Imágenes de página
PDF
ePub

Il a quitté Londres pour l'Egypte, le 7.10.'24. M. MacDonald a informé Lord Allenby des conversations. Cette information est publiée dans un White Paper (Cmd. 2269; texte, Times, 8.10.'24, A. of P., nov. '24, no. 11, p. 594-596, E. S. B., 5.11.'24, no. 462, p. 988). Voir une communication de Zagloul Pacha concernant ce White Paper, dans Times, 21.10.'24.

Voir le discours adressé par Zagloul Pacha, au nom du roi, au Parlement égyptien, à l'occasion de l'ouverture de sa seconde session, Times, 13.11.'24.

Le 15.11.'24, Zagloul Pacha a soudainement offert sa démission au roi Fouad. Le 16.11.'24, il retire son offre. Voir Times, 17 et 18.11.'24.

Le 19.11.'24, Sir Lee Stack, gouverneur général du Soudan et Sirdar de l'armée égyptienne, est assassiné au Caire (Times, 20 et 21.11.'24).

Voir les proclamations du roi Fouad et de Zagloul Pacha, dans Times, 21.11.'24.

Le 23.11.'24, Lord Allenby communique à Zagloul Pacha une note du gouvernement britannique. Le gouvernement, considérant que l'assassinat du Sirdar est le résultat d'une campagne non désavouée par le gouvernement égyptien, demande des réparations. Voir texte, Times 24.11.'24.

Le gouvernement égyptien répond à cette note, le même jour (résumé de cette réponse, Times, 24.11.'24); il refuse d'accepter deux des conditions: 1o. le retrait des Egyptiens de l'armée du Soudan et 20. l'extension illimitée de l'irrigation du territoire de Gezira; à la condition concernant la protection par la Grande-Bretagne des intérêts étrangers en Egypte, il n'est donné qu'une réponse évasive. Lord Allenby répond que, vu ce refus, il a donné au gouvernement du Soudan des instructions pour faire exécuter ces conditions (texte, Times, 24.11.'24).

Le 24.11.'24, l'amende de £500.000 imposée par le gouvernement britannique est payée. Lord Allenby notifie à Zagloul Pacha que, à raison de la non-acceptation de certaines autres conditions imposées (spécialement, la protection par la Grande-Bretagne des intérêts étrangers en Egypte), l'armée britannique a reçu ordre d'occuper les offices douaniers, à Alexandrie. Zagloul Pacha offre alors sa démission. Le roi Fouad l'accepte. Ahmed Pacha Ziwar est nommé premier ministre (Times, 25.11.'24).

Le Parlement égyptien adresse une protestation à tous les

parlements du monde et prie la Société des Nations d'intervenir. Voir texte, dans Times, 27.11.'24. Voir aussi Times, 27.11.'24 et tous les journaux de cette semaine sur la question de la possibilité d'une intervention de la Société des Nations dans ce conflit. Voir, concernant les négociations entre Lord Allenby et Ziwar Pacha, l'évacuation du Soudan par les Egyptiens et les émeutes au Soudan, Times, 27, 28 et 29.11 et 1.12.'24.

Le 30.11.'24, le gouvernement égyptien se résoud à accepter toutes les conditions imposées par la Grande-Bretagne (Times, 1.12.'24).

Le Soudan1) fut conquis par l'Egypte, sous Mehemet Ali, après plusieurs expéditions, qui eurent lieu de 1820 à 1840. L'Egypte était encore, à cette époque, un pays vassal de la Turquie. Mais en 1841, le sultan reconnut Mehemet Ali comme gouverneur héréditaire d'Egypte. En outre, depuis l'ouverture du canal de Suez, l'Angleterre s'intéresse de plus en plus à l'Egypte. Cela eut pour conséquence que l'Egypte devint de plus en plus indépendante vis-à-vis de la Turquie, mais aussi de plus en plus dépendante de l'Angleterre. Par firman du 8 juin 1873, l'Egypte devint un Etat mi-souverain. Le Soudan fut le théâtre d'une grave insurrection, qu'on tenta de réprimer, surtout avec l'aide de troupes britanniques. C'est dans cette expédition que périt Gordon, l'ancien gouverneur-général du Soudan, qui avait porté le pays à une grande prospérité. Le Soudan fut évacué en 1885 et ce n'est que dans les années 1896-1898 que l'Angleterre parvint à la reconquérir. L'Angleterre conclut alors des traités, avec l'Egypte, le 19 janvier 1899 (de Martens, 3, IV, p. 791); et le 14 juin 1898 (de Martens, 2, XXIX, p. 116), avec la France, qui avait pénétré dans le Soudan par le Sénégal. L'Angleterre signa encore avec la France une déclaration additionnelle, le 21 mars 1899 (de Martens, 2, XXIX, p. 387). Voir aussi le traité du 8 avril 1904 (de Martens, 2, XXXII, p. 3).

Après que la grande guerre eût éclaté, le Soudan n'occupe qu'une place secondaire dans l'attention publique. Le général Maxwell proclama l'état de guerre et dès le 18 décembre 1914, l'Angleterre établit définitivement son protectorat sur l'Egypte, ce qui trancha les derniers liens qui unissaient ce pays à la Turquie. Dans le traité de Lausanne, art. 17, la Turquie abandonne tous ses droits sur l'Egypte et le Soudan avec effet rétroactif à partir du 5.11.'14. Voir aussi art. 147 et ss. du traité de Versailles.

Entretemps s'étendit le mouvement nationaliste égyptien, sous la conduite de Saad Pacha Zagloul. Il fit connaître ses revendications à la conférence de la paix. En mars 1919, le général Allenby réprima une révolte et il fut nommé haut-commissaire. Ce fut par la voie de l'enquête Milner, l'accord Milner-Zagloul du 9 décembre 1920, la mission du premier ministre Adli Pacha à Londres et le rejet par ce dernier du projet Curzon et l'appel d'Allen1) Maintenant que les prétentions de la Grande-Bretagne et de l'Egypte sur le Soudan, ainsi que le conflit politique qui en est résulté, sont entrés dans une période critique, il nous semble utile de donner un bref exposé historique du problème du Soudan.

by à Londres qu'on arriva à la déclaration de l'indépendance de l'Egypte, le 28 février 1922.

Le projet Curzon disait du Soudan:

Art. 17: "The peaceful development of the Soudan being essential to ,,the security of Egypt and for the maintenance of her water supply, Egypt ,,undertakes to continue to afford the Soudan Government the same military „assistance as in the past, or in lieu thereof, to provide the Soudan Govern„ment with financial assistance to an extent to be agreed upon between the ,,two Governments.

„All Egyptian forces in the Soudan shall be under the order of the Gover,,nor-General.

„Great Britain further undertakes to secure for Egypt her fair share of „the waters of the Nile, and to this end it is agreed that no new irrigation „works on the Nile or its tributaries south of Wadi Halfa shall be under,,taken without the concurrence of a Board of three conservators representing „Egypt, the Soudan and Uganda respectively”.

La déclaration de l'indépendance se lise:

"Whereas His Majesty's Government, in accordance with their declared ,,intentions, desire forthwith to recognise Egypt as an independent sovereign ,,State: and

„Whereas the relations between His Majesty's Government and Egypt ,,are of vital interest to the British Empire:

„The following principles are hereby declared:

„1. The British Protectorate over Egypt is terminated, and Egypt is ,,declared to be an independent sovereign State.

,,2. So soon as the Government of his Highness shall pass an Act of „Indemnity with application to all inhabitants of Egypt, martial law as „proclaimed on the 2nd November, 1914, shall be withdrawn.

,,3. The following matters are absolutely reserved to the discretion ,,of His Majesty's Government until such time as it may be possible by ,,free discussion and friendly accommodation on both sides to conclude „agreements in regard thereto between His Majesty's Government and the „Government of Egypt.

„a) The security of the communications of the British Empire in Egypt; ,,b) The defence of Egypt against all foreign aggression or interference, ,,direct or indirect."

,,c) The protection of foreign interests in Egypt and the protection of ,,minorities;

„d) The Soudan.

,,Pending the conclusion of such agreements, the status quo in all these ,,matters shall remain intact."

Mais peu après la question du Soudan était de nouveau à l'ordre du jour. La commission chargée de rédiger le projet de constitution égyptienne aurait voulu insérer deux articles sur le Soudan. Cela fut toutefois empêché, ensuite des dispositions de la déclaration de l'indépendance ci-dessus. Voir Times, 5.2.'23. Art. 160 de la constitution dit:

„Le titre que portera le roi d'Egypte sera établi après que les délégations ,,autorisées auront fixé le statut définitif du Soudan".

LA DELIMITATION DES FRONTIERES ENTRE L'IRLANDE DU NORD ET L'ETAT LIBRE D'IRLANDE.

Voir le texte d'une lettre importante, du 3.3.'22, adressée par Lord Birkenhead à Lord Balfour, au sujet de la clause concernant la délimitation des frontières dans le traité irlandais, lettre publiée par Lord Balfour, dans le Times du 8.9.'24. Dans cette lettre, Lord Birkenhead explique que l'opinion du gouvernement britannique de l'époque était que l'Irlande du Nord existait déjà, que l'étendue de son territoire était déjà fixée et que l'art. 12 n'envisageait que la délimitation en détail des frontières de l'Irlande du Nord.

Voir l'accueil fait à cette lettre par le gouvernement de l'Etat libre d'Irlande et par la presse, Times, 9, 10 et 12.9.'24.

Le gouvernement de l'Irlande du nord a décidé de persister dans son refus de nommer un membre de la commission de délimitation. (Times, 17.9.'24).

Voir dans Times, 30.9.'24, un mémorandum de feu Lord Long, qui, en 1920, était chargé de représenter le gouvernement dans le House of Commons, à l'occasion des débats sur le Government of Ireland Act. Ce mémorandum relève également la circonstance qu'on considérait le territoire de l'Irlande du nord comme déjà défini.

Le 30.9.'24, M. MacDonald a introduit la seconde lecture du Irish Free State (Confirmation of Agreement) Bill. D'après M. MacDonald, l'interprétation de l'art. 12, après que le traité fut devenu loi, devait être laissée à la commission de délimitation elle-même. Voir Times, 1.10.'24.

Voir l'adoption du Bill en seconde lecture, son examen,,en comité" et son vote définitif en troisième lecture, dans Times, 2 et 3.10.'24.

Le House of Lords aussi a adopté le Bill (Times, 4, 8 et 9.10.'24). Le Dail a voté la loi, le 15.10.'24 et le "Seanad", le 17.10.'24 (Temps, 11.11.'24).

Ensuite le gouvernement britannique a nommé le troisième membre de la commission; le choix est tombé sur M. Joseph R. Fisher. La commission se compose donc de la manière suivante: M. Justice Feetham, président.

M. le professeur Eoin McNeill, Etat libre d'Irlande.

M. J. R. Fisher, Irlande du nord.

(Times, 24.10 et 1.11.'24; L. G., 31.10.'24, no. 32987, p. 7859).

La commission s'est réunie pour la première fois, à Londres, le 6.11.'24. (Times, 7.11.'24).

Voir des communiqués officiels sur les réunions, Times, 8.11 et 29.11.'24.

L'ETABLISSEMENT DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ENTRE LA FRANCE ET LA SSSR.

La commission chargée d'étudier les questions relatives à la reprise éventuelle des relations officielles avec la Russie soviétique est installée à Paris, le 8.10.'24, sous la présidence de M. de Monzie. Dans cette première séance, l'accord s'est fait unanime tant sur les méthodes de travail que sur les idées directrices dont s'inspireront les conclusions de la commission (N. R. C., 9.10.'24, Temps et Times, 10.10.'24). Voir concernant la protection des intérêts des bailleurs de fonds russes, N. R. C., 17.10.'24.

Par un télégramme, en date du 28.10.'24, adressé par M. Herriot à M. Rykof, président du Conseil des commissaires du peuple et à M. Tchitchérine, commissaire du peuple aux affaires étrangères à Moscou, le gouvernement français reconnaît de jure, à partir du même jour, le gouvernement de la SSSR.

Voici le texte de ce télégramme ainsi que la réponse du gouvernement de la SSSR, en date du 29.10.'24,:

Paris, le 28 octobre 1924.

Comme suite à la déclaration ministérielle du 17 juin 1924 et à votre communication du 19 juillet dernier, le gouvernement de la République, fidèle à l'amitié qui unit le peuple russe et le peuple français, reconnaît de jure, à dater de ce jour, le gouvernement de l'Union des Républiques socialistes soviétiques, comme le gouvernement des territoires de l'ancien empire russe où son autorité est acceptée par les habitants et, dans ces territoires, comme le successeur des précédents gouvernements russes.

Il se tient prêt, en conséquence, à nouer dès maintenant des relations diplomatiques régulières avec le gouvernement de l'Union par un envoi réciproque d'ambassadeurs.

En vous notifiant cette reconnaissance qui ne saurait porter atteinte à aucun des engagements pris et des traités signés par la France, le gouvernement de la République veut croire à la possibilité entre nos deux pays d'un accord d'ensemble dont la reprise des relations diplomatiques est la préface. A cet égard, il entend réserver expressément les droits que les citoyens français tiennent des obligations contractées par la Russie ou ses ressortissants sous les régimes antérieurs, obligations dont le respect est garanti par les principes généraux du droit qui reste pour nous la règle de

« AnteriorContinuar »