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distinguer sans effort, et nous prêtent des armes contre tout ce qui lui seroit étranger; l'Académie, après avoir fait, l'an dernier, le plus noble appel à l'honneur et à la sensibilité,en proposant pour sujet de prix l'éloge du DUC D'ENGHIEN, choisira cette année une question, qui sauvera peut-être de l'oubli quelques observations qui, n'ayant aucun intérêt en restant isolées, pourront acquérir beaucoup d'importance, lorsqu'après les avoir réunies et comparées, on en déduira la solution de la question proposée.

Un membre de cette compagnie vous fera connoître cette question, ainsi que la manière dont elle devra être traitée, et vous entendrez la lecture du discours, qui a été distingué dans le grand nombre de ceux qui nous ont été adressés, et qui doit être couronné aujourd'hui, malgré les taches qu'on mais que y a remarquées, mais facilement faire disparoître.

l'auteur

pourra

Nous ne pouvions espérer, Messieurs, obtenir un monument digne du jeune héros, dont il falloit célébrer l'infortune et la gloire; car où trouver un BOSSUET! Les suffrages de l'Académie ont donc dû être accordés à un ouvrage, dont le style est généralement noble et soutenu, qui offre des pensées et des

intentions fines et délicates, dont plusieurs passages se font remarquer par le mouvement et la chaleur, qui n'appartiennent qu'à la véritable éloquence, et qui, abstraction faite du sujet, si touchant pour des Français, et sur-tout pour les habitans d'une cité, où le nom de CONDÉ rappellera toujours de si précieux souvenirs, doit faire le principal objet de l'intérêt, qui pourra se rattacher à cette séance, qui va être remplie ainsi qu'il suit :

Après la lecture du compte rendu

le secrétaire VALLOT, D. M.

par M.

M. GUENEAU DE MUSSY lira un rapport sur les pièces de vers envoyées au concours; M. GIRAULT, une discussion sur l'époque du martyre de Saint Benigne ;

M. GUENEAU DE MUSSY, la traduction d'une idylle de Moscus, intitulée : l'Amour fugitif.

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L'ouvrage couronné, dont le sujet est l'éloge de Monseigneur le duc d'Enghien, et qui porte pour épigraphe: Sta viator! heroem calcas, sera ensuite lu par le président, qui proclamera le nom du vainqueur.

La séance sera terminée par M. ANTOINE, qui fera connoître le sujet du prix pour

1818.

COMPTE RENDU

DES travaux de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon.

MESSIEURS,

L'Académie des sciences, arts et belleslettres de Dijon, en vous communiquant la notice des objets qui l'ont occupée, depuis sa dernière séance, sera satisfaite s'il en est quelques-uns qui méritent de fixer votre at

tention.

ON cherche depuis long-temps un procédé sûr et facile pour conserver les pommes de terre, d'une récolte à l'autre. Tous les livres d'agriculture indiquent des moyens qui sont insuffisans, et conseillent des précautions si embarrassantes, qu'il est difficile d'y recourir.

Le hazard nous a servi de la manière la plus satisfaisante, et le procédé nous a été communiqué (29 janvier 1817) par M. BONNET-COQUEAU, associé résident.

Un père de famille des environs de la ville, désiroit soustraire au gaspillage de ses enfans, les pommes de terre qu'il avoit récoltées; pour y parvenir, il prit le parti d'enfermer dans des tonneaux ces tubercules, qui s'y conservèrent très bien; seulement lorsqu'il les planta, il fut surpris de ne les point voir germer. Il apprit de notre collègue que cet effet dépendoit de la privation d'air à laquelle ces tubercules avoient été soumis.

M. BONNET employa cette méthode pour conserver les pommes de terre qu'il destinoit à sa consommation, et le succès en constata l'efficacité. Ce procédé, qui est très simple, consiste « à défoncer des tonneaux <«<< des foudres, et à remplir oes vases de << pommes de terre, à replacer le fond « à fermer la bonde avec autant de soin << que si les vases contenoient un fluide (1), « et à les garder à la cave, ou dans le cellier, , pour les préserver de la gelée. C'est << dans le courant de janvier, et même de février, avant le développement des ger<< mes, que l'opération doit être faite. »

LC

(1) Cette précaution est indispensable, car si on la néglige, on trouvera des tubercules germés.

Par cette disposition, les germes s'éteignent; la saveur des tubercules est changée, elle devient très sensiblement sucrée, ce qui pourroit offrir un grand avantage dans la fabrication de l'alcohol de pomme de terre.

Lorsque l'on veut prendre de ces tubercules pour l'usage, on défonce le vase, on enlève la quantité que l'on désire, et l'on recouvre le reste d'un linge, sur lequel on étend de la balle de froment, de seigle ou d'avoine, vulgairement appelée BOUFFE. On en fait une couche de l'épaisseur de huit pouces, afin de continuer à intercepter la communication de l'air.

Trois années successives de l'emploi de ce moyen en ont confirmé l'efficacité, et aucun des tubercules renfermés, n'a été altéré.

M. GROFFIER, médecin des hospices civils et militaires à Châlon-sur-Saône, correspondant, a envoyé à l'Académie (26 juin 1816) une réponse détaillée sur des questions qui lui avoient été adressées, relativement à certaines affections cancéreuses du visage. L'auteur observe que ces affections sont assez communes en Bourgogne; il en développe les caractères, la marche; il fait observer combien il est dangereux de les irriter en les écorchant ou en y appliquant des corps

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