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2o Un synclinal toarcien-bajocien venant mourir un peu à l'O. du col du Lautaret ;

3° Un anticlinal étiré (pendage N. E.) (Spilite, Dolomie et Lias calcaire), très net au N. O., au-dessus du Villard-d'Arène et finissant en biseau sous le Nummulitique près du Lautaret ;

4o Un synclinal nummulitique (syncl. des Aiguilles d'Arves), isoclinal, à pendage N. E. (Signal du Villard-d'Arène, Combe noire) (em de la figure);

5o Contact anormal puis anticlinal étiré de cargneules, Calc. phylliteux (t), Dolomies et noyau de Quartzites (1) localement apparent (S. O. du Blockhaus du Galibier);

6o Synclinal jalonné par des lambeaux de calcaire de Guillestre (J*) plaqués sur le Trias (O. de la Mandette à 1 k. ou N. du Blockhaus) et par la bande de Flysch de la Mandette;

I

7° Surface de contact anormal, puis nouvel anticlinal (ou « Écaille ») à flanc inverse supprimé. Ce pli est en calcaires phylliteux (tn) avec Gypses (Cg) et quelques lambeaux de dolomies (t de la figure). Le long de la ligne de contact anormal apparaissent çà et là (à l'E. de la route du Galibier) des pointements isolés de grès houiller (h) et de quartzites (4), représentant des fragments du noyau anticlinal;

8° Nouvelle ligne de contact anormal ramenant au contact de tu les grès houillers que surmonte, formant les escarpements du GrandGalibier, du Pic Termier, du Pic de la Ponsonnière, etc., la succession normale des assises du Houiller au Jurassique supérieur. Ce dernier (J de la figure), remarquable par sa teinte lie-de-vin, forme une suite de petits synclinaux dont la tranche est visible par exemple sur les flancs du Pic de la Ponsonnière et dont le dernier est situé au bord du grand lac du Lauzet;

9° Après avoir formé une vaste bande synclinale isoclinale (pendage S. E.) comprenant toute l'arête montagneuse du Grand-Galibier à l'Alpe du Lauzet, les couches précitées reparaissent en ordre inverse jusqu'au Houiller pour constituer l'anticlinal du col de la Ponsonnière.

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em, Nummulitique et Flysch. J, Jurassique supérieur. L, Lias et jurassique tu, Calcaires phylliteux (Trias). Cg. Cargneules et gypses.

moyen.

te, Dolomies. inférieur).

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-t-g. Gypses et calcaires dolomitiques. 4 Quartzites (Trias r, Permien. - h, Houiller. Surface d'étirement.

Le flanc O. de cet anticlinal est fortement étiré près du lac du Lauzet.

La coupe ci-jointe donnera une idée de cette disposition; c'est à l'exagération de la structure imbriquée, telle que nous la voyons ici, qu'est due la structure en « Écailles », sur laquelle M. Haug a attiré l'attention dans le Gapençais. L'empilement exceptionnel des plis, dans le massif qui nous occupe, ainsi que leur étirement s'explique par le fait que la région considérée est comprise entre l'éventail houiller de la troisième zone alpine et le massif cristallin du Pelvoux. On voit par le déjettement des plis que l'influence de ce dernier n'a pu prévaloir contre celle de l'axe du plissement de la troizième zone.

des

Ajoutons que la transgression nummulitique est ici aussi nette que plus au S. et que certains faits ne peuvent s'expliquer que par dislocations prénummulitiques, ainsi que M. Kilian l'a indiqué dès 1890 (C. R. Séances Soc. de Statist. de l'Isère, 17 mars 1890).

Feuille Saint-Jean-de-Maurienne.

L'exploration détaillée du petit massif cristallin du Rocheray ou Grand-Châtelard, au N.O. de Saint-Jean-de-Maurienne, a donné les résultats suivants à M. Kilian :

Les schistes sériciteux, chloriteux et amphiboliques1 qui constituent ce massif et qui forment des bandes dirigées S.O.-N.E. ont été soumis à un métamorphisme de contact intense. On y distingue nettement deux phases:

a). Une première due à une roche voisine du granit, et qui a eu pour effet une sorte de rebrassement des schistes.

b). Une deuxième venue qui a laissé sa trace sous la forme de nombreux filons de granulite et de microganite. Ces filons sont remarquablement nets dans les Amphibolites de Saint-Jean-de-Maurienne; ils sont de deux âges, car ils se coupent en plusieurs joints. Une bande N.E. de schistes X à peu près purs coupe le massif au N. de Pontamafrey.

Partout ailleurs les schistes sériciteux, micacés et amphiboliques, sont plus ou moins granitisés et granulitisés au point de devenir de véritables gneiss. Tous les passages existent entre le granite (l'Hermillon), la granulite yet les schistes x ou .

La direction des plis anciens qui affectent ces schistes n'est pas tout à fait parallèle à celle des plis alpins environnants et paraît bien faire partie du système des plis hercyniens décrits dans les GrandesRousses par M. Termier. Seulement, il est à remarquer que les plis anciens de Rocheray ne sont pas la continuation des plis anciens des Rousses dont le prolongement passerait à l'Ouest de la Chambre, tandis que les plis tertiaires ou alpins du massif des Rousses semblent bien avoir, au contraire, leur suite dans le Rocheray et en avoir motivé l'existence.

M. Kilian a découvert un affleurement de Spilite entre Montvernier et Pontamafrey. Cette roche se présente là en nappe entre les

1 M. Michel-Lévy a eu l'extrème obligeance de contrôler par l'examen microscopique les déterminations de M. Kilian.

schistes cristallins (x') et les dolomies du Trias supérieur. Cet affleurement est unique en Maurienne au N. de l'Arc.

Au Sud de Moûtiers, M. Kilian, aidé de M. Révil, s'est assuré que le flanc E. du Niélard était occupé par un anticlinal triasique étiré qui continue le pli du col des Mottets vers le N.E.: c'est le même pli qui passe à Villarly, Fontaine, le Puits et atteint l'Isère à Salins, il s'atténuerait sous la ville de Moûtiers et s'épanouirait de nouveau pour constituer l'amygdaloïde anticlinale d'Hautecour étudiée par M. Bertrand. La bande houillère de Villard-Lurin jalonnée à l'O. par une bande de quartzites et de calcaires triasiques en partie gypsifiés serait la continuation d'un anticlinal plus oriental indiqué au S. de Villard-Lurin par une bande de Gypse dans le Lias.

Feuilles de Grenoble et de Vizille

(RÉVISION)

Outre plusieurs rectifications de contours, portant sur diverses parties de ces feuilles, M. Kilian a entamé l'étude, avec M. Révil, du synclinal de la vallée de Couz dont la carte (feuille Grenoble) offre de nombreuses imperfections.

A Saint-Jean-de-Couz, une carrière récemment agrandie, offre une succession intéressante et remarquable par l'existence d'un banc de calcaire lacustre inférieur à la mollasse marine.

On a, de bas en haut :

1° Lauzes sénoniennes ;

2° Sables et argile à silex remaniés sur place et contenant des fossiles sénoniens (Belemnitelles, Oursins, etc.) bien conservés (Eocène); 3o Marnes rouges à galets de quartz à la base (Tongrien);

4° Marnes rouges avec banc de calcaire lacustre (Aquitanien); 5o Mollasse marine miocène en transgression marquée, renfermant des dents de Lamma et de Carcharodon.

Le dépôt de cette mollasse a dû être précédé de mouvements du sol et d'érosions puissantes qui n'ont laissé subsister qu'un témoin, coupé en biseau, du calcaire no 5. M. Kilian rattache ce calcaire

lacustre à l'Aquitanien malgré l'absence de fossiles, à cause de sa liaison évidente avec les marnes rouges qui, à peu de kilomètres de là, près de Chambéry, ont fourni Hélix Ramondi.

Feuille du Buis.

MM. Kilian et Leenhardt ont étudié le décrochement signalé par divers auteurs entre Nyons et Condorcet. ils ont constaté qu'il n'y a pas là d'accident transversal important, mais qu'il ne s'agit que d'un simple froissement produit par l'existence d'un anticlinal au sein des dépôts néocomiens. Ce pli, dont un bombement de calcaires tithoniques situé près des Rollands révèle l'existence, explique le développement anormal des dépôts du Crétacé inférieur entre Aubres et les Pilles; il n'avait point encore été signalé.

Un autre accident, également longitudinal, passe aux Bains de Condorcet.

MM. Kilian et Leenhardt ont étudié également les calcaires lacustres sans fossiles de Mormoiron qui surmontent des sables bigarrés, sont recouverts par le Tongrien et appartiennent probablement à l'Eocène

moyen.

(Voir en outre, pour la feuille du Buis, les rapports de MM. Paquier et Leenhardt.)

FEUILLE DU BUIS

PAR

M. LEENHARDT

Professeur à la Faculté de Théologie de Montauban,
Collaborateur adjoint.

L'étude de la formation dite « Horizon de Suzette », aux environs de Propiac et de Condorcet, m'a confirmé dans l'opinion qu'il s'agissait d'un vrai métamorphisme des divers étages allant des couches

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