Œuvres Poétiques de J. Racine Avec Des Notes de Tous Les Commentateurs Recueillies: Iphigenie en Aulide. Phèdre. ,Esther. Athalle. Poésies diverses

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Firmin Didot frères, 1854
 

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Fréquemment cités

Page 163 - Oui, Prince, je languis, je brûle pour Thésée. , '• Je l'aime,, non point tel que l'ont vu les enfers Volage adorateur de mille objets divers, Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ; Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche, Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi, Tel qu'on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois. Il avait votre port, vos yeux, votre langage ; Cette noble pudeur colorait son visage, Lorsque de notre Crète il traversa les flots, Digne sujet...
Page 198 - Misérable ! et je vis ! et je soutiens la vue De ce sacré soleil dont je suis descendue ! J'ai pour aïeul le père et le maître des dieux ; Le ciel, tout l'univers est plein de mes aïeux : . Où me cacher?
Page 199 - Contrainte d'avouer tant de forfaits divers, Et des crimes peut-être inconnus aux Enfers ! Que diras-tu, mon Père, à ce spectacle horrible ? Je crois voir de ta main tomber l'Urne terrible, Je crois te voir, cherchant un supplice nouveau, Toi-même, de ton Sang devenir le Bourreau. Pardonne. Un Dieu cruel a perdu ta Famille. Reconnais sa vengeance aux fureurs de ta Fille.
Page 213 - Cependant, sur le dos de la plaine liquide S'élève à gros bouillons une montagne humide; L'onde approche, se brise, et vomit à nos yeux. Parmi des flots d'écume, un monstre furieux.
Page 358 - Tremble, m'at-elle dit, fille digne de moi ; Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi ; Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, Ma fille. » En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser ; Et moi, je lui tendais les mains pour l'embrasser ; Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de...
Page 84 - Fille d'Agamemnon, c'est moi qui la première, Seigneur, vous appelai de ce doux nom de père ; C'est moi qui, si longtemps le plaisir de vos yeux, Vous ai fait de ce nom remercier les dieux; Et pour qui, tant de fois prodiguant vos caresses, Vous n'avez point du sang dédaigné les faiblesses.
Page 165 - Ni que du fol amour qui trouble ma raison, Ma lâche complaisance ait nourri le poison. Objet infortuné des vengeances célestes, Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes. Les dieux m'en sont témoins, ces dieux qui, dans mon flanc, Ont allumé le feu fatal à tout mon sang ; Ces dieux, qui se sont fait une gloire cruelle De séduire le cœur d'une faible mortelle.
Page 396 - Pleure, Jérusalem, pleure, cité perfide, Des prophètes divins malheureuse homicide : De son amour pour toi ton Dieu s'est dépouillé; Ton encens à ses yeux est un encens souillé. Où menez-vous ces enfants et ces femmes * ? Le Seigneur a détruit la reine des cités, Ses prêtres sont captifs, ses rois sont rejetés ; Dieu ne veut plus qu'on vienne à ses solennités : Temple, renverse-toi ; cèdres, jetez des flammes. Jérusalem, objet de ma douleur, Quelle main en un jour t'a ravi tous tes...
Page 175 - Je sais mes perfidies, Œnone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais.
Page 164 - C'est moi, prince, c'est moi dont l'utile secours Vous eût du labyrinthe enseigné les détours. Que de soins m'eût coûtés cette tête charmante? Un fil n'eût point assez rassuré votre amante : Compagne du péril qu'il vous fallait chercher, Moi-même devant vous j'aurais voulu marcher; Et Phèdre, au labyrinthe avec vous descendue, Se serait avec vous retrouvée ou perdue.

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