Images de page
PDF
ePub

voisins des forêts royales, en dédommagement du tort que leur avaient causé les bêtes rousses et noires.

Il s'en faut de beaucoup que tous nos rois aient été aussi consciencieux : la chasse a donné lieu à une quantité presque innombrable de règlements, d'arrêts, d'ordonnances, toujours attentatoires à la propriété du pauvre, comme s'il eût fallu absolument, pour qu'un noble s'amusât, que l'homme de travail fût dans la misère et dans les larmes. Il y eut un temps où le laboureur ne pouvait, sous peine de galères, chasser de son champ, autrement que par des cris, l'animal sauvage qui dévorait sa récolte. Henri IV, dont on vante encore aujourd'hui l'amour pour le peuple, décerna, en 1601, la peine de mort contre le braconnier qui serait surpris chassant plusieurs fois la grande. bête dans les forêts royales, punition que maintint son fils, mais dont fut révolté Louis XIV.

Aujourd'hui la chasse est libre moyennant quelques conditions imposées par la loi, et qui sont basées sur le respect dû à la propriété et à la tranquillité publique. Les abus auxquels elle peut donner lieu, et la violation des formalités légales, sont punis d'une amende, de la confiscation des armes, et quelquefois de peines correctionnelles, suivant la gravité des cas.

CHASSELOUP-LAUBAT (le comte), né à Saint-Sernin en 1754, entra au service comme volontaire au commencement de la révolution, et se distingua dans les premières campagnes sur le Rhin, ainsi qu'à l'affaire d'Arlon, en 1794. Il était parvenu à cette époque au grade de chef de bataillon dans le corps du génie. Pendant la campagne d'Italie de 1796, il fut chargé de diriger les siéges de Milan et de Mantoue, et de réparer les fortifications de Peschiera, de Legnano et de Pizzighitone, et il déploya dans l'exécution de ces travaux de tels talents, que Napoléon le nomma général de brigade, et peu de temps après général de division. En 1801, le général Chasseloup dirigea, sous les ordres de Brune, le siége de Peschiera; en 1805, il eut, sous Mas

séna, une grande part au succès du passage de l'Adige. En 1806, il dirigea les travaux du siége de Dantzick. De retour en Italie (1810), il fit d'Alexandrie une des places les plus importantes de l'Europe. Il se rendit encore fort utile pendant la campagne de Russie. Napoléon récompensa tous ces services en le nommant (1811) conseiller d'État (section de la guerre), (1813) grand-croix de l'ordre de la Réunion, sénateur et comte d'empire. Sous la première restauration, il fut créé pair de France et grand cordon de la Légion d'honneur. Après la deuxième, il vota contre la condamnation du maréchal Ney, et jusqu'à sa mort il fit partie de la minorité libérale de la chambre des pairs. Napoléon à Sainte-Hélène a rendu un éclatant témoignage à sa probité et à ses talents. Il est mort Paris le 6 octobre 1833.

CHASSENEUX (Barthélemi de), né à Issy-l'Évêque, près d'Autun, en 1480, étudia le droit aux universités de Dôle et de Poitiers, et alla perfectionner ses études aux universités de Turin et de Pavie. Pendant le séjour qu'il fit dans ces deux villes, il fut chargé de diverses missions en Italie. Revenu en France en 1502, il fut d'abord avocat du roi à Autun, et se fit, dans l'exercice de ces fonctions, une réputation de science et de talent qui ne tarda pas à attirer l'attention sur lui. Il fut nommé conseiller du parlement de Paris en 1531, et l'année suivante, président du parlement de Provence. Accusé de malversation par l'avocat général Laugier, il fut complétement justifié de cette accusation en 1535, par une commission composée de quatre présidents tirés de quatre différents parlements. François Ier l'appela cette même année à son conseil pour y travailler à l'ordonnance d'Is-sur-Tille, relative à la réformation de la justice. Il occupait encore, en 1540, la place de président au parlement d'Aix, lorsque fut rendu le fameux arrêt du 18 novembre, qui condamnait à mort par contumace, comme suspects d'hérésie vaudoise, quelques-uns des habitants

T. v. 2o Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

2

des villages de Cabrières, de Mérindol et lieux circonvoisins, bannissait les autres, et ordonnait la destruction de leurs maisons. Il paraît que Chasseneux arrêta l'exécution de cet arrêt; il est du moins certain qu'il demanda et obtint de François 1er que les habitants de Mérindol fussent entendus, et que, tant qu'il vécut, l'arrêt ne fut point exécuté. C'était à son successeur, le baron d'Oppède, de sinistre mémoire, qu'était réservée cette triste exécution. Suivant de Thou, Chasseneux aurait été amené à tenir cette conduite, qui lui ferait encore plus d'honneur, s'il n'avait suivi d'autres inspirations que celles de la justice et de l'humanité, par les remontrances d'un gentilhomme d'Arles, Renaud d'Alleins, qui invoqua en faveur des malheureux Vaudois un argument sans réplique, et appuyé sur une autorité que Chasseneux ne pouvait récuser. Renaud d'Alleins lui rappela qu'étant avocat à Autun, il avait été d'avis qu'on ne pouvait excommunier les rats avant de les avoir cités en justice et de les avoir entendus au moins par procureur. Or les habitants de Mérindol, bien qu'hérétiques, pouvaient-ils être traités plus rigoureusement que ces animalcules? Le fait a été révoqué en doute par Niceron. On trouve cependant quelque chose d'analogue dans un ouvrage de Chasseneux, intitulé Consilia, et imprimé à Lyon en 1531. Au premier de ces conseils, il rapporte que les habitants de Beaune, voyant leurs vignes dévastées par une espèce de hanneton, étaient venus à Autun présenter requête à l'official, pour qu'il sommât les hannetons d'évacuer le territoire, sous peine d'excommunication. Chasseneux examine d'abord si les habitants de Beaune ont ce droit, et ensuite comment il faut procéder. La première formalité qu'il exige à peine de nullité, c'est qu'on fasse citer les hannetons au moins par procureur. L'embarras était de savoir comment se ferait la procuration ; mais l'auteur prouvé par un grand nombre d'autorités, que, quand un procureur se présente pour défendre

quelqu'un qui ne le désavoue pas, il est censé revêtu de pouvoirs légitimes. Il trace ensuite au long la forme de la requête, de la citation et de la sentence, et il rappelle à cette occasion plusieurs procédures de ce genre qu'il a vu faire à Autun, à Lyon, à Mâcon, contre des animaux nuisibles tels que les rats et les limaçons.

Parmi les ouvrages de Chasseneux, il faut citer, outre ses Consilia dont nous avons parlé, un commentaire sur la coutume de Bourgogne, en latin. C'est un des premiers ouvrages dans lesquels on ait essayé d'une manière systématique à éclairer le droit coutumier à l'aide du droit romain. Ce commentaire a été imprimé plusieurs fois; il a même eu l'honneur d'être annoté par Dumoulin, qui, cependant, ne faisait grand cas ni de l'ouvrage ni de l'auteur.

CHASSES DES SAINTS.-Les châsses où étaient enfermées les reliques des saints étaient autrefois fort nombreuses en France. Jusqu'au milieu du seizième siècle, il n'y avait presque pas d'église qui n'en possédât une, et quelquefois plusieurs. Mais, à partir de cette époque, le nombre de ces monuments a diminué. Les protestants en détruisirent beaucoup pendant les guerres de religion; et ce qui en restait éprouva le même sort lors de la révolution de 1789. Sous les deux premières races, on portait, à la tête des armées, avec les reliques qu'elles contenaient, les châsses, que l'on désignait alors par l'expression de capa ou capella; et la garde de ces pieux monuments était confiée à des prêtres nommés capellani (chapelains), à qui Charlemagne avait accordé la permission de porter les armes, et de combattre, s'il‍le fallait, pour les défendre (voyez CHAPE DE SAINT MARTIN et CHAPELAINS). Dans les causes où le serment était déféré, les châsses des saints étaient placées au milieu de l'église, et l'accusateur ou l'accusé venait y prêter le serment que l'on exigeait d'eux. C'était ce que l'on appelait jurare per sanctos.

La châsse la plus célèbre en France, après la châsse ou chape de saint Mar

tin, et la seule dont nous donnerons la description, contenait les reliques de sainte Geneviève, patronne de Paris, morte, à ce que l'on croit, en 512. Cette châsse était l'œuvre de saint Eloi, trésorier du roi Dagobert, et évêque de Noyon. Nous ne savons si elle était recommandable par le travail; mais l'anecdote qui suit prouve qu'elle subsista longtemps, et qu'elle était fort riche. En 1145, le pape Eugène III, réfugié en France, ayant résolu, de concert avec Suger, d'introduire une réforme dans l'abbaye de Sainte-Geneviève, dont la discipline était fort relâchée, les religieux, qui ne voulaient point qu'on rétablit les anciennes règles, détachèrent de la châsse de la sainte des ornements en or pesant quatorze marcs, dans le dessein de former une somme assez forte pour l'offrir au pape, et l'engager à renoncer à son projet. Leur présent ne fut point accueilli; alors ils se révoltèrent; mais force leur fut de se soumettre et de subir la réforme. On ignore ce que devint ensuite cette châsse; mais on sait qu'en 1242, un orfévre, nommé Bonard, reçut l'ordre d'en faire une nouvelle, à laquelle il employa 193 marcs d'argent et 7 marcs et demi d'or. Celle-ci, plus riche que belle, offrait, suivant Dulaure, des formes barbares, une infinité de dé tails et beaucoup d'or et de pierreries, qui sans doute y avaient été, de siècle en siècle, ajoutés après coup. Elle était supportée par quatre statues de vierges plus grandes que nature. Au-dessus brillaient un bouquet et une couronne de diamants, présents de Marie de Mé dicis et de Marie-Élisabeth d'Orléans, reine douairière d'Espagne.

Cette châsse de sainte Geneviève était en grande vénération auprès des Parisiens, et c'était vers elle qu'ils tournaient les yeux dans toutes leurs adversités. Elle était, lors des calamités publiques, exposée aux hommages des fideles, et promenée processionnellement dans les rues de la capitale. Ce précieux monument a été fondu pendant la révolution.

La châsse ou fierte de saint Romain,

archevêque de Rouen, figurait autrefois dans une cérémonie fort remarquable qui avait lieu annuellement en cette ville. Le roi Dagobert, en reconnaissance de ce que ce saint prélat avait délivré la cité épiscopale d'un affreux dragon qui en ravageait les campagnes, avait accordé à son église métropolitaine le droit de délivrer tous les ans un prisonnier le jour de l'Ascension; ce prisonnier levait la châsse de saint Romain, qu'il portait avec un ecclésiastique jusqu'à la cathédrale, après quoi on le mettait en liberté (*).

CHASSET (le comte Charles-Antoine) naquit à Villefranche le 25 mai 1745. Avocat et maire à l'époque de la révolution, il fut nommé membre de l'Assemblée constituante, fit décréter la suppression des dimes, et fut envoyé avec le général Custine et Regnier en mission dans les départements du Haut et du Bas-Rhin et des Vosges. En 1792, il devint membre de la Convention nationale, vota, dans le procès de Louis XVI, la détention pendant la guerre et le bannissement après la paix, et ensuite se prononça contre le sursis. Après le 31 mai 1793, il sortit de France, devint aide-chi rurgien sur un vaisseau anglais, et aide-chirurgien à Toulon pendant l'occupation anglaise. En 1795, il rentra en France, où il venait, quoique absent, d'être nommé membre du Conseil des Cinq-Cents. Il fit ensuite partie du Conseil des Anciens; et, à l'époque du 18 brumaire an VII (1799), il s'attacha au parti du général Bonaparte, ce qui lui valut son admission au sénat conservateur, le titre de commandant de la Légion d'honneur, la dignité de comte de l'empire, et celle de comte titulaire de la sénatorerie de Metz. Après la seconde restauration, il fut compris, dans la loi du 12 janvier 1816, au nombre des conventionnels dits votants; mais il obtint peu après l'autorisation de rentrer en France.

(*) Voyez l'Histoire du privilége de SaintRomain, publiée par M. Floquet, membre correspondant de l'Institut.

CHASSEURS A CHEVAL. - - L'institution des chasseurs à cheval est toute moderne. Au commencement du règne de Louis XV, les compagnies franches et les légions, corps mixtes auxquels on donnait aussi le nom de troupes légères, faisaient encore en partie le service qui devait plus tard être confié aux chasseurs à cheval. Les chasseurs de Fischer, dont la création ne remonte pas au delà de 1740 ou 1743, furent les premiers qui parurent dans les armées françaises; mais ce corps, originairement composé d'une seule compagnie d'infanterie de 100 hommes, n'était pas régulièrement constitué. Quelques années après, on forma de cette compagnie une légion de 600 hommes, et l'on y adjoignit 200 cavaliers. Ce nouveau corps prit successivement la dénomination de dragonschasseurs et celle de volontaires.

L'ordonnance de 1776 attacha un escadron de chasseurs à cheval à chacun des 24 régiments de dragons existants à cette époque. Ces différents essais ayant fait sentir l'utilité de corps réguliers de cavalerie légère, on renonça à ce mélange, et, en 1779, on créa 6 régiments de chasseurs, dans la composition desquels entrèrent ces 24 escadrons. Telle est l'origine des régiments de chasseurs à cheval. Les services importants que les chasseurs à cheval rendirent pendant la guerre d'Amérique leur assignèrent un rang distingué dans la cavalerie française, et en firent bientôt élever le nombre.

On en comptait, en 1792, douze régiments, que l'on désignait par des noms de province: c'étaient les chasseurs d'Alsace, des Trois - Évéchés, de Flandre, de Franche-Comté, de Hainaut, de Languedoc, de Picardie, de Guyenne, de Lorraine, de Bretagne, de Normandie et de Champagne.

L'organisation du 10 brumaire an Iv porta à vingt le nombre des régiments de chasseurs à cheval, et celle de l'an VIII leur donna un effectif de 20,724 hommes.

Les régiments de chasseurs, portés à trente et un sous l'empire, furent réduits à vingt-quatre à la restaura

tion. Ils prirent alors les noms des départements où ils furent levés. Ainsi il y eut les chasseurs des Ardennes, de la Somme, de l'Orne, de la Charente, etc. Ils perdirent ces dénominations en 1819, et ne furent plus désignés que par leur numéro d'ancienneté. Depuis la révolution de juillet, on a réduit à quatorze, puis à douze, les dix-huit régiments qui existaient en 1830. Ces douze régiments se composent aujourd'hui de cinq escadrons chacun, et constituent une force réglementaire de 15,192 homines sur le pied de guerre, et de 11,976 sur le pied de paix.

L'institution des régiments de chasseurs à cheval, dont le service est le même que celui des hussards, n'a été imitée que par quelques puissances de l'Europe; et il est à remarquer que ce sont presque toutes des puissances du second ordre. Ainsi la Russie, l'Autriche, la Prusse, l'Angleterre, la Bavière, n'ont pas de régiments de chasseurs, tandis qu'on en compte huit en Espagne, deux en Belgique, un en Suède, un dans le royaume de Naples.

CHASSEURS A CHEVAL DE LA GARDE IMPÉRIALE.-En 1798, le général Bonaparte, commandant en chef l'armée d'Egypte, avait créé une compagnie de guides à cheval, qui lui servit de garde pendant toute la durée de cette expédition, et qu'il ramena en France vers la fin de 1799. Cette compagnie changea alors de dénomination, et prit celle de chasseurs à cheval. Elle fit partie de la garde des consuls, organisée par arrêté du 7 frimaire an VIII, et forma le noyau du régiment de chasseurs institué le 17 nivôse an x. Augmenté à différentes reprises, ce régiment se composait, en 1813, de 2,500 officiers, sous-officiers et soldats. Ce régiment prit, en 1814, la dénomination de corps royal des chasseurs à cheval de France. Rétabli sur son ancien pied le 8 avril 1815, fut enfin définitivement licencié en septembre de la même année...

il

La garde royale compta aussi, dès son organisation, en septembre 1815, parmi les corps qui la composaient,

[ocr errors]

un régiment de chasseurs à cheval. Ce régiment subsista jusqu'au 11 août 1830.

CHASSEURS A PIED.-L'origine des chasseurs à pied est exactement la même que celle des chasseurs à cheval. On établit, en 1760, dans chaque bataillon d'infanterie française, une compagnie de chasseurs, qui prit la gauche des compagnies de fusiliers. Ces compagnies, licenciées à la paix de 1763, ayant été de nouveau recréées en 1775, se firent bientôt remarquer par leur belle tenue et leur discipline, et l'on conçut l'idée d'en former des corps spéciaux. Cependant ce ne fut qu'en 1788, et après plusieurs essais, que l'on en organisa douze bataillons, pris de préférence parmi les soldats nés dans les montagnes du midi de la France. Ces bataillons, portés à quatorze en 1793, formèrent, un an plus tard, les trente demi-brigades d'infanterie légère qui se distinguèrent pendant les campagnes de la révolution et de l'empire. On en comptait, en 1813 et 1814, trente-sept régiments, qui formaient un effectif de 90,000 hommes; il y en a aujourd'hui vingt et un, dont l'organisation est semblable à celle des régiments de ligne. Sur les huit compagnies dont se compose le bataillon, il y en a une de carabiniers, six de chasseurs et une de voltigeurs. L'ordonnance constitutive du 25 février 1835, qui a subi fort peu de modifications depuis, donne à ces vingt et un régiments un effectif de 59,535 hommes sur le pied de guerre, et de 39,275 sur le pied de paix.

[blocks in formation]

effectif de 1,699 hommes, officiers compris. Le maréchal Soult en fut nommé colonel général.

Ce corps fut augmenté, le 10 thermidor an XII, d'un bataillon de vélites, et l'on en composa, en 1806, deux régiments de 960 hommes, qui, en 1811, furent portés à 1,600 hommes; enfin, en 1813, on créa un bataillon bis de chasseurs à pied.

Les deux régiments, réunis en, un seul en 1814, prirent le titre de corps royal des chasseurs à pied de France. Un décret du 8 avril 1815 les rétablit sur leur ancien pied, et en créa un troisième. Ils furent tous licenciés en août et septembre de la même année. Neuf

CHASSEURS D'AFRIQUE.

mois après la conquête de la régence d'Alger, le 21 mars 1831, le gouvernement créa, sous le nom de zouaves deux bataillons et deux escadrons d'indigènes, pour le service de la nouvelle colonie. Ces derniers prirent, peu de temps après, la dénomination de chasseurs algériens, et enfin celle de chasseurs d'Afrique. Ces deux escadrons furent successivement portés à trois régiments en 1832, et à quatre en 1839. La dernière ordonnance constitutive de ces quatre régiments fixe le complet des deux premiers à six escadrons de chasseurs français et à deux escadrons de spahis ou indigènes; et celui des deux derniers à cinq escadrons de chasseurs français et un escadron de spahis. Dans l'ordre de bataille, les escadrons de spahis prennent la gauche de leur régiment. Ces quatre corps, ainsi organisés, forment un effectif réglementaire de 5,530 hommes, dont 298 officiers.

CHASSIGNER (Jean-Baptiste) naquit à Besançon à la fin du seizième siècle; il eut pour maître le savant Huet, et il puisa dans les leçons de ce guide éclairé un grand amour pour les lettres, auxquelles il consacra toute son existence. Ses poésies, qui sont en général empreintes de mélancolie, ont fait croire qu'il avait été malheureux; mais il nous dit quelque part qu'il était porté naturellement à une tristesse que les distractions mêmes des

« PrécédentContinuer »