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C'est une maxime conftante: Quòd mafculinum non percipiat fœmininum, fi differant in caufa finali. L. 5. C. ad Leg. Jul. Majeft. Ita BALDUS ad L. in multis. 9. ff. de ftatu homin. quem omnes fequuntur. D'où l'on prétend d'inférer, que ces mots de la difpofition, fu Hijo & los Hijos, & ces mots de la premiere condition, Hijos legitimos procreados de fu cuerpo, & celui de herederos, mis dans la feconde condition, ne comprennent que les mâles: d'autant plus, que le Teftateur s'eft fervi en plufieurs endroits de fon teftament du fubftantif, Hijo, dans le feul fens mafculin.

Il eft auffi certain, nemine contradicente quòd appellatione defcendentium per lineam mafculinam non veniant defcendentes mafculi ex fœmina. Ce qui eft caufe, que PEREGRINUS de fideicommiffis art. 26. n. 30. foutient ex conjecturata mente Teftatoris, que les femmes font exclufes en matiere de conceffions & fubftitutions fidéicommiffaires, faites en faveur de la ligne mafculine; quia, cùm defcendentes à fœmina procul dubio excludantur, efficax videtur injurgere ratio, ut etiam fœmina illorum auctrix excludatur, per rationem illam, quia plus eft in caufa, quàm in caufato, & quia mafculus ex ea excluditur, non quidem quia mafculus, Jed quia procedit per fexum femininum, fortiùs igitur mater illius, quæ eft fexus fœminini.

Je dis ex conjecturata mente Teftatoris, à caufe que PEREGRINUS au nombre précédent 29 avoit parlé de la commune distinction, introduite par un torrent de Docteurs, entre la Fille & la petite Fille, ou arriere-petite Fille, fecundùm quos Doctores appellatione defcendentium per lineam majculinam non veniunt fœminæ, fi de

Filiabus quæftio fit. Proùt tenuit CASTRENSIS in L. Maritus. n. 4. C. de Procuratoribus. fecus fi de nepte vel pronepte. ALEXANDER v. 6. conf. 53. CENSALIUS ad PEREGRINUM de fideicommiffis. art. 26. pag. 134. Y. 4to. declaratur. Roxas de incompatibilitatibus. part. 1. cap. 6. §. 23. n. 345. FACHINEUS lib. 11. controv. cap. 25. FABER de error. pragmatic. decad. 28. error 1o. n. 12. & feqq. Et le même PEREGRINUS témoigne aux dits nombres 29 & 30, qu'il ne goûte point cette diftinction; même il foutient indiftinctement le contraire; à favoir: quòd omnis Agnata, etiam Filia, fit à, de & ex linea mafculina, vel per lineam mafculinam.

Cependant il l'exclut du Fidéicommis mafculin par des conjectures, en voulant deviner la penfée du Teftateur, contra vim & fignificationem verborum.

FUSARIUS au contraire queft. 346. n. 36. a goûté cette commune distinction des Docteurs: ce qui eft caufe, qu'il a exclu la Fille du Fidéicommis mafculin, parce qu'elle ne defcend point felon fon fentiment en ligne mafculine de fon Pere: mais quoiqu'il avoue, que la petite Fille defcend de la ligne mafculine, cependant il lui donne pareillement l'exclufion, ex conjecturata mentę Teftatoris, pour les raifons avancées par PEREGRINUS, & à caufe que la petite Fille doit à plus forte raifon être cenfée avoir été exclufe du Fidéicommis mafculin, dès que l'on tient pour certain, que la Fille en eft exclufe. Si ce fentiment eft véritable pour les Fidéicommis mafculins, l'on eft obligé à plus forte raison de le fuivre pour les Majorats mafculins, à caufe de leur perpétuité. Ce qui fait, que plufieurs Efpagnols, & entre autres MOLINA de Hifpanorum

primogeniis. & SIMON DE PRETES de interpretatione ultimarum voluntatum. s'y font conformés.

Mais CENSALIUS ad PEREGRINUM art. 26. pag. 116. y. hanc fententiam. & pag. 134. Y. tertiò declaratur. combat en faveur des petites Filles & arrieres-petites Filles le fentiment de FUSARIUS, & les admet au Fidéicommis fimplement mafculin; en ajoutant, que fon opinion eft la plus jufte, la plus reçue, & la plus véritable: ut proindè ab hac fententia non fit recedendum. Et je trouve, que DU MOULIN a auffi été de ce fentiment; avec cette différence, qu'il admet auffi les Filles aux Fidéicommis mafculins, en rejetant la prétendue diftinction de CENSALIUS cum fuis affeclis entre la Fille & la petite Fille; en quoi il eft du fentiment de

PEREGRINUS.

La différence effentielle, qu'il y a entre eux deux, c'est que ce dernier s'eft laiffé entraîner par des conjectures vaines, pour donner indiftinctement l'exclufion aux femmes, lorfqu'il s'agit d'un Fideicommis fimplement mafculin; au lieu que DU MOULIN s'eft attaché à la fignification des mots, pour favorifer indiftinctement les femmes, conformément au fentiment de JASON PINEL, & plufieurs autres; ce qui fait qu'il s'explique en fes termes. In notis ad ALEXANDRUM. vol. 6. conf. 53. Si Neptis ex Filio, vel Proneptis ex Nepote in linea mafculina includitur, multò fortius ipfa Filia Legatarii feu alterius fub ea conditione gravati. Et fic concludo, quòd ALEXANDER malè contra Filiam confuluit.

DEL CASTILLO SOTO, MAYOR quotid. controv. Juris. lib. 2. cap. 2. rejete auffi la commune opinion des Docteurs entre la Fille & la petite Fille

du Légataire, & fe range en tout au fentiment de DU MOULIN, quoiqu'il ne le cite point, & quidem non feulement au regard des Fidéicommis mafculins, mais auffi au regard des Majorats mafculins; de quibus tamen major erat dubitandi ratio propter fingularem ipforum naturam; car il foutient indiftinctement n. 16, quòd, vocatis defcendentibus per lineam mafculinam vel ex linea mafculina, vel nafcituris de domo, de familia, de agnatione, de progenie, & fimilibus, etiam fœmina fit admittenda, quoniam agnata, quoniam de domo & progenie. Adde DEL CASTILLO lib. 5. cap. 93. §. 17. n. 7. & 11. Item dicto lib. 2. cap. 2. n. 21. & 22. Nec eft inconveniens, quòd ejus liberi fuccedere non poffint, quippe cùm Majoratus ipfe perpetuus femper futurus fit, quamvis diverfis modis fuccedatur in eo, ac de una linea tranfitus fiat ad aliam, antequam omnes de illa linea finiantur; quod ex voluntate Inftitutoris contingere poteft. Et n. 23. & 25. Fatetur MOLINA fœminam in Majoratu comprehendi, fi ultima fit defcendentium per lineam mafculinam, atque ita Majoratus finiatur; fecus fi ad alios vocatos pertranfire debeat. Sed vereor ne MOLINA cum PEREGRINO, & aliis fequacibus, errore lapfus fit, proptereà quòd non fubfiftit argumentum, nec valet confequentia, ut, exclufis defcendentibus ex Filia, eadem Filia excludatur. ùt contra CASTRENSEM optimè confideravit PINELLUS.

Bref, ce favant Efpagnol fait une différence non verbale, mais réelle, inter Fideicommiffum & Majoratum fimpliciter mafculinum, & propriè mafculinum, feu ftricte agnationis. Lorfque le Majorat eft proprement mafculin, les femmes en font exclufes, pour les raifons déduites par

PEREGRINUS. Il n'en eft pas de même d'un Majorat fimplement mafculin, auquel cas les femmes de la Famille y font admifes, quoique leurs Enfans en foient exclus: & il ajoute pour confirmer fa penfée un texte, qui cavillari non poteft, & quem nullus prædictorum expendit. in L. jubemus 5. C. de emancip. liberor.

Ce texte prouve évidemment, que la Fille eft auffi-bien de la ligne mafculine de fon Pere, que la petite Fille ou arriere petite Fille. Voici les mots: Jubemus licere parentibus, id eft, Patri, Avo paterno feu Proavo, ceterifque ulterius per mafculini Sexûs perfonas continuâ generis ferie conjunctis emancipare liberos, quos habent in poteftate propria, id eft, Filium vel Filiam, Nepotem five Neptem ex Filio, Pronepotem feu Proneptem, cæterofque itidem per mafculini Sexus perfonas continuâ generis lineâ fibi conjuntos.

Je conclus de tout ceci, que la Dame Revidente doit être admife au Majorat, même dans la fuppofition, que ce feroit un Majorat mafculin; à caufe que ce ne peut être en tout cas, qu'un Majorat fimplement mafculin, qui ne peut lui être abjugé d'autant moins, qu'il eft plus probable, que ce n'eft qu'un Majorat mixte : quia licet intentio Teftatoris hæc fuerit, ut in familia bona remaneant, qualis intentio in Nobilibus communiter præfumitur, quibus ftudio & cordi effe folet familiæ & nominis fui propagatio. L. 17. S. 4. ff. ad S. C. Trebell. tamen per hoc ne quidem Cognatos abfolutè exclufit; cùm fuprà probatum fit evidentiffimis Juris præfumptionibus, tam Cognatos quàm Agnatos fuiffe vocatos; fed tantùm voluit Agnatos fœminis Agnatis, atque etiam ipfas Agnatas ante

ponere

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