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avec six jours de vivres et soixante cartouches, firent trente lienes dans vingt-six heures et surprirent la smala d'Abd-el-Kader. Nommé capitaine adjudant-major le 19 mai 1846, décoré le 22 septembre suivant, il passa avec le même grade au 16° d'infanterie légère et prit part à la première expédition de la Kabylie, dirigée par le général Saint-Arnaud. Chargé d'enlever un plateau, Vaissier s'élance au pas de charge, reçoit une balle à la cuisse, s'arrête un moment pour panser sa blessure, el reprenant sa course, enlève la position. Cet exploit lui valut les félicitations du général en chef, et contribua à sa promotion au grade de chefde bataillon au 7 léger, le 10 mai 1852. C'est à la tête de ce bataillon qu'il débarqua en Crimée et qu'il' conquit par sa belle conduite, à la bataille de l'Alma, les épaulettes de lieutenant-colonel au 81° de ligne (18 octobre 1854). « I ignorait encore! «< cette nomination quand les Russes vinrent attaquer les Anglais à Inkermann. Ecrasés par

des forces supérieures, nos alliés firent de <<mander des secours au général Bosquet, qui «se hâta de leur envoyer le général Bourbaki

avec deux bataillons de sa brigade. Le général «Bourbaki entraîna un de ces bataillons, et «Vaissier, fut chargé d'enlever le sien. » Vaissier abordé les colonnes russes à la baïonnette et arrête leur élan; mais ne pouvant y pénétrer,'

il recule pour se reformer, et chargeant de nouveau, toujours à la tête de son bataillon, il se fraie un sanglant passage et refoule les Russes au-delà des positions qu'ils avaient conquises. L'arrivée du général Bosquet amenant le reste de sa division décida du gain de cette glorieuse journée, qui coûta cher au bataillon de Vaissier. Quatorze officiers sur dix-huit gisaient sur le champ de bataille, et les nobles débris de ce bataillon vinrent, après l'affaire,complimenter leur commandant, et lui dire qu'ils étaient fiers de se trouver sons ses ordres: Ces manifestations reçurent une sanction nouvelle de la part du général en chef, qui, dans son rapport au ministre de la guerre sur la bataille d'Inkermann, signalait parmi ceux qui s'y étaient le plus distingués le nom d'Edouard Vaissier. Désigné pour la croix d'officier, Vaissier obtint que cette décoration fût décernée à un jeune capitaine de son bataillon. Il fut recompensé de ce sacrifice par la faveur de ne point revenir en France, où se trouvait le 81° de ligne, et de rester avec le grade de lieutenant-colonel (le 17 février 1855) au 7o léger, devenu le 82o de ligne. Un mois après, à l'attaque d'uné embuscadé russe, il succombait percé de trois balles. Edouard Vaissier, dit un de ses biographes, ne fut pas seule ment un vaillant soldat; sa modestie, on désintéressement égalaient sa bravoure. La nature

s'était plu à l'accabler de ses faveurs. Elle lui avait donné une belle et mâle figure, une santé de fer, un esprit éminent, des manières distinguées, des sentiments élevés, une loyauté chevaleresque, des goûts et des talents d'artiste, un cœur parfait. Sa mort, écrivit un général bien fait pour l'apprécier, fut un malheur public, un deuil dans cette armée où il s'était fait une si haute place dans l'estime de tous et où l'attendait un grand avenir.

V. Moniteur universel. L'Illustration, année 1855, p. 256. →→ Constitutionnel, avril 1855. - Baron de Bazancourt, Histoire de la guerre de Crimée.

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VALADON (Le Père Zacharie), né vers 1680 à Auxonne, mort à Dijon le 27 janvier 4746. Religieux capucin, missionnaire en Orient, il se signala surtout par un dévoûment sans bornes lors de la peste de Marseille, où il se trouvait en 1717, et postérieurement, dans ses missions, par l'héroïsme avec lequel il supporta, notamment en 1736, les tourments que lui attirerent ses travaux apostoliques, et dont il ressentit les suites jusqu'à sa mort, arrivée dans son couvent de Dijon, où il passa ses dernières années au milieu de souffrances continuelles.

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V. Amanton, Galerie auxonnaise. Girault, Essais sur Dijon....

VALÉRIEN! (Le Père), né à Dijon, vivait au milieu du XVIIe siècle, capucin. Il a fait imprimer un livre qui a pour titre : Le Bouclièr de patience, traduit en français du latin de Jacques Coren, religieux observantin; Lyon, Louis Muguet, in-4°.

V. Wading, Scriptor. ord. Min., p. 328. Denys de Gênes, Bibliot. capuc., p. 306.

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Le P.

VALEROT (GUILLAUME), prêtre, né à Dijon le 15 novembre 1682. On a de lui: 1o Journal de la France, ou Calendrier historique contenant ce qui s'est passé de plus mémorable depuis l'origine de la monarchie jusqu'à présent, avec une histoire abrégée de la vie des rois de France, et des remarques sur les différents établissements qui se sont faits sous leurs règnes, in-8°. It., seconde édition, revue et augmentée; Paris, Thiboust, 1715; ibid., 1719, in-8°. It,, troisième édition, augmentée des établissements qui se sont faits dans l'Eglise; ibid., de La Tour, 1721. -2° L'Histoire journalière de Paris; Paris, Ganeau, 2 vol. in-12, 1716 et 1717.

VALLAMBERT ou VAL LAMBERT, (SIMON DE), né à Avallon, était en 1558 médecin de la duchesse de Savoie et de Berry, et s'attacha dans la suite au duc d'Orléans. Voici la liste de

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ses onvrages: 4 Sim. Vállamberti institutio puellæ, ex Nicomacho. Natura mulierum ex Phocylide. Exhortatio ad prudentiam et spem, e Lini fragmentis. Elegia de amore divino et humano, ex Gallico regina Navarræorum,, cum suis aliquot epigrammatis græc. et sententiis; Paris, Weckel, 1837, in -4°. 2o Epigrammatum Somnia; Lyon, 1541, in-8°. 3° Dialogue de Platon intitulé: Criton, ou de l'obéissance qui est due à la justice et de la patience qu'il convient d'avoir quand on est condamné à la moit; Paris, Olivier Maillard, 1542, in-8°. 4° Méditations sur TOraison des chrétiens, prise d Vieux et du Nouveau Testament, autrement intitulé: Le Trépas des fidèles; Paris, in-8°. 5° Historia de vita et rebus gestis M. Tullii Ciceronis, M. Filii; Paris, Colines, 1545, in-8°; it.. Hambourg, 1729, par les soins et avec une préface de Jean Albert Fabricius. 66 Epigran,mata; Dijon, Desplanches, 1545, in-4°. 7 Carmina moralia veterum poetarum græco. rum Pythagore, Solonis, etc., latine; Paris, Wechel, 1553, in-4°. Une partie de ce recueil est de la traduction de Vallambert. -8° Traité de la Conduite de chirurgie; Paris, Vascosan, 1558, in 8.96 Medicamentorum simplicium cognoscendorum methodus; 1564, in 4. 40 Trésor des Phuvrés, touchant la nourriture "et maladie des enfants; Poitiers, 1885, în-4.

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