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grande Mademoiselle, fille de Gaston et de Marie de Bourbon-Montpensier, dont nous avons les mémoires, et dont il est beaucoup parlé dans cette histoire morte en 1693.

MARGUERITE-LOUISE, femme de Cosme de Médicis, laquelle abandonna son mari, et se retira en France.

⚫ FRANÇOISE-MAGDELEINE, femme de Charles-Emmanuel, duc de Savoie.

PHILIPPE, Monsieur, frere unique de Louis XIV, mort en 1702. Il épousa Henriette, fille de Charles I, roi d'Angleterre, petite-fille de Henri-leGrand, princesse chere à la France par son esprit et par ses graces, morte à la fleur de son âge, en 1670. Il eut de cette princesse Marie-Louise, niariée à Charles I, roi d'Espagne, en 1679, morte à vingt-sept ans, en 1689; et Anne-Marie, mariée à Victor. Amédée, duc de Savoie, depuis roi de Sardaigne. C'est à cause de ce mariage que, dans la plupart des mémoires sur la guerre de la succession, on nomme le duc d'Orléans oncle de Philippe V.

Ce fut lui qui commença la nouvelle maison d'Orléans. Il eut de la fille de l'électeur palatin, morte en 1722,

PHILIPPE D'ORLÉANS, régent de France, célebre par le courage, par l'esprit et les plaisirs; né pour la société encore plus que pour les affaires, et l'un des plus aimables hommes qui aient jamais été. Sa sœur a été la derniere duchesse de Lorraine. Mort en 1723.

LA BRANCHE DE CONDÉ EUT UN TRÈS GRAND ÉCLAT.

HENRI, prince de CONDÉ, second du nom, premier prince du sang, jouit d'un crédit solide pendant la régence, et de la réputation d'une probité

rare dans ces temps de trouble. Possédant environ deux millions de rente, selon la maniere de compter d'aujourd'hui, il donna dans sa maison l'exemple d'une économie que le cardinal Mazarin aurait dù imiter dans le gouvernement de l'état, mais qui était trop difficile. Sa plus grande gloire fut d'être le pere du grand Condé. Mort en 1646.

LE GRAND CONDÉ, LOUIS II du nom, fils du précédent et de Charlotte-Marguerite de Montmorenci, neveu de l'illustre et malheureux duc de Montmorenci décapité à Toulouse, réunit en sa personne tout ce qui avait caractérisé pendant tant de siecles ces deux maisons de héros. Né le 8 septembre 1621, mort le 11 décembre 1686.

Il eut de Clémence de Maillé de Brezé, niece du cardinal de Richelieu,

HENRI-JULES, nommé communément M. le Prince, mort en 1709.

Heuri-Jules eut d'Anne de Baviere, palatine du Rhin,

LOUIS DE BOURBON, nommé M. le Duc, pere de celui qui fut le premier ministre sous Louis XV, mort en 1710.

BRANCHE DE CONTI.

Le premier prince de CONTI, ARMAND, était frere du grand Condé; il joua un rôle dans la fronde : mort en I 1666.

Il laissa d'Anne Martinozzi, niece du cardinal Mazarin,

Louis, mort sans enfants de sa femme MarieAnne, fille de Louis XIV et de la duchesse de la Valliere, en 1685;

Et FRANÇOIS-LOUIS, prince de la Roche-sur-Yon, puis de CONTI, qui fut élu roi de Pologne en 1697; prince dont la mémoire a été long-temps chere à la

France, ressemblant au grand Condé par l'esprit et le courage, et toujours animé du desir de plaire, qualité qui manqua quelquefois au grand Condé : mort en 1709.

Il eut d'Adélaïde de Bourbon, sa cousine,

LOUIS - ARMAND, né en 1695, qui survécut à Louis XIV.

BRANCHE DE BOURBON-SOISSONS.

Il n'y eut de cette branche que Louis, comte de Soissons, tué à la bataille de la Marfée, en 1641.

Toutes les autres branches de la maison de Bourbon étaient éteintes.

Les COURTENAI n'étaient reconnus princes du sang que par la voix publique, et ils n'en avaient point le rang. Ils descendaient de Louis-le-Gros; mais leurs ancêtres ayant pris les armoiries de l'héritiere de Courtenai, ils n'avaient pas eu la précaution de s'attacher à la maison royale, dans un temps où les grands terriens ne connaissaient de prérogatives que celle des grands fiefs et de la pairie. Cette branche avait produit des empereurs de Constantinople, et ne put fournir un prince du sang reconnu. Le cardinal Mazarin voulut, pour mortifier la maison de Condé, faire donner aux Courtenai le rang et les honneurs qu'ils demandaient depuis long-temps; mais il ne trouva pas en eux un grand appui pour exécuter ce dessein.

SOUVERAINS CONTEMPORAINS.

PAPES.

BARBERINI,) URBAIN VIII. Ce fut lui qui donna aux cardinaux le titre d'éminence. Il abolit les jésuitesses: il n'était pas encore question d'abolir les jésuites. Nous avons de lui un gros recueil de vers latins; il faut avouer que l'Arioste et le Tasse ont mieux réussi. Mort en 1644.

(PAMPHILO,) INNOCENT X, Connu pour avoir chassé de Rome les deux neveux d'Urbain VIII, auxquels il devait tout; pour avoir condamné les cinq propositions de Jansenius sans avoir eu l'ennui de lire le livre, et pour avoir été gouverné par la dona Olympia, sa belle-sœur, qui vendit sous son pontificat tout ce qui pouvait se vendre mort en 1655.

(Chigi,) ALEXANDRE VII. C'est lui qui demanda pardon à Louis XIV; par un légat à latere. Il était plus mauvais poëte qu'Urbain VIII. Long-temps loué pour avoir négligé le népotisme, il finit par le mettre sur le trône : mort en 1667.

(ROSPIGLIOSI,) CLÉMENT IX, ami des lettres sans faire de vers, pacifique, économe, et libéral, pere du peuple. Il avait à cœur deux choses dont il ne put venir à bout: d'empêcher les Turcs de prendre Candie, et de mettre la paix dans l'église de France. Mort en 1669.

(ALTIERI,) CLÉMENT X, honnête homme, et pacifique comme son prédécesseur, mais gouverné: mort en 1676.

(ODESCALCHI,) INNOCENT XI, fier ennemi de Louis XIV, oubliant les intérêts de l'église en

faveur de la ligue formée contre ce monarque. Il en est beaucoup parlé dans cette histoire; mort en 1689.

(OTTOBONI,) Vénitien, ALEXANDRE VIII. Nul ne secourut plus les pauvres, et n'enrichit plus ses parents. Mort en 1691.

(PIGNATELLI,) INNOCENT XII. Il condamna l'illustre Fénélon. D'ailleurs il fut aimé et estimé. Mort en 1700.

(ALBANI,) CLÉMENT XI. Sa bulle contre Quesnel, qui n'a qu'une feuille, est beaucoup plus connue que ses ouvrages, en six volumes in-folio. Mort en 1721.

MAISON OTTOMANE.

IBRAHIM. C'est lui dont Racine dit avec juste raison:

L'imbécille Ibrahim, sans craindré sa naissance,
Traine, exempt de péril, une éternelle enfance.

Tiré de sa prison pour régner après la mort d'Amurat, son frere. Tout imbécille qu'il était, les Turcs conquirent l'isle de Candié sous son regne. Etranglé en 1649.

MAHOMET IV, fils d'Ibrahim, déposé, et mort en 1687.

SOLIMAN III, fils d'Ibrahim, et frere de Mahomet IV, après des succès divers dans ses guerres contre l'Allemagne, meurt de sa mort naturelle, en 1691.

ACHMET II, frere du précédent, poëte et musicien. Son armée fut battue à Salenkeuren par le prince Louis de Bade. Mort en 1695.

MUSTAPHA II, fils de Mahomet IV, vainqueur à Témisvar, vaincu par le prince Eugene à la bataille de Zenta sur le Tibisk, en septembre 1697, déposé

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