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BULLETIN

DU

Bouquiniste

Paraissant le 1 et le 15 de chaque mois.

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CHEZ AUG. AUBRY, LIBRAIRE, RUE DAUPHINE, 16.

Lieux d'abonnement:

FRANCE. Lyon, Aug. Brun, Richarme. Marseille, Boy, Vve Marius Olive. Nantes, Petitpas, Rouen, Lebrument, Lanctin. Angouléme, Goblet, Goumard. Bordeaux, Sauvat. Dijon, Lamarche. Reims, Brissart-Binet. Chartres, PetrotGarnier, Troyes, Dufey-Robert. Metz, Lorette. Nancy, Peiffer. Lille, Beghin, Quarré. Grenoble, Merle, Maisonville et Jourdan. Toulouse, A. Abadie. Montpellier, Seguin, Virenque, Pitrat.

ETRANGER. Bruxelles, Heussner. Berlin, Asher, Behr. Leipzig, Brockhaus. Francfort-s.-Mein, Baer. Tubingue, Fues. Londres, Barthès et Lowel. Genève, Cherbuliez. Bále, Schneider. Turin, Bocca.

Et chez tous les libraires de France et de l'Étranger.

15 janvier. — VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES. —VERgnaud-RomagnÉSI. Siége d'Orléans de 1429, mémoires sur les dépenses faites par les Orléanais en prévision du siége, etc. (suite). · C. CAHIER. Livre d'Heures de Jehan Quantin.-LHERMITE. Vieux Noël.― BONIFACE DELCRO. Une Injustice de Boileau. H. CHEVREUL, Iles Açores, description des mollusques terrestres de cet archipel, par A. Morelet. OUVRAGES EN VENTE À PRIX MARQUÉS. Ouvrages divers anciens et modernes.-Mémoires sur la Révolution, publiés par Berville et Barrière. Histoire des villes et provinces de France (Maine). - PUBLICATIONS NOUVELLES. Histoire de l'Imprimerie impériale de France, par A. Duprat.—Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour, aux femmes, au mariage, par le comte d'I... - Description historique des monnaies, par Cohen (tome IV). - OEuvres de Ronsard (tome IV, Bibliothèque Elzévirienne). — L'Histoire prédite et jugée par Nostradamus.-Notice sur l'histoire naturelle des Açores, etc., etc.

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VENTE D'UNE JOLIE COLLECTION DE LIVRES SUR LA CHASSE, LE BLASON, LA NOBLESSE, ETC.

Depuis la vente de la bibliothèque Huzard, les livres sur la chasse, la pêche, l'équitation et autres exercices nobles ont pris chez nous le rang distingué que les amateurs anglais attribuent à tout ce qui se rattache au Sport. Il en est de même de tous les ouvrages relatifs à la noblesse, aux généalogies, aux armoiries, devises, livrées, etc. On croirait volontiers que plus les principes d'égalité pénètrent dans les pratiques de la vie civile, plus aussi la curiosité s'empare des vestiges souvent glorieux, mais parfois puérils d'une institution uniquement soutenue aujourd'hui par la vanité de ceux qui y ont les prétentions le moins justifiées.

Un amateur préoccupé d'abord de l'idée de former une collection des articles les plus rares de ces deux intéressantes divisions de la bibliographie et entraîné ensuite, par la nature de ses occupations habituelles, dans une autre voie, M. X... s'est décidé à mettre en vente les trésors qu'il avait déjà su réunir.

Le catalogue a de quoi causer de vives émotions aux connaisseurs. Nous n'insisterons pas sur les titres des livres qu'on y rencontre; ils sont de ceux qu'on estime sans le secours de la réclame; mais nous signalerons quelques exemplaires remarquables par leur reliure ou par leur origine :

Ainsi parmi les livres de chasse très-accrédités, on remarque un splendide exemplaire de la vénerie d'Yauville, édition in-40 de 1788 (imprimerie royale), en somptueux maroquin rouge aux armes de la princesse de Lamballe, si rares et si recherches en bibliographie.

Parmi les ouvrages sur la noblesse ou le blason, nous citerons un très-curieux manuscrit indien du XVIe siècle, contenant les portraits en miniature des princes du Mongol; un splendide exemplaire de l'armorial complet de la ville de Paris aux armes d'Angivilliers; la noblesse, de Torquato Tasso, reliée en maroquin rouge, aux armes. Puis enfin parmi les raretés diverses ajoutées par le collectionneur à la spécialité qu'il affectionnait un livre d'heures, manuscrit du xvie siècle, écrit pour les Liancourt, dont il porte les armes et les portraits et revêtu par Capé d'une de ses reliures les mieux réussies.

Il ne faut pas omettre non plus dans cette rapide énumération les Heures de 1558, Lyon, Guil. Rouille, reliure du temps riche et intacte avec sa tranche gravée et dorée. Cette vente aura lieu le lundi 28 janvier et jours suivants, sous la direction de M. Tross, libraire.

A. DE L. F.

VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

SIEGE D'ORLÉANS DE 1429.

(SUITE 1).

Octobre 1420.-La ville fait faire un bon nombre de chambres à canon et à bombardes avec leurs tuyaux servant de lumières.

Ces chambres ou boîtes, en fer ou en cuivre, contenaient la charge de poudre et étaient introduites par une porte dans les bouches à feu, dans un retrait près de la culasse.

Novembre 1420-Les Orléanais, fort inquiets de l'ennemi, envoyèrent alors des espies (espions) pour savoir ou étaient les Anglais, et ils apprennent que les Godons (Anglais) avaient alors aussi deux espies français dans la ville mème, mais on ne put pas les découvrir.

Décembre 1420.-Le bastard d'Orléans (Dunois) passa à Orléans; il était âgé de 17 ans environ, il fut bien accueilli et on lui fit présent de gibier et de volailles.

4431.-HenriV, roi d'Angleterre, descendu en France pour s'en emparer, arrive près d'Orléans et se loge en avant des faubourgs; il perd rapidement de la dyssenterie trois mille hommes, et est lui-même attaqué de la fistule dont il mourut ensuite; il décampe promptement et retourne en Angle

terre.

4422.-On s'aperçoit que les serrures des portes de ville sont en mauvais état, on les répare et on en fait huit neuves; les clefs étaient alors confiées tous les soirs aux procureurs de ville par quartier.

20 avril 1422.-Les Orléanais envoient une députation à la Trémouille, cet indigne favori du dauphin (Charles VII), pour le prier de leur obtenir du duc de Bourgogne que leur territoire, comme appartenant au duc d'Orléans, soit respecte. La Trémouille se fait compter deux mille escus d'or pour cette négociation et cinq cent pour ses joyaux (peines); il les reçoit, les garde et ne fait rien de ce dont il s'était chargé.

4422.-On établit l'arsenal dans la tour de Saint-Samson.

1422. -Tous les habitants sont obligés de venir travailler aux fossés de la ville à tour de rôle, et amendes s'ils n'y viennent point; on les fournissait d'outils, et les amendes produisirent DČ 1. (500 1.)

4427.-Le gouverneur J. Marchand étant mort, il est remplacé par le sire Raoul de Gaucourt, qui réunit à cette charge celle de bailli.

4427.-Henri VI, roi d'Angleterre, rend une longue ordonnance pour le siége d'Orléans.

4427.-La ville de Montpellier envoie à celle d'Orléans, pour sa défense, quatre grandes arbalètes d'acier pesant chacune C 1. (400 1.), plus cinq balles de salpètre et de soufre pesant DCCL 1. (750 1.),

1 Voy. 96 Bulletin.

On reçoit aussi d'Auvergne et du Bourbonnais CLXXXXVIII (198) cloches (carreaux) d'acier pour faite des arbalètes.

1428. On travailla de nouveau activement à réparer les fossés de ville qui eurent quarante pieds de large et vingt pieds de profondeur. Tous les habitants furent appelés à ces travaux ou à payer une somme fixée, qui produisit CCC 1. (300 1.); on leur fournissait des civières coûtant III à IV s. (3 à 4s.), des brouettes et civières à roues, des pelles et des acquis pars (marres fendues) de II s. (2 s.) la pièce, des pics, des hottes, etc.

1428.-La partie des murs de ville qui avaient été réparés et refaits après le pillage des Normands, en 891, avait de cinq à huit pieds d'épaisseur, mais elle n'avait à son sommet ni parapets ni garde-fous. On y établit des mantelets et des garde-fous, au moyen de pièces de bois enfoncées et scellées dans les murs, et bardés de planches crénelées; on y fit encore des escaliers volaus et des barbecannes, soit par des trous dans les mantelets, soit avec des briques étroites.

Septembre 1428.-Les Anglais, qui avaient pris Janville le 29 août, vinreut alors faire des excursions aux environs de la ville.

Septembre 4428.-Le nouveau gouverneur fit alors faire un dénombrement exact des Orléanais pouvant prendre les armes leur nombre s'éleva à cinq milles sans les vieillards, les jeunes gens, ni les élèves de l'Université.

Il ordonna aux habitants de s'approvisionner de vivres, il rétablit les guets au haut des tours de Saint-Pierre-en-pont et de Saint-Paul qu'on avait négligés. Il détruisit les faubourgs et aplanit le terrain à plus de deux cents toises des murs; il garnit les environs de pieux aigus et de chausse-trapes. Enfin les habitants s'imposerent tous à des sommes d'argent, puis ils incendièrent tous les faubourgs des Portereaux et renforcèrent le boulevard des Tourelles.

Octobre 19.-Les Anglais investissant la ville font un cimetière près de Saint-Vincent-des-Vignes (au champ carré).

21.-Le bâtard d'Orléans revenu à Orléans y fait fondre par Jehan Duisy un grand canon nommé chien, qui portait des boulets de la ville aux GrandsCarmes, ce qui força les Anglais de se retirer à Saint-Laurent.

21.-On établit ce jour une fabrique de poudre dans la rue des Hôtelleries.

21.-On parle pour la première fois de l'adresse de Jehan Courroyer, appelé maistre Jehan, habile pointeur de couleuvrine, établi chef des canonniers, et qui montra son talent pendant tout le siége, à l'attaque des Tourelles, puis à Jargeau.

Décembre. Les Anglais s'étant emparés des Tourelles, tête du pont, en coupent deux arches, les Orléanais se fortifient sur le pont au boulevard de la Belle-Croix, et se baraquent sur les Mottes ou fies qui coupaient le pont en deux parties.

Janvier 4429.-Les soldats recevaient alors IV 1. (4 1.) par mois; on lear donnait pour habillement de guerre des henques, espèces de blouses comme nous l'avons dit. Elles étaient faites de pers (toile) à XIVs. (14 s.) l'aune et de meilleure pers à XVI s. (46 s.) l'aune et de blanchet à XVI s. (16 s.) l'aune, pour faire des croix blanches sur la poitrine. La façon de ces heuques était de XVIII d. (18 d.) et elles étaient liées par des orties, espèce de ceinturon ou passans en cuir. Leur lances coûtaient VIII s. (8 s.) et les pavas ou boucliers V s. (5 s.).

Enfin les couleuvriniers étaient payés de VIII à IX 1. (8 à 9 1) par mois.

4429.-Outre les armes dont chaque bourgeois devait être fourni, comme

nous l'avons dit, il y avait, accrochés dans chaque corps de garde, des bacinets en fer bien poli pour faire le guet.

Pour les officiers, il y avait des bacinets à camail qui coûtaient CIVs. (404 s.) et enfin des salades de Milan pour les arbalétriers, coûtant XL (40 s.)

1429. Dès l'année 4449, on avait formé à Orléans une compagnie d'archers se servant d'arcs, pour lesquels on fit faire sept cent petits traits, et une compagnie d'arbalétriers pour qui on avait acheté CXVIII I. VIII s. (448 1. 8 s.) huit mille sept cent cinquante cinq fers d'arbalète. Les petites flèches étaient empennées avec du parchemin collé avec une cire particulière.

Acheté XXIV d. (24 d.) de flèches à arc, empennées de parchemin à cire et ferrées.

Les traits étaient empennés avec de la peau placée dans le bois fendu et relié. Ce bois était de frène et venait de la forêt du Briou près de Beau

gency.

Outre cela on eut des traits appellés carreaux, dont le fer était en pointe quadrangulaire, et de petites et grosses vires, dont le fer était profondément barbelé, enfin des dondaines, traits encore plus gros.

Les Anglais se servaient des mêmes traits; car à la prise du fort Saint-Loup, on trouva huit douzaines de flèches, quatre caisses de traits, et douze douzaines de traits à arbalète, qu'on racheta aux soldats qui les avaient pillés; on trouva aussi cent vingt fusées incendiaires et l'on ramassa plus de deux mille traits.

Janvier, 4 r. 1429.-Une batterie de canons qui était sur le pont abattit ce jour-là le toit des Tourelles qui cheut sur les Anglais.

Février, 21.-Les Orléannais font faire des bassins à laver en cuivre et des acarres (équerres) pour voir, par le frémissement de l'eau de ces bassins placés sur les remparts, si l'ennemi ne minait point; on s'en était déjà servi lors de l'attaque des Tourelles par les Anglais.

Mars, 25.-Distribution de vin et de blé à la garnison.

Aux Ecossais 3 tonneaux 1/2 de vin1, 3 muids 1/2 de blé pour

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560 hommes

240

460

4 muid 4/2

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Termes 4 traversin

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Il y avait donc alors à Orléans 2,600 hommes de garnison.

Avril, 2.-On paya III 1. II d. (3 1. 2 d.), pour xvnjournées de charpentiers.

Le tonneau était do 2 traversins ou poinçons de 210 pintes d'Orléans.

La futaille ou le quart était de 105 pintes.

Le muid de blé était de 12 mines de 50 1. pesants.

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