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d'eux étaient les écuyers qui se vétaient de leur propre, et dans un rang de beaucoup inférieur, les écuyers domestiques. On ne peut pas fixer l'époque précise où les seigneurs cessèrent d'avoir des compagnons.

COMPANS, ancienne seigneurie de la Brie champenoise, aujourd'hui département de Seine-et-Marne, à 5 kilom. de Dammartin, érigée en comté, 1670, en faveur de Louis Boucherat, depuis chancelier de France.

en

COMPANS (Jean-Dominique, comte), lieutenant général, pair de France, naquit en 1769, à Salière, département de la Haute-Garonne. Il partit pour la frontière, en 1792, comme capitaine dans le 3 bataillon des gardes nationales de son département; se distingua aux armées des Alpes, d'Italie et des Pyrénées-Orientales. Devenu, en 1798, chef d'état-major de l'armée d'Italie, il se signala dans plusieurs occasions contre les Autrichiens, contre les Russes, et mérita le grade de général de brigade. Ce brave officier, que Napoléon regardait avec raison comme l'un de ses meilleurs généraux, fut chargé, après la bataille d'Iéna, de commander une division. Il prit part à tous les succès de nos armées, et il n'est guère de bulletin dans lequel son nom n'ait été honorablement cité. Il fit des prodiges de valeur pendant la campagne qui suivit la retraite de Russie. Après la retraite, à Lutzen, i empêcha les Russes de déborder l'armée française; à Bautzen, à Wachau, à Leipzig, il fit les plus héroïques efforts; dans cette dernière bataille, il fut couvert de blessures; mais les dangers de la France le retinrent sous les drapeaux; et, en 1814, il fut du nombre des braves qui disputèrent pied à pied le sol de la patrie aux armées étrangères. Il vint ensuite prendre position à la butte de Beauregard, près de Belleville, et y fit tout ce qui dépendait de lui pour retarder la né cessité d'une capitulation. Napoléon ayant abdiqué, Compans, dont l'habileté et le savoir égalent la bravoure, fut nommé membre de la commission du contentieux de la guerre, et appelé

au conseil de la guerre. Pendant les cent jours, il reprit les armes, et fut fait prisonnier à Waterloo : peu de jours après, il revint en France, et fut créé pair le 17 août 1818.

COMPARA (combat de). Battu à · Arcole les 15, 16 et 17 novembre 1796, car cette mémorable bataille dura trois jours, le maréchal Alvinzi voulait, en se retirant sur Montebello, marcher jusqu'à Vicence, et rejoindre son lieutenant Davidowich par les gorges de la Brenta; mais, dès le. 18, Bonaparte avait pris ses mesures pour fondre sans délai, avec ses troupes réunies, sur celles de Davidowich qui étaient cantonnées à Castel-Novo et à Pacengo, non loin de Vérone. Le plan de Bonaparte était si habilement combiné, qu'il entraînait la perte de la division Davidowich. Par malheur, ce général apprit le 19 la défaite d'Alvinzi, et lorsque, ce jour-là, les colonnes françaises s'ébranlèrent pour l'attaquer, sentant tout le péril de sa position, il était déjà en marche pour regagner les montagnes. Néanmoins, la tête des Français atteignit l'arrière-garde autrichienne à Compara. Les régiments d'Ehrbach et de Lattermann éprouvèrent de grandes pertes, spécialement le premier, dont tout un bataillon fut coupé et contraint de se rendre. Un autre détachement de trois ou quatre cents hommes, qui espérait se sauver en traversant l'Adige, se noya presque entièrement.

COMPÈRE et COMMÈRE.

-

Au

moyen âge, ces noms, consacrés par la religion, et marquant une espèce de parenté spirituelle, étaient des titres honorables, et non pas, comme aujourd'hui, des qualifications railleuses et triviales. D'un autre côté, le lien qui unissait le parrain et la marraine fut longtemps considéré par l'Église comme un empêchement au mariage, et cet empêchement fut souvent exploité dans l'intérêt de la politique et dans celui des passions. Il faut voir, dans Grégoire de Tours, avec quelle adresse perfide Frédégonde, lorsqu'elle était encore au nombre des servantes de la reine Audovère, sut faire tourner

cette loi ecclésiastique au profit de son ambition.

Chilpéric venait de partir pour une expédition au delà du Rhin, contre les Saxons, laissant sa femme enceinte de plusieurs mois. Avant son retour, elle accoucha d'une fille, et consulta Frédégonde pour savoir si elle devait la faire baptiser en l'absence de son mari: «< Madame, répondit la rusée suivante, lorsque le roi mon seigneur reviendra victorieux, pourrait-il voir sa fille avec plaisir, si elle n'était pas baptisée (*)? » La reine prit ce conseil en bonne part, et Frédégonde se mit à préparer le piége où elle voulait la faire tomber. Quand le jour du baptême fut venu, à l'heure indiquée pour la cérémonie, le baptistère était orné de tentures et de guirlandes; l'évêque, en habit pontificaux, était présent; mais la marraine n'arrivait pas, et on l'attendit en vain. La reine ne savait que résoudre, quand Frédégonde, qui se tenait près d'elle, lui dit : « Qu'y << a-t-il besoin de s'inquiéter d'une << marraine? Aucune dame ne vous << vaut pour tenir votre fille sur les « fonts; si vous m'en croyez, tenez<< la vous-même. » L'évêque, probablement gagné d'avance, accomplit les rites du baptême, et la reine se retira sans comprendre de quelle conséquence était pour elle l'acte religieux qu'elle venait de faire.

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Au retour du roi, toutes les jeunes filles du domaine royal allèrent à sa rencontre, portant des fleurs et chantant des vers à sa louange. Frédégonde, en l'abordant, lui dit : « Dieu soit loué de ce que le roi notre sei«gneur a remporté la victoire sur ses << ennemis, et de ce qu'une fille lui est «née! Mais avec qui mon seigneur << dormira-t-il cette nuit ? car la reine, << ma maîtresse, est aujourd'hui sa « commère et marraine de sa fille Hil«deswinde. Eh bien! répondit le << roi, si je ne puis dormir avec elle, je dormirai avec toi. » Sous le portique du palais, Chilpéric trouva Au

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(*) Gesta reg. Franc. apud script. rer. gall. et franc., II, 561.

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dovère, tenant entre ses bras son enfant, qu'elle vint lui présenter avec une joie mêlée d'orgueil; mais le roi, affectant un air de regret, lui dit: << Femme, dans ta simplicité, tu as << fait une chose criminelle; désormais, << tu ne peux plus être mon épouse. -En rigide observateur des lois ecclésiastiques, le roi punit par l'exil l'évêque qui avait baptisé sa fille, et il engagea Audovère à se séparer de lui r-le-champ, et à prendre, comme veuve, le rôle de religieuse (*). » Quelques jours après cette répudiation, Chilpéric épousa Frédégonde.

sur

Nos annales offrent encore une autre circonstance où cette parenté fictive, conférée par les cérémonies du baptême, servit de voile à la perfidie et à l'ambition : ce fut quand la cour de Rome lança ses foudres contre le pieux Robert et contre sa femme, parce que le roi avait servi de parrain à l'un des enfants de Berthe et du comte Eudes son premier mari. (Voy. BERTHE et ROBERT.)

L'Église s'est relâchée depuis de ces rigueurs; cependant elle ne permet encore le mariage entre compères et commères que moyennant dispenses..

COMPIÈGNE, Compendium, ville fort ancienne du duché de Valois, aujourd'hui chef-lieu de sous-préfecture du département de l'Oise. On a attribué, sans fondement, la fondation de Compiègne à Jules César; cependant, les médailles et les antiquités que l'on trouve fréquemment dans les environs sont une preuve que Compiègne avait déjà quelque importance à l'époque de la domination romaine. Quoi qu'il en soit, dès le règne des premiers rois de France, on y voyait une maison royale où presque tous les princes de la première et de la seconde race publièrent des actes importants. Charles le Chauve, en 876, agrandit et embellit la ville de Compiègne, et lui donna le nom de Carlopolis. Il fit aussi bâtir dans les environs deux châteaux, dont l'un a subsisté jusqu'à saint Louis,

(*) Aug. Thierry, Recits mérovingiens, t. I, p. 331.

qui en fit élever un autre. Celui-ci fut reconstruit ou augmenté successivement par Louis XI, François Ier, Louis XIV, Louis XV et Napoléon. Louis le Bègue, Louis V et Hugues Capet furent enterrés dans l'église de l'abbaye de Saint-Corneille, fondée par Charles le Chauve.

En 1413, les Bourguignons, l'une des deux factions qui se disputaient alors la France, se rendirent maîtres de Compiègne, qui leur fut repris l'année suivante par Charles VI. En 1417, les Anglais, qui s'en étaient emparés, en furent chassés par un vaillant capitaine, Bosquiaux, qui défendait le château de Pierrefonds. La trahison de la reine Isabeau de Bavière fit ensuite retomber Compiègne et tout le nord de la France au pouvoir des Anglais, mais, quelques années plus tard, Charles VII s'étant présenté devant la ville, y fut reçu aux acclamations du peuple. Cependant, en 1430, Compiègne fut de nouveau assiégé par le duc de Bourgogne, et ce fut dans une sortie contre les assiégeants que Jeanne d'Arc, qui s'était renfermée dans la place, tomba au pouvoir des ennemis. (Voyez JEANNE D'ARC.)

Ce fut dans le château de Compiègne que Napoléon, au mois de mai 1808, relégua le roi d'Espagne Charles IV, sa femme, et leur favori Godoï. Enfin, ce fut dans le même château qu'eut lieu, au mois de mai 1810, le mariage de l'empereur et de l'archiduchesse d'Autriche, Marie Louise.

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Les monuments remarquables de Compiègne sont le pont construit sur l'Oise, de 1730 à 1733; les églises de Saint-Jacques et de Saint- Antoine; l'hôtel de ville, et surtout le château royal, l'un des plus beaux de France. Cette ville est la patrie de P. d'Ailly, chancelier de l'université de Paris, sous Charles VI, de Jean Fillion, de Venette, de dom P. Coutant, de MarcAntoine Hersan, etc. Autrefois cheflieu d'élection, elle possède aujourd'hui des tribunaux de première instance et de commerce, un collége communal et une bibliothèque publique. Sa population est de 8879 hab.

Ce fut à Compiègne que s'assembla, le 1er octobre 833, ce plaid fameux où se consomma la dégradation du malheureux Louis le Débonnaire, soumis, par une intervention inouïe du clergé franc, à une pénitence et à une dégradation publique. (Voyez LOUIS LE DÉBONNAIRE et LOTHAIRE, et pour les détails de cette diète, l'acte publié dans le Recueil des conciles du P. Sirmond, et dans les Historiens de France, tom. VI, p. 243, sous le titre de Acta impiæ et nefandæ exauctorationis Ludovici Pii, imperatoris.)

COMPIÈGNE (siéges de).-La guerre ayant recommencé en 1413, entre le duc de Bourgogne et les seigneurs de France qui entouraient Charles VI, Jean sans Peur « se reconforta, assembla ses gens pour chevaucher vers Paris, et se logea d'abord à Saint-Denys, puis à Compiègne, où il mit garnison et laissa moult vaillans gentilshommes. » L'année suivante, le roi << fist des mandemens par toutes ses parties du royaume, assembla bien 80,000 hommes où il y en avoit moult de haute seigneurie (*), et chevaucha droit à Compiengne, et là mist le siége tout autour. Mais il y eut de grans escarmuches, et moult firent ceux de la ville de paine aux gens du roy. » Enfin, le vaillant bâtard de Bourbon manda aux habitants « qu'il les yroit << esmaier le jour de may au matin. » On se prépara dans la ville à le bien recevoir; « et, quant vinst le jour de may, le bastart de Bourbon, grandement accompaignié, vinst à la porte de Compiengne, et avoit, luy et ses gens, chescun ung chapel de may sur la teste armée. Là, y eut grant assault d'un costé et d'aultre, et y en eut moult de bléchiés ; » mais, quelque défense que fissent les gens du duc de Bourgogne, ils se virent enfin obligés de se rendre, à condition « qu'ils s'en yroient sauve leurs corps et leurs biens, et le roy le leur accorda. »

Compiègne fut encore plusieurs fois pris et repris par les Bourguignons et

(*) Mémoires de Pierre de Fenin, p. 39 et suiv.

par les Armagnacs, « par quoy elle fut moult dommagiée. » En 1422, elle se rendit à Henri V, pour retomber, un an après, au pouvoir des gens du roi Charles. Cette fois encore, elle fut cruellement pillée. Bientôt les Bourguignons revinrent y mettre le siége; mais ils faillirent à leur entreprise; car les gens du roy qui estoient dedens la deffendirent bien, et tant firent qu'il falut que les assiégeans se deslogassent. Assez tost après, le duc de Bethefort, régent, vint prier au seigneur de Saveuses qu'il vousist aller mettre le siége devant Compiengne et luy bailleroit gens et paement; et luy envoie à tout trois cens combatans englez, lesquelz tindrent siége environ quinze jours. » Au bout de ce temps, les assiégés capitulèrent à des conditions honorables, et bientôt « il n'y eut plus de places en l'Ile-de-France, ne aux mètes (frontières) d'entour qui ne fussent en l'obéissance du roy Henry (*). »

-Au printemps de l'année 1430, les bourgeois, résolus à sauver le pays, malgré le roi, chassaient de toutes parts l'Anglais, quand la Pucelle vint, par sa présence, ajouter encore à l'enthousiasme. Le duc de Bourgogne ayant entrepris le siége de Compiègne, Jeanne d'Arc se jeta dans cette place, accompagnée de Xaintrailles, de Chabannes, etc., et fit avec eux une sortie, le 24 mai, à la tête de 600 hommes. Les Français, d'abord vainqueurs, durent céder enfin à la supériorité du nombre, et firent retraite en bon ordre. Jeanne, toujours à l'arrière-garde, s'arrêtait de temps en temps et faisait volte-face. Déjà les derniers rangs avaient passé les barrières, quand un archer picard s'approcha de la valeureuse Pucelle, qu'aucun de ses compagnons ne protégeait, la saisit, et la renversa de son cheval. Lyonel, bâtard de Vendôme, survint en ce moment : Jeanne se rendit, et lui donna sa foi. Cet officier la céda au sire de Luxembourg, qui la vendit aux Anglais, à la grande joie de ces féroces ennemis.

(*) Mémoires de Pierre de Fenin.

On soupçonna Guillaume de Flavi, gouverneur de Compiègne, de l'avoir sacrifiée à dessein, impatienté de ce qu'on lui attribuait à elle seule toute la gloire de la défense. Cependant le siége continua. Compiègne était réduit aux dernières extrémités, et se défendait néanmoins avec acharnement. Les capitaines de Charles VII rassemblèrent enfin quatre mille combattants, et attaquèrent le camp des Bourguignons pendant que les assiégés enlevaient leurs bastides. Aussitôt le siége fut levé avec précipitation. Les Anglais, au reste, se crurent amplement dédommagés de cet échec par la prise de la Pucelle.

COMPOSITION. C'est le nom que l'on donne, dans la législation du moyen âge, ou, pour mieux dire, dans la législation barbare, à la compensation pécuniaire que l'homme qui s'était rendu coupable de meurtre, de violence ou de blessures, devait payer à la famille de la victime ou à la victime elle-même, si elle avait survécu aux sévices dont elle avait été l'objet. Voici à quel taux l'homicide était évalué dans les différentes lois barbares:

Pour un Franc libre, de la truste royale,

960

tué dans sa maison, chez les Saliens.. 1800 sous. Pour un duc, chez les Bavarois, et un évêque chez les Alemans......... Pour un homme de la trusté royale, un comte, ou un prêtre, chez les Ripuaires

et les Saliens...

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Pour un clerc né libre chez les Ripuaires; pour un Franc ripuaire libre; pour un Franc voyageant chez les Ripuaires; pour un diacre chez les Bavarois; pour un Franc vivant sous la loi salique; et pour un Dénarié.. Pour un homme libre chez les Alemans et les Bavarois; pour un Bourguignon, un Aleman, un Bavarois, un Frison ou un Saxon, chez les Ripuaires.... Pour l'intendant d'un domaine du roi, ou un esclave habile ouvrier en or, chez les Bourguignons.. Pour un homme de condition moyenne, un esclave ouvrier en argent, chez les Bourguignons; un Romain voyageur, un homme du roi ou d'une église, chez

600 500

400

300

200

160

150

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I

Chez les Alemans. Coup simple...

Si le coup brise un os de la tête, et que

12

6

I

cet os jeté à la distance de 24 pieds ré

sonne sur un bouclier..

6

Cervelle répandue...

40

Oreille coupée...

Paupière supérieure coupée..

Nez percé....

60

Lèvre supérieure coupée..

6

Le double pour la lèvre inférieure.

Chaque dent cassée.

Langue coupée..

40

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vant d'un meurtrier au fils de ses victimes, devenu son ami : « Tu dois me << rendre de grandes actions de grâce, <«< mon cher frère, de ce que j'ai tué << tes parents, car la composition que << cela t'a valu a fait affluer l'or et l'ar<< gent dans ta maison; tu serais main<< tenant dans le dénument et la mi« sère, si cet événement ne t'avait un << peu relevé. >>

COMPS. Cette petite ville de l'ancienne Provence, aujourd'hui cheflieu de canton du département du Var, était autrefois une place forte assez considérable. Elle soutint un long siége, et fut détruite de fond en comble lors de la guerre acharnée que se firent Charles d'Anjou et Charles de Duras pour la succession de la reine Jeanne. Sa population s'élève aujourd'hui à 900 hab.

COMPTE RENDU de Necker. - C'est le nom sous lequel on désigne l'état des recettes et des dépenses du royaume publié par ce ministre dans les premiers jours de janvier 1781. C'était la première fois que l'on rendait compte au peuple de l'usage que le gouvernement faisait de sa fortune. La sensation produite par cette publication fut immense, et elle fit époque dans l'histoire financière de la France. Dans le but de relever sa popularité affaiblie par la guerre d'Amérique, Necker avait obtenu du roi, qui approuvait tous ses plans, la permission de publier le compte rendu de son administration des finances; cette innovation, indispensable à la fondation du crédit public, était, disait-il, tout le La composition, qui avait été insti- secret de la prospérité financière de tuée dans le seul but d'apaiser et d'é- l'Angleterre. « Dans ce travail, emteindre les haines, était cependant preint de tous les défauts du ministre, quelquefois refusée par la partie offen- mais qui initia pour la première fois sée, et ce refus était l'annonce de ter- la nation au mystère si soigneusement ribles vengeances. Mais ce cas était gardé de la recette et de la dépense de très-rare, et le plus souvent les plai-l'État, il relevait avec une orgueilleuse gnants l'acceptaient, et y trouvaient une source d'abondantes richesses. On peut lire, pour s'en convaincre, la sanglante histoire de Sichaire, racontée par Grégoire de Tours dans le septième et le neuvième livre de son histoire, et où l'on trouve le propos sui

Os de la tête brisé..

OEil arraché, pied, main, oreille coupés.
Nez percé....

3

emphase les fautes commises par ses prédécesseurs, en se montrant comme l'homme unique qui les avait réparées. Suivant lui, le déficit était comblé; et, malgré 530 millions d'emprunts faits pendant la guerre, et produisant 45 millions d'intérêts, la recette excédait

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