Assis sur les bords de l'Euphrate, Les trois premiers vers sont beaux; mais que nous importent ici le fier et rapide cours de l'Euphrate, et les orgueilleuses tours de Babylone? Est-ce que nous avons le loisir de songer à tout cela? Cum recordaremur Sion! Malfilâtre commence ainsi : Assis sur les bords de l'Euphrate, Un tendre souvenir redoublait nos douleurs ; C'est déjà plus simple; mais pourquoi la terre des bords de l'Euphrate est-elle ingrate si ce n'est pour rimer et ne pas être disparate? Pourquoi nos yeux laissaient-ils couler des pleurs malgré nous ? Le texte ne dit pas cela. C'est peut-être parce qu'il eût mieux valu cacher ses regrets à l'orgueil des vainqueurs? Pourquoi, puisque ces vainqueurs demandaient de la musique et de la joie? I! y avait alors du courage dans les larmes. Essayons de traduire plus simplement et plus exactement: peut-être arriverons-nous à bien faire. Nos deux premiers vers sont tout faits dans le texte. Près des fleuves de Babylone, Mais nous voici arrêté tout court par la rime. Madame Pernelle, dans Molière, est la seule qui soit parvenue à rimer richement avec Babylone. Et c'est précisément la tour de Babylone, Or, nous n'avons que faire ici des rimes de madame Pernelle, et nous voilà forcé, si nous voulons conserver notre premier vers, de cheviller un trône ou de faire intervenir une zone quelconque. Changeons donc le premier vers: A Babylone, au bord des fleuves, La rime nous a forcé encore d'ajouter deux épithètes: mais l'une de ces épithètes exprime une métaphore assez juste: la cithare est en quelque sorte l'épouse du chant, qu'elle accompagne et qu'elle embellit. On peut donc dire qu'elle est veuve lorsqu'elle est privée du chant qui la rendait féconde en accords. La seconde épithète fait image et caractérise le saule. Fort bien done: reprenons et continuons : A Babylone, au bord des fleuves, Nous songions à la cité sainte, Et nos vainqueurs disaient Sur des airs de chanson Hélas! sur la terre étrangère Comment chanterons-nous les hymnes du Seigneur! O Jérusalem! ô ma mère! Si je t'efface de mon cœur, Que ma main tombe desséchée! Si tu n'es le premier, le seul de mes amours, Seigneur, au jour de ta justice Souviens-toi de nos pleurs et des enfants d'Edoni Qui pourra broyer tes enfants! l'élégie sans rendre compte d'un charmant Nous ne terminerons pas cet article sur recueil de poésies que nous aimons à citer souvent, et qui a été publié à Paris en 1835, sous le titre d'Elégies chrétiennes, par maderente-Inférieure). Nous regrettons que cette moiselle Angélique Gordon, de Pons (Chademoiselle, fort âgée sans doute maintenant, si elle vit encore, n'ait pas conscrve les grâces modestes de l'anonyme qui donnait tant de charmes à la première édition de ses œuvres intitulées : Essais poétiques d'une jeune solitaire. Cette muse inconnue et si chrétienne se révélait alors par un parfum semblable à celui de la violette qui se cache; c'était beaucoup plus qu'une muse, c'était une virginité de talent et de vertu aussi a-t-on parlé beaucoup de la jeune solitaire et très-peu de mademoiselle Angélique Gordon. Ses élégies n'en sont pas moins pleines de charmes, surtout la première, qui seule peutêtre dans son recueil appartient réellement et seulement au genre de l'élégie: car, sous ce titre, mademoiselle Gordon a réuni des ballades, des cantiques, des gloses, des dialogues et des chansons spirituelles. Nous en avons déjà cité plusieurs aux articles BALLADE et CHANSON. (Voy. ces articles.) Toutefois nous ne saurions disconvenir que l'ensemble de ses poésies n'appartienne au genre élégiaque, tant par les sentiments doux et tristes qu'on y sent partout dominer, que par la pureté et la simplicité touchantes du style. Voici quelques-unes de ces pièces : Saint Augustin pleurant son ami. SUJET. Saint Augustin a décrit l'amitié comme il l'a sentie, d'abord avec la véhémence d'un homme qui n'était pas encore chrétien, et qui s'attachait aux objets passagers aussi ardemment que s'ils avaient dû être éterne's; puis, avec cette sensibilité profonde, mais calme, d'un cœur solidement affermi en Dieu, et sûr de retrouver au sein du Père céleste les objets de son attachement sur la terre. J'ai réuni dans les vers suivants les regrets de saint Augustin sur son ami de Thagaste, et ses espérances après la mort du vertueux Nébride. « Tout ce que je voyais me semblait la mort..... Je haissais toutes ces choses qui ne pouvaient plus me dire: Le voici! comme elles me led saient durant sa vie, lorsqu'il était absent..... Je ne savais où reposer mon âme; rien ne lui plaisait plus, ni les riants bosquets, ni les jeux, ni les chants, ni les lieux les plus agréables, ni les festins, ni la lecture ni la poésie. » (Confess. liv. Iv, ch. 4 et 7.) « Maintenant, heureux pour toujours, il puise à la source spirituelle, et boit la sagesse avec avidité; mais je ne puis l'en croire assez enivré pour m'oublier, puisque vous, ô mon Dieu, qui l'abreuvez de votre essence même, vous vous souvenez de moi. »> (Lib. 1x, ch. 3.) Ajoutons à ces passages celui d'un panégyrique de saint Victor, par saint Bernard: « Victor nage dans un océan de d lices; mais il s'occupe encore de nous. La terre des saints qu'il habite n'est point une terre d'oubli. Le ciel ne refroidit point les cœurs ; il les rend, au contraire, et plus tendres et plus compatissants; il communique une nouvelle activité à leurs affections.» (Traduction de Godescard.) Quels songes douloureux agitent mon sommeil!... Tu rends mes tourments plus aigus: Ecoutez... Jusqu'à moi quel long soupir arrive? Mais l'aube matinale a chassé les ténèbres; Les objets qui frappent mes yeux Combien tu nous plaisais, divine poésie, N'essuiera pas les pleurs que je verse pour lui. A ma douleur vive et profonde Vous allez le revoir. Le voir, plaisir extrême! O mon Dieu! prends pitié des peines que j'endure! En revêtant notre nature Tu voulus apprendre à souffrir (1), Quand Lazare au tombeau reposait endormi, 1) Epitre de saint Paul aux Hébreux, ch. IV, v. 15. Oh! que ne puis-je au mien rendre aussi la lumière... Succombant aux ennuis d'une pénible veille, Adieu, vallon témoin des jeux de mon enfance! Son haleine glacée a flétri mes couleurs : Tendre fleur, des champs èxilée, De crainte et de plaisir combien j'étais émue, J'ai langui, j'ai souffert, du monde abandonnée ; Il eût craint près de moi de gagner mon ennui; En folatrant il s'est enfui Loin de sa reine infortunée. Dans les cercles brillants, hélas! qui songe à moi? Quoi! j'ose à vos tourments comparer mes souffrances, (1) Apocalypse, ch. vII, v. 17. Voyez aussi Isaie, ch. xxv, v. 8. (2) Cantique des cantiques, ch. 11, v. 1 et 2. Une vapeur brillante avait séduit mon cœur, Toi, qu'un si doux lien unissait à ma vie, Quand je ne serai plus, réprime tes soupirs; Qu'elle retrouve en toi mes soins et mon amour. Pour vous sans cesse à Dieu j'offrirai ma prière..... Pensive, à l'heure de partir, Ma raison s'agrandit dans cette solitude; Pourquoi jamais ne l'ai-je combattu?..... Pour lui mon jeune cœur, timide, ardent, sincère, S'ouvrit au vif désir de plaire; Il eût pour lui peut-être oublié la vertu. Si ce cœur, innocent encore, Contre un sévère honneur ne se reproche rien, Hiélas! je le sens trop, c'est un grand mal, Isaure, De n'avoir jamais fait le bien (1) !.... La fleur s'épanouit; le vent du soir l'effeuille, Sans avoir rien senti, sans avoir rien aimé, Et du frivole emploi des précieux instants Econome infidèle, ai-je fait prospérer Les bienfaits de mon divin maître?.... Elait-ce pour briller qu'il m'avait donné l'étre? Non, non, c'était pour l'adorer..... Aux rives du Gardon le devoir vous rappelle, Ne cherchez pas, ô bonne Hélène, Sur mon front pâlissant vous lisez que je meurs : Des plantes et des eaux les secrètes vertus Beau lac de Killarney, torrents, voûtes des bois, La France! déjà je l'aimais; A ce pays charmant auquel je vous devais?..... Ne m'a permis de vous connaître, Je cherchais à la fois un cœur qui sût m'entendre Au bonheur, ici-bas, je n'osais plus m'attendre, Qu'elle est récente la journée Sur ce rocher mousseux Hélène vint s'asseoir!.. Vers le mouvant rameau votre main étendue Et moi, je l'atteignis, tremblante de plaisir, Qu'ai-je dit? oh! non, chère Hélène, Pour une éternité ne se fermera pas : Echappe à ce naufrage, et, dans les bras d'un père Vers le port du salut à mon tour je m'élance. Et peut-etre, hélas! pour toujours? Quand le soir votre cœur offrira son hommage Depuis que la hache révolutionnaire avait abattu le vénérable abbé de Fénelon, c'està-dire, depuis 1794, les pauvres enfants de la Savoie étaient abandonnés. Le vertueux abbé Legris-Duval, aidé de quelques bons jeunes gens, releva l'œuvre des Savoya:ds à Paris en 1816. Une petite œuvre se forma sur ce modèle à Bordeaux en 1818. C'est dans l'ouvrage (1) de M. Adrien Dupuch qu'il faut lire les touchants détails qui la concernent; et c'est à Bordeaux même qu'il faut voir tout ce qu'il y a d'intéressant, de gracieux, d'aimable, tout ce qu'il y a de piété, de charité ingénieuse dans cette association d'enfants de 7 à 12 ans qui protégent les pauvres émigrés des montagnes. A diverses époques, une messe est dite à la chapelle des Savoyards pour les protecteurs et pour les protégés. Les Trésoriers apportent les recettes produites par la souscription d'un sou par mois de la part des associés, et les dons qu'ils ont recueillis dans leurs familles ou chez leurs amis. Des ressources si faibles en apparence ont suffi à tous les besoins de cette noire famille. M. l'abbé Dupuch m'ayant demandé quelques vers pour son Essai sur les Savoyards, le morceau suivant a été inséré dans son ouvrage. Non, Dieu ne veut point qu'il périsse L'oiseau retrouve un nid sous l'abri d'un vieux toit, Le pauvre enfant de la montagne. Ont offert à ses yeux leur luxe et leur fracas.... Et la faim ralentit ses pas. Que les cieux pour vous soient ouverts! ‹ Mon fils! › dit un vieillard au voyageur novice, Ne prends pas conseil de la faim: Repousse le poison que l'organe du vice Te propose en t'offrant du pain. (1) Essai sur l'OEuvre des Petits Savoyards, 1 vol. in-8, à Bordeaux, chez les principaux libraires. L'ange qui, plein d'amour, te garde sous ses ailes, « Ah! demeure innocent comme auprès de ta mère, Tes genoux ont fléchi, ta voix est oppressée, Ton front s'est appuyé sur la pierre glacée, ‹ Pauvre petit, vas-tu mourir? Non, Dieu ne veut point qu'il périsse L'enfant que sur nos bords ramènent les hivers : Donnez au Savoyard, et que Dieu vous bénisse, Que les cieux pour vous soient ouverts! ‹ Cesse, ô mon fils! ta plainte amère; Qu'elle apporte au jeune étranger. › Non, Dieu ne veut point qu'il périsse L'enfant que sur nos bords ramènent les hivers; Donnez au Savoyard, et que Dieu vous bénisse; Que les cieux pour vous soient ouverts! Aimables bienfaiteurs, quel sort pour vous s'apprête! Un jour le Roi des rois acquittera la dette Des Savoyards reconnaissants; Et, devant tous les chœurs des anges, Jésus, répétant vos louanges, Vous dira ces mots si touchants: Venez, les bénis de mon Père! J'étais pauvre et mourant de faim : Vous m'avez nourri sur la terre, Venez à l'éternel festin!..... ELOCUTION. (Voy. STYLE.) ELOQUENCE. 9 août 1852. Nous avons peu à nous occuper ici des préceptes de l'éloquence en général, qui se trouvent dans toutes les rhétoriques; quant à l'éloquence de la chaire, il ne nous appartient pas d'en parler après Fénelon, et pour le reste nous renvoyons nos lecteurs au Dictionnaire d'Eloquence religieuse, qui fait partie de cette Encyclopédie. L'abbé Sabatier de Castres, dans son Dictionnaire de littérature, a fait sur l'éloquence de la chaire un fort bon article, que nous nous bornerons à transcrire tout simplement ici. L'espèce d'éloquence consacrée à la religion se propose d'instruire les hommes des vérités que Dieu a révélées à son Eglise. Elle embrasse le dogme et la morale, c'est-à-dire les mystères et autres vérités spéculatives dont la connaissance est nécessaire au salut, les vertus chrétiennes et toutes les vérités de pratique qui tendent à la sanctification de l'homme; et, par une conséquence nécessaire, elle s'attache à combattre les erreurs. opposées à ces vérités, et à déraciner les vi¬ ces contraires à ces vertus. Ses deux princi paux devoirs sont donc d'éclairer l'esprit et de triompher des résistances du cœur. L'étude des livres saints et celle des Pères doivent être l'étude capitale d'un orateur chrétien. C'est dans ces sources qu'il puisera les principes du dogme et de la morale, les autorités propres à appuyer ses raisonnements, et l'unique fonds des vérités qu'il entreprend d'expliquer et de développer. La théologie et l'histoire ecclésiastique ne lui doivent pas être moins familières, soit pour distinguer exactement ce qui est de foi d'avec ce qui n'est que d'opinion, soit pour établir la religion par des faits; méthode que Dieu lui-même nous a tracée dans les Ecritures. A ces connaissances qui, pour le dire en passant, ne font point d'un prédicateur un homme aussi superficiel que l'imaginent certains esprits, ajoutons les secours qu'il peut tirer de l'éloquence humaine, non pour s'attirer une vaine réputation indigne de son ministère, mais pour ne pas rendre ce même ministère méprisable aux hommes par une négligence qu'on regarde faussement comme une perfection. C'est en effet une erreur démontrée par le raisonnement et par l'expérience, que la parole de Dieu doit être annoncée sans art et sans ornement. On croit avoir foudroyé l'éloquence, quand on n'exige d'un prédicateur que la simplicité apostolique, et quand on allègue ce mot de saint Paul, que la prédication ne doit point être fondée sur les discours persuasifs de la sagesse humaine. L'apôtre a voulu dire seulement que la conversion des peuples et l'établissement de l'Eglise n'étaient point dus aux raisonnements et aux discours persuasifs des hommes, mais à la vertu de la croix, et que les apôtres ne faisaient as dépendre l'efficace de la parole des I grâces du langage auxquelles s'attachaient les orateurs païens. Mais si l'éloquence consiste principalement à convaincre et à toucher, saint P ul lui-même n'a-t-il pas été très-éloquent? Ses raisonnements dans ses Epitres aux Romains et aux Hébreux ne sontils pas serrés, subtils et profonds? Ses discours devant Félix et en présence de l'Aréopage ne sont-ils pas forts et véhéments? Et quelle idée les Lycaoniens n'eurent-ils pas de son éloquence, lorsqu'ils le prirent pour un autre Mercure, qu'ils regardaient comme le dieu de l'éloquence! Quelques auteurs modernes ont pensé que l'étude de la rhétorique et la lecture des anciens orateurs profanes n'étaient d'aucune utilité pour l'éloquence de la chaire, parce que c'était un genre nouveau, inconnu aux anciens, qui ne s'étaient appliqués à former. des orateurs que pour la tribune et le barreau. Mais il semble que ces auteurs ont confondu le fond de l'éloquence avec la forme qu'on peut lui donner. Il est évident qu'on n'ira point chercher des modèles de sermons dans Cicéron ni dans Démosthènes; mais on y trouvera sûrement de l'ordre, de la véhémence, des agréments, qui contribuent la persuasion. Ce sont des couleurs applicables à toutes sortes d'objets: il ne s'agit que à de les employer habilement. La nécessité d'instruire, de toucher et de plaire, est indispensable à l'orateur chrétien comme à l'orateur profane. La persuasion est également le but de l'un et de l'autre; les moyens leur sont communs: toute la différence n'est que dans les sujets; l'art de les traiter est, dans le fond, à peu près le même. En supposant ce principe, dont le developpement serait inutile, nous ne craindrons pas de définir l'éloquence de la chaire, comme Cicéron a quelque part défini l'éloquence en général: Hoc est proprium oratoris, oratio gravis et ornata, et hominum sensibus accommodata (De Orat. liv. 1). Ainsi, par application, l'éloquence de la chaire sera le talent de persuader, en parlant des matières de la religion d'une manière grave, ornée, proportionnée à l'intelligence et aux dispositions des auditeurs. Dès qu'elle sera grave, elle aura toute la bienséance et la majesté convenables à l'importance des sujets qu'elle traite. Proportionnée à l'intelligence des auditeurs, elle ne laissera rien à désirer pour leur instruction, et ne craindra pas de s'avilir en descendant jusqu'à eux. Ornée, mais avec la retenue qui convient à la religion, elle invitera les auditeurs, par l'attrait d'un plaisir innocent, à mieux goûter la vérité. Enfin, si elle sait tirer parti de leurs dispositions, les bien et fuir le mal, n'aura-t-e le pas rempli remuer à propos pour leur faire pratiquer le son principal objet, qui est d'incliner ou de vaincre la volonté? Saint Augustin n'en avait point d'autre idée, quand, appliquant à l'éloquence chrétienne ce que Cicéron avait dit de l'orateur, il ajoute que la prédication a trois fins que la vérité soit connue, qu'elle soit écoutée avec plaisir et qu'elle touche les cœurs (De Doct. Christ., liv. Iv). Quoique ce soient là, en général, les trois principaux devoirs de l'orateur chrétien ainsi que de l'orateur profane, et que, pour arriver à son but, l'un doive comme l'autre connaître et employer les trois genres d'éloquence, toutes les matières qui sont du ressort de la chaire ne sont cependant pas également susceptibles de tous ces genres; tous les sujets ne doivent pas être traités du même ton. Les vérités spéculatives se contentent d'une exposition simple et de raisonnements solides; les vérités pratiques demandent plus de véhémence et de feu; les exemples qu'on propose à imiter veulent des couleurs attrayantes. Ce qu'on annonce à des auditeurs ignorants ou grossiers exige des détails plus approfondis et moins de suppositions que ce qu'on prononce devant un auditoire éclairé. Enfin il est des pièces d'éloquence destinées, en certaines occasions, à annoncer des événements intéressants, et à exciter, à leur occasion, la piété des peuples. C'est à quelqu'une de ces différentes classes qu'on peut rapporter les homélies ou prônes, les sermons de mystères et de morale, les panégyriques et oraisons funèbres, les conférences et les mandements des évêques. La théorie que nous nous proposons d'établir ne sera |