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aucune équivoque : Les apótres et les prêtres s'assemblerent pour examiner et résoudre l'affaire, est-il dit au chap. XIV du livre des Actes (vers. 6.) La décision synodale rapportée à la suite s'exprime dans les mêmes termes. La pratique constante de ces beaux siècles était que les évéques ne délibérassent rien d'important que de concert avec leur clergé..... Ce qui n'a point empêché le plus grand nombre des modernes théologiens de conclure que les évêques seuls ont voix délibérative dans les conciles, comme étant seuls juges et définiteurs dans les matières de foi.... » Voilà quels sont les vœux de la plupart des membres de l'Eglise gallicane, et on voit que la lettre même des écritures est en leur faveur. Les apótres et les prêtres, c'est-à-dire, les évéques et les mandataires du clergé, tels sont ceux qui doivent avoir séance dans les conciles, présidés par le pontife romain. De cette manière, l'Eglise est complétement représentée avec son unité figurée par le pape, son aristocratie indiquée par les évêques, sa démocratie vivante dans le cœur de tous, mais manifestée surtout par la présence des élus du clergé. Un simple coup d'œil, jeté sur le tableau historique qui précède, suffit pour montrer que, soit dans nos conciles nationaux, soit dans nos conciles provinciaux, les évêques ont toujours été assistés dans leurs déclarations par un grand nombre d'abbés ou de prêtres.

Ainsi donc la France a toujours attaché une grande importance à l'institution des conciles, et elle a plusieurs fois essayé de leur rendre le caractère démocratique qu'ils avaient dans les premiers temps du christianisme. Elle a vu avec douleur la papauté se priver depuis le milieu du seizième siècle de l'assistance de ces grandes assemblées, qui sont, pour la monarchie pontificale et pour la chrétienté, ce qu'étaient, pour la monarchie française, les étatsgénéraux. Voilà bientôt trois siècles que la cour de Rome a cessé de convoquer les conciles, bien qu'ils dussent être réunis au moins une fois tous les

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dix ans. Puisse cette, infraction aux lois constitutives de l'Église ne pas lui être un jour aussi funeste qu'à nos anciens monarques, ce règne du bon plaisir, sous la sécurité duquel ils restèrent, environ deux siècles, sans appeler les états généraux. Grâce à Dieu, les conciles aujourd'hui, loin d'être un écueil pour la papauté, sont au contraire une force nouvelle qui doit l'aider à remonter au rang élevé d'où elle est déchue. Ils redeviendront, dès qu'elle le voudra, cé qu'ils ont toujours été, c'est-à-dire, les nerfs du corps de l'Église, suivant l'expression des Pères du concile de Cologne en 1549. Depuis quand surtout la cour de Rome a-t-elle vu diminuer sans cesse et se réduire à presque rien, l'empire qu'elle exerçait autrefois sur le monde? Depuis qu'il n'y a plus de conciles enseignement manifeste et bien fait pour dessiller les yeux des plus aveugles. Si la destinée de la papauté avait été de se transformer en pouvoir temporel, la suspension des conciles lui aurait été utile au même titre que la suspension des états généraux favorisa le développement de l'absolutisme des rois; mais, comme une pareille transformation serait une apostasie, parce que sa puissance est une puissance morale avant tout, ce qui a profité pour un instant aux intérêts politiques des princes héritiers de César, a été constamment préjudiciable à la cause, exclusivement religieuse, des pontifes successeurs de saint Pierre. Du reste, le mal est loin d'être irréparable, et tous les biens matériels dont Rome a été dépouillée ne valent pas la peine qu'on les regrette. Il y aurait lieu de s'en applaudir, au contraire, si ranimant son génie au feu sacré de l'Évangile, elle sait mettre à profit les richesses immatérielles dont elle possède encore le précieux dépôt. De toutes les armes qui contribuèrent à donner la victoire aux apôtres, la pauvreté ne fut pas la moins puissante.

Dans un siècle où les assemblées représentatives sont devenus le ressort le plus actif du gouvernement politi

que, le rétablissement des conciles est plus que jamais une nécessité pour I'Église, Leur suppression provisoire est un malheur qui ne saurait durer longtemps encore. N'est-ce pas le christianisme qui, par son exemple, a initié les nations à la majesté des assemblées délibératives? Le souvenir des anciens conciles, souvenir impérissable dans la mémoire des hommes, n'a pas peu contribué au respect des peuples modernes pour l'établissement des représentations nationales. Comment donc admettre que l'Eglise, qui a conçu le modèle de cette institution sur une échelle si grandiose, reste seule privée de ces bienfaits! Il y a là une anomalie choquante qui doit bientôt disparaître. Le jour où elle n'existera plus, l'appui de la France sera de nouveau acquis à la grande cause du catholicisme; car aujourd'hui encore, elle répète les paroles prononcées, au quinzième siècle, par le chancelier Gerson, paroles qui méritent d'autant plus d'être méditées qu'elles sont d'un des hommes les plus pieux qui aient jamais existé, de l'auteur de l'Imitation de Jésus-Christ. «Il n'y a point eu jusqu'à présent, disait-il, et il n'y aura point dans la suite de contagion plus funeste dans l'Église que l'absence des conciles généraux.», Les conciles provinciaux ne lui paraissaient pas moins nécessaires, et s'il ne disait rien des conciles nationaux, c'est parce que, de son temps, ils n'étaient pas menacés de tomber en désuétude comme les autres.

CONCINI, plus connu sous le nom de maréchal d'Ancre, était fils d'un notaire de Florence. Il parvint à se faire recevoir en qualité de gentilhomme dans la maison que l'on formait à Marie de Médicis, avec laquelle il vint en France en 1600. La fameuse Léonora Dori, dite Galigaï, exerçait déjà un grand ascendant sur l'esprit de cette princesse. Concini s'attacha à lui plaire, et elle finit par l'épouser. Ce fut le commencement de sa fortune. Après la mort de Henri IV, Marie de Médicis, proclamée régente du royaume, le fit premier gentilhomme de la

chambre, et lui donna les gouvernements de Montdidier, de Roye, de Péronne, puis enfin le gouvernement le plus important du royaume, celui de la Normandie. Concini acheta alors le marquisat d'Ancre, et bientôt après il fut créé maréchal de France, quoiqu'il n'eût jamais paru sur aucun champ de bataille; puis on le nomma ministre, quoiqu'il fût étranger et qu'il n'eût jamais étudié les lois du royaume qu'il était appelé à gouverner. Ces faveurs enflèrent le cœur de Concini; il devint fier et hautain. Les ministres de Henri IV furent disgraciés et remplacés par ses créatures; les princes du sang furent éloignés de la cour. Concini leva à ses dépens un corps de sept mille hommes pour faire respecter son autorité. Il alla jusqu'à interdire à Louis XIII toute promenade hors de Paris, et il le séquestra aux Tuileries. Le jeune prince avait pour compagnon de ses jeux un gentilhomme nommé de Luynes, qui lui suggéra les moyens de secouer le joug de Concini. Louis XIII consentit à tout pour plaire à son favori, plutôt que par haine pour le maréchal. Le 24 avril 1617, Concini traversait le pont du Louvre, accompagné de cinquante à soixante personnes, pour se rendre auprès du roi, lorsque le baron de Vitry, qui l'attendait avec des Suisses armés de fusils, s'avança au-devant de lui, et lui dit, en portant sa main sur son bras droit: « Le roi m'a ordonné de me saisir de << votre personne. » Concini, étonné de cette brusque apostrophe, fit un geste pour mettre la main sur la garde de son épée, soit pour se défendre, soit pour se rendre prisonnier. Mais au même instant, le baron de Vitry fit signe à ceux qui le suivaient, et Concini tomba frappé de plusieurs balles qui l'avaient blessé mortellement. Son cadavre, enterré sans pompe, fut exhumé par la populace de Paris, traîné à travers les rues jusqu'au Pont-Neuf, et brûlé devant la statue de Henri IV. On dit qu'un misérable poussa la rage jusqu'à faire cuire son cœur sur des charbons, et qu'il le dévora devant le peuple. Ce qui justifiait jusqu'à un

certain point la haine publique, c'étaient les exactions dont Concini s'était rendu coupable. On trouva dans ses poches des valeurs en papier pour 1,985,000 livres, et dans sa maison 2,200,000 liv. également en papier. Le parlement procéda contre sa mémoire, qui fut déclarée infâme. Sa femme Galigaï ne fut pas épargnée; condamnée comme sorcière, elle fut décapitée sur la place de Grève. (Voyez GALIGAÏ.)

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CONCOLITAN (*), chef gaulois, commandait, conjointement avec Anéroëst, vers l'an 225 avant J. C., la confédération des divers peuples des Alpes connus sous la dénomination générale de Gésates. S'étant avancé avec une armée formidable au secours des nations celtiques établies en Italie et que les Romains voulaient asservir, Concolitan battit les légions dans une première journée, près de Fésules, et leur tua six mille hommes. Il avait juré solennellement avec les autres chefs, et avait fait jurer à ses soldats : « qu'ils « ne détacheraient pas leurs baudriers « avant d'être montés au Capitole. Aussi Rome, saisie de terreur, s'attendait-elle à voir bientôt paraître à ses portes cet ennemi terrible qui marquait sa route par le pillage et la ruine. Le cónsul Emilius accourut près de Fésules dans la nuit même qui suivit la défaite. Les confédérés, maîtres d'un riche butin, décampèrent aussitôt. Tandis qu'Emilius les poursuivait et les harcelait à l'arrière-garde, le hasard voulut que le second consul, Attilius Régulus, vînt débarquer avec des troupes près de Télamone, marchant, sans le savoir, au-devant des Gaulois. Enfermés ainsi de toutes parts, ils combattirent avec leur bravoure et leur acharnement ordinaires; mais la mauvaise qualité de leurs armes causa leur défaite. Quarante mille restèrent sur la place, et dix mille furent pris. Concolitan, tombé lui-même au pouvoir des Romains, fut traîné devant le char du triomphateur; pour ne pas le faire manquer à son serment, on lui avait laissé son bau

(*) Ceann-coille-tan, chef du pays des forêts,

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drier. Il mourut ensuite dans les fers. CONCORDAT. On donne ce nom à toute transaction conclue entre le pape et un gouvernement quelconque, pour déterminer les droits respectifs de l'Eglise romaine et de l'État, dans ce qui concerne soit les doctrines religieuses, soit l'organisation du clergé. Les conventions contractées par le souverain pontife sur des intérêts purement politiques, ne reçoivent pas la même dénomination; ils rentrent dans la classe des traités ordinaires, parce qu'alors la cour de Rome négocie en qualité de puissance temporelle. Un concordat est donc un acte diplomatique touchant à la fois au domaine religieux et au domaine politique; c'est un accord plus ou moins équitable entre les deux puissances rivales, stipulant l'une au nom du spirituel, l'autre au nom du temporel, et cherchant à renouer des relations d'amitié compromises par des conflits d'autorité, ou suspendues par un divorce momentané.

Dans les premiers temps du christianisme, on nommait concordats les conventions qui réglaient les différends des évêques, des abbés, des supérieurs de couvents, ou bien encore des monastères, des communautés religieuses. Ce fut seulement vers le douzième siècle, quand la papauté eut acquis assez de force pour rivaliser avec les rois et les empereurs, que les concordats devinrent des actes de la plus haute importance pour les peuples aussi bien que pour la cour de Rome. Les querelles incessantes de l'empire d'Allemagne et du saint-siége donnèrent naissance à un assez grand nombre de transactions de cette nature. La France, au contraire, qui, surtout pendant la première partie du moyen âge, vécut presque toujours en bonne intelligence avec la papauté, n'eut alors ni à en demander, ni à en obtenir. Les libertés de l'Église gallicane, confirmées par la pragmatique sanction de saint Louis, en 1268, et par celle de Charles VII, en 1439 (voyez PRAGMATIQUE SANCTION), furent longtemps une garantie suffisante contre les envahissements du

saint-siége. Aussi notre histoire ne présente-t-elle que deux concordats qui méritent de fixer particulièrement l'attention: l'un conclu, au commencement du seizième siècle, par François Ier; l'autre conclu, au commencement du dix-neuvième siècle, par Napoléon, premier consul.

La cour de Rome, tout en restant intimement liée, sauf quelques rares exceptions, avec les rois de France, dont elle avait besoin pour faire contre-poids aux empereurs d'Allemagne, n'en chercha pas moins à obtenir la révocation des pragmatiques sanctions de saint Louis et de Charles VII. Ces deux lois constitutives, qui avaient consolidé les libertés de l'Église gallicane, gênaient doublement la politique pontificale, d'abord parce qu'elles maintenaient aux évêques le droit de se faire élire par les chapitres des églises cathédrales et métropolitaines, ensuite parce qu'elles s'opposaient à ce que le pape prélevât des contributions sur les fidèles du royaume sans l'aveu du gouvernement français. De l'une et de l'autre il résultait que les rois de France, quoique rois trèschrétiens et fervents catholiques, jouissaient, dans l'exercice de leur autorité publique, d'une indépendance absolué, et ne relevaient que de Dieu. La pragmatique de Charles VII, qui avait érigé en loi de l'État les décrets du concile de Bâle, allait même jusqu'à poser des limites, en matière de foi, aux prétentions des successeurs de saint Pierre; elle ne reconnaissait le caractère d'infaillibilité qu'aux décisions du pape qui avaient reçu l'approbation d'un concile général. On comprend donc combien la cour de Rome, non moins jalouse de son pouvoir temporel que de sa puissance sacerdotale, se croyait intéressée à combattre et à renverser ces principes, soutenus par les légistes français bien plus encore que par le clergé gallican; principes nationaux qui proclamaient la supériorité des conciles en même temps que l'indépendance des évêques, et qui mettaient un empêchement à la sortie des capitaux du royaume.

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Jusqu'au commencement du seizième siècle, les papes firent de vains efforts pour parvenir à leur bat. Après une concession de peu de durée, Louis XI lui-même s'était empressé de revenir aux errements de l'ancienne monarchie (voy. PRAGMATIQUE SANCTION). Mais François Ier ne craignit pas d'innover. Le 18 août 1516 il conclut avec le pape Léon X un concordat qui s'écartait à la fois des principes de la législation française et de ceux de la législation pontificale. Le pape et le roi s'y firent mutuellement des concessions aux dépens de l'Église gallicane. Comme on l'a déjà vu, trois objets principaux étaient consacrés par la pragmatique sanction de Charles VII: 1° la supériorité des conciles sur le pape, lequel était regardé comme tenu à assembler au moins une fois tous les dix ans un concile général; 2° le droit d'élection aux évêchés et aux autres grands bénéfices, réservé aux églises et aux chapitres; 3° la réforme d'un grand nombre d'abus et d'exactions auxquels la cour romaine avait assujetti tout le clergé, particulièrement des annates (*). De son côté, la papauté niait la supériorité des conciles, revendiquait l'infaillibilité pour les successeurs de saint Pierre, et élevait des prétentions fiscales sur les bénéfices ecclésiastiques. Pour trancher toute difficulté, le chancelier Duprat, négociateur du roi de France, offrit de renoncer à la convocation périodique des conciles, et de rendre ainsi au pape une suprématie contestée; mais il exigea en retour que la nomination aux évêchés et aux autres bénéfices plus importants fût enlevée aux peuples et aux églises pour être abandonnée au roi. La question financière fut résolue par lui à peu près de la même façon il consentit à laisser au pape les annates, c'est-à-dire, la première année de revenu de tout bénéfice ecclésiastique nouvellement conféré, à la condition, toutefois, que le pontife renoncerait à quelques-unes

(*) Voyez Sismondi, Histoire des Français, t. XVI, p. 42 et suivantes.

des perceptions arbitraires qui causaient le plus de mécontentement. Telles furent les principales dispositions du concordat de 1516, dont les bases avaient été convenues dès le mois de décembre, dans l'entrevue de François Ier et de Léon X, à Bologne. C'était un véritable traité de partage, où l'on avait sacrifié les intérêts généraux du christianisme et ceux de l'Église gallicane à l'ambition personnelle du monarque français et du pontife romain. Il servit de prétexte à quelques autres arrangements particuliers Adrien de Boissy, frère du grand maître, fut nommé cardinal; Philiberte de Savoie, sœur de la mère de François Ier, mais de vingt-deux ans plus jeune qu'elle, fut promise en mariage à Julien de Médicis, et dut lui apporter en dot le duché de Nemours (*), De l'argent, des pensions, des bénéfices ecclésiastiques, furent distribués aux courtisans du pape et aux négociateurs.

On pense bien que la France ne dut pas voir d'un bon œil un pacte qui anéantissait toutes les libertés de l'Eglise gallicane, qui enlevait au peuple la nomination des évêques, pour les placer sous la dépendance immédiate du roi ; qui fournissait aux papes les moyens de faire triompher leur doctrine sur l'infaillibilité, en les débarrassant du contrôle des conciles. Une seule disposition pouvait plaire à l'esprit public, c'était la renonciation du pape à ce système d'exactions qui avait causé tant de troubles; mais la concession des annates enlevait une partie de sa valeur à cette sage disposition. De toutes parts on protesta contre l'exécution du concordat de 1516, et le parlement, après une lutte de deux ans, ne consentit à l'enregistrer qu'à son corps défendant. Les plaintes, il faut en convenir, n'étaient pas toutes également justifiées; ainsi l'élection des évêques donnait lieu à des intrigues et à des scandales qui appelaient une réforme quelconque. Le

(*) On sait que le pape Léon X appartenait à la famille des Médicis.

passage suivant de Brantôme fera voir combien le mal était grand : « Le pis étoit, quand ils ne se pouvoient accorder en leurs élections, le plus souvent s'entre-battoient, se gourmoient à coups de poing, venoient aux braquemars et s'entre-blessoient, voire s'entre-tuoient... Ils élisoient le plus souvent celui qui étoit le meilleur compagnon, qui aimoit le plus les g....., qui étoit le meilleur biberon, bref, qui étoit le plus débauché..... D'autres élisoient par pitié quelque pauvre hère de moine, qui en cachette les déroboit, ou faisoit bourse à part et faisoit mourir de faim ses religieux.... Les éyesques élevés et parvenus à ces grandes dignités, Dieu sait quelles vies ils menoient..., une vie toute dissolue après chiens, oyseaux, festes, banquets, confréries, noces et

dont ils en faisoient des sérails. J'en dirois davantage, mais je ne veux pas scandaliser. »

Nous croyons rendre un service aux lecteurs en citant ici le passage consacré à cet événement dans l'Essai historique sur la puissance temporelle des papes, ouvrage savant publié sous l'empire par M. Daunou ̊ (*). « En vain Jules II avait excommunié Louis XII, et l'avait menacé de transférer le titre de roi très-chrétien à ce roi d'Angleterre, Henri VIII, qui devait le mériter si mal; en vain le cinquième concile de Latran avait publié un monitoire contre le parlement de Paris et tous les fauteurs de la pragmatique sanction (de Charles VII), en leur enjoignant de venir à Rome pour y rendre compte de leur conduite; Jules II était mort sans avoir ébranlé Louis XII. Cet excellent prince mourut luimême au moment où Léon X se disposait à le tromper; et la couronne de France appartint à François Ier, dont Louis XII avait dit fort souvent : « Ce gros garçon gâtera tout. »>

<< En effet, François Ier, dans une en

(*) Nous avons pris cette citation dans la troisième édition qui est de 1811, p. 285 et suiv. L'ouvrage parut pour la première fois en 1809.

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