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KRETSCHMAR (JEAN), facteur d'orgues à Schweidnitz, vivait dans la première moitié du dix-huit-huitième siècle. Il a construit les instruments dont voici la liste: 1o A Neisse, l'orgue de Saint-Jacques, composé de cinquante-quatre jeux. 2o A Schweidnitz, en 1711, celui des Dominicains, composé de trente jeux. 3o A Meetschutz, en 1735, un orgue de trentecinq jeux.

KRETSCHMER(FRANÇOIS-JEAN-CHARLESANDRÉ), conseiller intime de guerre du roi de Prusse, dans la Poméranie, né en 1775 (le lieu n'est pas connu), est mort à Anclam, le 5 mars 1839. Il s'est occupé depuis sa jeunesse de recherches sur l'histoire et la théorie de la musique, et a publié un livre qui a pour titre : Ideen zu einer Theorie der Musik (Idées d'une théorie de la musique), Stralsund, Loeffler, 1833, in-4°. Cet ouvrage, qui renferme des idées neuves sur la constitution des tonalilés, n'est en quelque sorte composé que de fragments d'un livre écrit par l'auteur sur une théorie générale de la musique. On trouvera dans mon Histoire de la philosophie de la musique, faisant suite au système de cette philosophie, une analyse des principes qui servent de base à la théorie de Kretschmer. Ce savant a commencé en 1858 la publication d'une collection de chansons populaires allemandes qui fut interrompue par sa mort; elle a été continuée et achevée par les soins du docteur Massmann, de Munich, de M. de Zuccalmaglio, de Varsovie, et de plusieurs autres collaborateurs. Elle forme deux volumes, grand inoctavo el a pour titre : Deutsche Volkslieder mit ihren Original-Weisen (Chansons populaires allemandes avec leurs formes originales), Berlin, 1840. Ce travail n'est pas à l'abri de tout reproche, sous le rapport de l'authenticité traditionnelle des mélodies.

KREUBÉ (CHARLES-FRÉDÉRIC) né à Lunéville, le 5 novembre 1777, apprit la musique et le violon dans cette ville, puis fut attaché à l'orchestre du théâtre de Metz, en qualité de chef d'orchestre. Arrivé à Paris en 1800, il y reçut des leçons de Rodolphe Kreutzer pour le violon. Dans l'année suivante, il entra à l'orchestre de l'Opéra-Comique. Devenu sous-chef d'orchestre du même théâtre en 1805, il succéda à Blasius, comme premier chef, en 1816, et conserva cette place jusqu'au mois de novembre 1828. Retiré alors avec la pension, il vécut depuis ce temps à la campagne, près de Saint-Denis. Admis au nombre des musiciens de la chapelle du roi en 1814, Kreubé perdit cette position en 1850, lorsque cette chapelle fut sup

primée. Il est mort dans sa maison de campagne, au printemps de 1846. Il s'était d'abord fait connaître comme compositeur de musique instrumentale et avait publié : 1o Deux potspourris en quatuor pour deux violons, alto et basse; Paris, Gaveaux. 2o Trios pour deux violons et basse, op. 6, 21; Paris, Hanry. 3° Duos pour deux violons, op. 11, 24, 25, 26, 30; Paris, Hanry, Gaveaux. 4o Thèmes variés pour violon; Paris, Hanry, Gaveaux. 5o Trois nocturnes pour deux violons, alto et basse, op. 23; Paris, madame Duhan. 6o Trois quatuors pour deux violons, alto et violoncelle, op. 31, ibid. Plus tard, Kreubé s'est livré à la composition d'ouvrages dramatiques pour l'Opéra-Comique. Quelques-uns de ses opéras ont réussi; mais ils ont maintenant tous disparu de la scène. En voici la liste chronologique 1o Le Forgeron de Bassora, en deux actes, 1813. 2o Le Portrait de famille, en un acte. 1814. 3o La Perruque et la Redingote, en trois actes, en collaboration avec Kreutzer, 1815. 4o La jeune Belle-mère, en deux actes, 1816. 5o Une nuit d'intrigue, en un acte, 1816. 6o L'Héritière, en un acte, 1817. 7o Edmond et Caroline, en un acte, 1819. 8° La jeune Tante, en un acte,1820.9o Le Philosophe en voyage, en trois actes, en collaboration avec Pradher, 1821. 10° Le Coq de village, en un acte, 1822. 11° Le Paradis de Mahomet, en trois actes, avec Kreutzer, 1822. 12o Jenny la bouquetière, en deux actes, avec Pradher, 1823. 13° L'Officier et le Paysan, en un acte, 1824. 14° Les Enfants de Maître Pierre, en trois actes, 1825. 15o La Lettre posthume, en un acte, 1827. 16° Le Mariage à l'anglaise, en un acte, 1828. Les partitions du Forgeron de Bassora, d'Edmond et Caroline, du Coq de village, des Enfants de Maître Pierre et de l'Officier et le Paysan ont été gravées à Paris.

KREUSER ou KREUSSER (GEORGESANTOINE), né en 1743 à Heidingsfeld, petite ville de la Bavière, près de Wurzbourg, voyagea en Italie, dans sa jeunesse, pour perfectionner son talent sur le violon et dans la composition; puis il parcourut la France et la Hollande, et s'établit dans ce dernier pays pendant plusieurs années. Il fut directeur d'orchestre et compositeur à Amsterdam, en 1776; plus tard, il eut la place de maître de chapelle de l'électeur de Mayence. Il est mort en cette ville dans les premières années du dix-neuvième siècle. Les principaux ouvrages de cet artiste sont: 1° La Mort de Jésus, oratorio, sur le texte de Ramler, exécuté à

Mayence, en 1790; gravé en partition à Mayence, chez Schott. 2o Trois symphonies pour l'orchestre, liv. 1; Offenbach, André. 3o Trois idem, liv. 2, ibid. On assure que Kreuser en avait composé trente. Il est vraisemblable que le plus grand nombre est resté en manuscrit, ou a été publié en Hollande. 4o Dix-huit quatuors pour deux violons, alto et violoncelle. 5o Douze trios pour deux violons et basse. 6o Six quatuors faciles pour flute, violon, alto et basse, liv. 1 et 2; Bonn, Simrock. 7o Trois sonates pour piano et violon, op. 1; Mayence, Schott. 8o Trois sonates faciles pour piano seul, op. 30; Paris, Carli. 9o Chansons allemandes avec accompagnement de piano; Mayence, Schott.

Le frère aîné de Georges-Antoine, Adam Kreuser, était beaucoup plus âgé que lui, car il naquit à Heidingsfeld, le 22 juin 1727. Il était un des meilleurs cornistes de son temps et jouait bien du violon. En 1752, il visita la France, puis se fixa à Amsterdam où il mourut, le 19 avril 1791, dans la position de chef d'orchestre. On ne connaît pas d'ouvrages de sa composition.

KREUTZER (RODOLPHE), violoniste célèbre et compositeur, né à Versailles le 16 novembre 1766, était fils d'un musicien de la chapelle du roi, qui lui enseigna les éléments de la musique. Dès l'âge de cinq ans, il montra les plus heureuses dispositions pour cet art; particulièrement pour le violon, qui lui fut enseigné par Antoine Stamitz, violoniste allemand d'une certaine réputation, et qui a fondé une école. Les progrès du jeune Kreutzer tinrent du prodige : il avait à peine atteint sa douzième année, que déjà il faisait pressentir ce jeu brillant et plein de verve par lequel il excita depuis lors l'enthousiasme du public dans tous les concerts où il se fit entendre. Personne ne lui avait enseigné les principes de l'harmonie, mais son heureuse organisation suppléait au savoir qui lui manquait, et avant d'avoir acquis des notions sur l'art d'écrire la musique, il composait des concertos. A l'âge de treize ans, il fit entendre au concert spirituel son premier ouvrage en ce genre le compositeur et le virtuose furent applaudis avec transport.

Souvent appelé à Trianon, pour les petits concerts de la reine, il y chantait avec goût et se faisait ensuite admirer comme violoniste. A l'âge de seize ans, il perdit en deux jours son père, sa mère, et se trouva chargé de l'entretien de quatre enfants dont il était l'aîné. La reine Marie-Antoinette vint heureusement

à son secours et lui remit, quelques jours après, le brevet de la place de premier violon de la chapelle royale, que son père avait occupée. Plein de courage et de confiance dans ses forces, Kreutzer travailla avec ardeur pour développer son talent par les occasions fréquentes qu'il avait eu d'entendre Mestrino et Viotti. A peine âgé de vingt ans, il pouvait être déjà classé parmi les violonistes les plus habiles.

Ses ouvrages se succédaient avec rapidité, et son talent d'exécution se perfectionnait de plus en plus. Mais ce n'était pas seulement à la musique instrumentale qu'il voulait se livrer exclusivement; le besoin de travailler pour la scène ne lui laissait point de repos. N'ayant pu se procurer un poëme pour l'Opéra-Comique, il se mit à refaire la musique de deux anciennes pièces, et cette musique fut répétée à la petite salle du château de Versailles, devant la cour, grâce aux bontés de la reine, qui avait pris le jeune artiste sous sa protection. Une occasion se présenta bientôt de mettre à exécution son projet favori, et de se procurer le poëme d'opéra, objet de ses désirs. En 1790, il était entré au Théâtre Italien, comme premier violon; cette place lui fit faire la connaissance de Desforges, qui lui confia le drame historique de Jeanne d'Arc, en trois actes, dont la musique fut écrite en quelques jours par Kreutzer. Cette pièce fut représentée au Théâtre Italien, en 1790, et eut assez de succès pour donner de la confiance à d'autres poëtes. Le 15 janvier 1791, Kreutzer donna au même théâtre Paul et Virginie, composition pleine de chaleur, d'élégance, de naïveté, et qui se fait remarquer par une couleur locale ravissante d'effet. Le succès fut complet. Au mois d'août de la même année, Lodoïska fut accueillie avec enthousiasme par les habitués de l'Opéra-Comique. C'est aussi par un coloris analogue au sujet que cet opéra mérite d'être placé au rang des bonnes compositions dramatiques; toutefois, il faut avouer qu'il est inférieur à Paul et Virginie, bien qu'il soit resté au répertoire, et que son ouverture soit devenue populaire.

Jusque-là, Kreutzer n'avait suivi que son heureux instinct dans la composition de ses ouvrages; car toute notion d'harmonie lui était étrangère. Sa manière de concevoir toutes les parties de sa partition consistait à marcher à grands pas dans sa chambre, chantant ses mélodies et les accompagnant sur son violon. Ce fut de la même manière qu'il écrivit, en 1792, Charlolle et IF'erther, en un acte, pour

le Théâtre Italien; la Franc Breton, pour le même théâtre; et en 1795, le Déserteur de la montagne de Hamm, au Théâtre Italien; le Congrès des Rois, auquel il travailla en collaboration avec Grétry, Méhul, Dalayrac, Deshayes, Solié, Devienne, Berton, Jadin, Trial fils, Cherubini et Blasius; le Siége de Lille, en un acte, au théâtre Feydeau; la Journée de Marathon, en quatre actes, au théâtre National; On respire, petit opéra improvisé après le 9 thermidor, et quelques autres ouvrages de peu d'importance. Ce fut longtemps après que Kreutzer, devenu membre du Conservatoire, crut que ses fonctions de professeur lui imposaient l'obligation d'être savant, et qu'il se mit à faire des études tardives, dont le résultat fut d'arrêter l'élan de son imagination.

Après la mémorable campagne de 1796 et le traité de Campo-Formio qui en fut la suite, Kreutzer partit pour l'Italie. Il y donna de brillants concerts à Milan, Florence et Venise (1). Il se rendit ensuite en Allemagne où il obtint aussi de beaux succès comme violoniste et comme compositeur, et revint à Paris par la Hollande, en passant par Hambourg.

Le Conservatoire de musique venait d'être organisé, Kreutzer y fut appelé comme professeur de violon: Il s'y fit bientôt distinguer par les excellents élèves qu'il forma. Sa méthode d'enseignement se distinguait surtout par une qualité précieuse, à savoir l'enthousiasme et la confiance qu'il savait inspirer à ses élèves. Dans le même temps, il se faisait entendre avec le plus grand succès dans les concerts de l'Opéra et du théâtre Feydeau; ce fut pour un de ces concerts qu'il composa la symphonie concertante en fa, qui fut exécutée par Rode et par lui. Après le départ de Rode pour la Russie, Kreutzer lui succéda comme violon solo de l'Opéra en 1801; conserva cette place jusqu'en 1816, où il fut nommé second

(1) L'auteur de la notice de Kreutzer, qui se trouve dans le supplément de la Biographie universelle de Michaud, dit que Bonaparte chargea cet artiste de recueillir dans les bibliothèques les œuvres non publiés des maitres de la scène italienne: cette assertion n'est point exacte; car je tiens de l'illustre géomètre Monge, alors chargé d'une mission générale relative aux sciences et aux arts, que ce fut lui qui, ayant rencontré Kreutzer à Milan, lui confia ce soin, et qui, l'ayant retrouvé plus tard à Venise, lui fit la remise de caisses où étaient contenues les copies des œuvres des plus anciens maitres de l'église de Saint-Mare. Occupé de ses concerts et de ses relations avec les artistes, Kreutzer ajourna l'envoi qu'il devait faire à Paris de ces caisses. Dans l'intervalle, la guerre recommença; l'armée française fut obligée de battre en retraite, et les trésors recueillis par Monge furent perdus.

chef d'orchestre, et devint directeur du même orchestre l'année suivante. Entré en 1802 dans la chapelle du premier consul Bonaparte, comme un des premiers violons, il fut fait violon solo de la musique particulière de l'empereur Napoléon en 1806, et maître de la chapelle du roi en 1815, en survivance de Plantade.

Malgré tant de travaux et d'emplois, Kreutzer n'avait point renoncé à sa passion pour le théâtre; il écrivit, en 1801, sa partition d'Astianax pour l'Opéra, et commença à montrer dans cet ouvrage sa nouvelle direction par une facture plus soignée que dans ses premières compositions. Ce penchant se développa dans les ouvrages qu'il écrivit par la suite; mais son originalité primitive parut s'affaiblir. Une multitude de compositions de tout genre furent écrites par lui dans l'intervalle de vingt années qui suivirent la représentation de son opéra d'Astianax. Le dernier opéra qu'il fit représenter fut Ipsiboé, en 1823, à l'Académie royale de musique on y trouvait encore de belles choses.

En 1824, Kreutzer fut fait chevalier de la Légion d'honneur; dans la même année, il quitta la direction de l'orchestre de l'Opéra pour celle de toute la musique de ce spectacle; mais il ne garda cette dernière position que peu de temps en 1826, il fut admis à la retraite. Alors il voulut faire un dernier adieu au public par l'opéra de Matilde qu'il avait écrit avec soin; mais l'artiste célèbre, qui avait eu tant de succès en tous genres, sollicita vainement du directeur placé à la tête de l'Opéra en 1827, la faveur d'être admis à faire représenter son ouvrage il fut repoussé brutalement par l'esprit de monopole qui s'était emparé de ce directeur. Kreutzer fut vivement blessé du refus qu'il éprouvait; un profond chagrin s'empara de son âme, et plusieurs atteintes d'apoplexie portèrent le dérangement dans ses facultés. Pendant plusieurs années, il fut languissant; enfin on crut que l'air de la Suisse et les soins d'un médecin célèbre de Genève pourraient lui rendre la santé; on le conduisit dans cette ville; mais les ressorts de la vie étaient usés; il y expira le 6 juin 1851. On lit dans la Biographie des hommes remarquabies du département de Seine-et-Oise, par MM. Daniel (p. 250), qu'un curé de cette ville refusa la sépulture à cet artiste célèbre, parce qu'il avait travaillé pour le théâtre. Depuis plus de dix ans, Kreutzer avait cessé de jouer du violon, par suite d'une chute où il avait cu le bras

cassé, dans un voyage qu'il fit au midi de la France.

Comme violoniste, Kreutzer avait pris une position élevée dans l'école française, où brillaient alors Rode et Baillot; non qu'il eût l'élégance, le charme et la pureté du premier de ces artistes, ni l'admirable variété de mécanisme et le sentiment profond du second; car, dans son talent d'instrumentiste, comme dans sa musique, Kreutzer dut tout à son instinct et rien à l'école. Cet instinct, riche et plein de verve, donnait à son exécution une originalité de sentiment et de manière qui portait toujours l'émotion dans l'auditoire, et que personne n'a surpassée. Il avait le son puissant, l'intonation juste, et sa manière de phraser avait une chaleur entraînante. Le seul reproche qu'on lui a fait avec justesse était de manquer de variété dans l'accentuation de l'archet, et de couler presque tous les traits, au lieu d'y introduire le détaché.

Voici la liste des principaux ouvrages de ce musicien distingué. A L'OPÉRA: 1o La Journée de Marathon, en quatre actes, 1793.1°(bis) Flaminius à Corinthe, en un acte, 1800, avec Nicolo Isouard. 2o Astianax, opéra en trois acles, 1801. 3o Aristippe, en deux actes, 1808. 4o La Mort d'Abel, en trois actes, 1810. 5o Antoine et Cléopâtre, ballet en trois actes, 1809. 5o (bis) La Fête de Mars, en un acte, 1814. 6° L'Oriflamme, en deux actes, en collaboration avec Méhul, Breton, etc., 1814. 7° La Princesse de Babylone, en trois actes, 1815. 8° Les Dieux rivaux, en deux actes, avec Spontini, Persuis et Berton, 1816. 9o Le Carnaval de Venise, ballet en deux actes, avec Persuis, 1816. 10° La Servante justifiée, ballet en un acte, 1818. 11° Clari, ballet en trois actes, 1820. 12° Ipsiboé, opéra en trois actes, 1823. 13° Matilde, opéra en trois actes, inédit. AU THÉATRE FAVART: 14° Jeanne d'Arc à Orléans, en trois actes, 1790. 15o Paul et Virginie, en trois actes, 1791. 16° Lodoiska, en trois actes, 1791. 17° Charlotte et Ierther, en un acte, 1792. 18° Le Franc Breton, 1792. 19o Le Déserteur de la Montagne de Hamm, en un acte, 1795. 19° (bis) On respire, en un acte, 1794. 20° Le Brigand, en un acte, 1795. 21° Imogène, ou la Gageure indiscrète, en trois actes, 1796. 22o Le Congrès des Rois, en collaboration avec plusieurs musiciens, 1795. AU THEATRE FEYDEAU: 25o Le Siége de Lille, en un acte, 1795. 24° Le Lendemain de la bataille de Fleurus, en un acte, 1795. 25o Le Petit Page, en un acte, 1795. 250 (bis) Les Surprises, ou l'Étourdi en

voyage, en deux actes, 1806. 26o Jadis et aujourd'hui, en un acte, 1808. 27° François Ier, en trois actes, 1808. 28° Le Triomphe du mois de mars, en deux actes, 1811. 29o L'Homme sans façon, en trois actes, 1812.30o Le Camp de Sobieski, en deux actes, 1813. 31° Constance et Théodore, en deux actes, 1813. 32o Les Béarnais, en un acte, avec Boieldieu, 1814. 33° La Perruque et la Redingote, en trois actes, avec Kreubé. 34° Le Maître et le Valet, en trois actes, 1816. 35o Le Négociant de Hambourg, en trois actes. 1821. Il a aussi arrangé la musique du ballet de Paul et Virginie, dont son opéra lui a fourni les principaux matériaux. MUSIQUE INSTRUMENTALE 1° Deux symphonies concertantes pour deux violons, l'une en fa, l'autre en mi; Paris, Pleyel et Frey. 2o Symphonie concernante pour deux violons et violoncelle, Paris, Troupenas. 3° Premier concerto pour violon (en sol); Paris, Sieber. 4o Deuxième idem (en la), ibid. 5o Troisième idem (en mi); Paris, Leduc. 6° Quatrième idem (en ut), ibid. 7° Cinquième idem (en la); Paris, Troupenas. 8° Sixième idem (en mi mineur); Paris, Janet et Cotelle. 9° Septième idem (en la), ibid. 10° Huitième idem (en ré mineur); Paris, P. Petit. 11° Neuvième idem (en mi mineur); Paris, Janet et Cotelle. 12o Dixième idem (en ré mineur); Paris, Pleyel. 13° Onzième idem (en ut), ibid. 14o Douzième idem (en la); Paris, Érard. 15° N° 13, lettre A (en ré); Paris, Frey. 16° No 14, lettre B (en mi), ibid. 17o No 15, lettre C (en la) ibid. 18o No 16, lettre D (en mi mineur), ibid. 19° N° 17, lettre E (en sol), ibid. 20° No 18, lettre F, (en mi mineur), ibid. 21° N° 19, lettre G (en ré mineur), ibid. 22o Air provençal varié pour violon et orchestre, ibid. 25° Romance de Joseph, idem, ibid. 24° Quinze quatuors pour deux violons, alto et basse, op. 1, 2, 3; Paris, Janet, Pleyel, Frey. 25° Quinze trios pour deux violons et violoncelle, op. 5, 15, 16, lettre A et lettre B; Paris, Michel Ozy, Pleyel, Frey. 26° Sept œuvres de duos pour deux violons; Paris, Leduc, Pleyel, Troupenas, Frey. 27° Cinq œuvres de sonates pour violon et basse; Paris, Leduc, Frey. 28° Huit œuvres d'études et de caprices pour violon seul, ouvrages devenus classiques pour l'étude de l'instrument; Paris, Leduc, Frey, Troupenas. 29° Plusieurs airs variés pour deux violons, en trios, en quatuors, Paris. Kreutzer a pris part à la rédaction de la Méthode de violon publiée par le Conservatoire de Paris.

AREUTZER (JEAN-NICOLAS - AUGUSTE),

frère du précédent, naquit à Versailles en 1781 (1), et reçut des leçons de Rodolphe pour le violon. Lorsque le Conservatoire de Paris fut organisé, il entra dans la classe du même professeur, et obtint le second prix de violon au concours de l'an VIII (1800), puis le premier prix l'année suivante. Sans avoir jamais eu l'éclat du jeu de Rodolphe, il appartint cependant à son école par une certaine élégance toute française, très-différente de la manière de Baillot et de celle de Rode. En 1798, Kreutzer entra à l'orchestre de l'OpéraComique du théâtre Favart. En 1802, il passa de cet orchestre à celui de l'Opéra, et il y resta jusqu'au commencement de 1823, époque où il se retira avec la pension, après vingt ans de service. Pendant plusieurs années, il avait été professeur suppléant au Conservatoire : en 1825, il succéda à son frère dans la place de professeur de première classe. Une maladie de poitrine l'a conduit au tombeau dans l'été de 1832. Kreutzer, qui avait été attaché à la chapelle de Napoléon, est entré dans celle du roi en 1814, et a conservé sa place parmi les ⚫ premiers violons jusqu'à la dissolution de cette chapelle en 1830. Cet artiste a publié : 1o 1er et 2o concerto pour violon, Paris, Boieldieu. 2o Duos pour deux violons, op. 2 et 3, Paris, Janet, Naderman. 3o Trois sonates pour violon et basse, op. 1, Paris, Janet. 4° Plusieurs airs variés et solos pour violon.

KREUTZER (LÉON-CHARLES-FRANÇOIS), fils du précédent et neveu de Rodolphe, est né à Paris, le 23 septembre 1817. Après avoir appris, dans ses premières années, les éléments du solfége, il commença, à treize ans, l'étude du piano sous la direction de M. Fleche, ancien élève lauréat du Conservatoire. Deux ans après, il reçut des leçons de composition de M. Benoist, professeur au Conservatoire. A vrai dire, la plus solide instruction musicale de Léon Kreutzer fut puisée dans ses lectures de partitions et de livres relatifs à l'art, dans la comparaison des productions d'époques différentes et du style des maîtres. Ces études, faites dans l'isolement, ont donné pour résultats à l'artiste des théories esthétiques et des vues sur l'art toutes personnelles, indépendantes et peut-être un peu trop exclusives. Épris d'un amour passionné pour l'art pur, il n'a point transigé avec le fait des

(1) La Biographie universelle des contemporains place la naissance de cet artiste en 1778, et M. Gabet, dans son Dictionnaire des artistes de l'école française, la fixe en 1785. La date que je donne est consignée dans les anciens registres du Conservatoire de Paris.

succès de vogue et des entraînements de la mode. Poussant même à l'excès son penchant pour le sérieux et sa haine du frivole en musique, il n'a pu éviter, comme critique, une certaine roideur d'opinions qui, parfois, a faussé ses jugements. Les travaux de M. Kreutzer dans la critique musicale ont paru dans les journaux dont voici les titres : 1o L'Union, depuis 1840 jusqu'au moment où cette notice est écrite (1862); M. Kreutzer y fait l'analyse des opéras représentés sur les théâtres de Paris. 2o Revue et gazette musicale de Paris : sous le titre de l'Opéra en Europe, le critique y a donné depuis 1841 un travail étendu avec des exemples de musique pour servir d'éclaircissement au texte. Il y a publié aussi des analyses du Faust de Berlioz, de l'Elie de Mendelsohn, et une suite d'articles sur la Société des concerts du Conservatoire de Paris. 3o Revue contemporaine, depuis 1854 : divers articles sur les théâtres et une biographie trèsdéveloppée de Meyerbeer. 4° L'Opinion publique. 5o Le Théâtre. Divers travaux dans ces deux journaux.

Compositeur d'un talent solide et dont les tendances ont de l'originalité, M. Kreutzer aurait pu prétendre à des succès qui eussent eu plus d'éclat, si, se tenant moins à l'écart et plus soigneux de sa renommée, il se fut donné quelque peine pour faire connaître son œuvre, très-varié d'ailleurs, et s'il eût attaché plus de prix à l'opinion publique, sans laquelle on n'arrive à rien, quoi qu'on fasse. C'est un mauvais refuge que celui du dédain pour cette opinion on n'y porte jamais qu'un esprit mécontent. Voici la liste des productions de M. Kreutzer, publiées et inédites: I. MUSIQUE DE PIANO: 1o Sonate dans l'ancien style, Paris, Richault. 2o Sonate en si bémol, ibid. 3o Sonate en fa mineur, ibid. 4° Six études, ibid. 5o Dix valses et deux écossaises, ibid. 6o Deux quadrilles, ibid. 7° Prélude, Paris, Heugel. 8° Romance sans paroles, Paris, Bernard Latte. 9o La Gymnastique du piano, Paris, Gérard. 10° Minuetto, Paris, Richault. II. MUSIQUE DE CHAMBRE : 11° Trio pour piano, violon et violoncelle, ibid. 12° Quatuors pour deux violons, alto et violoncelle, nos 1, 2, 5, 4, ibid. III. MUSIQUE DE CHANT: 15o Vingt-six mélodies avec accompagnement de piano, 1re suite, ibid. 14° Vingt mélodies idem, 2e suite, ibid. 15o Les Cloches de Saïd, idem, ibid. 16° L'Enfant pauvre, idem, Paris, Gérard. 17° La Fiancée du Marin, idem, ibid. IV. MUSIQUE DE VIOLON : 18o Romance en sol mineur, Paris, Richault. V. musique d'or

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