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son affaire de chercher comment, ayant commis la faute, il pourra l'expier, la réparer, l'effacer, se la faire pardonner.

En donnant pour unique châtiment au crime commis le crime constaté, que fait la société ?

Elle oblige ainsi le coupable à fuir, au bout du monde, le lieu de sa faute; elle l'oblige, non par un texte de loi, mais par l'impossibilité absolue de s'envelopper dans l'ombre.

Si la publicité, telle qu'elle peut être constituée, faisait luire la lumière dans cette nuit qu'on appelle la Société, l'on n'aurait plus besoin ni d'échafauds, ni de bagnes, ni de maisons de force et de correction, ni de code pénal, ni de jury.

Alors le devoir de la justice serait extrêmement simple, car il se bornerait à constater que tel individu a commis tel jour, en tel lieu, tel meurtre, tel vol, tel faux ou tel autre acte condamné par la conscience publique.

La peine de mort et toutes les peines afflictives pourront donc être abolies dès que la société sera administrée comme elle peut et comme elle doit l'être.

C'est dans l'indélébilité du crime constaté que doit être la punition du crime commis.

C'est l'unique supplice qui fut infligé par Dieu au meurtrier d'Abel.

Dieu ne condamna pas Caïn à mourir, il le condamna à vivre.

Il ne voulut pas qu'il fût tué.

« 12. Vous serez fugitif et vagabond sur la terre.

>> 13. Caïn répondit au Seigneur : Mon iniquité est trop grande pour en obtenir le pardon.

» 14. Vous me chassez aujourd'hui de dessus la terre et j'irai me cacher devant votre face. Je serai fugitif et vagabond sur la terre. Quiconque donc me trouvera, me tuera.

» 15. Le Seigneur lui répondit : Non, cela ne sera pas; mais quiconque tuera Caïn, sera puni très sévèrement. Et le Seigneur mit un signe sur Caïn, afin que ceux qui le trouveraient ne le tuassent point.

» 16. Caïn, s'étant retiré de devant la face du Seigneur, fut vagabond sur la terre. »

GENÈSE, chapitre IV.

Amendes et dommages-intérêts;
Haute surveillance de la Famille;
Internat dans la Ċommune ;
Transportation hors de la Patrie ;

Voilà en quatre lignes tout le nouveau code pénal! Voilà comment, au moyen de l'INSCRIPTION De vie, c'est-à-dire d'une simple feuille de papier, on pourrait arriver, par le perfectionnement de l'administration publique, à la plus importante des réformes pénales, à l'abolition de toutes les peines afflictives.

LIVRE SEPTIÈME.

être celles qui règlent les mariages.

PLATON. Des Lois, IV.

Qu'il n'y ait point de prostitution entre les filles d'Israël.

Deuteronome, xxIII, 17.

Nous ne sommes pas les enfants de la servante, mais de la femme libre. SAINT PAUL. Épitre aux Gal., ch. Iv, v. 31.

Chez les Germains, ce n'est pas la femme, c'est le mari qui apporte la dot. TACITE. De morib. Germ., c. XVIII,

La mère ne peut avoir de båtard.

On n'est point l'enfant illégitime de sa mère.

Droil romain.

Miroir de Saxe.

Une mère est plus que mille pères, car elle porte et nourrit l'enfant dans son sein; voilà pourquoi la mère est très vénérable. Digest of hindu law.

La servitude des femmes est très conforme au genre de gouvernement despotique qui arrive à abuser de tout. Aussi a-t-on vu dans tous les temps, en Asie, marcher d'un pas égal la servitude domestique et le gouvernement despotique.

MONTESQUIEU. Esprit des lois.

Quelle sotte chose que l'opinion publique! un homme de trente ans séduit une jeune personne de quinze ans : c'est elle qui est déshonorée.

CHAMFORT.

Une femme est déshonorée parce qu'elle a constaté sa faute par l'éclat de sa douleur et de sa honte, tandis qu'une autre se met à couvert de tout reproche par l'excès de son impudence; et celle-ci n'est pas même l'objet d'un mépris secret.

DUCLOS. Considérations sur les Maurs, ch. v.

Toute femme que la mère n'a point élevée n'aimera point à élever ses enfants.

J.-J. ROUSSEAU.

L'avenir d'un enfant est toujours l'ouvrage de sa mère.

L'empereur NAPOLÉON.

Créer des mères est toute l'éducation des femmes.

мmе CAMPAN.

Parmi les maux que notre organisation porte dans son sein, l'augmentation incessante du nombre des enfants nés hors mariage occupe une place importante.

L.-J. KOENIGSWARTER. Enfants nés hors mariage.

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