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il débuta par deux symphonies concertantes pour harpe et piano, avec accompagnement de violon, qui furent exécutées au Concert spirituel et qui étaient les premières qu'on entendait dans ce genre. Il se livra ensuite à l'enseignement et à la composition. En 1797 il fut nommé professeur de piano au Conservatoire de musique et forma un grand nombre d'élèves, dont les plus distingués furent Kalkbrenner, F. Chaulieu, Henri Le Moine, Miles Beck, Bass et Renaud d'Allen, Hérold père et fils, Callias, Rougeot, Bréval fils, Mile Bresson, etc. A partir de 1818 le cours de piano ne fut plus fait que pour les élèves du sexe féminin.

Louis Adam est l'auteur d'œuvres nombreuses: de plusieurs Sonates pour piano; d'Airs variés pour le même instrument, notamment celui du Roi Dagobert, qui eut un grand succès; d'une Méthode nouvelle pour le piano à l'usage des élèves du Conservatoire, qui eut plusieurs éditions; des Quatuors d'Haydn et de Pleyel, arrangés pour le piano; d'un Recueil de Romances; de la collection intitulée les Délices d'Euterpe; du Journal d'Ariettes italiennes, de Me Erard.

Mis à la retraite en 1843, après 45 ans de service, Louis Adam mourut le 11 avril 1848. Depuis 1827 il était chevalier de la Légion d'honneur.

(La suite prochainement.)

P.-E. TUEFFerd.

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LES

EX-LIBRIS DANS LES TROIS ÉVÈCHÉS

METZ-TOUL-VERDUN

1552-1790

Suite et fin1

VI

BIBLIOPHILES ET COLLECTIONNEURS VERDUNOIS
(Supplément)

Semper erit Verdun, florescant semper lilia,
Semper erit Verdun, lilia semper erunt.2

Les papiers des districts de Verdun et d'Etain, conservés aux archives départementales de la Meuse à Bar-le-Duc et que je croyais perdus, m'ont donné assez de renseignements pour ajouter ce supplément à mon premier chapitre sur Verdun.

Voir les livraisons du dernier trimestre 1881, des premier, second, troisième et quatrième trimestres 1882 et des premier, second, troisième et quatrième trimestres 1883.

2 Drapeau des arquebusiers supprimés en 1733. — Allusion à la fleur de lis du blason de la ville.

Chapitre de la cathédrale1

M. de Bassinet, chanoine, archidiacre de la Voivre, prévôt de la Madelaine et lecteur du comte d'Artois, reçut, le 10 janvier 1791, dans la salle capitulaire, les commissaires Sauvage le jeune, J.-B. Pierrard et E. Lambry, qui, après avoir déclaré l'objet de leur visite, lui dirent que, malgré que ses confrères aient toujours été recommandables par leur piété et leurs vertus, ils étaient forcés de leur signifier de ne plus tenir d'assemblée capitulaire; on tolérerait cependant qu'ils célébrassent des offices particuliers dans une des chapelles de la cathédrale.

Ces douceurs terminées, on pénétra dans l'antisacristie, où commença le récolement par de grands tableaux représentant le Christ, la Visitation, Notre-Dame, un gouverneur de la ville, le divin Sauveur, une très ancienne vue de la cathédrale prise de l'extérieur; dans la salle des marguillers, on conservait les panneaux des anciens vitraux pour la réparation des nouveaux; le chœur contenait le Christ guérissant le paralytique et le Lavement des pieds, deux tableaux donnés par Mgr Desnos (c'étaient des copies faites par le peintre Mansuy, de Metz); deux grandes tables; un vase en vermeil suspendu au-dessus du maître-autel contenant les saintes espèces, la clef en même métal, ouvrage d'orfévrerie exécuté à Strasbourg; dans la sacristie, on nota des Christ en ivoire, un reliquaire en argent, avec glaces, supportant une couronne; les portioncules de la croix et de la sainte épine contenues dans une boîte en vermeil, une pierre précieuse avec médaille en or au-dessous de la couronne, les pieds du reliquaire en cuivre; trois grandes croix en argent et vermeil, avec pierrereries, deux bâtons de chantre avec ornements en argent, un réchaud et une petite sonnette en même métal, celle-ci aux armes de l'évêque Psaume; un évangéliaire in-folio, couvert

1

1 Papiers du district de Verdun (archives de la Meuse).

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en velours cramoisi, sur une de ses faces cinq médaillons en vermeil et sur l'autre cinq en argent, pièces d'orfévrerie qui venaient aussi de Strasbourg, la boîte en velours; un ancien missel relié en maroquin, garniture en argent; un ancien livre des épîtres et des évangiles couvert en velours vert, même garniture que le précédent; un vieil évangéliaire in-4° couvert en ivoire, la garniture aussi en argent; un plat en même métal, à bords ciselés; un pupitre en cuivre, etc.

La cathédrale est représentée aux manuscrits de la ville par un « pontificatal» de Jean de Saarbrück (Dom Gobin, religieux de Saint-Vanne, en copia, en 1636, la liste des évêques); deux lectionnaires et un cartulaire.

Quelques livres de la bibliothèque sont richement reliés aux armes de M. de Béthune :

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Dans les dernières années de son épiscopat, celui-ci s'était brouillé avec son chapitre à cause du nouveau bréviaire qu'il avait fait imprimer. Il n'allait plus à la cathédrale et il officiait pontificalement à la Madelaine, d'après les continuateurs de Roussel, MM. les abbés Thomas et Jeannin.' Lors de l'occupation de la ville par les Prussiens, ne pouvant habiter son palais épiscopal dévasté, il prit son logement chez le doyen du chapitre, M. de la Corbière, qui, plus tard, fut une des victimes du procès des Vierges de Verdun.

1 Et non MM. Beaupré et Buvignier, p. 31.

* On n'eut garde de lui offrir les deux cents boîtes de dragées habituelles, p. 6.

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