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graines dont la plupart germent promptement, une portion demeure quelque temps à un état dormant, tandis que d'autres périssent. Lorsque nous entendons dire qu'un homme porte dans sa constitution les germes d'une maladie héréditaire, cette expression est littéralement vraie. Finalement, la propriété de propagation dont est douée chaque cellule séparée, détermine la reproduction, la variabilité, le développement et le renouvellement de tout organisme vivant. Je ne sache pas que jusqu'à présent, et tout imparfaite que soit celle que je viens de développer, aucune tentative pour ramener à un point unique ces divers ordres de faits, ait encore été faite. Nous ne pouvons sonder la complexité merveilleuse d'un être organisé, complexité qui est loin d'être diminuée par notre hypothèse. Il faut considérer chaque être vivant comme un microcosme, un petit univers composé d'une foule d'organismes aptes à se reproduire par eux-mêmes, d'une petitesse inconcevable, et aussi nombreux que les étoiles du firmament. »

DE LA VIBRATION NERVEUSE ET DE L'ACTION RÉFLEXE DANS LES PHÉNOMÈNES INTELLECTUELS, par le docteur Onimus (Versailles, imprimerie Cerf, brochure in-80). M. Onimus développe dans cette brochure une théorie mécanique des phénomènes intellectuels. On sait que lorsque l'action du cerveau est détruite, l'excitation des nerfs périphériques détermine encore par l'intermédiaire de la moelle des mouvements réguliers et coordonnés. C'est ce qu'on appelle le pouvoir réflexe de la moelle. Ce phénomène de l'action réflexe est généralement considéré comme une simple transformation de forces; on le compare à la réflexion d'un rayon lumineux. Le courant nerveux sensitif représente le rayon initial; le centre nerveux de la moelle fait l'office de la glace, le courant nerveux moteur, celui du rayon réfléchi. Selon M. Onimus, l'action réflexe contient l'explication de tous les phénomènes nerveux dont elle nous révėle le mécanisme en le réduisant à sa plus simple expression. «En physiologie, dit-il, on ne donne le nom d'action réflexe qu'à la réflexion de la vibration des nerfs sensitifs sur les nerfs moteurs sans que l'animal ait conscience des mouvements ainsi provoqués. Mais, en ne considérant que le mode de production du phénomène, on peut donner celte dénomination à un plus grand nombre d'actes physiologiques. Le pouvoir réflexe n'est en effet autre chose qu'un mouvement vibratoire qui se propage d'un nerf sur d'autres filets nerveux. Si, au lieu de se transmettre sur des nerfs moteurs et de là à un appareil contractile, la vibration se communique à des filets nerveux sensitifs et en relation avec des cellules nerveuses, le phénomène sera identique dans sa nature. La perception, c'est-à-dire la transmission de la vibration initiale au cerveau, est donc une action réflexe, aussi bien que la transmission de cette vibration aux nerfs moteurs de la moëlle. Nous pouvons donc légitimement comparer ces deux modes de réflexion de la vibration nerveuse, et appliquer à l'étude des phénomènes cérébraux les lois que d'expérience a démontrées dans les fonctions de la moelle. »

On voit d'où part et où va notre auteur: sa théorie est la généralisation de l'action réflexe. Les divers phénomènes où les cellules du cerveau interviennent nous présentent trois espèces d'action réflexe, celle qui est déterminée primitivement par un ébranlement des nerfs de la moelle ou des organes des sens, et qui de lå remonte vers le cerveau; celle qui, des cellules cérébrales se réfléchit sur la moelle pour agir sur les nerfs périphériques; et enfin, celle qui d'une cellule cérébrale se réfléchit sur une autre cellule cérébrale, restant ainsi limitée aux centres encéphaliques. La première de ces actions réflexes, ou vibration ascendante, a sous sa dépendance tous les actes qui comprennent l'influence du physique sur le moral; la seconde, ou vibration descendante, ceux qui déterminent l'influence qu'exerce le moral sur le physique, et la troisième représente les phénomènes intellectuels proprement dits. La perception est la conscience de la mise en activité de cellules cérébrales; elle est propre à la vibration de ces cellules. La volonté est la propriété que possède le cerveau d'anéantir ou de diriger à son

gré les vibrations qui arrivent à la moelle par les nerfs périphériques. La mé-moire est due à la propriété qu'ont les cellules cérébrales de conserver pendant un temps plus ou moins long l'impression des agents extérieurs qui ont agi sur elles. Elle n'est autre chose qu'une vibration des cellules cérébrales identique à une vibration provoquée précédemment. De cette notion de la mémoire découle l'explication des rêves, des hallucinations, même de tous les phénomènes intellectuels tels que le jugement ou l'association des idées. Notre intelligence est due à l'ensemble des vibrations des cellules cérébrales. Chaque groupe de cellules donne sa vibration comme, dans un orchestre, chaque instrument donne la sienne.

La théorie que nous venons de résumer ne fait en réalité que reproduire celle de Bonnet; la différence est dans les mots; elle tient aux progrès de l'anatomie, non de la conception philosophique. M. Onimus parle de vibrations de cellules; Bonnet parlait d'ébranlements de fibres. Une autre différence, celle-ci tout à fait à l'avantage de Bonnet, c'est que ce philosophe naturaliste ne voyait pas dans la sensation, dans la conscience, un simple mode du mouvement des fibres nerveuses. La sensation était, à ses yeux, liée à ce mouvement; elle n'en dérivait pas par voie de transformation. En un mot, il considérait la conscience et le mouvement comme deux phénomènes essentiellement irréductibles. M. Onimus ne paraît pas se douter que toute la question est dans ce dualisme. S'il l'admet, sa théorie n'a pas toute la portée qu'il paraît lui donner. S'il ne l'admet pas, il est tenu de nous montrer le passage du mouvement à la sensation, à la perception, de nous dire comment il fait sortir la conscience des vibrations cérébrales.

Le Polythéisme védique.

1. Caractères généraux du polythéisme védique. Question
de l'origine des mythes.

II. Caractères généraux du polythéisme védique (suite).
Question du monothéisme primitif.

225

235

Le Brahmanisme.

III. Des origines du panthéisme brahmanique.
IV. Comparaison du développement religieux de l'Inde
avec celui de la Grèce.

245

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260

V. Cosmogonie brahmanique. Caractères qui la distinguent
de la cosmogonie judaïque.

270

VI. Origine panthéiste des dogmes de la Trinité et des In-

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VII. Doctrine de la préexistence et de la transmigration
des âmes.

288

VIII. Conséquences immorales de la doctrine de la pré-
existence. Plotin. Jean Reynaud.

298

IX. Morale brahmanique. La loi de transmigration, les de-
voirs envers les animaux et M. Michelet. Les castes.
Droits conférés par la loi de Manou à la caste sacer-
dotale.

306

X. Origines des castes indiennes. Le déterminisme ethno-
logique.

319

XI. Origines des castes indiennes (suite). Causes diverses
qui ont donné la suprématie à la caste brahmanique.
Conséquences de cette suprématie.

Le Bouddhisme.

XII. Histoire du Bouddha..

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331

352

370

XIII. Histoire du Bouddha (suite). Le prosélytisme boud-
dhique. Comparaison du Bouddha avec le Christ. 363
XIV. L'Eglise bouddhique. Les Ecritures bouddhiques.
XV. Métaphysique du bouddhisme. Théorie de l'enchaîne-
ment mutuel des causes. Du nirvana.
XVI. Morale bouddhique. Ses caractères généraux. Ses rap-
ports avec l'ascétisme brahmanique.

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XVII. Comparaison de la morale bouddhique avec la mo-
rale chrétienne.

XVIII. Influence sociale de la morale bouddhique.

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