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(Belgique), et amateur distingué de musique, est né le 27 septembre 1816, à Estavayer, canton de Fribourg (Suisse). Pendant quatre années, il y fit des études de solfege, de piano, d'orgue et d'harmonie; études qu'il continua à Fribourg pendant cinq autres années, en y ajoutant celle du contrepoint. A l'âge de dix-sept ans, le P. Girod entra dans la Compagnie de Jésus, après avoir étudié dans les maisons de cet institut, à Estavager et à Fribourg, les lettres, la philosophie, les mathématiques, la physique et la théologie. Il exerça pendant sept ans les fonctions d'organiste et de maître de chapelle dans les maisons des jésuites à Estavayer et à Fribourg, et les continua pendant trois ans dans diverses localités de France et à Mélan (Savoie), puis à Namur (Belgique), où la direction de tout ce qui concerne la musique lui est confiée depuis 1851. Le P. Girod a enseigné la littérature au collége de Fribourg, et la philosophie au collège de Mélan. Pendant deux ans, il a été chargé de la préfecture des études au collége d'Estavayer, et il a enseigné à Namur les antiquités romaines pendant neuf années; puis il a cessé ses fonctions de professeur pour celles de prédicateur. Le P. Girod est auteur d'un livre intitulé: De la Musique religieuse, Namur, 1855, volume in-8° de deux cent cinquante-sept pages. L'objet de cet ouvrage est de défendre les formes de la musique moderne et son système d'harmonie et d'instrumentation contre l'opinion de quelques écrivains qui voudraient que ce genre de musique fût ramené à la sévérité des formes du seizième siècle et à sa tonalité. Quelques-uns même voudraient l'abolition de la musique dans les églises et le retour pur et simple au plain-chant. C'est à ces exagérations que répond l'écrit du P. Girod. Dans diverses circonstances, ce digne ecclésiastique a composé environ cinquante pièces d'orgue et vingt motets qui sont encore inédits.

GIROLAMO, surnommé DA UDINE, à cause du lieu de sa naissance, fut un célèbre joueur de cornet, et reçut, le 29 juillet 1567, sa nominatien de chef du corps de musique d'instruments à vent au service de la Sérénissime Seigneurie de Venisc. Garzoni en parle avec éloge dans son livre intitulé : Piazza universale di tutte le professioni del mondo, Venise, 1585 (Discorso 42), et dit qu'il fut compositeur de mérite. On a de lui un livre d'une rareté excessive qui a pour titre: il Vero modo di diminuire (1) con tutte le sorti di stro

(1) Diminuire signifie faire des variations.

menti, Venise, 1584, in-4°. J'ai vu la partie de ténor d'un ouvrage qui a pour titre Motetti a quattro voci de cantare e suonare neyl' instrumenti di tutto genere, da Giron di Udine, musico della illustr. Signioria (sic) di Venetia, in Venetia, app. di Antonio Gardane, 1551, in-4o, obl. Aucun musicien du nom de Giron ne figure dans les anciennes listes de musiciens au service de la république de Venise : il y a donc lieu de croire que Giron est le même artiste que Girolamo (Jérôme) (1). Deux frères de Girolamo d'Udine, Zuane (Jean), et Nicolò, ont été aussi joueurs de cornet dans la musique du gouvernement de Venise (2).

GIRONI (M. l'abbé ROBUSTIANO), directeur de l'Académie impériale et royale de Brera, à Milan, naquit à Gorgonzola, près de Milan, le 24 octobre 1769. Après avoir fait ses études au Séminaire de cette ville, il entra dans la congrégation des oblats de Saint-Ambroise et de Saint-Charles-Borromée; puis il alla enseigner la rhétorique au Collège de Gorlo. Après l'invasion de l'Italie par les armées françaises, il obtint une place de sous-bibliothécaire à l'Université de Brera. L'abbé Gironi est mort à Milan, le 1er avril 1858. Au nombre des ouvrages publiés par ce savant, on en remarque un relatif à la musique des Grecs, intitulé : Saggio intorno alla musica de' Greci, Milano, Ferrario, 1822, in 4o, avec dix planches. Cet ouvrage..est exécuté avec beaucoup de luxe typographique. On lit dans le supplément du Manuel du Libraire de M. Brunet (t. II, p. 92), l'anecdote suivante sur ce livre : « Cette « dissertation n'étant point destinée au com«merce, il n'en a été tiré que trente exemplaires, «et l'auteur en a fait hommage à une dame à <«<l'occasion de son mariage. Les gravures sont faites d'après les dessins de peintres célèbres.>> L'auteur m'ayant fait l'honneur de m'envoyer un de ces précieux exemplaires, j'ai pu lire son ouvrage, et j'y ai reconnu un mérite incontestable d'érudition.

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GIROUST (FRANÇOIS), n'est pas né à Orléans, comme le disent les auteurs du livre intitulé les Hommes illustres de l'Orléanais (t. Ier, p. 79), mais à Paris, le 9 avril 1750. II entra comme enfant de choeur à l'église NotreDame dès l'âge de sept ans, et y apprit la musique et l'harmonie sous la direction de Goulit, maître de cette cathédrale. On lit dans une notice sur la vie et les ouvrages de ce musicien,

(1) Dans le dialecte venitien, Giron est l'abrégé de Geronimo, qui est la même chose que Girolamo.

(2) Voyez le livre de M. Caffi, concernant la chapelle de Saint-Marc, de Venise, t. I, p. 56.

publiée par sa veuve, qu'un prix consistant en une médaille d'or ayant été proposé en 1768, pour l'auteur de la meilleure musique écrite sur le psaume Super flumina Babylonis, vingt-cinq ouvrages furent envoyés à Dauvergne, et que deux de ces psaumes partagerent les suffrages; on décida qu'une seconde médaille serait accordée, et quand on eut décacheté les noms des auteurs, il se trouva que Giroust avait mérité les deux prix. Il était alors maître de musique de l'église métropolitaine d'Orléans; son succès le fit appeler à Paris, pour être maître de la chapelle des Innocents. En 1775, il succéda à l'abbé Gauzargues dans la place de maître de la chapelle et de surintendant de la musique du roi. Il écrivit pour cette chapelle beaucoup de motels, et fit exécuter au Concert spirituel plusieurs oratorios, entre autres celui du Passage de la mer Rouge. Giroust avait écrit pour l'Opéra un Télèphe, un cinq actes, qu'il ne put faire représenter, malgré l'autorité que lui donnait sa position. Il mourut à Versailles, le 28 août 1799. Sa veuve, Marie-Françoise de Beaumont d'Aventois, a publié un Éloge historique de François Giroust, Versailles, 1799, in-8°, dont il a été fait une deuxième édition en 1804. Dans cet opuscule, Giroust est présenté comme un homme de génie et un grand compositeur, ce qui est fort excusable; mais ce qui ne l'est pas, c'est que les auteurs du Dictionnaire historique des musiciens aient copié ces éloges sans restriction. La collection des partitions originales de Giroust a été acquise par la bibliothèque du Conservatoire de Paris; j'ai examiné cette musique, et je puis déclarer que tout y est misérable, d'un mauvais style et mal écrit.

GIRSCHNER (CHRISTIAN-FRÉDÉRIC-Jean), fils d'un soldat, est né à Spandau, en 1794. Après avoir été fifre dans le régiment de son père, il alla faire des études sérieuses de musique à Francfort-sur-l'Oder, puis se rendit à Berlin, où il arriva en 1820. Il y obtint une place d'organiste qu'il occupa pendant deux ans; mais Logier (voyez ce nom) étant arrivé dans cette ville, dans les derniers mois de 1821, pour établir une école de musique et de piano d'après sa méthode du Chiroplast, Girschner s'attacha à lui, étudia le mécanisme de sa méthode et devint, en 1822, le directeur de l'Académie logérienne. Une polémique s'établit bientôt en Allemagne sur les avaniages prétendus et les défauts de cette méthode. Stoepel, la Gazette générale de musique de Leipsick, Erdmann, plusieurs professeurs de

musique de Hambourg, particulièrement Julich, qui avait établi dans cette ville une école par le même système, Logier lui-même, y prirent part, ainsi que Girschner, qui publia, pour la défense de la méthode, une brochure de trente-trois pages, intitulée: Ueber J.-B. Logier's neues System des musikalische Unterrichts, oder wodurch unterscheidet sich der Logiersche System von den alten? etc., Berlin, Trautwein, 1828, in-8°, avec une planche lithographiée. Toutefois, les adversaires de la méthode l'emportèrent dans l'opinion publique, les écoles logériennes furent abandonnées, et Girschner fut obligé de chercher d'autres ressources pour son existence. En 1833, il fut le rédacteur d'une gazette musicale de Berlin (Berliner Musikalische Zeitung); mais ce journal ne put se soutenir au delà d'une année. En 1830, Girschner avait fait représenter, au théâtre Konigstadt, l'opéra intitulé Undine, qui eut quelque succès. En 1854, il donna, au même théâtre, die 3 Schulmeister (les trois Maîtres d'école). En 1855, on le trouve à Potsdam, comme professeur de piano. Deux ans après, il était à Dantzick, en qualité de directeur de musique de la ville et d'une société de chant; mais il n'y resta qu'une année, et déjà, en 1858, il s'arrêtait à Jéna, où il faisait exécuter un psaume de sa composition, et quelques mois après, il était à Aix-la-Chapelle, comme directeur d'une société chorale d'hommes. Ayant obtenu la place d'organiste de la chapelle évangélique de la rue du Musée, à Bruxelles, au mois d'octobre 1840, il s'établit dans cette ville, et fut nommé professeur d'orgue au Conservatoire, dans l'année suivante. Il aurait pu s'y faire une réputation honorable d'artiste ; malheureusement, l'ivrognerie l'entraînait à des excès qui compromettaient souvent sa dignité: ces désordres devinrent si graves, qu'il fallut lui donner sa démission de professeur au Conservatoire, en 1848, et bientôt après il perdit sa place d'organiste. Il vécut ensuite quelques mois à Gand, puis fut obligé d'en partir pour la même cause. Il disparut pendant plusieurs années, puis j'appris, en 1851, qu'il était chef d'orchestre du théâtre de Rochefort, en France. Depuis lors, je n'en avais plus entendu parler, lorsque les journaux ont annoncé sa mort, au mois de juin 1860. 11 était décédé à Libourne (Gironde), à l'âge de soixante-six ans. Girschner avait du talent pour la composition, et aurait pu faire de bonnes choses, si sa vie eût été mieux régléc. J'ai de lui quelques morceaux de musique d'église bien écrits. Il a écrit aussi des sym

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phonies et des ouvertures, dans lesquelles l'instrumentation est bien traitée : une de ses ouvertures a été exécutée à Berlin avec succès, en 1855; enfin, on a de lui des chœurs pour voix d'hommes, d'un bon effet et qui sont au répertoire de sociétés chorales de la Belgique et des provinces rhénanes. On a publié plusieurs œuvres de sa composition, entre lesquelles on a remarqué : Psaume pour un chœur d'hommes à quatre parties avec orchestre, œuvre 12° (Gross ist der Herr), Berlin, 1835, et six Lieder pour voix de mezzo soprano ou ténor, en deux suites, Erfurt, Korner, 1839.

Girschner a eu deux filles qui se sont fait connaitre, l'aînée, comme pianiste; la plus jeune, comme harpiste.

GITTER (J.), musicien attaché à la cour de Manheim, depuis 1780 jusqu'en 1795, a publié de sa composition: 1o Trois quatuors pour flûte, violon, alto et basse, op. 1, Manheim. 20 Trois duos pour deux violons, op. 2, Mayence. 3o Trois duos pour deux flûtes, op. 5, ibid. 4° Six duos pour deux violons, op. 5, ibid.

GIUBILEI (le P. ANDRÉ), né à Pistoie, maître de chapelle de l'église et du monastère de l'Enfant Jésus, fut agrégé au Collège des chapelains chantres de la chapelle pontificale, à Rome, en 1758. Ce maître était un savant compositeur, qui a beaucoup écrit pour l'église; ses ouvrages sont restés en manuscrit.

GIULIANI (FRANÇOIS), né à Vienne, dans les dernières années du seizième siècle, s'est fait connaitre comme compositeur de musique d'église, par des messes imprimées à Venise, en 1650.

GIULIANI (ANTOINE), claveciniste accompagnateur du théâtre de Modène, a donné à ce théâtre, en 1784, un opéra bouffe intitulé: Guerra in pace.

GIULIANI (FRANÇOIS), professeur de violon, de harpe, de chant et de piano, naquit à Florence, en 1760. Élève de Nardini pour le violon, il fit de rapides progrès sous la direction de ce maître, et fut nommé, fort jeune, premier violon du Nouveau-Théâtre. Son maitre de contrepoint fut Bartholomé Felici, On a gravé de la composition de cet artiste : 1. Deux quatuors pour deux violons, alto et basse, Offenbach, André. 2o Trois duos pour deux violons, op. 1, Berlin et Amsterdam, Hummel. 3° Six duos concertants pour deux violons, Londres. 4° Six duos pour violon et violoncelle, op. 8, ibid. On a aussi de Giuliani quelques compositions vocales. Cet artiste vivait encore à Florence, en 1819.

BIOGR. UNIV. DES MUSICIENS. T. IV.

GIULIANI (CÉCILE), née Bianchi, fut une cantatrice distinguée de la fin du dix-huitième siècle. En 1790, elle chantait avec un brillant succès au théâtre de la Scala, à Milan. Engagée au Théâtre-Impérial de Vienne, en 1791, en qualité de prima donna, elle y était encore en 1796, et jouissait de la faveur du public. Cette cantatrice se faisait remarquer par l'étendue, la pureté et la flexibilité de sa voix. Elle exécutait de la manière la plus brillante les traits les plus difficiles.

GIULIANI (MAURO-G.), virtuose sur la guitare, né à Bologne, vers 1780, s'est fait connaître en Italie par son talent d'exécution et par sa musique, supérieure à ce qu'on connaissait alors pour la guitare. Vers la fin de 1807, cet artiste se rendit à Vienne, et s'y fixa. En 1821, il était à Rome; mais il partit bientôt après pour Saint-Pétersbourg, où il est resté plusieurs années. On connait sous son nom : 1o Trois concertos pour guitare et orchestre, œuvres 30, 56 et 70, Vienne, Haslinger, Artaria, Diabelli. 2o Un grand quintette pour guitare, deux violons, alto et basse, Milan, Ricordi. 3° Des thèmes variés pour guitare, avec accompagnement de quatuor, op. 65, 101, 102, 203, Milan, Ricordi, Vienne, Diabelli. 4° Sérénade concertante pour guitare, violon et violoncelle, op. 19, Vienne, Artaria. 5o Une multitude de duos, pots-pourris, divertissements, valses, polonaises, etc., pour deux guitares. 6o Environ cinquante œuvres de morceaux pour guitare seule, renfermant des sonates, études, rondeaux, caprices, pots-pourris, airs variés, etc.

Giuliani a eu une fille, Madame Emilie Giuliani-Gugielmi, guitariste habile, qui était à Vienne, en 1841.

GIULIANO TIBURTINO, musicien distingué du seizième siècle, est connu par un ouvrage devenu fort rare, et intitulé: Fantasie e Ricercari a tre voci accomodate da cantare e sonare per ogni instrumenti, composte da mes. Giuliano Tiburtino musico eccellentissimo, con la giunta di alcuni altri ricercari, e madrigali a tre voci, composti da lo eccellentissimo Adriano Willaert, e Cipriano Rore suo discepolo, Venezia, 1579.

GIULINI (ANDRÉ), maître de chapelle de la cathédrale d'Augsbourg, naquit en cette ville, vers 1750. Dans sa jeunesse, il étudia chez les Jésuites, et composa, pour leur maison, la musique de plusieurs drames, et des méditations. Plus tard, lorsqu'il eut été appelé à la maîtrise de la cathédrale (1760), il écrivit un grand nombre de messes, de vêpres, des symphonies, etc., où l'on remarque un style sévère

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et correct. Toute sa musique est restée en manuscrit.

GIUSTINI (Louis), claveciniste et compositeur, né à Pistoie, dans les premières années du dix-uitième siècle, a écrit douze sonates pour le clavecin, qui ont été gravées à Amsterdam en 1756.

GIVENCI ou GIVENCHI (Le sire ADAM DE), appelé Guenci, par la Croix-du-Maine, fut un trouvère du pays d'Artois (Pas-de-Calais), et prit son nom d'une commune de cette province de France. M. Arthur Dinaux (les Trouvères Artésiens, p. 44) fixe vers l'an 1260 l'époque où il florissait. Les événements de sa vie ne sont pas connus. Il reste huit chansons de ce trouvère, avec les mélodies notées dans le Mss. 7222 de la bibliothèque impériale de Paris (ancien fonds), et dans un autre qui provient de la bibliothèque de Noailles.

GIZZI (DOMINIQUE), célèbre professeur de chant et compositeur, né en 1684 à Arpino, petite ville du royaume de Naples, eut pour premier maître de musique son compatriote M. T. Angelio, maître de chapelle, qui avait été élève de Carissimi. Quoique très-vieux, Angelio prit plaisir à développer les heureuses dispositions du jeune Gizzi, et il ne songea à l'envoyer à Naples pour y continuer ses études, qu'après en avoir fait un chanteur déjà fort habile, et après lui avoir donné les premières connaissances du contrepoint. Gizzi entra au Conservatoire de S. Onofrio, dirigé alors par A. Scarlatti, et devint le compagnon de Porpora et de Durante. Il se livra alors à la composition et écrivit plusieurs œuvres pour l'église et la chambre; mais Scarlatti ayant reconnu en Jui les qualités d'un grand maître de chant, l'engagea à ouvrir une école propre à former d'habiles chanteurs; Gizzi suivit ce conseil, et de cette école sortirent Fr. Feo et l'admirable sopraniste G. Conti, qui, par reconnaissance pour son maître, prit le surnom de Gizziello. Vers 1740, Gizzi cessa de donner des leçons et se retira dans sa ville natale, où il mourut cinq ans après.

GIZZIELLO (JOACHIM), Voyez CONTI (Gioacchino).

GLACHANT (AUGUSTE), ancien élève du Conservatoire de musique de Paris, né dans cette ville, en 1786, fut quelque temps violon du théâtre des Variétés et s'y trouvait encore en 1823. En 1824, il passa à l'orchestre du Théâtre-Français et y resta jusqu'en 1830; il donna alors sa démission, pour se fixer dans un chef-lieu de département. Après cette époque, on ne trouve plus le renseignement sur

sa personne. Il a publié : 1o Trois duos pour deux violons, op. 1, Paris, Janet. 2° Symphonie concertante pour deux violons, op. 2, ibid. 3o Trois duos pour deux flûtes, op. 2, ibid. 4o Trois quatuors pour deux violons, alto et basse, op. 5, Paris, Janet.

GLÆSER (MICHEL), facteur d'orgues, né à Gelnau (Saxe), en 1692, a eu de la réputation en Allemagne, par les positifs et autres petits instruments qu'il a construits. Il mourut en 1774, à l'âge de 82 ans.

GLÆSER (JEAN-MICHEL), violoniste, né à Erlangen en 1725, fut d'abord attaché à la chapelle d'Anspach, et retourna en 1775 dans sa ville natale pour y être, suivant l'expression allemande, musicien de ville. Il y vivait encore en 1790. On a publié de cet artiste six symphonies pour l'orchestre, op. 1, Amsterdam, 1784.

GLÆSER (CHARLES-LOUIS TRAUGOTT), directeur de musique et professeur au séminaire de Weissenfels, né en 1747, fut considéré dans sa patrie comme un homme de mérite. Il mourut à Weissenfels, le 31 janvier 1797, à l'âge de 50 ans. Il a écrit beaucoup de musique d'église qui est restée en manuscrit. Le seul ouvrage qu'il a publié contient une suite de petits morceaux de piano dans tous les tons, pour l'enseignement, avec une préface de J. Fr. Doles; cet ouvrage a pour titre : Kurze Clavierstüke zum Gebrauche beim Unterricht, Weissenfels, 1794.

GLÆSER (Charles - GotthiLF), fils du précédent, est né à Weissenfels, le 4 mai 1784. Après la mort de son père, il se rendit à Leipsick, pour y continuer ses études à l'école de Saint-Thomas; il y reçut les leçons de Hiller. Eberhard Muller lui donna ensuite des leçons de piano et d'harmonie, et il apprit à jouer du violon sous la direction de Campagnoli. Après qu'il eut atteint sa vingtième année, il suivit un cours de droit à l'université, quoiqu'il cut préféré la théologie, afin d'être chantre de paroisse. Lorsqu'il eut passé ses examens, en 1808, il alla occuper une place de peu d'importance à Naumbourg; mais il ne resta pas longtemps dans cette ville; son goût passionné pour la musique le ramena à Leipsick; il s'y fit correcteur chez Kühnel. Son séjour dans cette ville fut marqué par ses progrès comme organiste et comme compositeur. Ses études étant achevées, il accepta l'offre qui lui fut faite d'une place de directeur de musique à Barmen, en Westphalie. Dès ce moment, toutes ses vues se tournèrent vers les moyens de faciliter l'enscignement, et les ouvrages qu'il publia furent

particulièrement destinés à ses élèves. La guerre de 1813 obligea Glæser de s'éloigner de Barmen. Il fit des voyages à Berlin, Weissenfels, Naumbourg et Leipsick, puis s'enrôla comme volontaire, et passa le Rhin avec les armées alliées. Après la campagne de 1814, il retourna à Barmen et reprit ses travaux. Il établit plus tard en cette ville un bureau d'abonnement de musique et un commerce d'instruments. Glæser est mort à Barmen, le 16 avril 1829, des suites d'une douloureuse et longue maladie de peau, avant d'avoir atteint sa quarante-cinquième année. Au nombre de ses productions on compte 1° Neue praktische Klavierschule (Nouvelle école pratique du clavecin, etc.), première partie, Barmen, 1817. La deuxième partie de cette méthode de piano était terminée, mais non publiée, quand Glaeser a cessé de vivre. 2o Karl Glæser's Liederbuch (Livre de chant de Glaeser, etc.); Barmen, 1819. Ce recueil était destiné à une classe d'enfants que l'auteur faisait chanter d'oreille, avant de leur enseigner la lecture de la musique. Il en a paru une deuxième édition en 1822. 5° Chants pour les poésies de Leith, avec accompagnement de piano, plusieurs cahiers, Barmen, 1821-1828. 4° Exercices de lecture de musique en dix-sept grands tableaux, pour les écoles; Barmen, 1821. 5o Musikalische Schulgesangbuch, methodisch geordnet nach Natorp's Anleitung zur Unterweisung in singen (Manuel musical de chant d'après l'Introduction à l'enseignement du chant de Natorp), première et deuxième parties, 1821-1825. La deuxième édition de cette méthode a paru en 1827. 6o Chants chorals et poésies de Mohn à quatre voix, à l'usage des sociétés de chant, et des chœurs d'église; Essen, Bædecker. 7° Dreystimmige Chorale (Chants chorals à trois voix), à l'usage des écoles moyennes, des gymnases et des paroisses où l'on chante sans orgue; Barmen, 1828. 8° Kurze Anweizung zum Choralspiel (Instruction courte sur l'art d'accompagner les mélodies chorales, etc.); Essen, Bædecker, 1824. 9° Vereinfachter zum Kurzgefasster Unterricht in der Theorie der Tonsetzkunst, mittelst eines musikalisches Compasses (Méthode brève et simplifiée de la théorie de la musique, au moyen d'un compas musical), ibid. 1828. On a aussi de Glæser des sonates, airs variés et autres morceaux pour le piano, quelques pièces pour la guitare, et d'autres petites compositions.

GLÆSER (FRANÇOIS), compositeur, né en Autriche dans l'année 1792, fit ses études musicales à Vienne et y fut ensuite directeur

de musique au Théâtre-sur-la-Vienne. Il a écrit un très-grand nombre de mélodrames, pantomimes et vaudevilles. Il y fit aussi représenter plusieurs opéras, parmi lesquels on remarque: 1o Armide la magicienne, en 1828. 2o Der Brief an Sich selbst (La lettre écrite à soi-même), en 1826. 3° Elsbeth, opéra comique et romantique, en 1828. 4o Helindor, opéra féerique, en 1826. 5o Sauetœpfchen, etc., (le Chevalier aux éperons d'or), opéra romantique, en 1824. 6o Sonderbar Laune (l'Humeur singulière), opéra comique, en 1825. En 1830, il succéda à Siegmayer dans la place de chef d'orchestre du théâtre Koenigstadt à Berlin, et

fit représenter les opéras dont voici les titres 7° Die Brautschau (les Fiançailles). 8° des Adlers Horst (l'Aire de l'aigle); Andréa; l'Œil du Diable; Aurora; les quatre Fils Aymon. Plusieurs de ces ouvrages ont été gravés en partition pour le piano, à Berlin, chez Trautwein. Glæser a écrit dans cette ville une ouverture de fête, un finale pour la Claudine, de Goethe, et des vaudevilles, pantomimes et farces. On a aussi de Glæser quelques petites compositions pour divers instruments, des arrangements de morceaux de différents maitres, et des romances allemandes.

En 1842, cet artiste a été appelé à Copenhague en qualité de maître de chapelle; trois ans après il a été fait directeur du Conservatoire de cette ville, et le roi de Danemark l'a décoré de l'ordre de Danebrog en 1847.

GLANNER (GASPARD), compositeur allemand du seizième siècle, et organiste à Salzbourg, a fait imprimer des motets ou Cantiones sacra de sa composition, Munich, 1578 et 1580, et des chants sacrés et profanes à quatre et cinq voix. Cet ouvrage a pour titre Erster Theil newer teutscher geistlicher und weltlicher Liedlein, mit 4 und 5 Stimmen zu singen, und auf allerley Instrumenten zu gebrauchen, durch Casparum Glanner, Fürstl. Salzburgischen Organisten, Munich, Adam Berg, 1578-1580, in-4°.

GLAREAN (HENRI LORIT), poëte conronné, philosophe, mathématicien et historien, fut un des hommes qui contribuèrent le plus activement au progrès des sciences et des arts dans le seizième siècle. Le nom de Glareanus lui fut donné parce qu'il naquit dans le canton de Glaris, en 1488. Fils de cultivateurs qui vivaient dans l'aisance, mais qui avaient beaucoup d'enfants, il fut employé à la garde des troupeaux jusqu'à l'âge de douze ans. Ses heureuses dispositions pour la poésie se développèrent st bien, par la méditation dans les solitudes où le

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