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gent 23 et rappels 24; médailles de bronze 28 et rappels 12; mentions honorables 40; citations 28.

Ont obtenu l'éloge: M. Abadie, ingénieur-mécanicien; le Prytanée Ménars (taillanderie et serrurerie); Lacroix fils, de Toulouse (instruments aratoires).

Ont obtenu la médaille d'or MM. Dastis et fils, de Lavelanet (draperie); Vayson, d'Abbeville (tapis); Amiel, de Toulouse (tannerie et maroquinerie); Olin-Chatelet, de Toulouse (fonderie de fer); Charrière, de Paris (instruments de chirurgie et coutellerie); Destrem frères, de Toulouse (papiers peints); Virebent frères, de Toulouse, Fouque et Arnoux, de Toulouse (terre cuite, faïence et porcelaine).

Ont obtenu le rappel de la médaille d'or : MM. Julien Guibal, de Castres (draperie); Teissier-Ducros, à Valleraugues (soierie); Vantroyen et Compe, de Lille (filature et teinture de coton); Gatigny, de Paris (toiles peintes); Talabot et Compe, de Toulouse (limes et faux); Roswag, de Schelestadt (tissus métalliques); Abadie, ingénieur-mécanicien (horlogerie); Scrive, de Lille (instruments divers); Mention et Wagner, de Paris (orfèvrerie).

Ont obtenu la médaille d'argent et le rappel MM. de Bernard Seignerens, de Toulouse, et de Grisony (laines); Armingaud et Mingaud, de Riols, Courtejaire, de Carcassonne, Barthès, de Saint-Pons, Roustic frères, de Carcassonne (draperie); Nauzières, de Castres, Roux frères, de Nîmes, Combie-Rossel, de Nîmes, Hauvert de Nîmes, Casse de Roubaix (tissus); Gervais, de Caen (filature et teinture de coton); Chapelon cadet, de Toulouse (couvertures); Josserand, de Toulouse (toiles peintes); Emmerick et Laval, de Toulouse (tannerie, corroyerie et maroquinerie); Gandillot, de Paris (fer); Robert, de Paris, et Boussard, de Toulouse (horlogerie); Hugues, de Bordeaux (instruments aratoires); Cardailhac et Malet, de Toulouse, et Abadie fils, de Toulouse (machines à vapeur); Bianchi, de Toulouse, et Deleuil, de Paris (instruments de précision); Rollé, de Strasbourg (instruments de pesage); Guillini, de Nyons, Malzamet, de Lille, Kmarec, de Brest (instruments divers); Boisselot et fils, de Marseille, Soufleto, de Paris, Kriegelstein et Arnaud, de Paris, Villaume, de Paris, Coffé-Goguette, de Paris (instruments de musique); Gandais, de Paris (orfèvrerie); Dembour, de Metz, et Duverger, de Paris

(gravure, impression et lithographie); Cayre, Raymond et Compe, produits chimiques); Lallemand, de Toulouse, et le prince de Chimay (ébénisterie); Thibaut, de Toulouse, Garros, Blin et Justrobe, de Toulouse (voitures et sellerie); Lignières, de Toulouse (farines) ; Melly et Motard, de Paris, Costes, de Toulouse, Boussard, de Toulouse (bougies, chandelles, lampes); Boisgiraud jeune (horticulture); Romagnesi, de Paris (carton); Géruzet, Bagnères-deBigorre (marbres); Saint-Martin, de Toulouse (objets divers).

En 1827, les exposants de Paris et de Toulouse se partageaient par portion à peu près égale la section des Beaux-Arts: Toulouse absorbait toute la section de l'Industrie, dans laquelle Paris n'avait pas un seul représentant. En 1829, les choses étaient restées à peu près dans l'état. En 1835, Paris a pris peu de part à l'Exposition des Beaux-Arts; il comptait 35 exposants dans la section de l'Industrie, et Toulouse 150. Les exposants des villes du Midi et de plusieurs villes du Nord, telles que Lille et Strasbourg, qui s'étaient presque complètement abstenues en 1827 et 1829, figurent à l'Exposition de 1835 au nombre de près de 200.

La distribution des récompenses s'est faite le 29 juillet, dans la grande salle du Collége royal, sous la présidence de M. Rolland. Après l'allocution du maire, M. Auguste d'Aldéguier, au nom de la section des Beaux-Arts, et M. Arnoux, au nom de la section de l'Industrie, lurent chacun leur rapport; M. Costes, secrétaire général de la mairie, fit l'appel des exposants auxquels le jury avait accordé des récompenses.

(La fin à la livraison du 15 juin.)

COURRIER DU PALAIS.

Sommaire.

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Encore des morts au Palais : Me Edouard Fourtanier, M. le conseiller Delquié,
Me Mazoyer père. Règlement nouveau de la conférence des avocats stagiaires.
- Les deux derniers discours de Me Liouville, bâtonnier de l'Ordre, à Paris.
Le Journal du Droit administratif, par M. Chauveau Adolphe.

Ecrivons tout d'abord l'histoire de nos douleurs. Depuis notre dernier article, l'Ordre des avocats a perdu encore deux de ses membres, Me Edouard Fourtanier et Me Mazoyer père, et la Cour, M. le conseiller Delquié. Nous devons à tous trois un pieux souvenir. Me Edouard Fourtanier a eu longtemps, comme si c'était un apanage du nom qu'il porte, - une grande et juste renommée au Palais. Né à Montgiscard en 1803, il se distingua d'abord dans ses études, fit de brillants débuts à Villefranche-Lauragais, et vint bientôt après prendre position dans le barreau de Toulouse. Là, il grandit rapidement; et, dès 1830, il y tint un rang considérable, à l'époque même où son plus jeune frère, Me Alexandre Fourtanier, notre Bâtonnier actuel, remplissait avec cette supériorité, qu'il a apportée depuis dans les luttes du barreau, les fonctions de Procureur du roi, à Toulouse. Jusqu'en 1845, Me Edouard Fourtanier fut le premier parmi les avocats de notre Tribunal. Doué d'une rare intelligence, il sut unir à la science approfondie des lois une érudition remarquable et une parfaite élégance de langage.

Au nombre des affaires qui lui permirent de mettre en lumière

ces diverses qualités, nous citerons le procès de M. de Preigne, qui fut plaidé, en 1834, devant le Tribunal de Toulouse, et dont les détails sont connus de tous au Palais, malgré l'éloignement qui nous sépare de cette époque.

M. de Preigne possédait dans le ressort du Tribunal de Tarascon (Rhône), des propriétés immobilières d'une valeur de 400,000 fr. Ces immeubles, dont on poursuivait l'expropriation, étaient grevés de soixante-quinze ou quatre-vingts inscriptions hypothécaires. Les huit avoués de Tarascon, appelés tous à représenter les nombreux créanciers dans la poursuite, avaient commencé une procédure interminable, qui dura plusieurs années, et qui eut pour résultat d'absorber en frais de justice la presque totalité du gage des créanciers. Les incidents étaient suscités comme à l'envi, et les notifications se faisaient eu égard, non plus au nombre des avoués occupant dans la cause, mais au nombre des personnes intéressées dans le litige. C'était là un scandale qui ne se reproduit plus de nos jours. Aussi M. de Preigne prit-il à partie les huit avoués du Tribunal de Tarascon, contre lesquels il intenta une action en dommages. L'instance ainsi engagée donna lieu à une demande en renvoi pour cause de suspicion légitime, et fut enlevée aux juges de Tarascon pour être déférée aux juges de Toulouse. C'est alors que l'on appela Me Edouard Fourtanier à la soutenir. La première chambre du Tribunal de Toulouse ne consacra pas moins de trois mois à l'examen de cette contestation, et les avoués de Tarascon se virent tous condamnés sur la plaidoirie de notre regretté confrère.

Nous devons rappeler encore une grande affaire dans laquelle Me Edouard Fourtanier a joué un rôle important: c'est le procès intenté, en 1843, par l'Etat, contre le Canal du Midi. Me Edouard Fourtanier rédigea, dans cette cause, un long et savant mémoire, chef-d'œuvre de logique et de style en même temps que de science, qui fut universellement admiré, même à Paris et à la Cour de cassation, et qui, imprimé depuis, a pris place dans la bibliothèque de notre Ordre comme un des travaux les plus estimés du barreau de Toulouse.

Depuis quelques années déjà, Me Edouard Fourtanier ne faisait plus à la barre que de trop rares apparitions. L'état de sa santé l'avait forcé de prendre une retraite prématurée; et la mort est

venue le frapper à un âge où il pouvait se promettre encore de longues années et de nouveaux succès.

M. le conseiller Delquié a suivi de bien près Me Edouard Fourtanier dans la tombe. Sa mémoire nous est chère à un double titre. Non-seulement il est mort magistrat, et magistrat honoré, mais il avait commencé sa vie judiciaire dans les rangs du barreau, cette féconde pépinière de jurisconsultes patients et expérimentés. M. Delquié n'oublia jamais la profession qui fut son berceau; plus d'une fois il rappela publiquement avec plaisir, avec orgueil peut-être, cette phase de son passé. Nature laborieuse, esprit cultivé, légiste profond, littérateur distingué, il s'était signalé par des œuvres de divers genres. Il faisait partie de l'Académie de Législation et de l'Académie des Jeux-Floraux, et jouissait d'une sérieuse influence parmi les membres de la Cour. Il reçut fréquemment de M. le garde des sceaux la mission si haute et si redoutable, pour qui la connaît, de présider les assises du ressort, cette mission dans laquelle le législateur confie à l'honneur et à la conscience d'un homme des intérêts dans lesquels sont engagés la liberté, l'honneur, la vie de ses semblables. M. le conseiller Delquié avait été préparé, du reste, aux fonctions de la magistrature assise, par de longs services rendus au Parquet. Nommé procureur du roi en 1839, il n'avait quitté ce poste que pour passer à la Cour. Il est décédé à Toulouse, le 34 mars 1858; les regrets de ses amis, de ses collègues et du public l'ont accompagné à sa dernière demeure. Quelques jours après, une messe commémorative a été célébrée en son honneur dans la grand'chambre de la Cour impériale, en présence de la Magistrature et du Barreau.

Nous pensions avoir fini de régler tout compte avec la mort, lorsque nous est arrivée la nouvelle d'une dernière et non moins douloureuse perte. Me Mazoyer est décédé le 12 mai, sur sa terre de Trie (Hautes-Pyrénées). Quand on a eu son renom durant la vie, on peut mourir loin, mais non mourir inaperçu.

Me Mazoyer (Henri) était né en 1796. En 1817, ayant à peine 24 ans, il sortait de la Faculté et entrait au barreau. Ses débuts au Tribunal furent très-remarqués. Il y avait montré une tournure d'esprit essentiellement juridique, une aptitude particulière pour la plaidoirie, beaucoup de sagacité et de facilité, une con

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