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mésaventure avec beaucoup de philosophie. Il mourut dans un àge avancé en 1775. Il avait été reçu à l'Académie en 1753.

CHATEAU-CHINON, Castrum ou Castellum caninum, petite et fort ancienne ville avec titre de comté, dans le département de la Nièvre. Jadis capitale du Morvant et siége d'un bailliage seigneurial, cette ville occupe, à ce que l'on croit, l'emplacement d'une forteresse romaine : c'est ce que du moins tendraient à prouver de nombreux restes de monuments et de larges voies pavées. C'était autrefois une place importante, défendue par des fortifications considérables et par un vaste château sous les murs duquel Louis XI défit en 1475 l'armée du duc de Bourgogne. Les royalistes se rendirent maîtres de la place après un long siége, et passèrent au fil de l'épée la garnison ainsi qu'une grande partie des habitants.

CHATEAU-DAUPHIN (prise de). Le prince de Conti, joint à don Philippe, commandant l'armée espagnole, avait passé le Var, emporté Nice et Villefranche, et pénétré jusqu'à ChâteauDauphin à l'entrée de la vallée de Stura. Le 19 juillet 1744, le bailli de Chivri et Chevert escaladèrent ce roc sur lequel deux mille Piémontais étaient retranchés. Malgré l'artillerie qui les foudroyait, et la présence du roi de Sardaigne, ils en atteignirent le sommet, et restèrent vainqueurs après un combat sanglant et acharné, où l'on avait vu des grenadiers français profiter du recul des pièces pour se jeter dans les embrasures des retranchements. Du côté des alliés, il périt deux mille hommes; mais il n'échappa aucun Piémontais; le roi de Sardaigne, au désespoir, voulait se jeter parmi les assaillants.

Le prince de Conti écrivit à Louis XV: « C'est une des plus brillantes et << des plus vives actions qui se soient « passées. Les troupes y ont montré « une valeur au-dessus de l'humanité. « La bravoure et la présence d'esprit << de M. Chevert ont principalement décidé l'avantage. »

CHATEAU-DU-LOIR, Castrum ad Lædum, Castrum Lidi, ancien cheflieu du Vaux du Loir, petit canton de Touraine, aujourd'hui compris dans le département de la Sarthe. Vers le milieu du XIe siècle, Château-du-Loir soutint un siége fort long, pendant sept ans, contre Geoffroy Martel, comte d'Anjou, qui en retint le seigneur prisonnier, et ne lui donna la liberté que lorsqu'il lui put céder cette place avec d'autres qui étaient à sa convenance. Le seigneur de Châteaudu-Loir était Gervais, évêque du Mans. Vers l'an 1090, Mathilde de Château-du-Loir apporta cette terre à Élie de la Flèche, qui se mit en possession du comté du Maine, non sans avoir été obligé de le disputer vivement à Guillaume le Roux, roi d'Angleterre (voyez MAINE). Château-du-Loir était alors la meilleure forteresse du pays, et ce fut là qu'Élie se retrancha pendant que les Normands ravageaient son comté. Depuis, ce château suivit la fortune des successeurs d'Élie, qui devinrent comtes d'Anjou, ducs de Normandie et rois d'Angleterre. Richard Cœur de Lion assigna sur cette terre le douaire de la reine Bérengère sa femme. Après la réunion des provinces démembrées, Philippe-Auguste en fit don à Guillaume des Roches, sénéchal du Maine, de l'Anjou et de la Touraine. Château-du-Loir passa ensuite aux comtes de Dreux, desquels Philippe de Valois la racheta en 1387 pour la somme de 31,000 livres. Puis elle fut donnée en apanage avec le Maine à Louis, premier duc d'Anjou, et réunie à la couronne par Louis XI. En 1496, Charles VIII la donna au maréchal Trivulce sous le titre de baronnie. Louis XII la lui conserva en 1499, mais à la charge de rachat perpétuel. Cédée par le maréchal de Trivulce à P. de Rohan, maréchal de Gié, elle fut retirée aux héritiers de ce dernier, puis donnée par engagement à la maison de Soissons qui la posséda à ce titre jusqu'au commencement du dix-huitième siècle.

Outre le siége dont nous avons déjà parlé, le château, construit sur un ro

cher isolé et entouré d'eau, fut encore investi et pris en 1075 par Foulques le Réchin, comte d'Anjoù, et en 1181 par Philippe-Auguste. En 1589 il se rendit à Henri IV.

Château-du-Loir a aujourd'hui une population de 3,500 habitants.

CHATEAUDUN, Castellum Dunum, Castrum Dunense ou Castrum Dunii (*), ancienne capitale du comté de Dunois, aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement du département d'Eureet-Loir, à quarante-huit kilomètres de Chartres. Située sur une hauteur au pied de laquelle coule le Loir, Châteaudun porta aussi le nom de RupesClara ou Urbs-Clara (**). Aimoin la mentionne dans la vie de Sigebert, et Grégoire de Tours dans celle de Gontran. Le premier des vicomtes particuliers de Châteaudun est Geoffroy Ier, fils de Warin de Bellesme et petit-fils de Guillaume Ier, comte d'Alençon. Geoffroy Ier fut assassiné vers 1041. Son successeur fut son fils Rotrou Ier, mort vers 1066. Celui-ci fut le sixième ou septième aïeul de Geoffroy IV, mort vers 1248, dont la fille puînée Clémence porta cette vicomté dans la maison de Dreux, d'où elle passa successivement par inariage dans celles de Clermont, de Flandre et de Craon.

Jean de Craon, grand échanson de France, dix-huitième vicomte de Châteaudun, fut tué en 1415 sans laisser de postérité. Alors la vicomté de Châceaudun revint à Charles, duc d'Orléans, qui en 1439 la donna avec le comté de Dunois à son frère naturel, Jean, bâtard d'Orléans (voyez DuNOIS). Au dix-huitième siècle, Châteaudun, capitale du Dunois et cheflieu d'un bailliage, avait une abbaye royale de l'ordre de Saint-Augustin, dont on attribuait la fondation à Charlemagne. Le château, remarquable par la bardiesse de sa construction, est accompagné d'une grosse tour bâtie, suivant les traditions locales, par Thibaud le Vieux ou le Tricheur en 935. Le reste des constructions est dû aux

(*) Dun, hauteur. (Celt.)

(**) Ville-claire, que l'on aperçoit de loin.

comtes de Dunois, ducs de Longueville (quinzième siècle). Châteaudun fut presque entièrement détruit par un incendie, en 1723. Les environs de cette ville furent en 1183 le théâtre d'un massacre épouvantable des bandes dévastatrices des Brabançons, Cottereaux, etc. Les Capuciès (voyez ce mot) y rencontrerent une troupe considérable de ces aventuriers; ils en tuèrent sept mille sur la place, et firent un grand nombre de prisonniers, parmi lesquels se trouvaient quinze cents filles de joie que ces brigands traînaient à leur suite. Ces malheureuses furent ensuite impitoyablement brûlées avec les aventuriers à la fortune desquels elles avaient lié la leur.

Châteaudun a donné le jour à plusieurs hommes célèbres, entre autres, à Lambert-li-Cors, qui commença, avant Alexandre de Paris, le poeme de l'Alexandride; et à l'orfévre Jean Toutain, l'un de nos plus habiles peintres en émail.

La population de cette ville est aujourd'hui de 6,500 habitants.

CHATEAUDUN (monnaie de). On n'a encore retrouvé aucune monnaie de Châteaudun antérieure à Charlemagne; mais on en connaît beaucoup de la période carlovingienne. Outre la pièce de Charlemagne, qui ne porte que le nom du roi et qui appartient au second genre des monnaies frappées sous son règne, il en existe de Charles le Chauve, d'Eudes et de Raoul; mais aucune ne aéroge au type consacré de ces princes. C'est toujours le nom de la ville DVNICASTRVM OU DVNICASTELLVM, et la légende GRATIA DI REX avec le monogramme royal d'Eudes, de Charles ou de Raoul; seulement les deux lettres DI de la légende y sont quelquefois remplacées par les lettres DN, abréviation de DOMINI. D'après un usage qui était général au moyen âge, les vicomtes de Châteaudun prirent au onzieme siècle, pour type de leur monnaie, celui qui était adopté dans leur ville épiscopale, Chartres. Mais les monétaires ne tardèrent pas à défigurer cette empreinte, et bientôt le type des monnaies dunoises n'eut plus que les ca

T. v. 3 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

3

ractères généraux des monnaies de Chartres. On y voyait toujours une tête my sur le côté dépourvu de légende, mais une tête qui s'altérait autrement que celle de Chartres. Quant à l'autre côté, on y lisait en caractères cunéiformes DVNICASTELLum ou d'autres lettres, très-souvent mêlées et formant une légende bizarre et défigurée, autour d'une croix à branches égales. Enfin, vers la première moitié du treizième siècle, lorsque déjà les derniers linéaments de la tête avaient disparu pour faire place à une figure à laquelle on ne peut pas donner de nom, les seigneurs de Châteaudun commencèrent à mettre dans la légende leurs initiales ou leurs prénoms tout entiers. Le premier qui introduisit cette nouveauté semble être Geoffroy V, qui vivait vers l'an 1216. Robert de Dreux, Raoul de Clermont et tous les autres seigneurs de Châteaudun continuèrent cet usage jusqu'à la confiscation du comté, en 1393. A force d'altérer le type primitif, ils avaient fini par le faire ressembler au type des tournois, et depuis lé treizième siècle, la légende, avait envahi le côté qui jusqu'alors en avait été dépourvu. Il paraît qu'en 1226 les vicomtes de Châteaudun cherchaient à étendre au delà de leurs possessions le cours de leurs monnaies. Il existe en effet une ordonnance royale rendue afin de réprimer cet abus. D'après l'ordonnance de 1315, les deniers de Châteaudun devaient être à trois deniers dix grains de loi argent le roi, et les mailles à onze deniers vingt et un grains. Quatorze deniers dunois valaient un sou tournois.

CHATEAU-FREMONT, ancienne seigneurie de Bretagne (aujourd'hui département de la Loire-Inférieure), à 3 myriamètres de Nantes, érigée en marquisat en 1694.

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resses d'Andely; e'était le boulevard de la province entière, et Richard n'avait rien négligé pour en compléter la défense. Un château très-fort dans une île de la Seine, le bourg d'Andely entouré d'une double enceinte, enfin le château Gaillard, au haut d'un rocher escarpé sur la rive droite de la rivière, formaient un ensemble de fortifications redoutable pour cette époque. Philippe commença l'attaque au mois de septembre, et pendant cinq mois il éprouva la plus vigoureuse résistance. Les assiégés avaient à leur tête le vaillant Roger de Lascy, connétable de Chester. Après de longs combats, qui sont décrits d'une manière animée par Guillaume le Breton, dans son poëme de la Philippide, le château de l'île fut pris d'abord; le bourg d'Andely céda ensuite. Roger commençant alors à manquer de vivres, renvoya de l'enceinte toutes les bouches inutiles. Deux bandes, chacune de 500 vieillards malades, femmes ou enfants, avaient déjà traversé le camp des assiégeants. Une troisième troupe de 1,200 malheureux, repoussée par Philippe, dut rester entre le camp et la place. En butte aux traits des deux armées, sans abri et sans vivres, réduits à se nourrir de la chair des chiens ou des cadavres de leurs compagnons, plus de la moitié avaient déjà péri, quand Philippe, touché enfin de leur sort, leur distribua des vivres et leur permit de se retirer; mais il était trop tard, la plupart moururent après avoir mangé. Cepen dant la résistance du Château-Gaillard se prolongea tout l'hiver, et ce fut seulement le 6 mars 1204 qu'il fut pris de vive force, après avoir été escaladé et incendié par les assiégeants. Roger de Lascy n'avait plus alors que 180 combattants. Pendant la durée de ce siége opiniâtre, le roi Jean s'était enfui en Angleterre. Chateau-Gaillard, dont il reste des ruines fort curieuses (voyez les planches 264, 274, 275 et 276), a été démantelé par ordre de Louis XIII. (Voy. ANDELY.)

CHATEAU-GAY, ancienne seigneurie de l'Auvergne, aujourd'hui départ. du

Puy-de-Dôme, à 6 kilom. de ClermontFerrand, érigée en marquisat, à la fin du dix-septième siècle.

CHATEAU-GIRON, petite ville de l'ancienne Bretagne, à 16 kilom. de Rennes, aujourd'hui chef-lieu du département d'Ille-et-Vilaine. Elle était autrefois fortifiée. Ce fut sous ses murs que le comte de Soissons fut battu et fait prisonnier, en 1590, par le duc de Mercœur. Château-Giron compte aujourd'hui 1,453 habitants.

CHATEAU-GONTIER, Castrum Gónterii, petite ville de l'ancien Anjou, aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement du départ. de la Mayenne, à 28 kilom. d'Angers, fut entourée de fortifications au commencement du douzième siècle par Foulques Néra, comte d'Anjou, qui substitua le nom de Gontier, que portait le chevalier auquel il en confia la garde, à celui de Basilica (Basoche), sous lequel elle était connue auparavant. Plus tard, Foulques donna cette forteresse en fief à Yvon, que l'on croit avoir été fils d'Yves, comte de Bellesme et d'Alençon.

La terre de Château-Gontier passa plus tard par mariage à Pierre II, comte d'Alençon, et fut vendue, par Jean II, à la maison d'Amboise. Saisie en 1431, par arrêt du parlement, séant à Pontoise, elle fut ensuite réunie à la couronne, d'où elle fut détachée en 1656, pour être érigée en marquisat, en faveur de Nicolas Bailleul, président à mortier au parlement de Paris, chancelier de la reine Anne d'Autriche et surintendant des finances.

Cette ville était, avant la révolution, chef-lieu d'une élection, d'un présidial et d'une sénéchaussée. Elle possède aujourd'hui un tribunal de première instance, une société d'agriculture et un collége communal. Sa population est de 6,143 habitants.

Il s'est tenu, à Château - Gontier, cinq conciles provinciaux: en 1231, 1254, 1269, 1336 et 1448. Louis XI y fit sa résidence pendant quelques mois; les Vendéens s'en emparèrent le 20 octobre 1793, mais ils furent forcés de l'évacuer quelque temps après.

CHATEAU-LANDON, petite ville de l'ancien Gâtinais français, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de Seine-et-Marne, à 30 kilom. de Fontainebleau..

Cette ville, dont le nom latin est Castrum Nantonis ou Landonis, passe pour être fort ancienne, et l'on pense généralement qu'elle existait déjà sous la domination romaine; saint Severin y mourut en 503, et Childebert, fils de Clovis, y fonda quelques années après une abbaye, qui fut reconstruite vers 1151. Sous les rois de la seconde race, Château-Landon devint le cheflieu d'un comté; Louis le Gros y avait un château où il séjourna, en 1119, pendant les vives et longues querelles des chanoines d'Étampes et de l'abbé de Maurigny. En 1436, les Anglais s'emparèrent de la ville et du château, que le connétable de Richemont reprit d'assaut en 1437. Cette ville fut encore prise par les reîtres en 1587, et par les ligueurs en 1589. L'église paroissiale, dédiée à Notre-Dame, est remarquable par son clocher, que fit, dit-on, cons. truire un évêque de Poitiers, vers le milieu du quinzième siècle. La population de Château-Landon est aujourd'hui de 2,200 hab.

CHATEAU-LANDON (monnaie de). - Château-Landon possédait, sous la seconde race, et au commencement de la troisième, un atelier monétaire d'où sont sorties quelques pièces, dont quelques-unes sont parvenues jusqu'à nous. Tels sont, entre autres, des deniers d'argent de Charles le Chauve et de Carloman II, qui n'offrent d'ailleurs aucune singularité remarquable, et des deniers frappés au nom de Philippe Ier, de Louis VI et de Louis VII. Ceux de Philippe Ier, qui sont fort rares, présentent d'un côté le nom de la ville, LANDONIS CASTI, avec une croix grecque, cantonnée de deux croisettes dans le champ, de l'autre le nom du roi, PHILIPPUS REX, inscrit autour d'une figure bizarre que l'on a comparée à la pièce de blason, connue sous le nom de Pal. Cette figure est accompagnée de deux O, en forme de croix, et de quelques autres caractères que

l'on n'a point encore expliqués. Nous sommes assez portés à voir dans cette espèce de pal une imitation dégénérée du monogramme d'Eudes,

mono

gramme que l'on retrouve en effet sur les monnaies d'une ville voisine, celle d'Étampes.

L'empreinte des deniers de Louis VI et VII n'est qu'une dégénérescence de celle de la monnaie de Philippe Ier. On y retrouve ce pal avec le nom royal; mais les O en forme de croix se sont métamorphosés en une croix véritable, et les autres caractères sont remplacés par une crosse; circonstance qui a fait attribuer à l'abbaye de Saint-Severin de Château-Landon l'émission de cette monnaie. Quoi qu'il en soit de cette opinion, que nous ne partageons pas, il existe encore à Château-Landon un lieu connu sous le nom de la Monnaie.

CHATEAU-L'ARC, ancienne seigneurie de Provence, aujourd'hui département des Bouches-du-Rhône, à 12 kil. d'Aix, érigée en marquisat en 1687.

CHATEAULIN, Castrolinum, petite ville de l'ancienne Bretagne, aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement du département du Finistère, à 23 kil. de Quimper, et dominée par les ruines d'un ancien château, bâti vers l'an 1000, par Budie, comte de Cornouailles. Elle possède un tribunal de première instance et une société d'agriculture. Sa population est de 2,783 habitants.

CHATEAU-MEILLANT, castrum Mediolanum, castrum Melliani, petite ville de l'ancien Berry, aujourd'hui chef-lieu de canton du département du Cher, à 28 kil. de Saint-Amand, fondée, suivant l'opinion la plus générale, par les Romains, est surtout remarquable par un ancien château que l'on fait remonter au cinquième siècle. On y voyait encore, au siècle dernier, une grosse tour carrée bâtie, suivant la tradition populaire, par Jules César, et sur la lanterne du dôme de laquelle était une figure en cuivre doré, représentant Mellusine, personnage qui figurait aussi dans les armes de la maison de Saint-Gelais

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Lusignan, à laquelle la seigneurie de Château-Meillant avait appartenu.

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CHATEAU-MEILLANT (monnaie de).

R.

- Haultin, et après lui de Bèze, ont publié, sans doute d'après le manuscrit de Saint-Victor, où l'on trouve quelques détails sur la monnaie de Château-Meillant, le dessin d'un denier de cette ville qui n'existe plus nulle part. On y voit, d'un côté, la légende: +MARGARETA DNA (domina), avec un lion rampant dans un champ parsemé d'étoiles, et de l'autre, -+CASTRIMELHA, avec une croix grecque. Cette pièce, qui doit avoir appartenu à Catherine de Bones, dame de Château-Meillant (1280-1323), et une autre, récemment découverte, et qui date de la fin du quatorzième siècle, sont les seules monnaies que l'on connaisse de Château-Meillant. La dernière est un barbarin copié sur ceux de Limoges. On y lit, d'un côté, le mot CHASTELLVM, autour d'une croix grecque, et de l'autre MHELIA RES, autour d'une tête barbue. (Voy. LIMOGES [monnaie de].)

CHATEAUNEUF, petite ville du dé partement d'Ille-et-Vilaine, à 13 kil. de Saint-Malo, était jadis une place importante. Elle joua un assez grand rôle dans les guerres civiles de Bretagne, entre les Montfort et les Penthièvre. Elle était défendue par un château qui fut pris par les troupes royales le 26 mars 1592, repris peu de temps après par le duc de Mercœur, et enfin démantelé par ordre de Henri IV, en 1594.

en

Il y a auprès de Châteauneuf un fort hexagone construit sous terre, 1777, d'après les plans de Vauban, et destiné à protéger la côte nord-ouest du département. On peut y loger 600 hommes. Le magasin à poudre est voûté à l'épreuve de la bombe.

CHATEAUNEUF (Renée de Rieux, surnommée la belle de) naquit vers 1550, d'une noble famille de Bretagne. Elle fut placée comme fille d'honneur auprès de Catherine de Médicis; et son étonnante beauté, qui, pendant longtemps, fut proverbiale à la cour (*),

(*) « Le comte de Tonnerre avait fait

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