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UNIVERSELLE

DES MUSICIENS

GIBBONS (ROLAND OU ORLANDO), compositeur anglais qui a eu de la célébrité dans sa patrie, naquit à Cambridge en 1585. A l'âge de vingt et un ans, il fut nommé organiste de la chapelle royale, et en 1622, il obtint le grade de docteur en musique à l'université d'Oxford. Trois ans après, il mourut de la petite vérole à Canterbury, où il avait été envoyé pour assister aux solennités du mariage de Charles Ier avec Henriette de France. Il fut inhumé dans l'église cathédrale de cette ville. On connaît de ce compositeur : Madrigals in five parts for voices and viols, Londres, 1612. Ces madrigaux sont bien écrits; mais la musique d'église de Gibbons est supérieure à ses autres compositions; on cite surtout ses antiennes comme des modèles de ce genre de musique. On les trouve répandues dans presque toutes les collections de musique sacrée publiées en Angleterre, et son Hosanna y est célèbre. Le docteur Crotch a publié dans ses Specimens le madrigal à cinq voix Silver Swan, de Gibbons. Les leçons pour l'épinette, composées par cet artiste, et qui se trouvent dans la collection intitulée Parthenia, ainsi que les préludes et autres pièces d'orgue insérés par Smith dans sa Musica antiqua, prouvent qu'il était organiste distingué. Son portrait se trouve dans le quatrième volume de l'Histoire de la musique de Hawkins, p. 34.

GIBBONS (ÉDOUARD), frère aîné du précédent, né à Cambridge, comme lui,'était bachelier en musique à l'université de cette ville, et fut admis dans celle d'Oxford au mois de juillet 1592. Appelé ensuite à Bristol pour être organiste de l'église cathédrale, il réunit à ses fonctions celles de vicaire, de sous-chantre, et BIOGR. UNIV. DES MUSICIENS. T. IV.

G

de directeur du chœur au même lieu. En 1604, il entra à la chapelle royale. Son attachement à la cause de Charles Ier le compromit dans sa vieillesse. Il avait donné au roi une somme de mille livres sterling; cet acte de dévouement le fit bannir de l'Angleterre avec ses fils, par Cromwell, quoiqu'il fût alors âgé de plus de quatre-vingts ans. Plusieurs compositions d'Édouard Gibbons existent dans la bibliothèque de l'école de musique à Oxford.

GIBBONS (ELLIS), frère puiné d'Orlando, né à Cambridge, vers la fin du seizième siècle, a été nommé par Wood l'admirable organiste de Salisbury. Malheureusement il ne reste rien des pièces d'orgue de cet artiste; et deux madrigaux, l'un à cinq voix, l'autre à six, sont les seules compositions qu'on connaisse de lui. Ils sont dans la collection qui a pour titre : le Triomphe d'Oriane (the Triumph of Oriana).

GIBBONS (CHRISTOPHE), fils d'Orlando, étudia la musique dès ses premières années chez son oncle Ellis Gibbons, organiste à Salisbury. Admis dans le choeur de la chapelle de Charles Ier, il eut, après la restauration, les places d'organiste de Charles II et de l'abbaye de Westminster. Le roi, qui aimait Gibbons à cause du dévouement que sa famille avait montré à la royauté dans des circonstances pénibles, le recommanda à l'université d'Oxford, pour qu'on lui conférât le grade de docteur en musique ; il l'obtint au mois de juillet 1664, et mourut le 20 octobre 1676, dans la paroisse de Sainte-Marguerite, au quartier de Westminster. On ne connaît de cet artiste, dont le talent parait avoir été médiocre, que quelques antiennes, particulièrement : Help me, o Lord;

Lord, I am not high minded, et Teach me, o Lord. On croit qu'il fut un des auteurs du recueil qui a pour titre : Cantica sacra, con taining hymns and anthems, for 2 voices to the organ, Londres, 1674, in-fol. Gibbons est ce même organiste de Westminster qui eut pour souffleur d'orgue l'illustre Froberger, et qui le traita si mal (Voyez FROBERGER).

GIBEL (OTHON), en latin Gibelius, compositeur et théoricien distingué, naquit en 1612, à Borg, dans l'ile de Femern, dans la Baltique, près des côtes du Holstein, où son père était ecclésiastique. Ayant été forcé de quitter son pays natal, à cause de la peste qui le ravageait, il se retira à Brunswick, où il trouva auprès de quelques parents les secours qui lui étaient nécessaires, tant pour son entretien que pour la continuation de ses études. lleureusement pour lui, le savant cantor Henri Grimm se trouvait aussi à Brunswick, où il s'était retiré après la destruction de Magdebourg, en 1651. Il profita si bien des instructions de cet habile maitre, dans la théorie et la pratique de l'art musical, qu'il put être nommé cautor de ville à Schauenbourg, avant même que ses études fussent terminées. Il prit possession de cet emploi, en 1654, à l'âge de vingt-deux ans; mais il ne le garda que huit années. En 1642, il se rendit à Minden, où il fut d'abord sous-corecteur, et ensuite cantor et directeur de l'école après la mort de Scheffer. Enfin, après quarante ans d'exercice de ses fonctions, il mourut en 1682, à l'âge de soixante et dix ans. Les ouvrages imprimés de Gibel sont: 1o Seminarium modulatoriæ vocalis, das ist ein Pflantz-Garten der Singkunst, Zelle, 1645, in-4°. La deuxième édition a été publiée à Brême, Kohler, 1657, in-8°. C'est une méthode de chant, où l'on trouve les exercices de vocalisation qu'on a reproduits jusqu'aujourd'hui dans les livres de cette espèce: elle contient aussi un grand nombre de pièces à deux, trois et quatre voix, soit des compositeurs allemands du temps de Gibel, soit de lui-même. 2o Kurtzer jedoch gründlicher Bericht von den Vocibus musicalibus, darinnen gehandelt wird von den musikalischen Syllabisation, oder von der Solmisation, etc. (Avertissement court mais essentiel sur les voix, où l'on traite de la syllabisation et de la solmisation, etc.), Brême, 1659, in-8°. Ce livre, où les avantages et les défauts des systèmes de solmisation par les hexacordes et par sept syllabes sont exposés avec clarté, est le meilleur livre qu'on ait pour l'histoire des disputes élevées à ce sujet, bien que renfermé dans

quatre-vingt-quinze pages in-8° seulement. 3° Introductio musica theorica didactica in qua præcipua ejus principia cum primis vero mathematica, etc. Pars generalis, Brême, 1660, in-4°. Gibel promettait, dans l'introduction de cet ouvrage, une deuxième partie, qui n'a pas paru. Printz dit que la situation peu fortunée de Gibel ne lui permit pas de faire imprimer la suite de son ouvrage (voyez Histor. Beschreibung der Singkunst, c. XII, p. 145). Il serait cependant possible que le livre dont le titre suit fût précisément cette deuxième partie. 4° Propositiones mathematico-musicæ, das ist musikalische Aufgaben aus der Mathesi demonstrirt, Minden, 1666, in-4°. 50 Geistliche Harmonien von 1 bis 5 Stimmen, Theils ohne, Theils mit Instrumenten (Harmonie spirituelle depuis une jusqu'à cinq voix, partie sans instruments, et partie accompagnée), Hambourg, 1671, in-4°.

GIBELLI (LAURENT), maître de chapelle de l'église Saint-Bartholomé à Bologne, fut, diton, un des derniers élèves du P. Martini; cependant son nom ne figure pas dans la liste des écoliers de ce savant maître donnée par le P. Della Valle, dans ses Memorie storiche dei P. M. Giambattista Martini (p. 9 et 10, n. a). Quoi qu'il en soit, Burney, qui connut Gibelli à Bologne, dit que c'était un savant homme, mais dépourvu de génie mélodique. Gibelli avait été agrégé à l'Académie des philharmo-niques de Bologne, en 1745; il en fut prince en 1753. Après avoir été maître de chapelle des chanoines de Saint-Sauveur et de Saint-Bartholomé, il occupa la même position à l'église des Théatins, et obtint la place de maître de la congrégation de l'oratoire de Saint-Philippe. Ses ouvrages sont conservés en manuscrit dans l'église dont il était le maître de chapelle. Un Magnificat de sa composition a été exécuté avec succès dans plusieurs églises de Bologne. Rellstab, de Berlin, possédait un Kyrie et un Gloria en partition, de ce maître. Gibelli est mort à Bologne, en 1811, dans un âge avancé. Un littérateur, nommé Pancaldi (C.), a fait imprimer une notice sur ce compositeur, sous ce titre Vita di D. Gibelli, celebre contrappuntista e cantore, Bologne, 1850, in-8°.

GIBELLINI on GHIBELLINI (ELISÉE), né à Osimo, dans la Marche d'Ancône, vers 1520, fut maître de chapelle de l'église de la confrérie du Saint-Sacrement, à Ancône, où il se trouvait encore en 1581. On a imprimé de sa composition: 1° Mottetta super plano cantu cum quinque vocibus et in festis soiemnibus decantanda, Venetiis, apud lliero

nymum Scotum, 1546, in-4°. J'ignore si c'est le même ouvrage qui a été reproduit avec un nouveau frontispice sous ce titre : Motettorum cum quinque vocibus liber primus, Venetiis, apud Hieronymum Scotum, 1548, in-4° obl. 2o Madrigali a tre voci, in Venetia, app. Ant. Gardane, 1552, in-4° obl. 5o Introitus missarum de festis per cursum anni, quinque vocum, Rome, 1565, in-fol. 4° Il primo libro de' Madrigali a cinque voci, in Venetia, app. Angelo Gardane, 1581, in-4o.

GIBELINI (JÉRÔME), compositeur du dixseptième sièle, n'est connu que par deux collections de psaumes intitulées: Salmi di Vespro a due et tre voci, Venise, 1624, et Salmi spezzati a due e tre voci, Venise, 1626.

GIBELLINI (NICOLAS), moine augustin et compositeur du dix-septième sièle, né à Norcia, dans les États du pape, fut maître de chapelle à l'église Saint-Étienne de Venise, et publia dans cette ville: Motetti a più voci concertati, 1655, in-4o.

GIBERT (PAUL-CÉSAR), fils d'un officier de la maison du roi, naquit à Versailles, en 1717, et fut envoyé dans sa jeunesse en Italie, où il étudia la musique sous divers maîtres habiles. Lala nde dit (Voyage en Italie, t. VII, p. 195) que Gibert vécut pendant plusieurs années à Naples, qu'il y prit des leçons des meilleurs mait res des conservatoires, et qu'il y était employé à faire des engagements de bons chanteurs pour la chapelle du roi. Ce fut lui qui envoya à Paris les castrats dont plusieurs chan taient encore à Versailles les parties de contralto, au moment de la révolution de 1789, particulièrement Albanèse (voyez ce nom). De retour en France, il se livra à l'enseignement, et écrivit pour ses élèves un ouvrage qui fut gravé à Paris, sous le titre de Solfèges ou leçons de musique, sur toutes les clefs et dans tous les tons, modes et genres, avec accompagnement d'une basse chiffrée, très-utile aux personnes qui veulent apprendre l'accompagnement du clavecin, et qui désirent acquérir l'usage de s'accompagner elles-mêmes, avec un précis des règles de la musique, Paris, 1783, in-4o. Il a composé la musique de quelques divertissements ou opéras pour la Comédie-Italienne. Les plus connus sont ceux dont les noms suivent: la Sibylle, 21 octobre 1758; le Carnaval d'été, 11 août 1759; la Fortune au village, 8 octobre 1760; les airs de Soliman ou les trois Sultanes, en 1761; Apelle et Campaspe, 21 avril 1765. Il a écrit aussi, pour l'Opéra, Deucalion et Pyrrha, paroles de Watelet. Gibert est mort à Paris, en 1787.

GIBOIN (GILBERT), né à Montargis, fut organiste à Orléans, dans les premières années du dix-septième siècle. Il jouait de la harpe avec une habileté extraordinaire pour le temps où il vécut. On connaît de sa composition: Chansons de printemps avec les ayrs nouveaux et la basse, Paris, Ballard, 1622, in-4o obl.

GIBSON (EDMOND), évêque de Londres, né en 1669, à Knip, dans le Westmoreland, reçut sa première instruction dans une école de ce comté, et fut ensuite admis à l'université d'Oxfort, où il se livra particulièrement à l'étude des langues du Nord, et à celle des antiquités de son pays. C'était un homme vertueux et savant. Il mourut à Londres, le 6 septembre 1748, à l'âge de 79 ans. Il a donné une édition de la Cantilena rustica, de Jacques V, roi d'Écosse (Oxford, 1691, in-4o), avec des notes savantes et curieuses, qui ne sont pas sans intérêt pour l'histoire de la musique. Il a écrit aussi un petit traité du chant des églises anglicanes, sous ce titre Method, or course of singing in Church. Cet écrit se trouve dans l'Appendix du livre de Gibson intitulé: Direction to the clergy of the Diocese of London, Londres, 1727, in-4o.

GIDE (CASIMIR), fils d'un libraire de Paris, et d'une dame qui a eu de la réputation pour la beauté de sa voix, et qui était de la chapelle du roi, est né à Paris le 4 juillet 1804. Destiné à la profession de son père, il n'avait appris la musique que pour cultiver cet art en amateur; cependant après avoir fait quelques études au Conservatoire de Paris, où il avait été admis, le 13 mars 1817, comme élève de Dourlen pour l'harmonie, il se sentit entraîné par un goût passionné pour la composition, et satisfit son penchant en écrivant des morceaux de toute espèce pour des vaudevilles et des drames. C'est ainsi qu'il composa la musique du drame de M. Duport, représenté, en 1828, au théâtre des Nouveautés, sous le titre : les Trois Marie. Le 17 octobre 1830, il fit représenter à l'Opéra-Comique un petit opéra en un acte intitulé le Roi de Sicile. Cet ouvrage n'eut point de succès. M. Gide fut plus heureux dans la Tentation, grand ballet en cinq actes, avec des chœurs, qu'il avait composé en collaboration avec M. Halévy, et qui fut représenté à l'Opéra le 20 juin 1852. Il a mis dans cet ouvrage des airs de danse fort jolis, particulièrement un galop qui a eu beaucoup de vogue. Il composa ensuite la musique de l'Angelus, opéra-comique en un acte, qui a été joué le 7 juillet 1854, En 1847, on représenta à l'Opéra de Paris Ozai,

ballet en 3 actes dont il avait écrit la musique. Depuis cette époque, M. Gide a succédé à son père dans la librairie, et semble ne plus vouloir écrire pour le théâtre.

GIESE (THEOPHILE-CHRÉTIEN), né au mois de novembre 1721, à Crossen dans la BasseSilésie, fut pasteur luthérien à Kesselsdorf, puis sous-diacre en 1755, et enfin archidiacre de la cathédrale de Gorlitz, en 1760. Il mourut en cette ville, le 28 décembre 1788. Cet ecclésiastique est auteur de plusieurs savants ouvrages. On lui a attribué la description historique de l'orgue de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Goerlitz (Historische Nachricht von den Orgeln der Petri und Pauli Kirche in Garlitz, Gorlitz, 1766, in-4°); mais Gerber, qui s'est procuré ce petit ouvrage, a reconnu que son auteur est Chrétien-Daniel Brückner (voy. ce nom). Il est singulier que Lichtenthal n'ait pas remarqué ce fait dans le Lexique de Gerber, et qu'il ait placé l'ouvrage dont il s'agit sous le nom de Giese, dans sa Bibliographie de la musique.

GIESSE (CHARLES), amateur de musique à Wittenberg, vers la fin du dix-huitième siècle, a publié une romance de sa composition intitulée Theobald und Reschen, avec accompagnement de piano. Dresde, Hilscher, 1799. Cette production ayant été critiquée dans la première année de la Gazette musicale de Leipsick, Giesse attaqua le rédacteur de cette critique dans une lettre qui se trouve à l'Intelligenzblatt de cette gazette, t. I, p. 101.

GIESSENDORFER (.....). On trouve sous ce nom, dans le catalogue de Traeg de Vienne (1799), l'indication d'un concerto pour le clavecin avec accompagnement de deux violons, alto et basse, et de préludes d'orgue. Ces deux ouvrages étaient en manuscrit.

GIGLI (JULES), musicien, né à Imola, vers le milieu du seizième siècle, a publié une collection de morceaux cinq voix de vingt-sept différents auteurs et de lui-même, sur ces paroles: Ardo, si, ma non t'amo, etc. Ce recueil a pour titre Sdegnosi ardori : musica di diversi autori sopra un istesso sogetto di parole a 5 voci. Munich, 1585, in-4o.

GIGLI (THOMAS), compositeur de madrigaux, naquit en Sicile dans la seconde moitié du seizième siècle. On trouve plusieurs morceaux de sa composition dans le recueil intitulé: Infidi lumi, Palerme, 1603.

GIGLI (JEAN-BAPTISTE), dit il Tedeschino, compositeur au service du grand-duc de Toscane, vers la fin du dix-septième siècle, a publié à Bologne, en 1690, un ouvrage intitulé:

Sonate da chiesa e da camera a tre stromenti, col basso continuo per l'organo, in-fol.

GIGAULT (NICOLAS), organiste de SaintMartin, de Saint-Nicolas des Champs et de l'église du Saint-Esprit, à Paris, naquit à Claye, en Brie, vers 1645. Il eut pour maître Titelouze, organiste à Paris. Gigault est un des bons organistes français de l'école du dix-septième siècle, bien supérieure à celle du dix-huitième. Il a publié pour son instrument 1° Livre de musique pour l'orgue, contenant plus de cent quatre-vingts pièces de tous les caractères, dédié à la Vierge, Paris, 1685, in-4° obl. 2o Livre de Noëls diversifiés à deux, trois et quatre parties, Paris, 1685, in-4° obl.

GIL (...), moine portugais, né à Lisbonne, vers la fin du seizième siècle, eut pour maître de musique le compositeur Duarte Lobo, et fut maître de chapelle dans un couvent de Franciscains, à Guarda. Il mourut dans ce monastère, en 1640. Les compositions de ce maître sont restées en manuscrit. Parmi ces ouvrages Machado cite (Bibliot. Lusit., t. II, p. 380) ceuxci: 1o Huit messes pour tous les tons à plusieurs voix. 2o Psaumes de tous les tons. 3o Psaumes et complies à six voix. 4° Motels à quatre voix.

GIL (FRANÇOIS D'ASSISE), compositeur et professeur d'harmonie au Conservatoire royal de musique de Madrid, est né à Cadix, en 1829. Doué d'une heureuse organisation pour la musique, il n'avait trouvé dans sa ville natale que des ressources insuffisantes pour son instruction, lorsque le Traité d'harmonie de l'auteur de cette notice lui tomba entre les mains, et dissipa tout à coup l'obscurité qui lui avait paru être inséparable de cette science. La pré. dilection que lui avait inspirée ce livre lui persuada d'en faire une traduction en langue espagnole, qu'il publia sous ce titre : Tratado completo de la teoria y practica de la Armonia, Madrid, M. Salazar, 1850, un volume gr. in-4°. Dans la même année, il fit le long trajet de Cadix à Bruxelles pour venir demander à l'auteur de cet ouvrage de l'admettre au nombre de ses élèves pour la composition. Il fit sous sa direction un cours complet de contrepoint, et ses progrès furent si rapides, qu'au printemps de 1852, il put écrire une fugue à huit voix réelles, avec tous les développements de la science, ouvrage très-remarquable, et, dans l'été de la même année, il obtint au concours le premier prix de composition. De retour en Espagne, au commencement de 1855,

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