Pensées et fragments

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F. Alcan, 1902 - 231 páginas
 

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Página 114 - Quand un homme et une femme ont l'un pour l'autre une passion violente, il me semble toujours que, quels que soient les obstacles qui les séparent, un mari, des parents, etc., les deux amants sont l'un à l'autre, de par la nature, qu'ils s'appartiennent de droit divin, malgré les lois et les conventions humaines.
Página 153 - Pourquoi donc craindre la mort, si l'on a assez bien vécu pour n'en pas craindre les suites ? pourquoi redouter cet instant puisqu'il est préparé par une infinité d'autres instants du même ordre, puisque la mort est aussi naturelle que la vie, et que l'une et l'autre nous arrivent de la même façon sans que nous le sentions, sans que nous puissions nous en apercevoir ? Qu'on interroge les...
Página 130 - Ce qui rend les femmes particulièrement aptes à soigner notre première enfance, c'est qu'elles restent elles-mêmes puériles, futiles et bornées : elles demeurent toute leur vie de grands enfants, une sorte d'intermédiaire entre l'enfant et l'homme.
Página 80 - C'est, dit-il, parce que la nature ne songe qu'au maintien de l'espèce, et, pour la perpétuer, elle n'a que faire de notre sottise. Qu'étant ivre, je m'adresse à une servante de cabaret ou à une fille, le but de la nature peut être aussi bien rempli que si j'eusse obtenu Clarisse après deux ans de soins; au heu que ma raison me sauverait de la servante, de la fille, et de Clarisse même peut-être.
Página 78 - ... une sorte d'histoire naturelle de la douleur qui se résume ainsi : vouloir sans motif, toujours souffrir, toujours lutter, puis mourir, et ainsi...
Página 72 - Le bonheur n'est qu'un rêve , et la douleur est réelle ; il ya quatrevingts ans que je l'éprouve. Je n'y sais autre chose que me résigner et me dire que les mouches sont nées pour être mangées par les araignées, et les hommes pour être dévorés par les chagrins : celui d'être loin de vous et du serin est bien grand pour le vieux malade.
Página 223 - Français enchaîne ses pensées dans l'ordre le plus logique et en général le plus naturel, et les soumet ainsi successivement à son lecteur, qui peut les examiner à l'aise et consacrer à chacune d'elles son attention tout entière.
Página 136 - Les femmes n'ont ni le sentiment ni l'intelligence de la musique, pas plus que de la poésie ou des arts plastiques ; ce n'est chez elles que pure singerie, pur prétexte, pure affectation exploitée par leur désir de plaire.
Página 133 - ... défaut Aussi l'injustice est-elle le défaut capital des natures féminines. Cela vient du peu de bon sens et de réflexion que nous avons signalé, et ce qui aggrave encore ce défaut, c'est que la nature, en leur refusant la force, leur a donné pour protéger leur faiblesse, la ruse en partage ; de là leur fourberie instinctive et leur invincible penchant au mensonge.
Página 53 - Nous sommes des victimes condamnées toutes à la mort. Nous ressemblons aux moutons qui bêlent, qui jouent, qui bondissent en attendant qu'on les égorge. Leur grand avantage sur nous eSt qu'ils ne se doutent pas qu'ils seront égorgés, et que nous le savons.

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