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des tribunaux pour rendre la justice

en son nom.

Ses charges étaient de faire passer au Canada, pendant la première année de son établissement, 300 hommes de divers métiers, français et catholiques; 4,000 pendant les quinze années suivantes, et de pourvoir à tous leurs besoins pendant trois ans.

La soif de gains excessifs ruina cette Compagnie comme elle avait ruiné celle des îles d'Amérique. Les Hollandais s'emparèrent de son commerce, et il n'existait plus lorsque le privilége exclusif de commercer avec le Canada fut, en 1654, transporté par Louis XIV à la Compagnie des Indes occiden

tales.

Compagnie de la France équinoxiale.-Quelques négociants français, sous la conduite de Poncet de Brétigny, avaient déjà, en 1643, fait une expédition dans la contrée située entre l'Orénoque et le fleuve des Amazones, lorsqu'en 1651, il se forma, pour y fonder des établissements fixes, une compagnie qui paraissait devoir prendre un grand essor, obtenir de beaux succès, et qui eut les suites les plus désastreuses. L'abbé de Marivault, qui en était le fondateur, se noya en s'embarquant; Royville, envoyé à Cayenne pour y commander, fut assassiné dans la traversée. Les principaux intéressés, qui avaient commis cet attentat, périrent tous misérablement. Le commandant de la citadelle passa chez les Hollandais avec une partie de sa garnison. Enfin, ceux des colons qui avaient échappé à la misère, à la faim, aux intempéries du climat et aux armes des indigènes, gagnèrent les îles du Vent sur un bateau et deux canots, et abandonnèrent après quinze mois, Cayenne aux Hollandais qui s'en emparèrent.

En 1663, une nouvelle compagnie se forma dans le même but que la précédente, sous la direction du maître des requêtes de la Barre. Elle fit une expédition, chassa les Hollandais de Cayenne, et y jeta les fondations d'un nouvel établissement. Mais comme son fonds social ne s'élevait pas à plus de

200,000 francs, et qu'avec ces faibles moyens, elle devait coloniser aussi la Guyane, il lui fallut renoncer à son privilége. L'année suivante, elle fut absorbée par la grande Compagnie des Indes occidentales, qui réunit les possessions et les droits de toutes les autres.

Compagnie des Indes occidentales. Pour former cette Compagnie, Louis XIV racheta, au prix de 745,000 livres, les îles d'Amérique, que la Compagnie de ce nom avait vendues, en 1649 et 1651, lorsqu'elle s'était mise en liquidation. Par édit de 1664, il concéda à la nouvelle association le commerce de l'Afrique, de la France équinoxiale et de l'Amérique septentrionale. Ce corps puissant devait détruire le commerce interlope que les Hollandais faisaient dans les établissements français; l'État lui prêta pour dix ans, sans intérêt, une somme égale au dixième de son capital, et déchargea de tout droit les denrées qu'il porterait dans ces diverses colonies.

Ces avantages n'aboutirent à rien; l'infidélité des agents, les besoins des colons, les malheurs de la guerre, ainsi qu'une foule de désastrès que le bureau de Paris ne pouvait ni prévoir ni réparer, mirent la Compagnie dans la nécessité de contracter des dettes, et cette nécessité jeta le plus grand désordre dans ses affaires. Pour sauver une partie de la mise des actionnaires, et persuadé que la liberté du commerce procurerait à l'Amérique des avantages qu'elle n'obtiendrait jamais du monopole, le gouvernement, en 1674, supprima la Compagnie des Indes occidentales, et se chargea de ses dettes, qui se montaient à 3,523,000 livres.

Compagnie de l'Acadie. — Cette société fut créée en 1683, pour faire exclusivement le commerce du castor et des pelleteries qui se tirent des hautes régions de l'Amérique septentrionale. Elle obtint des succès tant que les produits furent abondants et qu'elle jouit de toute la plénitude de son privilége; mais les animaux qu'elle dépouillait de leurs fourrures diminuèrent de nombre ou se réfugièrent

dans des contrées inabordables; ensuite des fraudeurs lui firent une dangereuse concurrence. Ces deux causes capitales, réunies à d'autres, firent qu'à l'époque de l'expiration de son monopole, en 1703, elle renonça à en demander le renouvellement.

Compagnie du Canada. — La Compagnie de l'Acadie n'ayant point demandé, en 1703, la continuation de son privilége, il se forma, en 1706, sous le nom de Compagnie du Canada, une autre société qui avait pour but le même commerce, c'est-à-dire celui du castor et des pelleteries. Elle fit quelques expéditions, fonda quelques comptoirs, mais n'arriva jamais à une prospérité réelle. Elle fut réunie, en 1717, à la Compagnie d'Occident.

Compagnie de Saint-Domingue. Cette Compagnie fut instituée en 1698 par Louis XIV, pour défricher et mettre en valeur la partie de l'île SaintDomingue qui s'étend du cap Tiburon à la pointe du cap Beate. Ce territoire, dans un développement de plus de cinquante lieues de côtes, et sur plus de trois lieues de profondeur, ne comptait pas alors cent habitants. La Compagnie, dont le privilége devait durer vingt-cinq ans, s'était obligée à y faire passer 2500 noirs pendant les cinq premières années, et dans chacune des vingt autres, deux cents Européens et deux cents noirs. Elle devait aussi empêcher les habitants du cap Français, de Léogane, du petit Goave et autres lieux, de déserter leurs habitations pour venir s'établir sur son territoire. Elle fut autorisée à faire des traités de paix et d'alliance, à nommer aux emplois militaires, et à instituer des tribunaux pour rendre la justice en son

nom.

Cette Compagnie débuta fort bien. Elle distribua gratuitement des terres à ceux qui lui en demandèrent, et vendit, dans la proportion des besoins et des talents, des esclaves à trois ans de terme. Elle accordait le même crédit pour les vivres et marchandises, quoiqu'ils dussent être livrés au cours du marché général. Quant aux productions du sol, elle les prenait en échange.

au prix qu'elle aurait payé dans les autres quartiers. Un système si bien entendu, si modéré, devait faire prospérer les affaires de la Compagnie comme celle des habitants; mais les administrateurs qui l'avaient fondée furent remplacés, et ceux qui leur succédèrent se montrèrent animés d'un tout autre esprit. Le désir de s'enrichir avec promptitude, remplaçant la prudence qui semait pour recueillir, les colons se trouvèrent en proie aux vexations non-seulement des chefs supérieurs, mais encore des employés subalternes. Cette conduite déloyale porta ses fruits. Abhorrée des habitants, ruinée par les infidélités de ses agents, trompée dans ses spéculations, la Compagnie se vit, en 1720, trois ans avant l'expiration de son privilége, obligée de remettre ses droits au gouvernement.

Au mois d'avril de la même année, le roi laissa à tous ses sujets la liberté de commercer avec Saint-Domingue, c'est-à-dire, avec la portion de cette île dont il avait fait concession à la Compagnie. Mais au mois de septembre suivant, il investit la Compagnie des Indes de tous les avantages dont avait joui l'association qui venait de se dissoudre, et lui accorda en même temps le commerce exclusif des noirs dans toute l'île, à la charge d'y en introduire deux mille par an.

La Compagnie des Indes abusa de son privilége comme l'avait fait la Compagnie de Saint-Domingue, et son manque de modération causa des séditions et des troubles qui durèrent deux ans. On pilla ses magasins, on brûla ses édifices, on refusa les noirs apportés par ses vaisseaux. On se disposait à aller plus loin encore, lorsqu'en 1724, le gouvernement, pour arrêter l'orage, permit sagement au lieutenant général, qui avait des pouvoirs suffisants pour cela, de révoquer les priviléges de la Compagnie. Les troubles s'apaisèrent alors; et, depuis ce temps, le commerce de Saint-Domingue fut ouvert à tous les négociants français.

Compagnie d'Occident.

Cette

Compagnie fut créée par Law en 1717, pour augmenter le crédit de la banque générale qu'il avait fondée. Les prin cipales clauses du privilége furent le commerce exclusif de la Louisiane pendant vingt-cinq ans, et depuis le 1er janvier 1718 jusqu'au 31 décembre 1742, de celui du castor, dont on déposséda la Compagnie du Canada.

Le capital de cette Compagnie fut fixé, par l'édit de décembre 1717, à cent millions payables en billets d'Etat, pour lesquels il fut créé par le roi, sur les fermes générales, une rente de quatre millions au profit de la Compagnie. En 1718, la nouvelle association se rendit adjudicataire de la ferme générale des tabacs pour quatre millions vingt mille livres. Afin de favoriser ses plantations de la Louisiane, et d'augmenter la consommation du tabac, elle rendit la vente libre. Au mois de septembre de la même année, elle fut autorisée à acheter les priviléges de la Compagnie du Sénégal; et cette opération, qui fut consommée en 1719, lui procura le commerce exclusif de cette contrée de l'Afrique, aux mêmes conditions que la Compagnie d'Occident.

Telle était la situation de la Compagnied'Occident en mai 1719, lorsqu'elle fut réunie à la Compagnie des Indes orientales. (Voyez ce mot.)

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Compagnies d'assurances. Nous devons dire un mot, en finissant cette histoire abrégée des grandes compagnies de commerce qui se sont établies en France, sur une autre espèce d'associations qui ont pris de nos jours un grand développement. Nous voulons parler des compagnies d'assurances. Les assurances contre les risques de la mer sont fort anciennes. Il n'en est pas de même de celles qui ont pour but la garantie des désastres causés par les incendies; celles-ci sont tout à fait modernes, et ne datent que du dix-huitième siècle. De nos jours on a, comme nous le verrons plus bas, appliqué les assurances à la garantie de beaucoup d'autres dangers, et même de dangers certains. Nous avons, entre autres, des assurances contre le

risque que courent les bateaux d'être submergés sur les fleuves, contre celui auquel sont exposées les voitures d'être incendiées en route. Nous avons des assurances contre les ravages de la grêle, contre la gelée des vignobles, contre les chances du recrutement militaire, etc.; enfin, nous en avons même sur la vie. Toutes, à l'exception de la dernière, prennent, moyennant une prime annuelle ou une fois payée, pour leur compte particulier le préjudice qu'éprouvent les assurés dans les cas prévus par leurs statuts, et les en indemnisent ou leur fournissent le moyen d'y porter remède. Quant aux dernières, les assurances sur la vie, elles ont pour but de faire payer à une personne désignée une somme quelconque après le décès de l'assuré.

Il avait été question d'assujettir les établissements d'assurances contre le recrutement à des règlements qui les auraient rendus presque impossibles. Mais, lors de la discussion de la loi d'avril 1841, on a modifié les premières idées qu'on avait eues sur la matière, et on s'est borné à soumettre ces établissements à des formalités dont on trouvera le détail à l'article REMPLACEMENT.

COMPAGNIES DE JÉHU. On donne ce nom aux associations de royalistes qui se formèrent pendant la révolution, dans le midi de la France, après le 9 thermidor, et qui commirent dans ces contrées un grand nombre d'assassinats. Ces scènes de meurtre commencèrent à Lyon peu de temps après le 9 thermidor. « On publia une liste in-4° où se trouvaient les noms de tous ceux qui étaient soupçonnés d'avoir fait quelque dénonciation, et, dans une colonne parallèle, celui des personnes dénoncées, guillotinées ou fusillées. Guidée par cette liste, la jeunesse dorée de Rhône et Loire traquait les révolutionnaires de porte en porte, les faisait sortir comme pour les conduire à la commune, et les égorgeait ou les assommait par der

rière. Les cadavres étaient attachés à la première voiture qui passait, traînés jusqu'aux bords du Rhône et jetés

à l'eau. A défaut de voiture, les tueurs eux-mêmes traînaient leurs victimes dans le fleuve. Pas une voix ne s'élevait pour blâmer ces scènes atroces. La classe bourgeoise, alors maîtresse de la ville, se contentait de dire, lorsqu'elle n'excitait pas directement le zèle des assassins: C'est un Mathevon de moins!.... On n'épargna pas les femmes... Les meurtres étaient presque toujours suivis de vols... Les massacres n'eurent d'autres suites judiciaires que la traduction devant le tribunal de Roanne d'une quinzaine de jeunes gens notoirement connus comme égorgeurs. Ils furent acquittés, et le jour où ils devaient rentrer à Lyon, des femmes sortirent au-devant d'eux, jetant des fleurs sur leur passage; le soir, ils furent couronnés au spectacle. On continua d'assassiner publiquement dans cette ville pendant plusieurs années encore; mais il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de donner, même approximativement, le chiffre des victimes. Marseille, Aix, Toulon, Tarascon, presque toutes les communes de l'ancien comtat Venaissin et de la Provence, furent aussi en proie aux égorgeurs. L'Histoire générale et impartiale publiée par Prudhomme, dans un tableau annexé au sixième volume, porte à 750 le chiffre des individus égorgés dans tout le Midi après la réaction du 9 thermidor. Mais Prudhomme, dont les opinions contre-révolutionnaires sont bien connues, parle uniquement des meurtres qui eurent lieu dans les villes principales, tandis qu'il n'y eut pas un village, pas un hameau dans ce malheureux pays, où quelque assassinat n'ait été commis par les thermidoriens. Les preuves que l'on possède à cet égard permettent d'affirmer que, dans les contrées qui furent le théâtre de ces attentats, la réaction fit plus de victimes que n'en avait fait la terreur (*).» Les compagnies de Jéhu, qui avaient pris leur nom de Jéhu, le destructeur

(*) Voyez Histoire parlementaire de la révolution française, t. XXXVI, p. 409 et suiv.

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COMPAGNIES LITTÉRAIRES avant le dix-septième siècle. L'article ACADÉMIE FRANÇAISE nous a déjà fourni l'occasion de dire quelques mots des sociétés qui avaient précédé en France la célèbre institution dont Richelieu se fit le protecteur; mais, forcés de nous restreindre, nous avons dû omettre quelques faits intéressants qui trouvent naturellement ici leur place.

on

En parcourant l'histoire de France pour découvrir quelque essai d'académie, quelque réunion dont les occupations ressemblassent à celles des sociétés savantes de nos jours, trouve d'abord l'école fondée par, Charlemagne dans son palais (Voy. ÉCOLE PALATINE), et dont lui-même voulut être membre. La guerre dispersa bientôt cette assemblée; la guerre empêcha qu'il s'en reformât de pareilles pendant le moyen âge. N'oublions pas cependant de mentionner ici les galantes compagnies qui à cette époque s'établirent dans nos différentes provinces sous le nom de Cours d'amour. (Voy. ce mot.) Si elles n'accordaient pas aux lettres la première place, elles perpétuaient du moins, au milieu des mœurs un peu grossières du temps, le goût des sociétés polies, et leur héritage se transmit plus tard aux Jeux de la gaye science, si célèbres depuis sous le nom de Jeux floraux. (Voy. ce mot.) Il s'établit encore, du quatorzième au quinzième siècle, d'autres institutions littéraires, mais qui ne durent pas leur origine à des idées d'amour profane: nous voulons parler des Puys-Notre-Dame. On désignait ainsi des compagnies qui, à certaines époques de l'année, se réunissaient dans plusieurs bonnes villes de France, pour entendre des pièces de vers, dont la récompense consistait souvent, comme à Toulouse, en une fleur d'ar gent. Mais tous ces chants, tous ces rondeaux, toutes ces ballades, avaient

messe,

exclusivement pour objet la louange de la Vierge, et cette particularité ne doit pas étonner si l'on songe au culte fervent et empressé que le moyen âge avait voué à la mère du Christ. Le plus ancien de ces puys (*) fut institué à Rouen vers 1150; celui d'Amiens fut fondé en 1393. Mais ce fut surtout pendant les quinzième et seizième siècles qu'ils brillèrent d'un vif éclat. Tous les ans on nommait un prince ou maître du jeu, qui devait subvenir aux frais nécessaires. A Amiens, ce maître était président d'un dîner célébré le jour de la Chandeleur, et pendant lequel «< il faisait représenter un mystère, et donnait à chaque associé un chapeau vert et une copie du mystère; le lendemain, après la il décernait publiquement une couronne d'argent à l'auteur de la meilleure ballade. Ces usages, ou quelques autres du même genre, furent aussi pratiqués dans plusieurs villes de France. Sans être précisément les mêmes que ceux qui constituent nos académies modernes, il existe cependant entre eux des rapports qui sont faciles à saisir. Au nord de la France et dans les Pays-Bas, le nom donné à ces compagnies différa: il fut plus savant, plus littéraire; elles furent appelées chambres de rhétorique. Plusieurs de ces chambres avaient déjà, vers 1302, une organisation régulière. Outre les poésies sacrées que l'on recevait au concours, elles proposaient, à certaines époques de l'année, des questions de littérature ou de philosophie, auxquelles les seules chambres reconnues étaient admises à répondre; elles le faisaient ordinairement par une moralité en vers. La chambre qui remportait le prix, appelé Joyau du pays, proposait à son tour une autre question. Les fêtes données

(*) On n'est pas d'accord sur l'origine de ce mot, comme dénomination de ces confréries. Les uns lui donnant la signification de colline (podium), ont pensé qu'il désignait l'emplacement choisi primitivement pour théâtre naturel de ces réunions; les autres le tiraient d'un miracle opéré par NotreDame, qui sauva un enfant endormi sur le bord d'un puits.

à l'occasion de ces concours étaient très - brillantes. Les compagnies se rendant visite les unes aux autres, déployaient tout le luxe qui était à leur portée (*). »

Il ne paraît pas qu'il ait existé à Paris d'institution semblable sous François Ier, le père des lettres. Ce fut sous Charles IX, et avec la protection de ce roi, que s'établit cette académie de Baïf, dont la similitude avec l'Académie française est presque complète. Quand les guerres de religion se furent apaisées et eurent laissé fructifier ces germes de culture littéraire, le goût des réunions devint dominant, et plusieurs années avant la création due à Richelieu, il s'était formé à la cour et à la ville des cercles destinés spécialement à des conversations sur l'éloquence et la poésie, et à la lecture des ouvrages nouveaux. Sans parler des réunions de l'hôtel de Rambouillet, de mademoiselle de Scudéry, etc., dont il a été question à l'article Bureaux D'ESPRIT, nous citerons comme une des premières et des plus remarquables de ces sociétés, celle que Malherbe tenait chez lui presque tous les soirs. «Il était cependant fort mal meublé, et logeait dans une chambre garnie où il n'y avait que sept ou huit chaises de paille; souvent les chaises étaient toutes occupées, et il lui survenait encore du monde; Malherbe fermait alors la porte en dedans, et répondait à ceux qui frappaient : Attendez, il n'y a plus de chaises (**).» Le fameux gazetier Renaudot avait aussi à son bureau d'adresse (voy. ce mot) une sorte d'académie; et Ménage, suivant l'exemple de Malherbe, réunissait les hommes de lettres ses amis dans sa maison du cloître NotreDame, d'abord tous les mercredis soir, et plus tard tous les jours.

Nous voici amenés à l'époque où le cardinal-ministre, prenant sous son patronage la petite réunion de Conrart et

(*) Les compagnies littéraires en France, par M. Leroux de Lincy, Revue de Paris, n° du 24 janvier 1841.

(**) Leroux de Lincy, d'après Racan.

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