Je vous a voir en vous tant de courage. Au fiége de Perpignan, par le Dauphin, (depuis Henri II,) les Efpagnols, dans une fortie, fe faififfent d'une des principales batteries. Charles de Coffé (depuis Maréchal de Briffac) la reprend lui feptieme. Sur quoi le Dauphin s'écria avec admiration: «Si je n'étois pas ce que je fuis, " je voudrois être le Colonel Briffac. » Ce fut pour montrer fon adreffe à Mademoiselle Hamilton, dont il étoit alors très amoureux, & dont la paffion étoit encore augmentée depuis qu'elle lui avoit donné un fils, que le Roi Henri II voulut être du Tournoi qui caufa fa mort, & qui fe fit à l'occafion des nôces d'Elifabeth sa fille avec Philippe II, Roi d'EL pagne, 1 L'enfant de Mademoiselle Hamilton fut nommé Henri comme fon pere, & fous les régnes fuivans fut Grand-Prieur de France, & Gouverneur de Provence. L'AME du grand RACINE, en brisant ses liens, Paffants, fi, dans vos entretiens, Vous êtes curieux de conter fon Hiftoire, La voici dans deux Vers extraits d'un bon Mémoire: Au Théâtre il acquit plus d'Honneur que de Biens; acquit à la Cour plus de Biens que de Gloire. Anonyme. D'UN A VARE. CI-GIT l'Avare PANCrace, Paffans, pleurcz fa difgrace : Vendu trop cher cette place. Idem. DE LOUIS-FRANÇOIS DE BOURBON, Das Héros de fon Sang il foutint tout l'éclat: MÉCÈNE des Savans, idôle du Soldat, Il protégea les Arts, il défendit le Trône : Favori d'APOLLON, de THÉMIS, de BELLONE, Ferme, Jufte, Profond, Politique, Guerrier, Son front fut couronné d'un immortel Laurier. Idem. * Petit-fils de François-Louis, qui fut il élu Roi de Pologne en 1691, né en 1717, mort en 1776. Ce Prince avoit donné dès fa jeuneffe, des preuves de fa valeur & de fa capacité dans le Commandement des Armées. Dans les guerres de 1741, avoit commandé en Italie, & gagné la Bataille de Coni. Son averfion pour les gênes de la Cour, & fon peu d'égards pour les perfonnes auxquelles il dédaignoit de chercher à plaire, l'avoient empêché d'être employé depuis. La fermeté que ce Prince, rempli de connoiffances & de talens, avoit montrée dans toutes les circonftances critiques de fa vie, ne fe démentit point dans le cours de fa dernière maladie : quoique fûr de ne pouvoir guérir, il ne perdit rien de fa gaieté ni de fa préfence d'efprit. Dans fon dernier voyage à L'ifle-Adam, s'étant fait apporter le cercueil de plomb qu'il avoit commandé, il s'y coucha & plaifanta fur la gêne qu'il y éprouvoit. Il ne reparut à la Cour qu'après le Lit de Juftice du 13 Novembre 1774, c'eft-à-dire après plus de 30 ans, & y étoit en quelque forte fi inconnu, que Madame & Madame la Comteffe d'Artois, auxquelles le Roi le présenta, ne l'avoient point encore vu. Un des traits qui caractérise le plus ce Prince, c'eft qu'au contraire de beaucoup d'autres, il ne voulut jamais être peint de fon vivant, excepté une feule fois où il ne pouvoit fe difpenfer de figurer dans un tableau représentant un déjeûner donné par lui à L'ifle-Adam à tous les Princes; mais il avoit exigé de l'Artiste ( M. Ollivier, de l'Académie) de ne le montrer que par le dos. DE L'A.... T. . . . C. . . . G.... CI-GIT MATTHIEU GRIPON, qu'un homme raisonnable Ne peut donner à Dieu fans faire tort au Diable. Idem. |