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que leur opposent les préjugés et l'intérêt national et privé mal-entendu, n'a rien qui doive surprendre et effrayer. La physique de Newton, unanimement rejetée

gnaler ici tout en invoquant l'appui de ses consolantes prédictions car il termine la phrase qui renferme l'hérésie, par un mot qui lui sert de correctif, et qui suffirait seul pour la combattre victorieusement. «Sous toutes formes de Gouvernement un Etat peut prospérer », dit-il ; mais il ajoute immédiatement « s'il est bien administré ». Ce qui implique contradiction: car il est impossible que l'Etat soit bien administré, si l'administration est imparfaite et vicieuse. Il en est ici comme d'une machine détraquée ou grossièrement construite dont on voudrait tirer les mêmes avantages que de celle que l'expérience et la science de la mécanique aurait perfectionnée, dont tous les mouvemens et les rouages seraient mis en rapport et dans une harmonie parfaite.

Et qu'est-ce donc en effet que les vices de l'administration d'un Etat, si ce n'est, en d'autres termes, les vices de l'Organisation même. Le Gouvernement n'est-il pas précisément cette grande administration sociale qui renfermé en elle ou de laquelle dépendent plus ou moins immédiatement toutes les autres, qui communique conséquemment à toutes l'impulsion et la vie?

On ne concevrait pas que la moins importante, que la plus petite de toutes les administrations particulières, qu'une société, de banque ou de commerce, par exemple, pût prospérer et être utilement administrée, s'il n'existait

en France durant cinquante années, est maintenant enseignée dans toutes les écoles.

« Nous commençons un siècle destiné à recueillir une gloire qu'il ne partagera avec aucun autre. Que les nations que l'on dit civilisées, sont encore ignorantes et barbares! parcourez des provinces entières, questionnez. cent personnes, mille, dix mille; à peine, sur ce nombre, en trouverez-vous deux, une peut-être qui ait quelque teinture de ces connaissances si relevées dont le siècle se glorifie. On n'en ignore pas seulement les hautes vérités (ce qui n'aurait rien de surprenant),

ni ordre, ni régularité, ni discernement, ni prévoyance dans la distribution des emplois et du travail qu'elle nécessite, c'est-à-dire, dans son organisation.

Or si l'ensemble, l'unité, l'ordre et l'harmonie, résultats d'une organisation sage et bien concertée, sont indispensables à la prospérité de cette petite société dont les relations et l'usage sont restreints et bornés, combien le sont-ils à plus forte raison à cette administration suprême, dont les rapports et l'influence sont incalculables et infinis?

Ce travail doit avoir pour objet la recherche, l'étude des principaux détails de l'organisation, dans une monarchie représentative de la nature de celle que nous venons d'indiquer comme devant tendre le plus directement qu'il se peut aux fins d'un bon Gouvernement : il doit offrir la preuve des rapports, de la concordance de ces diverses parties de l'organisation entre chacune d'elles, et la démonstration de l'harmonie, de la corrélation qu'il faut nécessairement établir entre elles toutes et la nature même du Gouvernement.

Essayons encore de mettre ici entre les mains de ceux qui sont conduits dans la même carrière par un sentiment semblable à celui qui nous anime, et que l'amour même de l'équité entretient dans notre ame, le fil qui a conduit et dirigé nos pas.

Le second livre, consacré à cette nouvelle étude, et ayant pour titre DE LA MO

NARCHIE CONSTITUTIONNELLE OU REPRÉSen-
TATIVE, se divise en deux chapitres.
Le premier chapitre a spécialement pour
objet l'énonciation précise, mais succincte,
des vérités générales servant de base fonda-
mentale à tous les principes de l'Organisa-
tion sous ce Gouvernement protecteur de
l'équité et du droit, et lui même, en tout
point, fondé sur le droit et l'équité : vé-
rités qui se rattachent essentiellement à la
distinction des trois puissances constitu-
tives, et qui, établissant ainsi une balance
naturelle et solide dans la distribution des
pouvoirs, doit avoir pour l'un de ses
plus heureux résultats, ainsi
que nous
le prouverons, l'avantage de rendre entiè-
rement inutile l'admission d'un principe
quelconque d'aristocratie, d'inégalité ou
de confusion dans les détails de l'Organi-

sation.

Le second chapitre, consacré au développement des principes doit, comme on le voit, se partager en trois titres: Pou

Liv. II, Ch. I.

Vérités servant de base aux

Principes de dans une

l'Organisation

monarchie constitution. nelle ou représentative.

Ch. II. Principes d'organisation.

Liv. II, Ch. II,
Tit. L, S1,
Division II.

impose la nature même des choses, sous les trois rapports différens du Droit Public, du Droit Politique et du Droit des

Gens.

La seconde division traitera; 1o De la

Des Conseils composition des Conseils des départemens, d'arrondissem. des arrondissemens et des communes ;

de départem.,

et des

communes.

Prem. Partie.
De la

des

Conseils, etc.

2o Des dispositions constitutionnelles relatives aux limites de leurs attributions."

Dans la première partie, se rangent aussi composition les questions concernant l'application du principe de la distinction de la puissance législative en trois branches; la composition des Conseils des départemens, des arrondissemens et des communes d'après ce principe; le nombre des membres qui doi vent entrer dans cette composition; les conditions requises pour leur éligibilité; l'incompatibilité, l'exercice, la durée de leurs fonctions; l'inviolabilité et l'indépendance de ces divers Conseils municipaux.

Beuz. Partie.

Disposition

constitution

nelle relative à

la limitation

Dans la seconde partie, nous indiquerons combien il importe, sous une foule

des attributions de rapports, de bien déterminer par une

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