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pofthum. def. 1. Coutume de Paris tit. 15. de fucceffion en ligne directe & collatérale. art. 326. & 330. & ibi DE FERRIERE Coftum. van Bruffel art. 291. & ibi CHRISTYN. Coftum. van Gent rub. 26. art. 18. & 19. & ibi VAN DEN HAENE.

Pour faire valoir la regle: Paterna Paternis, & Materna Maternis : dans les Coutumes fouchères, il faut être defcendu de l'Acquereur. DE MEAN obferv. 133,268,& 344. a été un grand défenfeur des Coutumes foucheres: il eft cependant véritable, qu'elles font fouvent fujettes à bien des brouilleries & de confufion. GAIL. lib. 2. obf. 149. Ce qui fait, qu'elles font moins favorables; quia in Legibus magis fimplicitas quàm difficultas placet. §. 7. Inft. de fideicomm. hered. §. 3. Inft. de legit. agnat. fucceff

Pour difcerner les unes des autres l'on fuit communément la doctrine d'ARGENTRÉ fur l'ancienne Coutume de Bretagne art. 284. glof. art. 456. glof.1. n. 5. art. 559, 561, & 568. que les Coutumes, que l'on appelle foucheres, font celles qui ufent du mot tronc, branchage, ramage & eftoc. Voyez tom. 1. fol. 353. Mais cette interprétation n'a lieu que lorfque l'article de la Coutume eft ambigu. Nous en avons un exemple dans la nouvelle Coutume de Bretagne art. 298. où ARGENTRÉ même en convient. Il en est de même de la Coutume de Namur art. 72. auquel la dite interprétation n'eft point applicable; à caufe que fuivant la teneur du dit article il fuffit en fucceffion collatérale, que l'on foit le plus proche du tronc, dont viennent les biens, pour pouvoir fuccéder en iceux biens; il n'eft point requis que l'on foit le plus proche defcendant du tronc; puifque la Coutume ne le requiert point. Et par conféquent cette Coutume n'eft

point de celles qu'on nomme foucheres; d'autant moins, qu'il confte par l'art. 39. & fuiv. qu'il ne faut point être defcendu de l'Acquéreur, pour retraire un bien vendu par un fien Parent: quia procedit argumentum à retractu gentilitio ad fucceffionem inteftati. DE MEAN in fuo opere pofthumo def. 1. n. 20. Vide tamen DE MEAN ibidem def. 39. & DE FERRIERE fur Paris art. 141. glof. 1. & 2. n. 9.

Ainfi jugé par Sentence du Confeil Provincial de Namur du 10 Juillet 1722, en redreffant la premiere Sentence de ceux du Bailliage, qui avoient jugé le contraire; & fut la dite Sentence du dit Confeil Provincial confirmée au rapport de Monfieur le Confeiller de Steenhault en faveur de Maximilien de Hoen, Baron de Rummen, & de fon Frere, le Baron de Catils, contre Jean-Baptifte Comte d'Outremont, par Arrêt du 13 Mars 1724.

LE 27 MARS 1724.

Si les Héritiers d'un Curé pouvoient avoir quelque droit aux Biens par lui acquis pour fonder une Congrégation, qu'il avoit inftituée fans préalable Octroi de Sa Majefté?

Nulla dubitatio eft, quòd, fi corpori, cui

licet coire, legatum fit, debeatur: cui autem non licet (id eft per Jus vel Principem non approbato) fi legetur, non valebit, nifi fingulis

legetur :

:

legetur hi enim, non quafi Collegium, fed quafi certi homines, admittentur ad Legatum. L. 20. ff. de reb. dubiis. L. 8. C. de hered. inftit. TULDEN. ad ff. lib. 34. tit. 5. cap. 4. n. 5. Adde & hanc limitationem, nifi collegio illicito_legetur, cùm capere potuerit, vel quando per Leges licebit, id eft, cùm à Principe fuerit approbatum. L. 51. ff. de legat. 2. nam & in tempus capienda hereditatis inftitui heredem poffe, benevolentiæ eft: veluti, Lucius Titius, cùm capere potue rit, herés efto. Idem itaque in Legato. L. 62. in pr. ff. de heredib. inftit. ex Modeftino lib. 2. Pandectar. Adde L. 38. ff. de manumiff. teftam. Igitur hæc Limitatio ex benevolentia, ut ait Modeftinus, admiffa fuit: nam rigor Juris fuadet contrarium, attento principio prohibente; fed benevolentia (id eft humanitas, benignitas & æquitas. ùt in §. 23. Inft. de Legat. L. 52. ff. de adquir. heredit.) fuadet Inftitutionem vel Legatum hujufmodi valere, attento fine permittente. Itaque paria funt, aliquid fieri tempore permiffo, vel tempore prohibito, modò effectus ejus, quod agitur, dirigatur in tempus per miffum. Non obftat L. 4. ff. de fervis exportandis. quia ibi datur defectus perfonae difponentis, hic autem collegii fufcipientis. Non obftat L. 49. §. 1. ff. de heredib. inftit. unde defumptus eft S. 4. Inft. de hered. qualit. & diff. nam quamvis in conditionalibus Legatis capaces oportet effe Legatarios, tempore exiftentis conditionis,& tempore agnitionis; Jura tamen ab hoc rigore recedunt, quando incapaci fub illa conditione legatur: fi aliquando per Leges accipere potuerit. VOET ad ff. de Legat. n. 1o. Minus obftat, tractu temporis non poffe conva- ̈ lefcere, quod initio vitiofum eft. L. 29, 201, & 210. ff. de R. J. quia hæc regula Catoniana in

Tom. II.

I

conditionali difpofitione locum non habet, in qua non attenditur principium temporis, fed tempus exiftentis conditionis dumtaxat. L. 41. S. 4. ff. de Legat. 1. L. 59. §. 4. ff. de hered. inftit. L. 59. ff. de condit. & demonftr. L. penult. ff. de regul. Caton. ita BALDUS, CUJACIUS & BRUNNEMAN ad dict. L. 62. in princ. ff. de hered. inftit. BRUSSELIUS de condit. lib. 2. tit. 3. n. 27. VOET ad ff. lib. 28. tit. 5. n. 22. Quamvis, ùt ipfe addit, probabile fit Modeftinum in dict. L. 62. tantùm refpexiffe ad cœlibes & orbos. quod latiùs explicat VINNIUS ad princ. Inft. de hered. inftit. per plures Leges, quas ibi citat. quibus addi poteft L. 32. ff. de adquir. vel omittend. hered. ex Terentio Clemente ad L. Juliam & Papiam. Sed ut hæc doctrina procedat, ponendi funt termini habiles: nimirum requiritur, quòd Legatum relinquatur ad dotandum & fundandum Collegium de facto exiftens, quod quidem non probatum, fed longiffimo tempore fuit toleratum nec à Principe diffolvitur: quia eveniens conditio debet reperire quidquam ubi figat pedes.

Ce qui eft jufte, parce qu'il feroit impoffible autrement d'ériger de nouveaux Colleges & Monafteres; car on n'obtient un octroi qu'après avoir fait confter de la fondation. RICARD des donations 1.part. chap. 3. Sect. 13. n. 613. DE FERRIERE fur la Coutume de Paris. tom. 4. art. 292. glof. 2. n. 48. En quoi le fufdit cas differe de ceux décidés par deux Arrêts du Grand Confeil, du 15 Avril & 12 Novembre 1661, & un autre Arrêt Revisionnel du 7 Septembre 1663, rapportés par DU LAURY Arrêt 82, 97, & 78. qui ne furent rendus qu'après que Sa Majefté fut confultée fur la matiere; comme confte par fes deux

Décrets du 3 Décemb. 1657 & 3 Octob. 1658, inférés au troifieme tome des Placards de Brabant fol. 174. Voyez tom. 1. fol. 287. Arrêt 5 Juin 1717.

Il y avoit encore une circonftance remarquable dans le cas propofé, en ce que la chofe n'étoit plus en fon entier: nam heres quidem focii non fuccedit focietati, dog is gehouden 't gene in fyn geheel niet en is te helpen voltrecken. GROTIUS inleydinge tot de Hollandtfche Regts-geleertheyt. 3. boek. 21. deel. n. 31.

Ces principes, & quelques autres circonftances particulieres nous ont mus de juger au rapport du Confeiller Pattyn, que les Héritiers de l'ancien Curé de Froidmont n'avoient quant à préfent aucun droit aux Biens acquis par le dit Curé, pour fonder la Congrégation de St. Charles Borromée, qu'il avoit inftituée avec plufieurs jeunes hommes, qui s'étoient d'abord mis à vivre en fociété, & qui depuis avoient formé cette Congrégation de l'autorité des Supérieures Eccléfiaftiques, mais fans octroi du Roi Très-Chrétien qui étoit alors fon Souverain, & contre l'Edit de France du mois de Décembre 1666, inféré au 2 tome du Commentaire & notes de LENGLET DU FRESNOY fur le traité des Libertés de l'Eglife Gallicane: caufe, que les dits Héritiers ne furent point déboutés de leur demande abfolument, mais feulement jufques à ce que Sa Majefté auroit difpofé fur la requête, préfentée après la mort du Curé par les Freres de la dite Congrégation à Froidmont, à l'effet d'obtenir octroi, duquel ils devoient faire apparoir dans le terme d'un an péremptoirement, & à peine qu'il feroit difpofé ultérieurement, comme en Juftice appartiendroit.

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