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gne, et publia le résultat de ses recherches dans des ouvrages de luxe, dont l'examen n'est pas l'objet de cette biographie. Il n'est cité ici que pour une Lettre à madame de Genlis, sur les sons harmoniques de la harpe; Paris, 1806, in-12. L'auteur de cette brochure prétend que les sons harmoniques tirés de la harpe par M. Casimir Becker, élève de madame de Genlis, sont un effet renouvelé de la musique des Grecs, et que ceux-ci suppléaient par ce moyen à l'insuffisance du nombre des cordes de la lyre. Cette thèse ne peut soutenir un examen sérieux.

LACASSAGNE (L'abbé JOSEPH DE). Voy. CASSAGNE (DE LA).

LACENY (OUDART DE), poëte et musicien du treizième siècle, vivait en 1260. Les manuscrits de la Bibliothèque impériale nous ont conservé trois chansons notées de sa composition.

LACÉPÈDE (Le comte BERNARD-GERMAINETIENNE LAVILLE DE), né d'une famille noble, à Agen, le 26 décembre 1756, fit ses premières études dans cette ville. Les livres de Buffon, qu'on lui mit entre les mains dès son enfance, iui inspirèrent un goût passionné pour l'histoire naturelle. Il partagea son temps entre l'étude de cette science et celle de la musique, qui avait aussi pour lui beaucoup d'attrait. Quelques années d'un travail assidu lui firent acquérir de l'habileté sur plusieurs instruments; puis il se livra à l'étude de la composition. Avant l'âge de vingt ans, il était occupé à écrire une musique nouvelle pour l'opéra d'Armide; mais ayant appris que Gluck refaisait cet ouvrage, il abandonna son travail. Quelques expériences sur l'électricité l'avaient mis en relation avec Buffon; il en reçut des encouragements qui le décidèrent à se rendre à Paris. Accueilli avec bienveillance par l'éloquent auteur de l'Histoire naturelle, il ne fut pas moins bien traité par Gluck, dont il était admirateur enthousiaste. Les éloges qu'il en reçut lui persuadèrent qu'il lui serait donné de marcher sur les traces de l'un et de l'autre, et lui firent prendre la résolution de se partager désormais entre l'étude de la musique et celle de la nature. Ce fut alors qu'il prit des leçons de Gossec pour le contrepoint et qu'il suivit les cours de Daubenton, au Jardin des Plantes. Le premier fruit de ses travaux dans la composition fut un opéra d'Omphale. Lacépède attendit deux ans après la mise en scène de cet ouvrage; enfin le jour de la répétition générale arriva (en 1771). Tout semblait présager un beau succès, dit lui-même Lacépède, mais le caprice d'une actrice (vraisemblablement Mme SaintHuberty) fit suspendre indéfiniment la représentation. Il n'explique pas ce qui fit naître ce

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caprice; mais il assure que cet événement le dégoûta du théâtre, et qu'il prit la résolution de ne plus écrire que de la musique instrumentale. Il paraît qu'avant cet événement il avait composé plusieurs opéras qu'il destinait à succéder à Omphale, car dans l'Avant-Propos de sa Poetique de la musique (imprimée en 1785), il dit : « J'i«gnore quelle sera la destinée des tragédies lyri« ques que j'ai mises en musique, etc. » Il ne paraît pas que sa résolution ait été inébranlable, car en 1786 il fit recevoir deux autres opéras (Scanderbrg et Alcine) qui n'ont pas été représentés. Beffara, dans ses recherches sur l'Académie royale de musique, assure que M. de Lacépède composa aussi les paroles et la musique d'un grand opéra dont le sujet était pris dans l'histoire de la Perse, et qu'il en écrivit plusieurs autres, parmi lesquels il s'en trouvait trois dont les paroles étaient de Paganel. Tout cela est resté inédit, et sans doute il n'en est résulté aucun dommage pour la gloire de l'auteur, car les amis du comte de Lacépède ont toujours considéré ses prétentions à la composition comme un travers. Cependant on assure qu'il y a des beau tés dans une messe de Requiem qu'il a laissée en manuscrit, et l'on dit qu'après avoir entendu une autre production musicale de sa façon, Grétry le félicita en l'embrassant. Quoi qu'il en soit, il est certain que s'il ne se distingua point par ie talent, il eut du moins une singulière fécondité, car, outre les ouvrages qui viennent d'être cités, il a écrit cinq œuvres de sonates, dont deux ont été publiés à Paris chez Boyer, plusieurs symphonies à grand orchestre, trois symphonies concertantes pour des instruments à vent, qui ont été exécutées aux séances publiques de l'Académie des beaux-arts et de la Société philotechnique, cinquante-quatre sextuors pour deux violons, deux violes et deux violoncelles; enfin, une suite de tableaux en musique instrumentale descriptive, où il avait voulu exprimer toutes les situations du roman de Télémaque, afin de réaliser les théories de sa Poétique de la musique. Ce dernier ouvrage a été publié à Paris, en 1785 (2 vol. in-8").

Admirateur de la musique de Gluck, le comte de Lacépède s'était pénétré des idées de ce grand artiste concernant l'expression dramatique. Il en expose la théorie dans le deuxième livre de son ouvrage. Le reste est consacré à ses vues particulières sur l'imitation, qu'il considère comme l'objet principal de la musique en général. Dans les compositions de musique religieuse et instrumentale, il demande avant tout des tableaux : c'est le système de la musique descriptive, reproduit plus tard dans les Essais de Grétry; système essen

tiellement faux, qui a toujours eu des prosélytes, garnison à Manheim. Un médecin de cette ville,

chez les Français.

Après avoir été jusqu'à l'époque de la révolution française garde des cabinets du Jardin du Roi à Paris, le comte de Lacépède débuta dans la carrière politique par l'emploi d'administrateur du département de Paris, et fut nommé par cette ville député à l'Assemblée législative. En 1796 il entra à l'Institut de France, dans l'Académie des sciences. Appelé par l'empereur Napoléon au sénat conservateur, il en devint le président en 1801. L'ordre de le Légion d'honneur ayant été institué en 1803, il en fut fait grand chancelier, et il obtint en 1804 la sénatorerie de Paris. La restauration lui laissa une partie de ses honneurs et de ses emplois : une ordonnance royale l'appela à la pairie le 4 juin 1814; mais après les événements de 1815 il rentra dans la vie privée, et reprit ses travaux scientifiques. Il est mort de la petite vérole, à Épinay, près de Saint-Denis, le 6 octobre 1825. Ce savant a acquis beaucoup de célébrité par ses travaux sur l'histoire naturelle, particulièrement par ses Histoires des quadrupedes ovipares, des reptiles et des poissons, dont on a fait plusieurs éditions, et qui ont été traduites en diverses langues.

LACHANTERIE (Mlle ÉLISABETH), élève de Couperin, eut un talent distingué sur l'orgue et le clavecin. Elle était en 1770 organiste de l'église Saint-Jacques de la Boucherie. On a gravé à cette époque deux concertos pour clavecin de sa composition, avec accompagnement d'orchestre.

LA CHAPELLE (A. DE); sous ce nom d'un musicien inconnu, on a un ouvrage intitulé: Les vrais principes de la musique exposés par gradation de leçons; Paris, veuve Boivin, 1736 et années suivantes, 3 parties in-4°.

LACHER (JOSEPH), maître de chapelle à Kempten, et virtuose sur le hautbois, la clarinette et le cor anglais, naquit à Haustetten, près d'Augsbourg, le 5 novembre 1739. Fils d'un pauvre ménétrier de village, qui jouait bien du hautbois et de la clarinette, quoiqu'il ne sût pas lire la musique, il en reçut des leçons de violon à l'âge de sept ans. Plus tard, il apprit aussi à jouer du hautbois, et peu de temps lui suffit pour le mettre en état d'aider son père dans ses occupations. Dans le désir de s'élever au-dessus de sa condition, il acheta la Méthode de violon de Léopold Mozart, dont il apprit les exercices; puis il se procura un basson du musicien de la ville d'Augsbourg, et par une étude constante il acquit beaucoup d'habileté sur cet instrument. Admis en qualité de bassoniste dans la musique du régiment impérial de Migazzi, il fut envoyé en

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amateur de musique distingué, qui avait étudié la composition chez le maître de chapelle Cammerloher, devint ami de Lacher et lui enseigna les éléments de l'harmonie et du contrepoint. Après trois ans de séjour à Manheim, celui-ci abandonna son régiment et retourna à Augsbourg, où Giulini lui procura un emploi dans la musique de la cathédrale. Deux ans après, Lacher entreprit un voyage en Suisse et sur les bords du Rhin: il se fit entendre avec succès dans quelques concerts sur le hautbois et le cor anglais, puis entra au service de quelques grands seigneurs, et fut enfin placé, en 1779, en qualité de maître de chapelle au couvent de Kempten. Après avoir rempli ces fonctions pendant plus de vingt-cinq ans, il mourut dans les premières années du dix-neuvième siècle. Cet artiste a beaucoup écrit pour divers instruments, entre autres des concertos pour basson, hautbois, cor anglais, clarinette et violon, ainsi que des quatuors, quintettes et octuors pour divers instruments; mais aucun de ces ouvrages n'a été publié.

LACHMANN (CHARLES), célèbre philologue, naquit à Brunswick, le 4 mars 1793. Après avoir fréquenté l'université de Leipsick, il alla terminer ses études à Gættingue, où il suivit les cours du savant helléniste Herrmann. Il était àgé de vingt ans lorsqu'il s'engagea dans les chasseurs prussiens, en 1813, à l'époque du soulèvement général de l'Allemagne contre la France. Après la paix de 1814, il rentra dans la vie civile et reprit ses travaux d'érudition. En 1827, la chaire de littérature grecque à l'université de Berlin lui fut donnée, et l'Académie royale de cette ville l'admit au nombre de ses membres en 1830. Ce savant est mort à Berlin, le 13 mars 1851. Au nombre de ses ouvrages, on remarque un trèsbon livre intitulé: De Choreis systematis tragicorum græcorum libri IV; Berolini, 1819, un vol. in-8°.

LACHNER (FRANÇOIS), maitre de chapelle du roi de Bavière, est né le 2 avril 1894, à Rain, petite ville de ce royaume, où son père était organiste. Dès ses premières années, on lui enseigna la musique, et ses progrès furent si rapides, qu'il fallut bientôt songer à lui donner des maîtres plus habiles. On l'envoya d'abord à Neubourg, où il fréquenta le gymnase (collége), et reçut des leçons d'harmonie, d'orgue et de piano; puis il se rendit à Munich, où il vécut quelque temps en donnnant des leçons. Déjà son instruction était étendue en théorie et dans la pratique de l'art; toutefois, il crut qu'il lui restait beaucoup à apprendre, et il partit en 1823 pour Vienne, où il espérait rencontrer des occasions favorables au

Les autres compositions de Lachner sont. 1o Des ouvertures de concert exécutées à Vienne et dans plusieurs autres villes de l'Allemagne. 2o Un quintette pour des instruments à cordes. 3o Trois quatuors idem, op. 75, 76 et 77.

4° Deux quintettes pour des instruments à vent. 5o Une sérénade pour quatre violoncelles.

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16o Des caprices 17° Introduction et un thème original,

6o Une élégie pour cinq violoncelles, sur la mort
de Beethoven. -7° Deux andante pour 4 cors,
2 trompettes et 3 trombones. -8° Deux concertos
de harpe, exécutés dans les concerts de Vienne;
9° Concertino pour basson. 10° Trois trios
11° Sonate
pour piano, violon et violoncelle.
pour violon et violoncelle, op: 14; Vienne, Me-
12° Grande sonate pour piano à quatre
chetti.
13° Deux
mains, op. 20; Vienne, Leidesdorf.
grandes sonates pour piano seul, op. 25 et 27;
14° Deux noc-
Vienne, Pennauer et Mechetti.
turnes à 4 mains pour le même instrument, op. 12
- 15° Des rondeaux
et 22; Vienne, Pennauer.
brillants idem, op. 8 et 17.
et des marches à 4 mains.
variations brillantes sur
op. 15.18o Trois grandes sonates et deux fugues
pour l'orgue.
19o Des préludes, fugues et ca-
nons idem. - 20° Un nonetto pour des instru-
Inents à vent. - 21° Plusieurs cantates de cir-
constance avec orchestre. 22o Trois messes
solennelles avec orchestre. 23o Des offertoi-
res, hymnes, psaumes et graduels, idem.
24° Des chants allemands avec piano, op. 33, 48,
49, 56, 62 et 63. 25° Des chants pour 4 voix
d'homme. Lachner a écrit pour le théâtre :
Alidia, grand opéra en trois actes, représenté avec
un brillant succès à Munich, le 12 avril 1839;
Die Burgschaft (La Caution), grand opéra en
trois actes, joué dans la même ville en 1834; Ca-
therine Cornaro ( sujet de la Reine de Chy-

développement de son talent: son attente ne fut pas trompée, car il se lia d'amitié avec les artistes les plus distingués de la capitale des États autrichiens, particulièrement avec l'abbé Stadler et Simon Sechter, dont les conseils iui furent utiles. Ce fut alors qu'il lut avec avidité tout ce qu'on avait écrit de meilleur sur la théorie, la pratique et l'esthétique de l'art; son goût et son jugement se formèrent sur les meilleurs modèles; enfin, au talent d'habile exécutant sur l'orgue, le piano et le violon, à celui de compositeur distingué, il joignit bientôt le mérite d'une érudition musicale étendue. Dans un concours pour la place d'organiste de l'église évangélique de Vienne, il l'emporta sur trente compétiteurs; mais il ne garda pas longtemps cette position, car il la quitta l'année suivante pour celle de directeur de musique au théâtre de la Porte de Carinthie. En 1834 il donna sa démission de ce dernier emploi pour celui de maître de chapelle de la cour ducale à Manheim. Le plus brillant accueil lui fut fait dans cette ville, où il célébra son arrivée par l'exécution de sa troisième grande symphonie. En 1835, un concours ayant été ouvert à Vienne pour la meilleure symphonie, Lachner en a écrit une qui a pour titre : Sinfonia passionata, et l'a envoyée au jury chargé de prononcer sur le mérite des concurrents. Le premier prix lui a été décerné; M. Strauss, maître de chapelle à Carlsruhe, a obtenu le second. Les deux ouvrages couronnés ont été publiés. Lachner n'avait pas encore terminé sa symphonie, lorsqu'il reçut sa nomination de maître de chapelle du roi de Bavière, et il partit pour Munich, laissant à son frère son emploi de directeur de musique à la cour de Manheim. Sous sa direction, l'orchestre du théâtre royal de Munich est devenu l'un des meilleurs de l'Allemagne. En 1852, le roi de Bavière l'a élevé au rang de directeur gé-pre), grand opéra joué à Munich, Vienne, Berlin, néral de sa chapelle et de la musique de chambre. Avant que Lachner cut été installé à Munich, la plupart de ses grandes compositions n'avaient été entendues qu'à Vienne, où elles jouissaient de beaucoup d'estime. Parmi les principaux ouvrages de cet artiste, on cite: 1° Les Quatre Ages de l'homme, oratorio. 2° Moïse, idem. 3° Première symphonie à grand orchestre, en mi bémol. 4° Deuxième idem (en fa). — 5o Troi

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sième idem (en rẻ mineur); 6° Quatrième idem, Sinfonia passionata (en mi majeur): couronnée à Vienne. -7° Cinquième symphonie (en ut mineur). · 8° Sixième idem (en ré). Ces ouvrages ont été publiés à Vienne, chez Diabelli et Haslinger; ils ont été exécutés avec succès et ont reçu l'approbation des artistes à Vienne, Manheim, Francfort, Leipsick, Berlin et Munich.

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Francfort, Manheim, Bruxelles, et partont ap-
l'ouverture et les entr'actes du drame
plaudi;
intitulé Lanassa, représenté à Vienne, en 1832.
Le dernier ouvrage dramatique de ce composi-
teur, Bevenuto Cellini, a été représenté à Mu-
nich avec succès.

Lachner est, à juste titre, considéré en Allemagne comme un des artistes les plus recommandables de l'époque actuelle, soit comme compositeur, soit comme directeur de musique. Son talent est sérieux, solide, et appartient aux meilleures traditions de l'ancienne école, qui malheureusement s'effacent de jour en jour dans sa patrie

LACHNER (IGNACE), frère du précédent, directeur de musique de la cour à Stuttgard, est né à Rain, le 11 septembre 1807. Destiné d'abord à la carrière de l'enseignement, il fit ses humanités au

gymnase de Neubourg; mais il cultiva aussi la musique et apprit à jouer du piano, de l'orgue, et surtout du violon, sur lequel il acquit beaucoup d'habileté. Parvenu à l'âge de quatorze ans, il prit la résolution de se vouer spécialement à la culture de l'art, et se rendit à Munich pour y acquérir une éducation musicale sous les meilleurs maîtres. Il était âgé de quinze ans lorsqu'il entra comme violoniste à l'orchestre du Théâtre-Royal. Après, avoir occupé cette position pendant quatre ans, il se rendit à Vienne, où l'appelait son frère François, qui devint son maître d'harmonie et de contrepoint. Dès ce moment, toutes les études d'Ignace Lachner se tournèrent vers la composition. Un an après son arrivée à Vienne, il obtint la place d'organiste de l'église réformée, et fut attaché comme violoniste à l'orchestre du théâtre impérial de l'Opéra, dont il devint ensuite second chef et enfin premier. En 1831, il accepta la place de directeur de musique dans la chapelle du roi de Wurtemberg. Il a fait représenter au théâtre royal de Stuttgard, en 1847, l'opéra intitulé Der Geisterthurm (La Tour des revenants), et deux ans après Die Regenbruder (Les Frères de la pluie): ces ouvrages ne réussirent pas; mais on attribue leur chute en Allemagne à la stupidité des livrets. Lachner a écrit aussi des ouvertures et des entr'actes pour plusieurs drames, quelques ballets, une symphonie, des quatuors pour instruments à cordes, des sonates de piano, des pièces de concert pour plusicurs instruments, et une grande quantité de chansons allemandes avec piano. Son chant sur les paroles Ueberall Du! (Toi partout!), avec cor obligé, a eu un succès de vogue. On connaît aussi de cet artiste une Messe à 4 voix, orgue et instruments à vent; Stuttgard, Haydn.

les emplois d'organiste de l'église réformée et de violoniste au théâtre de l'Opéra impérial. En 1838 il fut appelé à Manheim pour y diriger la musique de la chapelle et du théâtre. C'est dans cette ville qu'il a écrit la plupart de ses compositions. On a de lui plusieurs grandes symphonies, un quintette pour instruments à cordes, considéré comme une production fort remarquable, un quatuor pour piano, violon, alto et basse, op. 10; des pièces pour le piano, beaucoup de Lieder, et des chants pour quatre voix d'homme. M. Lachner est l'âme de la musique à Manheim. L'aîné des frères Lachner (Théodore), né à Rain, en 1798, est bon organiste, professeur de musique recherché, et occupe au théâtre de Munich la place de répétiteur. On ne connaît aucun ouvrage de sa composition. Il a arrangé pour le piano la partition de Macbeth, opéra de Chelard, publiée à Munich chez Falter.

Deux sœurs de ces artistes, Thekla, née à Rain, en 1803, et Christine, qui vit le jour dans la même ville, en 1805, ont cultivé aussi la musique avec succès. L'aînée était en 1841 organiste de l'église Saint-Georges, à Augsbourg; et l'autre enseignait le piano et était organiste de l'église de sa ville natale.

LACHNITH (LOUIS-WENCESLAS), fils de François Lachnith, bon musicien attaché à l'église des Jésuites de Prague, naquit en cette ville, le 7 juillet 1746, et non en 1756, comme il est dit dans le Dictionnaire historique des musiciens de Choron et Fayolle, et dans la Biographie universelle des contemporains. Après avoir appris de son père les éléments de la musique, il prit chez différents maîtres des leçons de violon, de clavecin et de cor; ce dernier instrument fut celui sur lequel il acquit le talent le plus distingué LACHNER (VINCENT ), autre frère de Fran- D'abord employé dans la musique du duc de çois, est né à Rain, en 1811. Destiné, comme Deux-Ponts, non en qualité de maître de chason frère Ignace, à l'enseignement, il fut envoyé pelle, comme on le dit dans les ouvrages cités à Augsbourg à l'âge de quatorze ans, pour y suivre précédemment, mais comme simple musicien, il les cours du gymnase. Déjà il avait de l'habileté se rendit à Paris en 1773, y perfectionna son jeu sur le piano et sur le violon; mais il ne cultivait la sur le cor, sous la direction de Rodolphe, et se musique que comme le complément d'une bonne fit entendre plusieurs fois avec succès au concert éducation. Il était âgé de dix-sept ans lorsqu'il spirituel. Sa mauvaise santé l'obligea ensuite à fut engagé comme précepteur dans une famille cesser de jouer de cet instrument. Philidor denoble de Pologne qui résidait à Coscewitz. Obligé vint son maître de composition en 1776. Vers le d'y faire usage de ses connaissances en musique même temps il commença à se faire connaître pour ses élèves, il sentit alors se développer son comme professeur de clavecin, et forma de bons penchant pour cet art, et l'étudia avec plus de zèle élèves. Ses premières productions pour le théâtre qu'il ne l'avait fait jusqu'alors. La lecture des furent: 1° L'heureux Divorce, ou la Réconcitraités d'harmonie et de contrepoint, et surtout liation, opéra-comique en un acte, représenté le l'étude des partitions des meilleurs maîtres furent 25 juin 1785. 2° L'Antiquaire, parodié sur la les sources où il puisa son instruction dans l'art musique d'Anfossi, au théâtre de Monsieur, en de composer. Lorsque son frère Ignace fut appelé 3o Eugénie et Linval, ou le mauvais de Vienne à Stuttgard, il alla le remplacer dans fils, en deux actes, au théâtre Montansier, 1798.

1789.

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Plus tard Lachnith écrivit pour l'Opéra un grand ouvrage en trois actes intitulé: Les Fetes lacedémoniennes; mais il ne put jamais en obtenir la représentation. Ses autres travaux dramatiques n'ont consisté qu'en pastiches et traductions. C'est ainsi qu'il a dénaturé La Flute enchantée, de Mozart, dans une monstrueuse compilation intitulée: Les Mystères d'Isis. Saul et la Prise de Jéricho, pastiches du même genre, ont été arrangés par lui, en collaboration avec Kalkbrenner (père), sur des morceaux puisés dans les œuvres des maîtres les plus célèbres. Lachnith a écrit pour la musique instrumentale : 1° Six symphonies à grand orchestre pour les concerts de la Loge olympique; elles sont restées en manuscrit. 2° Six symphonies à 10 parties, op. 1; Paris, Sieber. 3o Trois idem, op. 4; ibid. 4° Trois idem, op. 11; ibid. — 5o Six quatuors pour 2 violons, alto et basse, op. 7; ibid.

6" Six idem pour deux violons, alto et basse, non publiés. -- 7° Six trios pour deux violons et basse; ibid. - 8o Trois concertos pour cor et orchestre, inédits. 9o Trois trios pour clavecin, violon et violoncelle, op. 2; Paris, Boyer. -10° Six sonates pour clavecin et violon, op. 3; Paris, Sieber. 11° Six idem, op. 14; ibid. 12° Six idem, op. 15; ibid. — 13o Trois idem, op. 16; ibid. 14° Trois idem, op. 20; ibid. 15° Plusieurs pièces détachées pour le piano et pour la harpe. 16° Methode ou principe général du doigler pour le forte-piano (avec Adam); Paris, Sieber. Il a aussi arrangé huit œuvres de quatuors de Pleyel pour piane, violon et violoncelle. Lachnith est mort à Paris, le 3 octobre 1820, à l'âge de soixante-quatorze ans.

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LACHNITH (ANTOINE), frère du précédent, a été confondu avec lui par l'auteur de l'article inséré dans le Lexique universel de musique publié par le docteur Schilling. Celui-ci fut d'abord musicien de chambre à Deux-Ponts, comme son frère, puis retourna à Prague en 1799, et fut employé dans la musique de la cathédrale de cette ville, en qualité de trompettiste. Il jouait bien du clavecin, et il a laissé en manuscrit quelques ceuvres de trios et de sonates pour cet instrument. Il est mort à Prague, vers 1796. LACKMANN (ADAM-HENRI), savant philologue, né en 1694, à Weningen, dans le duché de Lauenbourg, fut professeur d'histoire à l'université de Kiel, et premier assesseur du consistoire, dans le duché de Holstein. Il mourut à Kiel, le 17 août 1753. Parmi ses nombreux et savants ouvrages, on en trouve un qui a pour titre : Gedanken ueber das bey Tondern gefundene golden Horn (Pensées sur le cor d'or trouvé près de Tondern); Hambourg, 1735, in 4o.

LACODRE (M.-S.). Voy. BLIN.

LACOMBE (JACQUES), né à Paris, en 1724, fut d'abord avocat, puis se fit libraire en 1766, et fut chargé pendant plusieurs années de la publication du Journal des savants et du Mercure. Des entreprises trop considérables auxquelles il se livra dérangèrent sa fortune, et le conduisirent, en 1778, à une faillite de 500,000 francs. Il mourut à Paris, à l'âge de quatre-vingtsept ans, le 16 juillet 1811. Choron et Fayolle ont dit dans leur Dictionnaire historique des musiciens que Lacombe était le beau-père de Grétry; ils ont été trompés par de faux renseignements, car il était le beau-frère de ce compositeur. Lacombe a publié un grand nombre d'ouvrages, dont la plupart sont des compilations. On trouve des observations sur la musique dans ceux dont les titres suivent: Dictionnaire por tatif des beaux-arts, Paris, 1752; réimprimé en 1753 et en 1759; traduit en italien, Venise, 1758, in-8°. - 2o Le Spectacle des beaux-arts, Paris, 1758, 1 vol. in-12; réimprimé en 1762.

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LACOMBE (LOUIS BROUILLON-), pianiste distingué et compositeur, est né à Bourges (Cher), le 26 novembre 1818. Il reçut de sa mère les premières leçons de musique. A peine âgé de sept ans, il joua du piano dans un concert donné au théâtre pour les incendiés de Salins. En 1828, son père alla s'établir à Paris, afin que son fils pût y développer son talent naissant. Admis au Conservatoire de Paris, le 10 avril 1829, le jeune Lacombe y fut élève de Zimmerman pour le piano, et obtint le premier prix au concours de 1831, avant d'avoir accompli sa treizième année. Il sortit de cette école le premier octobre 1832, et bientôt après il entreprit avec son père, sa mère, et sa seur (Félicie Lacombe), devenue son élève, en voyage en France, en Allemagne, recueillant partout des applaudissements accordés à son talent précoce. Arrivé à Vienne, Lacombe développa ce talent sous le rapport du mécanisme par les leçons de Charles Czerny, et apprit, sous la direction de Fischoff, à interpréter les œuvres classiques de Haydn, de Mozart, de Hændel, de Bach et de Beethoven. L'instruction du jeune artiste se compléta dans l'harmonie et le contrepoint, dont il fit un cours chez Simon Sechter; le maître de chapelle Seyfried lui enseigna la facture de la fugue et l'instrumentation. Ce fut à Vienne que le jeune Lacombe écrivit ses premières compositions, lesquelles consistaient en quelques morceaux pour le piano, et deux ouver tures pour l'orchestre. Après plusieurs années de séjour dans cette ville, il reprit le cours de ses pérégrinations avec sa mère et sa sœur, en 1840, visita Dresde, la Saxe, les villes du Rhin, et ren

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