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a donné toute sa confiance, et ses pouvoirs, déclare s'être constituée en Convention nationale des colons marseillais, pour rappeler à tous les peuples l'origine de celui qu'elle représente, et à l'effet de traiter par elle-même, ou par les députés, que la grande majorité du peuple a nommé, la réunion de la ville de Nice, et le ci-devant comté à la République française avec la Convention nationale, au cas que la demande qui lui sera faite de cette réunion par les susdits députés, déjà munis du vœu du peuple, soit reconnue insuffisante; et pour pourvoir à toutes les places d'administration, juges du tribunal et autres, et faire généralement tout ce que le peuple réuni aurait droit de faire lui-même.

Ladite Convention nationale des colons marseillais décrète, en conséquence avoir chargé comme elle charge expressément les citoyens Blanqui et Veillon, députés auprès de ladite Convention nationale de France, premièrement par les corps administratifs réunis provisoires de la ville et ci-devant comté de Nice, et successivement par la très grande majorité des communes, pour présenter, au nom du peuple niçois ou des colons marseillais, le vœu librement émis par le même peuple dans ses assemblées primaires, et que l'assemblée et ses représentants vient de confirmer, leur donnant à ces députés tout pouvoir et autorité nécessaires pour solliciter auprès de ladite Convention nationale

members to whom it has given its confidence and its powers, declares itself to be constituted as the National Convention of the Colonists of Marseilles in order to recall to all peoples the origin of the people it represents; and for the purpose of treating with the National Convention either for itself or by the deputies named by the great majority of the people, regarding the union of the City of Nice and the former County to the French Republic, if the request which it has made for this union, through the aforesaid deputies, already provided with proof of the wish of the people, is considered to be insufficient; and in order to provide for all offices of administration, judges of courts and others, and, in general, to do all that a people assembled would have the right to do for itself.

The said National Convention of the Colonists of Marseilles decrees, in consequence, that it has appointed and expressly appoints the citizens Blanqui and Veillon, delegated to the said National Convention of France, firstly by the assembled Provisional Administrative Bodies of the City and former County of Nice, and later by the great majority of the communes, to present, in the name of the people of Nice or of the Colonists of Marseilles, the wish freely expressed by that same people in its primary assemblies, and which has just been confirmed by the assembly and its representatives, giving to those deputies all power and authority necessary to solicit from the said National Con

l'agrément de ce vou, et obtenir d'elle la réunion si désirée à la République française, pour laquelle le peuple niçois ne cesse de soupirer.

L'Assemblée décrète, en outre, que l'extrait de la présente délibéra tion sera envoyé auxdits députés, et qu'elle sera incessamment imprimée pour qu'un exemplaire soit également envoyé dans toutes les communes du peuple des colons marseillais, aux Allobroges nos frères, aux Belges, dans toutes les places où la nation française a porté ses armes, dans les villes et villages du Piémont, et de la Sardaigne pour leur inspirer le désir de suivre l'exemple des Allobroges, et le nôtre, et finalement un autre exemplaire au despote turinois pour l'assurer des dispositions que l'on prend pour le détrôner.

A Nice, et dans la salle des séances de ladite Convention nationale des colons marseillais, le quatre janvier mil sept cent quatre-vingt-treize, l'an second de la République française.

Signé: LOUIS VILLIERS, présidente; CLERICI, secrétaire; GASTAUD, secrétaire.

Collationné avec l'original,

Pour l'Assemblée :

GASTAUD, secrétaire.

vention the granting of this wish, and to obtain from it the union with the French Republic, so deeply desired and for which the people of Nice do not cease to long.

The Assembly decrees, moreover, that the copy of the present deliberation shall be sent to the said deputies, and that it shall be printed immediately in order that copies may also be sent to all the communes of the people of the Colonists of Marseilles, to our brothers the Allobroges, to the Belgians, in all places where the French nation has carried its arms, in the towns and villages of Piedmont, and of Sardinia in order to inspire in them the desire to follow the example of the Allobroges and ours, and, finally, another copy shall be sent to the Turin despot to acquaint him with the measures taken to dethrone him.

Done at Nice, in the meeting hall of the said National Convention of the Colonists of Marseilles, January fourth, seventeen hundred and ninety three, the second year of the French Republic.

(Signed) LOUIS VILLIERS, President; CLERICI, Secretary; GASTAUD, Secretary.

(Compared with the original,)

For the Assembly:

GASTAUD, Secretary.

Decree of the National Convention Uniting the County of Nice to the Territory of the French Republic. January 31, 1793 1

La Convention nationale déclare, au nom du peuple français, qu'elle accepte le vœu librement émis par le peuple souverain du ci-devant comté de Nice dans ses assemblées primaires, et décrète, en conséquence, que le cidevant comté de Nice fait partie intégrante de la République française;

Ordonne que le conseil exécutif provisoire prendra sur-le-champ les mesures nécessaires pour faire transporter les bureaux de douanes aux points limitrophes du territoire étranger;

Charge son comité de division de lui faire incessamment un rapport sur le mode d'organisation générale du cidevant comté de Nice.

1

The National Convention declares, in the name of the French people, that it accepts the vote of the sovereign people of the former County of Nice, freely expressed in primary assemblies, and decrees, in consequence, that the former County of Nice forms an integral part of the French Republic;

Orders that the Provisional Executive Council shall take immediately the necessary measures to cause the customs houses to be moved to points on the frontiers of foreign countries:

Charges its Committee of Division to make an immediate report regarding the mode of general organization of the former County of Nice.

1 Duvergier, Collection, vol. 5, p. 130. Arch. parl., 1st series, vol. 58, p. 102.

THE BELGIAN COMMUNES AND THE RHINE VALLEY, 1793

Cambon Reports Regarding the Conduct to be Followed by the French Generals in the Countries Occupied by the Armies of the Republic. December 15, 1792 1

CAMBON, au nom des Comités des finances, militaire et diplomatique. Vous avez chargé trois de vos Comités de l'examen de plusieurs lettres des généraux commandant les armées qui sont actuellement sur territoire. étranger.

Dumourier, en entrant dans la Belgique, a annoncé de grands principes de philosophie; mais il s'est borné à faire des adresses au peuple. Il a jusqu'ici tout respecté, nobles, privilèges, corvées, feodalité, &c. tout est encore sur pied;

Le général a cru, d'après les instructions du conseil exécutif, devoir respecter sa souveraineté et son indépendance, ne pas lui imposer de contributions extraordinaires; lorsque ses convois passent à quelques barrières ou péages, ils y paient les droits ordinaires. Il a cru ne devoir pas même forcer les habitans à fournir des magasins et des approvisionnemens à nos armées. Ces principes philosophiques sont les nôtres; mais nous ne voulons pas, nous ne devons pas respecter les usurpateurs. Tous ceux qui jouis

CAMBON, in the name of the Committee on Finances, Military and Diplomatic Committees. You have charged three of your committees with the examination of many letters from the generals commanding the armies now on foreign territory.

Dumourier, on entering Belgium, announced great philosophic principles; but he confined himself to making addresses to the people. Up to the present time, he has respected everything; nobles, privileges, forced labor, feudalism, &c., everything is still running; . .

The General believed that, following the instructions of the executive council, he must respect its sovereignty and independence and not impose on it any extraordinary contributions; when its convoys pass through any barriers or tollgates they pay the ordinary taxes. He thought that he must not even force the inhabitants to furnish stores and provisions to our armies. These philosophical principles are our own; but we do not wish, we ought not, to respect usurpers. All those who

1 Moniteur Universel, No. 353, December 18, 1792.

sent d'immunités et de privilèges, sont nos ennemis, il faut les détruire; autrement, notre propre liberté serait en péril. Ce n'est pas aux rois seuls que nous avons à faire la guerre; car s'ils étaient isolés, ce ne serait que dix ou douze têtes à faire tomber. Nous avons à combattre tous leurs complices, les castes privilégiées, qui, sous le nom des rois, rongent les peuples, et les oppriment depuis plusieurs siècles.

Vos Comités se sont donc dit: Tout ce qui dans les pays où vous portez les armes, existe en vertu de la tyrannie et du despotisme, est usurpation: car les rois n'avaient pas le droit d'établir des privilèges en faveur du petit nombre, au détriment du plus grand. . . .

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Il faut donc que nous nous déclarions pouvoir révolutionnaire dans les pays où nous entrons. (On applaudit.) L'aristocratie gouverne partout; il faut donc détruire toutes toutes les autorités existantes. Il faut que le système populaire s'établisse, que toutes les autorités soient renouvelées, ou vous n'aurez que des ennemis à la tête des affaires. Vous ne pouvez donc donner la liberté à un pays, vous ne pouvez y rester en sûreté, si les anciens magistrats conservent leurs pouvoirs; il faut absolument que les Sans-Culottes participent à l'administration. (De nombreux applaudissements s'élèvent dans l'assemblée et dans les tribunes.) . . .

En entrant dans un pays, quel doit être notre premier soin? c'est de prendre pour gage des frais de la guerre

are enjoying immunities or privileges are our enemies, they must be destroyed; otherwise our own liberty would be in peril. It is not upon kings alone that we have to make war; for if they were isolated, there would be but ten or a dozen heads to cut off. We have to fight all their accomplices, the privileged castes, who in the name of the kings, devour the people, and oppress them for many centuries past.

Your committees, therefore, said to themselves: All that exists by virtue of tyranny and despotism in the countries where you carry your arms, is usurpation; for kings have no right to establish privileges in favor of the few to the detriment of the larger number...

It is therefore necessary that we declare the revolutionary power in the countries we enter. (Applause.)

..

Aristocracy is governing everywhere; therefore all existing authorities must be destroyed. . . . The popular rule must be established, all authorities must be renewed, or you will have only enemies at the head of affairs. You can not then give liberty to a country, you can not stay in it with safety, if the old magistrates keep their powers; it is absolutely necessary that the Sans-Culottes participate in the administration. (Great applause in the Assembly and in the galleries.)

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In entering into a country, what should be our first care? to take the possessions of our enemies as a

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