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et qui justifia, par le talent qu'il y déploya, la confiance qu'on avait eue en lui. Il entra en fonctions dans l'été de 1795, et conserva la même situation pendant les vingt-deux dernières années de sa vie. Satisfait de ses services, le roi le décora de l'ordre de Danebrog. Kunzen mourut à Copenhague le 28 janvier 1819, à l'âge de cinquante-six ans.

Cet artiste a écrit pour le théâtre : 1° Holger Danske (Holger le Danois) ou Obéron, opéra danois en trois actes, en 1790; partition réduite pour le piano, avec une traduction allemande par C.-F. Cramer, Copenhague, Sonnischsen, 1790, in-4° obl. 2o Les Vendangeurs, opéra en trois actes, à Prague, 1793, gravé pour piano en 1798. 3° Hemmeligheden (le Secret), Copenhague, 1796. 4° Drageduckken, opéra danois, 1797. 5° Jokeyen, idem, 1797. 6o Eric Ejegad, grand opéra danois, 1798. 7° Naturens Rost, (la Voix de la nature), opéra danois, 1799. 8° La Harpe d'Ossian, opéra allemand en trois actes, 1799. 9o Le Retour dans les foyers, opéra danois, à Copenhague, en 1802. 10° Le Conquérant et le Prince ami de la paix, cantate théâtrale, en 1802.

Les autres ouvrages de musique vocale composés par Kunzen sont: 11° Choeurs et chants pour Hermann et les princes, de Klopstock. 12o La Résurrection, oratorio danois, de Thomas Thaarup. 13° Autre oratorio danois dont le titre est inconnu. 14° Alleluia de la Création de Baggesen, en danois, įmprimé en partition à Copenhague et à Hambourg. 15o Hymne à Dieu, poésie de Schmidt de Phiseldeck, publiée pour le piano à Zurich, chez Nægeli. 16° Cantate funèbre sur la mort du maître de chapelle Schulz, exécutée en 1800 à Copenhague, au concert pour les veuves de musiciens. 17° Cantate pour la solennité du nouveau siècle, exécutée à l'église de la cour, en 1801. 18° Chansons religieuses, tirées des poésies de Cramer, avec accompagnement de piano, publiées en 1785 par Cramer, comme 4 partie de sa Polymnie, à Leipsick, chez Breitkopf et Hærtel. Cramer a donné l'analyse de ces mélodies dans la deuxième année de son Magasin musical (pag. 503-534). Parmi les compositions instrumentales du même artiste, on remarque: 19° Ouverture à grand orchestre (en ut), no 1, Zurich, Hug. 20° Idem (en ré), no 2 ibid. 21° Idem sur le thème de l'ouverture de la Flûte enchantée, de Mozart, no 5, Leipsick, Peters. 22° Six sonates pour piano, Berlin, 1792. 23° Fantaisie et variations sur l'air allemand : Ohne Lieb und ohne

Wein (Sans amour et sans vin), exécutée par l'auteur avec un brillant succès dans un concert donné à Berlin en 1791.

KUPPLER (JEAN-GEORGES), facteur d'instruments, neveu et élève du célèbre Stein, s'est établi à Nuremberg en 1789, après avoir achevé son apprentissage à Augsbourg. Quoiqu'il ne soit pas considéré comme un des meilleurs facteurs de son temps en Allemagne, il s'est néanmoins fait remarquer par l'invention de pianos à deux tables d'harmonie. Il construisait aussi de bons harmonicas. Les pianos à deux tables d'harmonie ont été reproduits à l'exposition universelle de Paris, en 1855, par le facteur Lichtenthal, de Pétersbourg, comme une invention nouvelle.

KUPSCH (CHArles-Gustave), né le 24 février 1807, à Berlin, où son père était directeur d'une école, fut destiné dans sa jeunesse à l'étude de la théologie et à la prédication; mais un penchant irrésistible pour la culture de la musique le détourna de cette carrière. Louis Berger fut son maître de piano; Benelli lui enseigna le chant; Edouard Rietz, le violon; il reçut des leçons d'orgue de Guillaume Bach et il apprit la composition chez Zelter et chez Bernard Klein. A l'âge de dix-huit ans, il obtint les places de cantor et d'organiste de l'église de la Sprée à Berlin et se livra à l'enseignement d'après le système de Logier. Ses premières compositions furent écrites pour l'église. En 1828, il écrivit la musique d'un ballet. En 1851, il abandonna ses places de cantor et d'organiste pour aller à Leipsick: il y dirigea les concerts de la Société d'harmonie, et écrivit la musique d'une pantomime intitulée der Zauberkessel (le Chaudron magique). Peu de temps après, il accepta la place de premier chef d'orchestre du théâtre de Lubeek. En 1858, il quitta encore cette position et se rendit à Rotterdam, où il fut nommé professeur et directeur de l'Académie royale de chant, et chef d'orchestre de la société Eruditio-Musica. Il y obtint aussi le titre de membre honoraire de la Société néerlandaise pour l'encouragament de la musique, en 1859. On ignore les motifs qui lui firent quitter une situation si honorable, mais on le trouve, en 1844, à Fribourg, où il remplissait les fonctions de directeur de musique. Deux ans après, il enseignait le chant à Berlin, et, dans la même année 1846, il avait déjà changé de position et dirigeait une société de choeur d'hommes à Nuremberg. On le perd de vue après cette époque. Environ vingt œuvres de Lieder, de danses et de chants pour des

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voix d'hommes ont été publiées sous le nom de ce musicien.

KURPINSKI (CHARLES), compositeur polonais, jouit de beaucoup de célébrité parmi ses compatriotes. Fils de Martin Kurpinski, organiste à l'église de Wloszakowice, village du grand-duché de Posen, il naquit dans ce lieu en 1785. Son père le destinait à lui succéder et lui faisait étudier l'orgue et le plainchant; mais l'arrivée de deux frères de sa mère, nommés Roch et Jean Wanski, tous deux musiciens de profession, attachés au service du staroste Felix Polanowski, fit changer les résolutions de la famille Kurpinski et tira de son village le futur compositeur. Il jouait quelque peu de violon; c'en fut assez pour que l'oncle Roch Wanski l'emmenât en Galicie et le fit entrer dans la chapelle de son seigneur. Devenu membre d'un bon orchestre, Kurpinski eut souvent occasion d'exécuter et d'entendre la musique des maîtres, forma son goût, prit l'habitude de l'ensemble, et apprit la composition dans les partitions de la Création et de Don Juan. Après la mort de son oncle, il s'éloigna de la Galicie et se rendit dans la capitale de la Pologne. Il avait compris que Varsovie était la seule ville de sa patrie qui pût lui offrir les moyens d'atteindre le but où tendaient ses désirs. Comme acheminement à ce but, il obtint bientôt la place de second chef d'orchestre au Théâtre-National; Elsner occupait celle de premier chef. Kurpinski fut son successeur en 1825. Depuis 1811, il a fait représenter sur ce théâtre plusieurs ouvrages dramatiques dont la plupart ont été accueillis avec enthousiasme par les compatriotes de l'artiste. En 1819, une médaille d'or à son effigie lui fut offerte après le succès d'un de ses ouvrages. A la fin de la même année, l'empereur Alexandre le nomma maître de chapelle de la cour de Varsovie, et au commencement de 1825, il le décora de l'ordre de Saint-Stanislas. Dans cette même année, il fit un voyage en Allemagne, en France et en Italie, pour connaître la situation de la musique dans ces pays où elle est cultivée avec succès; il ne retourna à Varsovie qu'en 1824.

Kurpinski était doué de toutes les qualités des artistes d'élite, à savoir: le sentiment de 'art, l'énergie, l'activité et la facilité de production. Il cultivait tous les genres de musique, composait pour la scène, pour l'église, pour une multitude de circonstances particuJières et pour les salons, étudiait la théorie de son art, en cultivait la littérature, écrivait des livres pour l'instruction des artistes et des

amateurs, fondait un journal de musique afin de stimuler le goût de ses compatriotes pour cet art, dirigeait la musique du théâtre et remplissait les fonctions de directeur du chant à l'École royale de musique. Il s'était marié. Sa femme, née Sophie Brzowska, débuta à l'Opéra de Varsovie dans le Freyschütz, de Weber. Actrice aimée du public, elle ne se retira qu'en 1842 avec la pension. La dernière composition de Kurpinski fut une cantate pour la fête de l'empereur de Russie, en 1837. Retiré en 1841, après trente ans de service, il reçut de tous les artistes du théâtre les témoignages d'une sincère affection. En 1857, il vivait encore et se plaisait dans une solitude absolue.

C'est à Kurpinski et à Elsner que la Pologne est redevable des progrès qu'elle a faits dans la musique depuis le commencement du dixneuvième siècle. Leurs travaux ont doté leur patrie d'un véritable opéra national, lequel a pris la place des traductions de l'allemand, du français et de l'italien qui, précédemment, occupaient la scène polonaise. Kamienski avait commencé cette ère nouvelle de la musique polonaise dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Kurpinski a donné un grand nombre d'opéras qui ne sont pas tous connus des biographes allemands.

En voici la liste la plus complète parvenue à notre connaissance: 1° Dwie Chatki (les Deux Chaumières), 1811. 2o Palai Lucyfera (le Palais de Lucifer), 1811.3o Martinowa w Seraju (la Femme Martin au sérail), mélodrame comique en deux actes, 1812. 4° Ruyni Babilonu (les Ruines de Babylone), en trois actes. 5o Szarlatan (le Charlatan), 'opéra bouffe en deux actes, 1814. 6° Laska Imperatora (la Faveur de l'empereur), en trois actes, 1814. 7° Jadwiga (Edwige), opéra qui obtint un grand succès, 1814. 8° Agar na paszczy (Agar dans le désert), scène lyrique, 1814. 9° Alexander i Appelles (Alexandre chez Apelles), en un acie, 1815). 10° Obleszenia Gdanska (le Siége de Dantzick), 1815. 11° Nadgrada (la Récompense), 1815. 12o Mala Szkola Ojców (le Mauvais Exemple du père), en un acte, 1816. 13° Nowe Krakowiaki (les Cracoviens), en deux actes. 1816. 14o Dziadek, en un acte, 1816. 15o Ero i Leander (Héro et Leandre), scène lyrique, 1816. 16° Jan Kochanowski (Jean Kochanowski), en deux actes, 1817. 17° Baterya o iednym 'zolniezu (Batterie servie par un seul soldat), 1817. 18o Czaromysl, en trois actes, 1818. 19° Zamek na Czorstynie (le Château de Czorstyn), 1819. 20° Le Forestier, en deux

actes, 1819. 21° Kalmora, en deux actes, 1820. 22° Casimir le Grand, pièce à grand spectacle. 23° Nasze przebiegi (Nos Transfuges), opéra comique. 24°Cécile de Piascezno, grand opéra dont la partition a été publiée à Varsovie. Kurpinski a écrit aussi l'ouverture et les chœurs de Zbigniew, tragédie, en 1819, et des ballets: le Bourgeois gentilhomme, Terpsichore sur la Vistule, Mars et Flore, etc. Les autres compositions de musique vocale de cet artiste sont: 1° Messe à quatre voix sur le texte polonais. 2o Hymne polonaise (Oyczenacsz), à trois voix. 3° Messe à quatre voix, chantée à l'église de Saint-Alexandre par les élèves du district du Nouveau-Monde (colonie militaire). 4° Messe latine à quatre voix, exécutée dans l'église des Franciscains de Varsovie.5° Messe sur le texte polonais publiée dans le Spiewenik de l'abbé Mioduszewski. 6° Messe villageoise sur un texte de Felinski. 7o Messe à trois voix (contralto, ténor et basse), avec accompagnement d'orgue, trompettes, trombones et timbales, composée pour la confrérie littéraire. 8° Recueil de chants religieux, publiée à Varsovie, chez Klubowski. 9o Un graud nombre de cantates et pièces pour les fêtes officielles et anniversaires. 10° Elégie sur la mort de Kosciusko. 11° Cantate pour l'inaugution de la statue de Kopernick, exécutée à Varsovie, le 11 mai 1850, à quatre voix et orchestre. 12° Te Deum pour le sacre de l'empereur Nicolas, à quatre voix, chœur et orchestre, exécuté en 1829, dans la cathédrale de Varsovie, sous la direction de l'auteur. 15° Cantate pour la fête de l'empereur, en 1857. La musique instrumentale de Kurpinski n'est pas toute connue; on en a publié à Leipsick, chez Breitkopf et Пlærtel: Symphonie à grand orchestre, op. 15; fantaisie pour piano, op. 8; fantaisie idem, op. 10; fugue pour piano avec introduction; collection de quatorze polonaises pour piano, op. 11; trois polonaises idem, op. 4. On a publié à Varsovie, chez Brzezina: Polonaise à grand orchestre; Nocturne pour cor, alto et basson, op. 16; Paysage musical, pot-pourri pour cor, basson et quatuor d'instruments à cordes, op. 18; thème varié pour piano. Les ouvertures de Kalmora, de la Femme Martin, de la Reine Hedwige et des Ruines de Babylone ont été publiées à Leipsick, chez Breitkopf et Hærtel.

Les œuvres de littérature musicale produites par l'activité infatigable de Kurpinski sont celles-ci: Wyklad systematyczny zasad Musyki na Klawikord (Exposé systématique de la musique pour le piano), Varsovie, Klu

bowski, 1819; Zasady Harmonii (Principes d'harmonie), ibid.,1821; Tygodnik musyczny (Journal hebdomadaire de musique), ibid., 1820-1821, trois volumes; Coup d'œil sur l'opéra en Pologne, inséré dans les Annales de la Société des Amis des sciences (dont Kurpinski était membre), 21me volume.

KURZ (JEAN), organiste et directeur de musique à Calw, dans le Wurtemberg, vers la fin du dix-septième siècle et au commencement du dix-huitième, est auteur d'un écrit qui a pour titre Neue erfundene Harfe, so durch ein Klavier, gleich einem Spinet zu schlagen (Harpe d'une invention nouvelle, qui se joue au moyen d'un clavier, à la manière d'une épinette), Tubingen, 1681. C'est l'idée d'un instrument que Dietz (voyez ce nom) a réalisé environ cent trente ans plus tard. Mattheson parle aussi, dans son Parfait maître de chapelle, d'un autre ouvrage de Kurz intitulé: Classis prima musices. Il ne paraît pas que ce livre ait été imprimé.

KURZINGER (IGNACE-FRANÇOIS-XAVIER), musicien au service de la petite cour de Mergentheim ou Marienthal, dans le Wurtemberg, vécut vers le milieu du dix-huitième siècle. Il a publié à Augsbourg, en 1758, une collection de symphonies intitulée : David et Apollo, iste profanus Parnassi, ille sacer Cœli uterque rex et jubilaris archiphonascus chori, sive VIIIsymphonia solemniores seu breves, tam pro ecclesia quam aula composita, op. 1. On a aussi du même artiste une instruction pour le chant figuré et le violon, imprimée à Augsbourg, chez Lotter, en 1763, 95 pages in-4°.

KURZINGER (PAUL), fils du précédent, né à Würzbourg vers 1760, fut destiné par son père à la jurisprudence et suivit des cours dans les universités de la Bavière. Mais pendant qu'il était occupé de ses études, il reçut aussi une éducation musicale d'artiste; bientôt le goût de l'art devint en lui si prononcé, qu'il prit la résolution de renoncer au barreau. Il se rendit à Munich et entra dans la chapelle de l'électeur. En peu de temps, ses progrès le conduisirent à écrire un petit opéra (la Comtesse) qui obtint du succès sur le Théâtre électoral. Il voulut ensuite retourner à Wurzbourg; mais il n'y trouva pas de position convenable, et dut quitter cette ville pour aller à Ratisbonne, où il obtint une situation honorable dans la chapelle du prince de la Tour et Taxis. Le prince, satisfait de ses talents, lui confia la composition de la musique qui devait être exécutée aux fêtes préparées

pour l'arrivée de l'empereur Joseph II à Ratisbonne. Ce qu'il écrivit à cette occasion justifia complétement le choix qu'on avait fait de lui; l'empereur lui-même fut si satisfait de celte musique, qu'il engagea l'auteur à se rendre à Vienne, lui promettant une place dans sa chapelle. Kurzinger se rendit à cette invitation, et fut bien accueilli à la cour. Il vivait encore à Vienne en 1807, et y était directeur de musique dans une maison d'éducation. On connaît de lui plusieurs bons morceaux de musique d'église La Comtesse, opéra comique représenté à Munich en 1775; l'Illumination, idem, à Vienne, en 1792; Robert et Calixte, dans la même ville, en 1794. Il a fait aussi imprimer Six chansons allemandes avec accompagnement de piano, Vienne, Kurzbeck, 1789, et douze chansons allemandes pour le piano, Vienne et Darmstadt, 1792.

KURZWEIL (........), compositeur de musique instrumentale, paraît avoir vécu à Vienne vers la fin du dix-huitième siècle. On connaît sous son nom, en manuscrit : 1° Symphonie à grand orchestre. 2° Symphonie concertante pour violon et clarinette, avec orchestre. 3° Concerto pour violon. 4° Concerto pour allo. 5 Concerto pour violoncelle. 6o Trio pour clarinette, alto et basson. Kurzweil vivait encore en 1806.

KÜSTER (HERMANN), directeur de musique et organiste du Dom à Berlin (1861), a fait ses études de composition dans la section de musique de l'Académie royale des beaux-arts de cette ville, sous la direction de Rungenhagen. Ses premières productions furent publiées en 1840 et 1841; elles consistent particulièrement en chants pour quatre voix d'hommes. En 1843, il fit exécuter à l'Académie de chant l'ouverture et la première scène d'un petit opéra de sa composition intitulé : la Double Noce (die Doppelhochzeit), et, dans la même année, il publia quarante-huit fugues pour l'orgue, op. 4, à l'usage des organistes de petites villes et de la campagne, Berlin, C. Paez. Appelé à Saarbruck, deux ans après, en qualité de directeur d'une société de chant, il y resta environ deux ans et s'y occupa spécialement de la composition. Au mois de novembre 1844, il fit exécuter à l'Académie de chant de Berlin, sous sa direction, un oratorio dramatique intitulé: Die Erscheinung des Kreuzes (l'Apparition de la croix); cet ouvrage produisit une vive impression sur l'assemblée M. Kuster a été appelé à remplir la place va

BIOGR. UNIV. DES MUSICIENS. T. V.

cante d'organiste du Dom de Berlin, en 1852. Postérieurement, il a fait entendre divers ouvrages importants de sa composition, parmi lesquels on distingue l'oratorio intitulé: Die ewige Heimath (la Patrie éternelle), dont la partition réduite pour le piano a été publiée à Neu-Ruppin, chez Rodolphe Petrenz. La Gazette de Spener, du 14 juillet 1861, a rend un compte avantageux de cet ouvrage. On connaît aussi du même compositeur des Lieder distingués pour contralto, op. 8, Mayence, Schott, et les psaumes 40, 67, 100 et 149, pour un chœur d'hommes à quatre voix; NeuRuppin, Rodolphe Petrenz.

KUTSCHER (G.-F.), professeur de musique et pianiste à Ratisbonne, actuellement vivant (1862), a publié une méthode élémentaire de piano, avec des exercices faciles, sous ce titre Der Anfænger im Clavierspiel, Ratisbourg, Reitmayer.

KUTTNOHORSKY (JEAN-NÉPOMUCENE), directeur du choeur au château de Prague et dans l'église de Saint-Benoit, est né en cette ville vers 1755. Son père, bon musicien de l'église métropolitaine, lui enseigna la musique. Kuttnohorsky entra d'abord en qualité de ténor à l'église cathédrale et à celle de SainteMarie-des-Victoires, puis il obtint la place de directeur ci-dessus indiquée. Parmi ses compositions, qui sont restées en manuscrit, on cite deux messes et huit symphonies qui sont estimées en Bohême. Kuttnohorsky est mort à Prague en 1781.

KÜTZING (CHARLES), d'abord facteur d'instruments à Coire (Suisse), s'est établi à Berne en 1840, et y a transporté ses ateliers. Il est auteur d'un manuel théorique et pratique de la construction des pianos, avec une indication de toutes les innovations introduites dans ce genre d'instruments. Cet ouvrage a pour titre Theoretisch-praktisches Handbuch der Fortepiano-Baukunst mit Berüchsichtigung der neuesten Verbesserungen, Bonn et Coire, J.-F.-J. Dalp, 1855, in-8° de 94 pages avec six planches. Kutzing a donné comme supplément à ce traité un livre qui a pour titre : Beiträge zur praktischen Akustik (Essais pour l'acoustique pratique), Berne et. Coire, Dalp, 1858, in-8° de 51 pages, avec deux planches. On a aussi du même facteur d'instruments un manuel théorique et pratique de la construction des orgues, sous ce titre : Theoretisch-praktisches Handbuch der Orgelbaukunst, Berne et Coire, Dalp, 1845, in-8° de 157 pages, avec 8 planches.

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LAAG (HENRI), organiste et facteur de clavecins à Osnabrück, né à Herford (Westphalie), le 18 février 1713, remplissait ses fonctions à l'église de Sainte-Catherine d'Osnabrück. On a de lui un livre intitulé: Anfangsgründe zum Clavierspielen und Generalbass (Éléments du clavecin et de la basse continue); Osnabrück, 1774, in-4° de 74 pages. Il a aussi publié cinquante chansons avec accompagnement de clavecin, sous ce titre : Fünfzig Lieder mit Melodien für Clavier; Cassel, 1777. Cet artiste a écrit sa propre biographie, qui a été publiée après sa mort, par un de ses amis, sous ce titre Lebens-Geschichte Heinrich Laag's, Organisten an der Katharinen Kirche in Osnabrück, von ihm selbst beschreiben und mit einem Nachtrage herausgegeben von einem seiner Freunde (Biographie de Henri Laag, organiste de l'église Sainte-Catherine à Osnabrück, écrite par lui-même, et publiée, avec un appendice, par un de ses amis); Herford, 1798, in-8° de 248 pages. L'éditeur de cette autobiographie nous apprend que Laag mourut le 30 octobre 1797.

LABADENS (....), violoniste à Paris, vers le milieu du dix-huitième siècle, a publié : Nouvelle méthode pour le violon; Paris, Naderman. En 1797, Labadens était attaché à l'orchestre de l'Opéra; mais il ne faisait plus partie du personnel de cet orchestre en 1802.

LABARRAQUE (ANTOINE - Germain ), pharmacien à Paris, est né à Oléron (BassesPyrénées), le 29 mai 1777. Après avoir servi quelque temps dans la compagnie de grenadiers de Latour d'Auvergne, il entra au service des hôpitaux en qualité de pharmacien, fut chargé en Espagne de la direction de l'hôpital de Beira, et suivit ensuite des cours à l'école de

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médecine de Montpellier. En 1799, il se rendit à Paris, où il acheva ses études. Au mois de juin 1805, il reçut son diplôme de pharmacien, puis il se livra à divers travaux, qui le conduisirent à des découvertes utiles; entre autres celle des chlorures d'oxyde de chaux et d'oxyde de soude, dont on a fait d'importantes applications dans certaines maladies épidémiques et endémiques. M. Labarraque est cité ici pour son livre intitulé L'Art du boyaudier; Paris, 1822, in-8°. Cet ouvrage se rattache à la musique par la fabrication des cordes d'instruments.

LABARRE (MICHEL DE), flûtiste et compositeur, né à Paris, en 1675, mourut en cette ville, vers la fin de 1743. On a représenté à l'Opéra, en 1700, un ouvrage de sa composition, intitulé: Le Triomphe des Arts, paroles de Lamotte; la partition de cet ouvrage fut imprimée dans la même année, à Paris, chez Ballard. Labarre donna aussi, en 1703, un intermède intitulé La Vénitienne. On a du même artiste quelques œuvres de duos et de trios pour la flûte. LABARRE (TRILLE), guitariste, vécut à Paris vers la fin du dix-huitième siècle. On connaît sous son nom: 1° Étrennes de guitare, ou recueil des plus jolies romances qui ont paru dans l'année 1787, suivies d'une sonate pour guitare, avec accompagnement de violon obligé, op. 2; Paris, Bailleux, 1788. 2° Nouvelle méthode pour la guitare à l'usage des personnes qui veulent l'apprendre sans maître, op. 7; Paris, 1793. 3° Recueil pour la guitare, ou leçons graduelles et faciles, Paris, 1794.

LABARRE (LOUIS-JULIEN CASTELS DE), né à Paris, le 24 mars 1771, est issu d'une famille noble de Picardie. Après avoir reçu, dans

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