compte, dans le n° 15 (9 avril) de l'effet produit par le jeune artiste, donne beaucoup d'éloges à l'élégance de son style, au brillant de son staccato, et à l'ampleur du son qu'il tirait de son instrument. Présenté à Mendelsohn peu de jours après, il trouva chez cet artiste célèbre un accueil sympathique, qui bientôt devint une amitié véritable. Léonard en reçut des conseils trèsutiles pour ses compositions. De Leipsick, il se rendit à Bonn, pour les fêtes musicales de l'inauguration de la statue de Beethoven, puis il retourna dans la première de ces villes, et le 11 décembre 1845 il joua dans le neuvième concert d'abonnement du Gewandhaus le premier concerto de sa composition et une fantaisie dans lesquels il obtint un brillant succès. Le 27 janvier suivant Léonard joua au deuxième concert d'abonnement, à Dresde, un concerto de sa composition; puis il se rendit à Berlin, où il joua dans un concert donné au théâtre royal le 21 février : il y produisit une vive impression constatée par un article de la Gazette générale de musique de Leipsick (no 12). Quel

ques jours après il joua dans la même ville le concerto de Mendelsohn, qu'on y entendait pour la première fois, et sa fantaisie intitulée Souve nir de Haydn. Au retour de ce voyage, il se tit entendre dans un des concerts des fêtes musicales d'Aix-la-Chapelle.

En 1847, Léonard fit un voyage en Suède et donna plusieurs concerts; puis il revint par Hambourg, où il se fit entendre dans deux concerts à la salle d'Apollon. Dans l'année suivante il se rendit à Vienne; mais bientôt après son arrivée dans cette ville la révolution éclata, et les événements politiques devinrent si graves, que tous les artistes qui s'y trouvaient se hâtèrent d'en partir. Arrivé à Bruxelles, après ce voyage malencontreux, Léonard fut nommé professeur de violon au Conservatoire, en remplacement de Charles de Bériot, que le délabrement de sa santé avait obligé à prendre sa retraite. En 1851, Léonard épousa Mile De Mendi, cantatrice distinguée, nièce du célèbre ténor Manuel Garcia. Dans l'hiver suivant, il donna avec elle deux concerts à Paris, dans la salle Herz, et y produisit une si vive impression qu'il fut, suivant l'expression des journaux de musique qui rendirent compte de ces séances, le lion de cette saison dans la capitale de l'empire français. Posterieurement, M. et Mme Léonard ont fait | divers voyages en Hollande, en Danemark, en Suède, en Norwége et en Russie: partout ils ont obtenu de brillants succès, et recueilli des témoignages d'intérêt des artistes et des amateurs.

Comme professeur, M. Léonard s'est montré digne de la position à laquelle il a été appelé dans le Conservatoire royal de Bruxelles. Il a su commu. niquer à ses élèves sa belle et puissante sonorité, qualité qui distingue éminemment l'école des violonistes belges de toutes les autres, quel que soit d'ailleurs le mérite de celles-ci sous d'autres rapports. Parmi les compositions de M. Léonard, on remarque: 1° Six concertos pour violon et orchestre; les deux premiers sont édités à Paris chez Richault; les autres, à Mayence et à Paris, chez les frères Schott. -2° 24 études classiques. -3° Gammes et exercices à l'usage de ses élèves. 4° Onze grandes fantaisies avec orchestre. 5o Deux élégies avec piano. 6° Morceau de salon, idem. 7° Quatre duos pour violon et piano, en collaboration avec Litolf. 8° 30 duos idem, avec Joseph Grégoire. 9o Trois duos pour violon et violoncelle, en collaboration avec Servais. 10° Sérénade pour violon et piano. 11° Romance pour violon seul. 12° Duo de concert pour deux violons,

sans accompagnement. M. Léonard est chevalier de l'ordre de Léopold.

DE

LÉONARD (Mme ANTONIA SITCHER MENDI), femme du précédent, est née le 20 octobre 1827 à Talavera de la Reina (Espagne). Son père était frère de Mme Garcia, femme du célèbre ténor et compositeur de ce nom (voyez GARCIA). Arrivée à Paris fort jeune, elle y reçut des leçons de musique, d'harmonie et de chant de son cousin Manuel Garcia. Lorsque son éducation vocale fut terminée, elle chanta pour la première fois en public la Sicilienne, de Pergolèse, et un air d'Orlando, de Hændel, dans un concert du Conservatoire de Paris, le 25 avril 1847. Son sugcès fut si brillant dans l'air de Hændel qu'elle fut obligée de le redire immédiatement. La Société des concerts lui envoya une médaille en souvenir de cette séance. A la suite de ce début, Mlle de Mendi fit plusieurs voyages en Angleterre avec sa tante (Mme Garcia). Ayant épousé M. Léonard en 1851, elle a fait avec lui plusieurs voyages en Hollande, en Suède, en Danemark, en Russie, et partout elle a brillé par son talent. Fixée depuis lors à Bruxelles, elle s'y livre à l'enseignement du chant, et s'est fait connaitre aussi par la composition de romances dont voici les titres : 1o Le Pain des pauvres; - 2o La Chaumière dans les champs; 3° Florine; 4° Quand viendra la saison nouvelle;·

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5° Anne-Rose;

6o Le vieux Ménétrier; 7° Chansons des Moissonneurs. Tous ces morceaux ont été publiés à Mayence et à Bruxelles, chez Schott.

LEONARDA (ISABELLE), abbesse du couvent de Sainte-Ursule à Novare, naquit dans cette ville en 1641, ainsi qu'on le voit dans le premier livre de ses Motetti a tre voci, libro primo, imprimés à Milan, en 1665, où elle dit dans le proemio qu'elle était alors âgée de vingt-quatre ans. Ses autres ouvrages connus jusqu'à ce jour sont: Motetti a una, due e tre voci, con violini e senza, opera decima terza, consecrati aila beatissima Virgine di Loreto et augustissima imperatrice de' Cieli; In Bologna per Giacomo Monti, 1687, in-4°. Motetti a voce sola, op. 17. Bologne, J. Monti, 1695; Vespere della Beata Maria Virgine a capella e Motetti concertati a più voci ; Bologne, J. Monti, 1678; et Messe a quattro voci concertate con stromenti, emotetti a una, due e tre voci, pure con stromenti, d'Isabella Leonarda, madre vicaria nel nobilissimo collegio de S. Orsola in Novara, opera decima ottava; Bologne, 1696, in-4°.

LEONARDI (ANTOINE), musicien et grammairien, né à Pise, a vécu dans le quinzième siècle. Manni rapporte, dans son livre Della disciplina del canto ecclesiastico antico (p. 21), une épitaphe qui se trouve dans le Campo

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