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donnée au duc de Mercœur en 1585. CONCERT SPIRITUEL. - Pour remplir le vide que laissait la fermeture des théâtres pendant la quinzaine de Pâques, on imagina, en mars 1735, de faire concourir la religion aux divertissements des grands, et on institua, dans une des salles du château des Tuileries, ce qu'on appela un concert spirituel. Par un mélange de profane et de sacré, on chargea les acteurs et les actrices de l'Opéra de chanter des hymnes religieux, et des voix qui faisaient habituellement entendre des airs amoureux et passionnés, entonnèrent le Salve Regina, le Stella maris, le De profundis, lé Miserere, etc. Á la révolution, les concerts spirituels furent supprimés; on les a rétablis depuis quelques années, non plus pour amuser la cour, mais pour en tirer un profit et initier le public aux beautés de la musique sacrée.

CONCHES, Concha, Concæ, Castellio, petite ville de l'ancienne Normandie, autrefois chef-lieu d'une élection, d'un bailliage et d'une vicomté, fut érigée en comté en 1527, et en marquisat, au commencement du dixhuitième siècle. Aujourd'hui la ville de Conches, dont la population est de 2,056 habitants, est le chef-lieu de l'un des cantons du département de l'Eure.

CONCIERGE et CONCIERGERIE. Les maîtres ou maires du palais furent d'abord chargés, sous les rois de la première race, de rendre la justice aux officiers et à la domesticité du roi. Plus tard, ils furent remplacés dans ces fonctions par un comte auquel succéda, en 988, un officier appelé concierge du palais. Lorsqu'en 1286, Enguerrand de Marigny fit élever, pour servir d'habitation au roi, le palais où siégent aujourd'hui les cours et tribunaux de Paris, on eut soin d'y réserver, pour le concierge, un logement à part que l'on nomma la conciergerie. Cet officier fut revêtu, sous Philippe de Valois, en 1348, du titre de bailli; et des lettres de Charles V, régent du royaume, en 1358, lui accordèrent les droits de moyenne et basse justice à

l'intérieur, des cens et rentes sur plusieurs maisons, et une juridiction sur les marchands qui possédaient des boutiques dans les allées de la Mercerie, ou appuyaient leurs auvents ou étalages contre les murs du palais. Le concierge avait en outre le droit de faire enlever tous les arbres morts qui se trouvaient dans les chemins royaux et autres du ressort de la vicomté de Paris; et c'était à lui qu'était confiée l'inspection sur le grenier du roi, ainsi que sur le portier et les sentinelles du palais. Charles VI réunit, en 1416, à son domaine l'office de concierge; mais on l'en detacha postérieurement, car, en 1667, le concierge-bailli du palais rendait encore la justice.

Dans chaque maison royale, il y avait également un concierge que l'on avait investi d'une certaine autorité sur les employés subalternes.

CONCILES. Tableau chronologi• que des conciles tenus en France.

197. Concile de Lyon (Lugdunense concilium), présidé par saint Irénée, qui écrit au pape Victor pour l'engager à ne pas rompre avec les Asiatiques quarto-décimants, c'est-à-dire, célébrant la Pâque le dimanche après le quatorzième jour de la lune.

Vers 300. Concile d'Elne (Eliberitanum ou Illiberitanum), en Roussillon.

On lui attribue quatre-vingt-un canons pénitentiaux.

314. Concile d'Arles (Arelatense). Six cents évêques de l'Occident assistèrent à ce concile, convoqué par Constantin. Cécilien fut absous et les donatistes cony damnés.

353. Deuxième concile d'Arles.

On y prononça la condamnation de Photin de Sirmich, de Marcel d'Ancyre et de saint Athanase, condamnation à laquelle souscrivit Vincent de Capoue, légat du pape. 354. Concile de Poitters ou de Toulouse (Gallicanum).

Saint Hilaire et les autres évêques catholiques des Gaules s'y séparerent de la communion de Saturnin, évêque d'Arles, de Valens et d'Ursace.

356. Concile de Béziers (Biterrense). On y déposa peut-être saint Hilaire. 360. Concile de Paris I (Parisiense). On y rejeta la formule dressée par les Ariens, et connue sous le nom de formule de Rimini.

Vers 389. Concile de Nimes (Nemausense).

On en ignore l'objet.

429. Concile de Troyes (Trecense). On y choisit saint Germain d'Auxerre et saint Loup de Troyes pour aller en Angleterre combattre l'hérésie des Pélagiens.

439. Concile de Riez en Provence (Regiense). Ce concile, présidé par saint Hilaire d'Arles, avait pour but de remédier aux désordres de l'église d'Embrun.

441. Concile d'Orange I (Arausicanum).

Ce ne fut qu'une réunion des évêques de trois provinces. Il nous reste des actes de trente canons, qui sont importants pour l'histoire de la discipline ecclésiastique. On y remarque, entre autres choses, la défense de livrer les serfs réfugiés dans les églises, et l'ordre de les protéger.

442. Concile de Vaison (Vasense). On y fit dix canons relatifs à la discipline.

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à l'occasion de l'ordination d'un évêque de Die.

465. Concile de Vannes (Venetense).

On y fit seize canons, dont le dernier ordonne de chasser de l'église les clercs qui observaient les augures, et condamne la superstition connue alors sous le nom de sort des saints, et qui consistait à chercher un présage de l'avenir dans le premier verset qui se présentait à l'ouverture d'un livre de l'Écriture sainte.

470. Concile de Chalon-sur-Saône (Cabilonense). On y élit pour évêque de Châlon un prêtre nommé Jean.

473. Concile de Bourges (Bituricense). On y proclame Simplicius, évêque de cette ville.

475. Concile d'Arles et de Lyon. Il y est question des doctrines relatives à la prédestination.

505. Concile d'Agde (Agathense), où se trouvèrent vingt-quatre évêques et dix députés. On y fit sur la discipline quarantehuit canons, dont le vingt-deuxième permet aux prêtres et aux clercs de retenir les biens de l'Église avec la permission de l'évêque, sans pouvoir néanmoins les vendre ni les donner; le vingt et unième autorise l'établissement de chapelles domestiques; enfin le quarante et unième abolit le sort des saints. Bien que les Gaules ne fissent plus partie de l'empire, on y datait encore les actes ecclésiastiques par les consuls romains; ainsi ce concile est daté du consulat de Messala, vingt-deuxième année d'Alaric II, roi des Visigoths.

5II. Concile d'Orléans (Aurelianense),

le 10 juillet. Trente évêques s'y réunirent, et y rédigèrent trente et un canons sur la discipline. Le quatrième ordonne que les fils, les petits-fils et les arrière-petits-fils de ceux qui ont vécu dans la cléricature, demeureront sous le pouvoir et la juridiction de l'évêque. Dans le sixième, il est défendu d'admettre dans le clergé quiconque ne présenterait pas des lettres du roi ou du juge. 517. Concile de Gironde (Gerundense), le 8 juin. Sept évêques s'y réunirent et rédigèrent six canons.

y

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le 28 octobre. Cinquante évêques et vingt et un députés y assistaient et y firent vingt

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le 23 octobre. Présidé par Prisque, évêque de Lyon; quarante-trois évêques y assistè

quatre canons. C'est le premier concile datérent et y firent vingt canons, dont le premier des années du règne d'un roi de France.

549. Concile de Clermont,

tenu par dix évêques. On y adopta les canons du cinquième concile d'Orléans.

550. Concile de Toul (Tullense). Les actes de ce concile sont perdus.

551. Concile de Paris II.

On y déposa Saffarac, évêque de Paris. 554. Concile d'Arles,

le 29 juin. On y fit sept canon.

557. Concile de Paris III.

On y fit dix canons relatifs à l'usurpation des biens ecclésiastiques.

562. Concile de Saintes (Santonense). On y déposa Emerius, évêque de cette ville, que Cherebert, fils de Clotaire Ier, rétablit ensuite sur son siége.

On y

566. Concile de Lyon. fit six canons.

567. Concile de Tours (Turonense), le 17 novembre. Neuf évêques yfirent vingt-sept canons et quelques règlements sur la discipline et les cérémonies du culte. Le vingt-troisième porte que l'évêque qui est marié doit vivre avec sa femme (episcopa)

comme avec une sœur.

573. Concile de Paris IV.

On y déposa Promatus, évêque de Châteaudun, qui fut maintenu sur son siége par Sigebert, roi d'Austrasie.

577. Concile de Paris V.

Chilpéric voulut y faire prononcer la déposition et l'excommunication de Prétextat, évêque de Rouen.

ordonne la cessation de toute œuvre servile et de toute plaidoirie le dimanche. Le cinquième enjoint de payer la dîme aux prêtres et ministres de l'Église, sous peine d'excommunication; le sixième, de ne célébrer la messe qu'à jeun, excepté le jour de la cène du Seigneur.

586. Concile d'Auxerre (Altissiodorense).

On y fit quarante-cinq canons. Le premier porte défense de se déguiser en cerf, en vache ou en d'autres animaux, le 1er janvier. Le douzième défend de donner la communion aux morts; le trente-sixième défend aux femmes de recevoir l'eucharistie dans la main nue.

587. Concile de Clermont, au sujet de quelques paroisses contestées entre Rodez et Ursicin.

589. Concile de Narbonne (Narbonense), le 1er novembre. On y proscrivit l'usage païen qui consistait à s'abstenir de travailler le jeudi, parce que ce jour était consacré à Jupiter.

590. Concile de Poitiers (Pictaviense). On y excommunia deux religieuses de Sainte-Croix de Poitiers, qui s'étaient révoltées contre leur abbesse.

590. Concile de Saurci ou Sourci (Sauriacum), à trois lieues de Soissons. On y rappela Droctégisile, évêque de Soissons, chassé, quatre ans auparavant, à cause de son ivrognerie.

590. Concile de Metz (Metense).

On y déposa Gilles, archevêque de Reims.'

590. Concile de Gévaudan (Gabalitanum). On y condamua Élétradie, femme d'Eulalius, comte d'Auvergne.

594. Concile de Chalon-sur-Saône.

On y décida que la manière de psalmodier suivie à St.-Martin de Tours, à St.-Denis et à St.-Germain des Prés de Paris, serait introduite dans le monastère de St.-Marcel.

601. Concile de Sens (Senonense). On y traita de la réforme des mœurs, de la simonie et de l'ordination des néophytes. 603. Concile de Chalon-sur-Saône, présidé par Arédius, évêque de Lyon. Brunehaut y fit déposer saint Didier. Ce concile n'est pas reconnu par l'Église.

615. Concile de Paris VI.

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670. Concile de Bordeaux (Burdigalense), tenu en présence du comte Loup par les métropolitains de Bourges, de Bordeaux et d'Eause, assistés de leurs comprovinciaux. Il avait pour but la pacification du royaume et la réforme de la discipline.

674. Concile des Gaules (Gallicanum).

On ne sait pas dans quelle ville il se réunit. Saint Léger y fut dégradé. Ce concile n'est point reconnu par l'Église.

676. Concile de Crécy en Ponthieu (Christiacum). Il n'eut pour objet que la discipline monastique.

677. Concile de Morlay, diocèse de Toul

ou de

" Marli, près Paris (Marlacense). On y dégrada Chramlin, évêque d'Embrun. 679. Concile des Gaules, contre le monothélisme.

689. Concile de Rouen (Rothomagense),

présidé par saint Ambert; seize évêques y assistèrent. C'est tout ce que l'on sait de ce concile.

742. Concile, probablement, de Ratisbonne (Germanicum).

On y fit seize canons, énoncés au nom de Carloman, qualifié de duc et prince des Francs. Ce concile, le premier de France et d'Allemagne qui porte la date de l'Incarnation, défend aux clercs et aux moines de porter les armes, et fait mention, pour la première fois, des chapelains et des aumôniers.

743. Concile de Liptines (Liptinense), aujourd'hui les Estines, dans le Hainaut. Il fut assemblé par Carloman, et présidé par saint Boniface. Outre l'introduction de la règle de Saint-Benoît, on y autorisa le prince à prendre des biens ecclésiastiques à titre de Précaire, pour subvenir aux dépenses des guerres contre les Sarrasins, les Saxons

et les Bretons.

744. Concile de Soissons (Suessionense). Vingt-trois évêques, assemblés par ordre et en présence de Pepin, y firent dix canons, qui ne furent souscrits que par Pepin et trois autres personnes.

745. Concile d'Allemagne (Germanicum). On y déposa Gévilieb de Mayence, qui avait commis un homicide.

747. Concile d'Allemagne. On y reçut les canons des quatre conciles généraux.

752. Concile de Mayence (Moguntinum). On y confirma plusieurs évèques et abbés. 753. Concile de Verberie (Vermeriense), assemblé par le roi Pepin ; on y fit vingt et un canons concernant pour la plupart les ma

riages. Ces canons sont très-curieux à consulter à cause des détails de mœurs qu'on y trouve.

753. Concile de Metz (Metense). Assemblée mixte où l'on fit huit statuts, dont le cinquième a rapport à la monnaie, et porte qu'à l'avenir la livre-poids ne vaudra plus que vingt-deux sous.

755. Concile de Vernon-sur-Seine (Vernense), de Ver, près Crespy, ou de Verneuil sur l'Oise, le 11 juillet. On Ꭹ fit vingt-cinq canons, dont le quatorzième condamne, comme une coutume judaïque, l'usage où était le peuple d'éviter de se servir, le dimanche, de chevaux, de bœufs ou de voitures pour voyager, et de préparer à l'avance ses aliments. Le vingt-cinquième canon défend aux évêques et aux abbés de recevoir des présents pour rendre la justice.

756. Concile de Compiègne (Compendiense), le 22 jum. On y fit dix-huit canons concernant les mariages. L'un d'eux accorde la permission de se remarier quand l'un des deux époux est atteint de la lèpre. L'année suivante il se tint au même lieu une assemblée où Tassillon, duc de Bavière, prêta serment de fidélité à Pepin.

765. Concile d'Attigny-sur-Aisne (Attiniacense). Vingt-sept évêques et dix-sept abbés y assistèrent, et se promirent mutuellement de se faire dire, à la mort de chacun d'eux, un certain nombre de psautiers et de messes. 767. Concile de Gentilly, près Paris (Gentiliacense). Des légats du pape et des Grecs y assis

tèrent.

768 ou 769. Concile de Ratisbonne (Ratisbonense). On interdit aux chorévêques les foncy tions épiscopales.

777. Concile de Paderborn (Paderbonense). On y baptisa un grand nombre de Saxons. 779. Concile de Duren (Duriense), dans le duché de Juliers. On y fit vingtquatre canons, dont le septième mentionne pour la première fois la dîme en Allemagne. 780. Concile de Paderborn ou de Lipstadt (Paderbornense vel Lappiense).

Charlemagne y décida la création de cinq évêchés dans la Saxe.

782. Concile de Cologne. Assemblée mixte où les Saxons firent leur soumission.

783. Concile de Paderborn,

sur les affaires de Saxe.

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796. Concile des Gaules.

On y déposa Joseph, évêque du Mans.

799. Concile de Risbach, diocèse de Ratisbonne (Ratisbonense).

On y fit douze canons.

799. Concile d'Aix-la-Chapelle (Aquisgranense). Félix d'Urgel y abjura sa doctrine. 803. Concile d'Aix-la-Chapelle, au mois d'octobre. 807. Concile de Saltzbourg (Saltzburgense). On n'y traita que d'affaires relatives aux dîmes.

809. Concile d'Aix-la-Chapelle.

On s'y occupa de la question de savoir si le Saint-Esprit procède du fils comme du père.

818. Concile d'Arles, le 10 mai. 813. Concile de Reims, le 15 mai. 813. Concile de Mayence, le 9 juin. 813. Concile de Chalon-sur-Saône. 813. Concile de Tours.

Ces cinq conciles, tenus par ordre de Charlemagne, s'occupèrent surtout de réformes ecclésiastiques.

On

813. Concile d'Aix, au mois de septembre. y confirma les actes des cinq conciles précédents.

814. Concile de Noyon (Novionense). On y régla les limites des diocèses de Noyon et de Soissons.

816. Concile d'Aix-la-Chapelle. On y fit une règle pour les chanoines et les chanoinesses.

817. Concile d'Aix-la-Chapelle, au mois de juin. On s'y occupa de la règle de Saint-Benoît.

822. Concile de Thionville (apud Theodonis villam). On y fit, pour la sûreté des ecclésiastiques, quatre articles, qui furent confirmés l'année suivante par l'empereur et les grands de Gaule et de Germanie.

822 Concile d'Atigny, où Louis le Débonnaire fit pénitence publique.

823. Concile de Compiègne, sur l'abus des choses saintes.

825. Concile de Paris VII,

au mois de novembre, les évêques y blâmèrent le deuxième concile de Nicée,

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