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CHATELLERAUT, Castrum Heraldi, ville de l'ancien Poitou, aujourd'hui chef-lieu de sous-préfecture du département de la Vienne. Cette ville tire son nom d'un de ses anciens seigneurs nommé Héraud, qui y fit bâtir un château dont il ne reste plus aucun vestige aujourd'hui. Ses premiers possesseurs portaient le titre de vicomtes. En 1514, elle fut érigée en duché-pairie en faveur de Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier, auquel elle était venue par héritage de la maison d'Armagnac. Mais quelques années après, elle fut réunie à la couronne par l'arrêt de confiscation prononcé contre le frère de Gilbert, le célèbre connétable de Bourbon. En 1584 Henri III l'engagea, avec le même titre de duché, à François de Bourbon, duc de Montpensier. Lors de la révolution, elle était possédée par le duc de la Trémouille, à titre d'engagement. La ville de Châtellerault, qui était jadis une place forte, fut plus d'une fois, pendant les guerres de religion, prise et reprise par les protestants et les catholiques. C'était, au moment de la révolution, le chef-lieu d'une élection et le siége d'une sénéchaussée. Cette ville possède aujourd'hui des tribunaux de première instance et de commerce et une société d'agriculture. Sa population est de 9,437 hab. On y remarque un beau pont sur la Vienne, dont la construction est attribuée à Sully, et une célèbre manufacture d'armes blanches.

CHATELLERAULT (déclaration de). Après l'explosion révolutionnaire déterminée par l'assassinat des Guises, Henri III, abandonné, rebuté de tous, n'avait plus d'autre ressource qu'une alliance avec le roi de Navarre. C'était la première chance favorable qui se présentait au Béarnais pour relever son parti et se rapprocher du trône, et i la saisit avec son habileté ordinaire, malgré les répugnances des siens. Introduit à Châtellerault en 1589, par les bourgeois, qui étaient pour la plupart huguenots, il y publia, le 4 un manifeste adressé aux trois états de France. Cette pièce, rédigée

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par Duplessis-Mornay, était un chefd'oeuvre d'adresse. Le roi de Navarre s'y posait comme médiateur entre la ligue et la royauté, interpellant tous les Français de se réunir à lui pour le salut de la patrie, faisant déjà pressentir sa conversion au catholicisme. Après s'être plaint de ce qu'on ne l'avait point convoqué à l'assemblée de Blois, et avoir déclaré qu'il était prêt à demander au roi, son seigneur, la paix du royaume, pourvu qu'on respectât son honneur, il ajoutait :

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« Je sais bien qu'en leurs cahiers, « vos députés ont pu insérer cette << maxime générale, qu'il ne faut qu'une religion en un royaume, et que le fondement d'un Etat est la piété, «< qui n'est point en lieu où Dieu est << diversement servi, et par conséquent << mal. Je l'avoue, il est ainsi, à mon très-grand regret; je vois force gens qui se plaignent de ce mal, peu qui << veuillent y remédier... Or, je me << suis toujours offert à la raison, et m'y offre encore... Et moi et tous << ceux de la religion, nous rangerons toujours à ce que décernera un con«< cile libre; c'est le vrai chemin, c'est << le seul que de tout temps on a pratiqué; sous celui-là, nous passerons «< condamnation. Mais de croire qu'à « coups d'épée on le puisse obtenir de <«< nous, j'estime devant Dieu que c'est « une chose impossible, et de fait, l'é<< vénement le montre bien....

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« Nous avons tous assez fait et souf<< fert de mal; nous avons été quatre << ans yvres, insensés et furieux; n'est« ce pas assez? Dieu ne nous a-t-il pas << assez frappés les uns et les autres « pour nous faire revenir de notre en<< durcissement, pour nous rendre sages à la fin, et pour appaiser nos « furies? etc. >>

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Après avoir ensuite démontré les dangers de la guerre pour tous, pour le roi, pour la noblesse, pour le clergé, pour les peuples des villes et des campagnes, il invoque les députés aux derniers états, les royalistes, les ligueurs eux-mêmes; il les adjure de Sacrifier leurs passions, leurs querelles au bien de la France. Il promet sa protection et sauvegarde à tous ceux qui se voudront unir à lui en cette bonne résolution, et il engage sa foi et son honneur qu'il ne souffrira jamais que les catholiques soient contraints en leur conscience ni en leur exercice libre de la religion, ayant de longtemps appris que le vrai et unique moyen de réunir les peuples au service de Dieu, c'est la douceur, la paix et les bons exemples (*).

seigneur de CHATELUX, est le membre le plus connu de cette famille. Né à la fin du quatorzième siècle, et attaché en 1409, en qualité de chambellan, à Jean sans Peur, duc de Bourgogne, il le servit avec le plus grand zěle, et gouverna en son nom le Nivernais, les villes de Mantes, Pontoise, Meulan et Poissy. Il fut l'un des chefs de la petite troupe de chevaliers bourguignons qui conçut et exécuta l'aventureux. projet de surprendre Paris dans la nuit du 28 au 29 mai 1418. [Voy. LECLERC (Perrinet.)] Chatelux sut profiter du désordre qui régna dans la ville après ce coup de main, rançonna les riches bourgeois et se fit nommer, dès le 6 juin, maréchal de France, en remplacement du vieux sire de Rieux. Nommé, peu de temps après, lieute nant et capitaine général dans le duché de Normandie, il fut défait, et tomba au pouvoir des Armagnacs; mais le roi, à la sollicitation du duc de Bourgogne, paya sa rançon. Il se signala encore par plusieurs autres exploits. Rappelé en Bourgogne après le meurtre de Jean sans Peur, il surprit Crevant et y soutint pendant cinq semaiUn mois après ce manifeste, le roines, en 1423, un siége mémorable de Navarre signa avec Henri III un traité par lequel il s'engageait à servir le roi de toutes ses forces et moyens, contre ceux qui violent l'autorité de Sa Majesté et troublent son État. Dès lors la nature de la guerre civile était entièrement changée. C'était le royalisme luttant contre l'omnipotence populaire.

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CHATELUX Ou CHASTELLUX, cienne seigneurie de Bourgogne, aujourd'hui départ. de l'Yonne, à 7 kil. d'Avalon, érigée en comté en 1621.

CHATELUX, nom d'une célèbre maison de Bourgogne, dont le premier personnage mentionné dans l'histoire est Jean de Beauvoir, seigneur de CHASTELUX, qui servit en Picardie sous le roi de Navarre, en 1352.

Son petit-fils, Claude de Beauvoir,

(*) Cette déclaration se trouve tout au long dans Duplessis-Mornay, t. IV, § 72; et Mémoires de la Ligue, t. III, p. 238-245.

contre toute l'armée française, à laquelle les Bourguignons, joints aux Anglais, firent essuyer enfin une défaite complète; aussi fut-il comblé d'éloges par Philippe le Bon et par le chapitre d'Auxerre, auquel appartenait la seigneurie de Crevant, et qui lui accorda les honneurs du canonicat. (Voyez CHANOINES HÉRÉDITAires.) Chatelux assista, au nom du duc de Bourgogne, aux conférences tenues pour la paix à Auxerre, en 1432, et

mourut en 1453.

François-Jean, marquis de CHATELUX, le dernier membre célèbre de cette famille, naquit à Paris en 1734. A quinze ans, il entra au service, et fut pourvu six ans après d'un régiment. Bientôt la faveur dont jouissait sa famille lui fit obtenir le titre de maréchal de camp, auquel il n'avait encore aucun droit, mais qu'il justifia ensuite par des services réels. A quarante-six ans il passa en Amérique et

remplit la charge de major général dans l'armée de Rochambeau. Pendant les trois années qu'il resta dans ce pays, il ne cessa de donner des preuves d'intelligence et d'activité. Il s'y lia étroitement avec Washington. A son retour, il obtint le gouvernement de Longwy et la place d'inspecteur d'infanterie, fonctions qu'il exerça jusqu'à sa mort, arrivée en 1788. A ses travaux militaires, le marquis de Chatelux joignit les delassements de la littérature. Ses liaisons de jeunesse avec les écrivains les savants les plus célèbres de l'époque furent une occasion pour lui de développer son goût et de le diriger. Il fit paraître en 1772 un traité de la Félicité publique, que Voltaire mis au-dessus de l'Esprit des lois, ce qui est au moins une exagération. Du reste, on trouve dans ce livre des recherches profondes, des connaissances variées, des vues ingénieuses, mais on désirerait y voir plus de méthode, moins d'appareil de science dans les détails, et plus de simplicité de style. Le marquis de Chatelux rapporta de son expédition aux États-Unis des Voyages dans l'Amérique septentrionale, durant les années 1780-1781 et 1782. C'est le plus intéressant et le plus instructif des ouvrages de cet auteur; il s'y montre homme d'esprit, militaire éclairé et observateur judicieux. Son style est celui d'une narration familière et enjouée; cependant l'expression s'élève quelquefois avec le sujet, comme dans le portrait si connu de Washington. En 1765, M. de Chatelux avait publié un Essai sur l'union de la poésie et de la musique, où éclate le plus vif enthousiasme pour la musique italienne. On a encore de lui une traduction de l'Essai sur l'opéra d'Algarotti, un Éloge d'Helvétius, en style lourd et embarrassé, et un Discours sur les avantages qui résultent pour l'Europe de la découverte de l'Amérique, discours bien pensé, selon la Harpe, assez bien écrit et plein de vérités utiles. On peut joindre encore à ces ouvrages plusieurs articles fournis au supplément de l'Encyclopédie, un en

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Ce lieu, dont la population est aujourd'hui de 2,900 habitants, fut pris et brûlé à plusieurs reprises: en 1298, par les bourgeois de Schelestadt, pendant la guerre entre les Impériaux et l'évêque de Strasbourg; en 1445, par les Armagnacs, et en 1525, après la défaite sanglante qu'y éprouvèrent les paysans révoltés. (V. l'art. Boures.) On voit encore à Châtenois quelques débris d'anciennes fortifications.

CHATENOIS, bourg de l'ancien duché de Lorraine, aujourd'hui du département des Vosges, était le séjour des premiers ducs de la province, qui en avaient fait une place forte. Ils y possédaient un château dont les ruines subsistent encore. Hadwige de Namur, femme du duc Gérard d'Alsace, y fonda en 1070 un prieuré de bénédictins, dans le cloître duquel Thierry II, le Vaillant, fut enseveli en 1115.

CHATILLON Ou CHASTILLON (maison de). Plusieurs anciennes puissantes familles de France ont porté ce nom. La plus célèbre est celle de Châtillon-sur-Marne, qui était alliée aux maisons souveraines de France, d'Autriche et de Jérusalem, et se divisait en un grand nombre de branches, dont les principales furent :

Les comtes de Saint-Paul et de Blois, de 1235 à 1291.

Les comtes de Blois, de 1291 à 1386.

Les comtes de Penthièvre, de 1337 à 1434.

Nous avons consacré un article spé

T. V. 4° Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

4

cial au premier et au plus célèbre des comtes de Penthièvre de la maison de Châtillon. (Voy. CHARLES DE BLOIS.) Les comtes de Saint-Paul, de 1291 à 1360.

Les comtes de Porcean, seigneurs de Fère, de 1248 à 1453.

Les seigneurs de Dampierre, de 1325 à 1471.

Les seigneurs de Châtillon, de Gandelus, Troissi, la Ferté, etc., de 1329 à 1667.

Les seigneurs de Bois-Rogues, comtes de Châtillon, de 1630 à 1762. Les marquis de Châtillon. Les seigneurs de Marigny, de 1450 à 1683, etc.

Les membres les plus distingués de cette famille sont :

Eudes, fils de Miles, qui, sous le nom d'Urbain II, fut le premier des papes français.

Renaud, qui suivit à la croisade Louis le Jeune, devint prince d'Antioche, par son mariage avec Constance, fille de Boëmond II, se rendit célèbre par ses brigandages, et finit par tomber entre les mains de Saladin, qui lui fit trancher la tête.

Jean de CHATILLON, comte de Chartres et de Blois, qui reçut en 1271, de Philippe III, dit le Hardi, le titre glorieux de garde, tuteur et défenseur de ses enfants et de l'État.

Gaucher de CHATILLON, comte de Crécy et de Porcean, connétable de France. Il naquit en 1250, fut créé connétable de Champagne en 1286, et commanda les troupes de cette province partout où elles se trouvèrent. Il mit en fuite, en 1291, l'armée de Henri, comte de Bar, gendre du roi d'Angleterre; se battit en héros à la funeste journée de Courtrai, le 11 juillet 1302, et fut nommé par Philippe le Bel connétable de France, après la mort de Raoul de Clermont de Nesle, tué à cette bataille. Il contribua beaucoup, en 1304, au gain de la bataille de Mons-en-Puelle; en 1307, il fit couronner le roi de Navarre, à Pampelune, Louis, fils aîné de Philippe le Bel, et depuis roi de France, sous le nom de Louis X, dit le Hutin.

Ce prince lui confia alors les affaires les plus importantes. Gaucher de Châtillon assista au sacre de Philippe le long et à celui de Charles le Bel, qui le choisit, en 1324, pour l'un de ses exécuteurs testamentaires. Il signa comme commissaire, au nom du roi, les traités de paix faits avec l'Angleterre, en 1325 et 1326; en 1328, il commanda l'armée française à la bataille de Mont-Cassel, où les ennemis furent entièrement défaits, et il mourut l'année suivante.

Alexis-Madeleine-Rosalie de Bois

Rogues, duc de CHATILLON, né en 1690, fut successivement colonel d'un régiment de dragons, inspecteur général de la cavalerie, maréchal de camp et lieutenant général. Il commandait en cette qualité la cavalerie française à la bataille de Guastalla, où il fut dangereusement blessé. Ses vertus et l'estime dont il jouissait à la cour, le firent choisir, en 1735, pour être gouverneur du dauphin, fils de Louis XV. Il fut créé duc et pair en 1736, et lieutenant général au gouvernement de Bretagne, en 1739. Lors de la maladie de Louis XV, il conduisit le dauphin à Metz, et fut exilé peu de temps après, sous prétexte qu'il avait fait cette démarche sans en avoir reçu l'ordre du roi. Il revint de son exil en 1747, mais ne reparut plus à la cour. Il mourut en 1754.

Louis-Gaucher de CHATILLON, SON fils, fut le dernier mâle de sa maison. Il mourut en 1760, et ne laissa que deux filles, les duchesses d'Uzès et de la Trémouille. - André Duchesne a écrit l'histoire de la maison de Châtillon-sur-Marne (in-fol., 1621.)

Une autre famille de ce nom, celle de Châtillon-sur-Loing, a fourni à la France l'amiral de Coligny et ses deux frères, Dandelot et Odet.(Voy.Coligny.)

CHATILLON (Nicolas de), ingénieur, né à Châtillon-sur-Marne, en 1547, construisit la place Royale, et eut la gloire de terminer le Pont-Neuf qui était à peine commencé quand il fut chargé d'en diriger les travaux.- Il

mourut en 1616.

CHATILLON, en Piémont (combat

de). L'armée de réserve, conduite par Bonaparte, venait, par une marche hardie, de franchir le mont SaintBernard, quand le général Lannes, commandant l'avant-garde, arriva le 19 mai 1800 devant Châtillon. «< Il y trouva quinze cents Croates occupant, à l'embranchement des deux vallées, une position resserrée et bien appuyée à la rive gauche de la Dora; il la fit tourner par la droite, et l'attaquant en même temps de front, il déposta les Autrichiens, leur prit trois cents hommes, trois pièces de ranon, et poursuivit le reste jusque sous le fort de Bard (*). »

CHATILLON-LE-DUC, ancienne seigneurie de Franche-Comté, aujourd'hui du département du Doubs, érigée en baronnie en 1626.

CHATILLON-LES-DOMBES, petite ville de l'ancienne province de Bresse, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de l'Ain, érigée en comté en 1561, et acquise en 1645 par mademoiselle de Montpensier, qui la réunit à la principauté de Dombés. La population de cette ville est aujourd'hui de 2,636 habitante.

CHATILLON-SUR-Dordogne. Voy.

CASTILLON.

CHATILLON-SUR-INDRE, petite ville de l'ancienne Touraine, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de l'Indre, près de la rive gauche de l'Indre, à 44 kil. de Châteauroux. C'était jadis une place forte, et sa position sur la frontière du Berri lui donnait une assez grande importance. Elle fut réunie par confiscation à la couronne, en 1204. C'était le siége d'un présidial et d'une prévôté royale..

CHATILLON-SUR-LOING, petite ville de l'ancien Gâtinais orléanais, aujourd'hui chef-lieu de canton du département du Loiret, est dominée par un ancien château où est né l'amiral de Coligny, dont le tombeau se voit encore dans la chapelle de cet édifice. Après avoir appartenu à la famille de Bragne, Châtillon-sur-Loing était

(*) Précis des événements militaires par le général Mathieu Dumas, t. III, p. 172.

passe par héritage à la maison de Coligny. Cette ville fut prise, pillée et brûlée en 1559 par les huguenots, qui la saccagèrent de nouveau en 1562; elle fut reprise par les catholiques en 1569. Après le meurtre de l'amiral Coligny à la Saint-Barthélemy, un arrêt du parlement de Paris ordonna, le 27 octobre 1572, que le château de Châtillon-sur-Loing serait rasé, sans qu'on pût jamais le rebâtir; que les arbres du parc seraient coupés à la moitié de leur hauteur; qu'on sèmerait du sel sur le terrain de la maison, et qu'on élèverait dans la cour une colonne sur laquelle on graverait cet arrêt; mais par un autre arrêt du 15 mai 1576, ces dispositions furent révoquées. En 1648, Châtillon fut érigé en duché-pairie, et en 1698, Louis XIV en fit un duché héréditaire en faveur de Paul Sigismond de Montmorency, troisième fils de FrançoisHenri, duc de Piney-Luxembourg. La population de cette ville est aujourd'hui de 2,126 habitants.

CHATILLON-SUR-MARNE, bourg de l'ancienne Champagne, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de la Marne, à 28 kil. de Reims, était autrefois une ville considérable. Hérivée, fils d'Eudes, premier membre connu de la maison de Châtillon, y fit construire, en 926, un château que Louis d'Outre-Mer assiégea sans succès en 940 et 947. Prise et en grande partie détruite par l'armée de CharlesQuint en 1545, la ville de Châtillon tomba encore, en 1575, au pouvoir des calvinistes, qui achevèrent de la détruire. Châtillon a donné son nom à l'une des plus illustres familles de la France, Elle appartenait, au siècle dernier, à la maison de Bouillon. Sa population n'est plus aujourd'hui que de 448 habitants.

CHATILLON-SUR-SEINE, petite ville de l'ancienne Bourgogne, aujourd'hui chef-lieu de l'un des arrondissements du département de la Côte-d'Or. L'existence de cette ville remonte à une époque très-reculée, et l'on pense qu'elle prit naissance au quatrième et au cinquième siècle. Elle formait au

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