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pour faire acquisition d'une pompe > destinée à renforcer le service d'incendie assez défectueux à l'époque', tout le début du registre est occupé par la réponse des Compagnies de Château-Thierry et de Saint-Denis, au sujet du droit absolu de préséance

de < l'arquebuse sur les milices bourgeoises,

droit fondé sur les lettres-patentes dont nous avons déjà parlé, et au sujet des privilèges sur les droits d'aides et autres. Les réunions du Concordat des quatre provinces y tiennent d'ailleurs la plus grande place. Le Concordat, en effet, rêvait d'étendre les pouvoirs de son Conseil permanent, en lui donnant une composition plus étendue, en multipliant les assemblées, en fixant des dates à ces réunions ordinaires, etc., afin de resserrer les liens entre sociétés, de donner plus d'uniformité aux exercices, de créer plus d'union, plus d'harmonie, etc. Le mémoire, envoyé à toutes les Compagnies, contenait une liste des officiers résidant à Paris, et parmi lesquels lesdites Compagnies pouvaient choisir leurs députés permanents'. Après leur réponse, une sorte de règlement en 14 articles fut rédigé et transcrit sur les registres.

en

1. Ch. Forteau, Le service des incendies à Étampes avant 1789 (Étampes, Lecesne, 1908). Dans l'assemblée générale du 1er janvier 1788, convoquée vertu de l'arrêté du 21 décembre 1786, M. Picart de Noir-Épinay, maire, faisait part de deux projets : celui d'éclairer la ville de réverbères et celui de la doter de pompes à incendie. Les communautés d'arts et métiers offraient des fonds pour cette dépense qui pouvait s'élever à 4300 livres. Une souscription fut ouverte et nos premières pompes achetées. C'est le premier essai d'organisation de notre corps de sapeurspompiers.

2. Celui qui fut choisi pour Étampes fut M. Delaage, chevalier de la Compagnie de La Ferté-sous-Jouarre.

Laissant de côté toutes les questions mises à l'ordre du jour par le Concordat que nous jugeons d'un intérêt un peu trop général, revenons à Étampes. Le besoin d'argent se fait toujours sentir, et le 24 mars 1787, la Compagnie impose à chaque membre une contribution extraordinaire de 3 livres pour satisfaire un sieur Fontaine. C'est un peu l'emprunt forcé de l'an IV! Par contre, sur un rappel de l'article 48 des statuts, on exempte le roi de payer sa part dans les prix, et on ne lui laisse que

sa contribution annuelle.

Cette année-là, c'est le sieur Ruelle qui abat l'oiseau et profite le premier de ce rappel au règlement. On reçoit le 29 mai, le sieur Béchu (Nicolas), puis le 3 juin Valentin Chevalier; et l'on décide de commuer la collation du 15 août en un prix de 30 livres tiré après la procession par ceux qui y auront assisté. Il y aura, dit la délibération, « trois allées, et le plus beau coup des trois allées aura le prix. Mais le vainqueur était obligé de donner ‹ la somme de six livres à chacun des chevaliers qui aura fait le coup le plus près des autres allées». Le 26 août, réception du sieur Mauguin.

Le 7 octobre, premier acte d'hostilité contre les privilèges de la Compagnie, contenu dans une lettre adressée à M. Baron, premier échevin, le 31 juillet 1787, par l'Intendant de la généralité de Paris, par laquelle il ordonne provisoirement l'imposition du roi et de l'empereur de cette Compagnie sur le rôle représentatif de la taille. ce, levée générale... d'arquebuses!

Sur

Néanmoins, et

quoique les titres de la Compa

gnie soient en bon état, pour obvier aux contestations qui peuvent arriver par la suite », la Compagnie décide, sur la proposition de son commandant, d'offrir à MM. les officiers municipaux de commuer tous les droits, dont la Compagnie a joui jusqu'à ce jour, en une médaille de la valeur qu'il leur plairoit arbitrer, et ce sous le bon plaisir de M. l'Intendant ». Cette médaille serait accordée au vainqueur, en la grande salle de l'Hôtel de Ville, et il en serait décoré par le Président du bureau de Ville, conformément à ce qui se pratique à Paris ».

La délibération est signée: Rigault; Darblay; Creuzet, major; Chevallier fils; Guettard; Dupré; Duverger; Martin - Darblay; Boivin - Chevallier, Hamouy le jeune; David-Cousin; Darblay, Chevallier père; Gérôsme l'aîné; Godin l'aîné; G. Boivin; Landry, grenadier; Baron, et Sureau fils, trésorier; en tout, 19 membres'.

Le bureau de la ville d'Étampes se décida pour une médaille d'or de 100 livres pour le roi, et de 200 livres pour l'empereur, ce qui fut accepté le 25 novembre par la Compagnie, « laquelle a député pour remercier les officiers municipaux MM. Perrier, capitaine; Creuzet, major; Chevallier le jeune; Guettard; Darblay; Rigault; Dupré; Jean Boivin et Sureau fils. >

Cette faveur atteignait MM. Étienne Conty, empereur, et Gérosme l'aîné, roi de 1786, ainsi que le sieur Ruelle, roi de 1787. La députation, qui avait

1. Le 28 mai, Jérôme Boivin donnait sa démission à cause de son âge.

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été nommée pour se rendre à l'Hôtel de Ville, fut reçue le 7 janvier 1788 par la municipalité; elle lui soumit un modèle de la médaille délivrée par la ville de Paris aux arquebusiers, et invita en même temps. le président du Bureau à assister au tirage de l'oiseau et à tirer le premier coup. C'est dans cette séance du 7 janvier que l'on convint que les médailles représenteraient d'un côté les armes de la ville avec ces mots autour Ville d'Étampes, et de « l'autre côté, au milieu, ces mots : Au chevalier vainqueur; au-dessus, une petite sablière, comme « faisant les armes de l'arquebuse; au-dessous, à côté, des faisceaux d'armes, et autour, ces autres mots en plus petits caractères: Arquebuse royalle d'Étampes ».

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Pour la médaille destinée à celui qui avait abattu trois fois de suite l'oiseau, la devise devait être : Au chevalier Empereur.

Les dites médailles devaient être délivrées par le président du Bureau, le dimanche suivant l'abat de l'oiseau.

Pourquoi ces médailles, et l'acceptation si rapide par la ville de leur principe, malgré la grosse somme qu'elles représentaient? Par la raison très simple que, depuis 1786, on était en désaccord aigu sur la question des privilèges du roi et de l'empereur. Le sieur Conty, empereur, et le sieur Gérosme, roi, avaient entrepris, comme on l'a vu, de faire respecter, et au besoin de faire à nouveau confirmer les privilèges de l'arquebuse. Le 28 novembre 1786, Pierre-Innocent Gérosme, meunier et marchand de farines à Étampes, reconnu roi le 6 juin, avait intro

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