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à Paris, chez MAME frères, rue Pot de fer n.o 14; à Angers, chez FOURIER-MAME, libraire rue S.-Laud.

ANGERS, DE L'IMPRIMERIE D'AUGUSTE MAME. 1814.

СЕТ
CET éloge obtint en 1812 une mention hono-
rable, dans le concours au prix d'éloquence de
l'Académie française. L'auteur le destinoit à une
édition nouvelle des Essais de Montaigne.

Avant cette époque, il s'occupoit d'un ouvrage plus important sur l'écrivain le plus célèbre du 18.e siècle; des circonstances impérieuses ne lui permirent pas de l'achever. Aujourd'hui que le Gouvernement honore et protège les principes qui Pont fait entreprendre, l'auteur fera paroître son travail. Il s'agit d'une Vie de Voltaire et d'une édition classiqué de ses ouvrages.

Lorsqu'un écrivain consacre ses veilles à l'instruction de la jeunesse, il doit peut-être, s'il est encore inconnu dans les lettres et aux gens de lettres, prouver que ses principes, dans les tems difficiles que nous avons traversés, ont toujours été indépendans de l'autorité, de l'opinion et des révolutions. C'est dans cette vue que l'on publie aujourd'hui cet Eloge de Montaigne. Voici l'extrait du rapport de M. le Secrétaire perpétuel de l'Institut sur le concours de 1812:

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et ne de mou

« Le n.o 3 est un ouvrage estimable, dont l'au>>teur a beaucoup lu et beaucoup réfléchi. Son >> style a du naturel et de la correction >> manque pas d'élégance; mais il a peu >>vement et de variété. L'auteur n'a pas considéré >> son sujet sous les rapports les plus intéressans, >> parce qu'il a été entraîné par une idée domi>> nante, à laquelle il a subordonné ses vues par»ticulières sur la doctrine de Montaigue. Il s'at>> tache à prouver qu'il n'y a point de vraie >> philosophie sans religion; que tous les progrès » de l'état social sont dus au christianisme, et que >> Montaigne étoit sincèrement attaché à la doc

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>> trine chrétienne. Cette dernière opinion a déjà » été défendue par quelques écrivains. Pascal et >> Mallebranche ont pensé différemment, et leur » autorité sans doute est imposante; il est donc >> permis de se partager entre ces deux opinions. » Le sentiment de l'auteur sur l'influence du >> christianisme mérite toutes sortes d'égards; mais » il donne à cette influence une extension dont >> les résultats ne sont pas confirmés par l'histoire, » que la raison peut contester, et que les intérêts » de la religion ne réclament point. Tout sys>> tême, dans une discussion philosophique ou » littéraire, gêne la liberté de l'esprit et donne des >> bornes à la pensée. C'est ce qui est arrivé à » l'auteur de ce discours. On y trouve d'ailleurs >> des détails intéressans sur la personne de Mon>> taigne. C'est une idée heureuse que d'avoir représenté ce philosophe placé entre les opinions »des philosophes anciens et la doctrine du chris» tianisme; et, dans le développement de cette >> idée, l'auteur montre beaucoup d'esprit et d'ins>>truction.» (p. 9. )

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