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Des mots mystérieux que Dieu met dans sa bouche
Il poursuit le passant.

On a de M. Journet: Cris et Soupirs, précédés d'un résumé de la théorie de Fourier; Bruxelles et Paris, 1840-1841, 5 séries, in-18 les trois dernières séries portent pour premier titre : Résurrection Sociale universelle ; Cris et soupirs;

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La Bonne nouvelle, ou idée succincte de l'association; Paris, 1843, in-18; - Jérémie en 1845, recueil en vers et en prose; Paris, 1844, in-18; Cri suprême, appel aux hon. nétes gens; Paris, 1846, in-32; Cri d'indignation! complainte humanitaire; Paris, 1846, in-8°; Cri de délivrance! Intronisation du règne harmonien sur le globe; Paris, 1846, in-8°; Résurrection Sociale, félicité universelle sous le patronage du citoyen Robert Nusbaumez (souscription mensuelle pour la publication et la vulgarisation des chants et poésies de l'apótre J. Journet et autres); Paris, 1849, in-8°; - Résurrection Sociale. Félicité universelle. Cri de détresse; Paris, 1849, in-8°; Association expérimentale. Société de la Fraternité active; Paris, 1849, in-8°;- Poésies et Chants harmoniens; Paris, 1857, in-18; Documents apostoliques et Prophéties; Paris, 1858, in-18. L. L-T.

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Champfleury, Les Excentriques. Ch. Monselet, Statues et Statuettes Contemporaines. Bourquelot et Maury, La Litter. franç. contemp.

JOURNU-AUBERT ( Bernard), comte DE TUSTAL, homme politique français, né à Bordeaux, en 1748, mort le 29 janvier 1815. Fils d'un riche négociant de sa ville natale, il se livra dès sa jeunesse au commerce, et, grand amateur des sciences et des beaux-arts, il se forma une riche collection de tableaux et un cabinet d'histoire naturelle. En même temps il encourageait les savants et les artistes. Les événements de SaintDomingue lui ayant enlevé une partie de sa fortune, il donna ses curiosités au musée de Bordeaux. Élu député de la Gironde à l'Assemblée législative en 1791, il y fit partie de la minorité, et, proscrit en 1793 comme royaliste, il se tint longtemps caché. Après le 18 brumaire il fut appelé au sénat conservateur. Un des fondateurs de la Banque de France, il fut nommé censeur de ce grand établissement financier. S'étant pris de goût pour l'agriculture, il fonda une ferme modèle, introduisit quelques améliorations dans la culture, et s'occupa de la propagation des moutons mérinos, ce qui lui valut une médaille de la Société des Sciences de Bordeaux. Il rechercha aussi les moyens de tirer parti des landes. Créé comte de l'empire, il fut compris dans la première orga nisation de la chambre des pairs de Louis XVIII; mais il ne jouit pas longtemps de cet honneur. On a de lui Mémoire sur l'infertilité des landes, et sur les moyens de les mettre en valeur; 1789. J. V.

Galerie hist, des Contemp. — Lardier, Hist. biogr. de la Chambre des Pairs. Moniteur, 1792, an vIII, an Ix. an XI, an XII, 1805, 1806, 1814.

JOUSOUF. Voy. JOUSSOUF.

JOUSSE (Mathurin), serrurier, ensuite architecte français, né à La Flèche, le 27 août 1607, mort à une date incertaine. Nous connaissons bien peu sa vie; mais du moins ses ouvrages nous apprennent que c'était un homme fort instruit. Dès l'âge de vingt ans il livrait aux presses de Georges Griveau, imprimeur à La Flèche, La fidèle Ouverture de l'Art du Serrurier; 1627, in-fol. La même année il publiait: Le Théâtre de l'Art du Charpentier, enrichi de diverses figures; La Flèche, in-fol. L'estime qu'on doit faire de ces deux ouvrages a pour garantie l'éclatant témoignage de Ph. de La Hire, qui les fit réimprimer en 1702, avec de nouvelles planches. Enfin, ils ont été publiés de nouveau en 1751, in-fol. Quelques officiers du génie ont cru devoir joindre au Théâtre de l'Art du Charpentier des éclaircissements et des notes, et le supplément se compose de trois volumes in-folio, deux de texte, un de planches : mais c'est un travail inédit, sur lequel La France Littéraire de M. Quérard nous offre seule quelques renseignements. On doit encore à Mathurin Jousse : Le Secret d'Architecture, découvrant fidèlement les traits géométriques, coupes et dérobements nécessaires dans les bâtiments; La Flèche, 1642, in-fol., et La Perspective positive de Viator, latine et française, revue, augmentée, et réduite de grand en petit ; La Flèche, 1635, in-8°, avec fig. B. H.

N. Desportes, Bibliog. du Maine. - Marchant de Burbure, Essais hist. sur La Flèche, p. 104. – B. Hauréau, Hist. Litter, du Maine, t. 1, p. 447.

JOUSSE (Daniel), jurisconsulte français, né à Orléans, le 10 février 1704, mort le 21 août 1781. Il cultivait les mathématiques et l'astronomie, lorsqu'un de ses parents lui acheta une charge de conseiller au bailliage, siége présidial et châtelet d'Orléans. Il exerça ces fonctions jusqu'à sa mort. Ses ouvrages sont encore consultés aujourd'hui : on y trouve l'exposé clair et méthodique d'une législation qui a servi de base aux travaux des rédacteurs des codes français. Jousse ne voulut jamais, malgré la modicité de sa fortune, tirer profit de la vente de ses livres, dont il abandonna le produit à Debure, son libraire. On a de Jousse : Détail historique de la Ville d'Orléans; Orléans, 1736, 1742 et 1752, in-12; - Commentaire sur l'Édit de 1695 concernant la Juridiction Ecclésiastique; Paris, 1751, in-4°; ibid., 1754, 2 vol. in-12; 1757, in-12, et 1764, 2 vol. in-12; — Nouveau Commentaire sur l'Ordonnance criminelle de 1670; Paris, 1753, 1756, et 1763, in-12; - Nouveau Commentaire sur l'Ordonnance civile de 1667; 1753, in-4°; ibid., 1757 et 1767, 2 vol. in-12; Nouveau Commentaire sur les Ordonnances de 1669 et 1673, ensemble sur l'Édit de 1675 touchant les Épices; Paris, 1755, 1757 et 1761, in-12, – Nouveau Commentaire sur l'Ordonnance de commerce de 1673; Paris, 1755 et 1761, in-12;

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Marseille, 1802, in-12; nouvelle édition, avec des notes concernant l'ordonnance et le Code de Commerce; Poitiers, 1827, in-4° et in-8°; Recueil chronologique des Ordonnances, Édits et Arrêts de règlement cités dans les Nouveaux Commentaires sur les Ordonnances; Paris, 1757,3 vol. in-12; - Commentaire sur l'Ordonnance des Eaux et Forêts de 1669; Paris, 1765, Or1772, 1775, 1777, et Lyon, 1782, in-12; donnances civiles du Commerce; 1767, 3 vol. in-12; Traité du Gouvernement Spirituel et Temporel des Paroisses; Paris, 1769, in-12; -Traité de la Justice criminelle en France; Paris, 1771, 4 vol. in-4°; - Traité de l'Administration de la Justice; Paris, 1771, 2 vol., in-4; - Traité de la Juridiction des Trésoriers de France, tant en matière de domaine et de voirie que de finance; Paris, 1777, 2 vol. in-12; Jousse a aussi fourni un grand nombre de notes à l'édition des Coutumes d'Orléans donnée en 1740 par Fournier et Pothier; de 1768 à 1778 il a rédigé, en commun avec Delagueulle, les Notices se rapportant à l'histoire de l'Orléanais qui se trouvent dans la nouvelle édition de la Bibliothèque historique de la France. On doit encore à Jousse un Eloge de Pothier, mis en tête du Traité de la Possession de ce jurisconsulte et dans le tome Ier de ses Euvres (édition in-4°), ainsi que deux Mémoires sur le Jeu de Fief, imprimés dans la Coutume d'Orléans (1780, in-4o). Enfin, Jousse a donné luimême le Catalogue de sa bibliothèque; Orléans, 1779, in-12.

Son fils, Daniel-Charles Jousse, né en 1742, mort en 1769, fut conseiller au présidial d'Orléans, et a publié : Lettre d'un Orléanais sur la Nouvelle Histoire de l'Orléanais du marquis de Luchet; Paris, 1766, in-12. E. G.

Chandon et Delandine, Dict. Univ. -Ersch et Gruber, Allg. Encyklopedie.

* JOUSSE (J.), musicien anglais, né vers 1760, à Orléans, mort en 1837, à Londres. Compromis dans les troubles révolutionnaires, il quitta la France et se rendit à Londres, où il chercha à se procurer des ressources par ses connaissances musicales; il donna des leçons de chant et de piano, écrivit pour l'enseignement, et passa la plus grande partie de sa vie à rassembler une collection à peu près complète de tout ce qui avait été imprimé en Angleterre sur la musique. Outre des méthodes de piano et de violon, on a de lui: Introduction to the Art of Solfying and singing; Londres, in-8°; Arcana Musica; ibid., in-8", recueil de problèmes sur la composition; une traduction en anglais du Traité d'Harmonie d'Albrechtsberger; · An Essay of Temperament; ibid., 1831, in-8°, dans lequel il expose la theorie et la pratique de cette branche importante de la musique. P. L-Y.

Fétis, Biographie univ, des Musiciens. JOUSSET (Pierre-Gatien), médecin et archéologue français, né à Longny (Orne), le 18 dé

cembre 1802. Docteur de la Faculté de Paris, il fut chargé du service médical à l'hôpital de Bellême (Orne). Ses principaux ouvrages sont : Nolice sur les Propriétés médicinales des Eaux de la fontaine de la Herse, forêt de Belleme; Mamers, 1853, in-8°; - Recherches sur l'ancien Suffrage universel, politique et municipal à Bellême, etc.; ibid., 1854, in-8°; Le Protestantisme à Bellême et à Montgoubert, depuis sa naissance jusqu'à son extinction; Mortagne, 1854, in-8°; De l'Assistance publique par le prieuré et la paroisse de Saint-Martin du vieux Belleme depuis l'an 1000 jusqu'en 1793; ibid., 1854, in-8°; - Documents historiques sur la Herse, forêt de Bellême; ibid., 1855, in-8°; - plu. sieurs articles de médecine et de chirurgie insérés dans des recueils spéciaux. A. R.

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Documents partic.

*JOUSSOUF ou YUSUF, général français, naquit suivant les uns à l'île d'Elbe, en 1807, ou suivant d'autres en 1810, dans le midi de la France. Pris par des corsaires tunisiens, alors qu'il se rendait à Florence pour faire son éducation, ou enlevé sur les côtes de la Provence, il fut emmené tout jeune à Tunis, où le bey l'acheta. Ce prince le fit élever en musulman, au milieu des femmes de son harem, puis il le plaça dans ses gardes du corps. Une intrigne amoureuse qu'il eut avec une fille du bey le força à s'enfuir, en 1830. Réfugié sur un brick français, il débarqua à Alger, et entra an service de la France. Il parvint bien vite au grade de capitaine dans le corps indigène des spahis, et sut se rendre utile, tant par son courage et son habileté que par sa connaissance des mœurs musulmanes et de la langue des indigènes. Dans un hardi coup de main, il s'empara de Bone, en 1832. En 1836, dans l'expédition contre Tlemcen, il battit complétement Ab-el-Kader, et fut nommé, en récompense, bey de Constantine; mais il ne put prendre possession de cette dignité, l'expédition contre cette ville ayant échoué. En 1837, il vint à Paris, où il fut vivement remarqué. A son retour à Alger, à la fin de l'année, on le mit à la tête d'un détachement de spahis à Oran. Plus tard il obtint le commandement des chasseurs d'Afrique. Peu de temps après il fut nommé colonel d'un régiment de cavalerie, et finit par avoir sous ses ordres toute la cavalerie irrégulière. Il fit la plupart des campagnes qui signalèrent l'administration du maréchal Bugeaud en Algérie, et contribua efficacement à la soumission du pays. Après la bataille d'Isly, il fut créé maréchal de camp, hors cadre. Revenu à Paris en 1845, il embrassa le christianisme, et épousa une nièce du général Guilleminot. En 1852 sa position dans l'armée fut régularisée, et il fit partie de l'expédition de Laghouat. Mis en 1854 à la disposition du commandant de l'armée d'Orient, il devait commander un corps de bachi-bouzouks au service

de la France; mais on renonça à cette combinaison, et il retourna en Afrique, où il prit le commandement de la division d'Alger au commencement de 1855. Le 18 mars 1856 il reçut le grade de général de division. Partisan de la conquête de la Kabylie, dont il demandait la soumission dans une brochure en 1850, il fut chargé du commandement de la 3o division du corps expéditionnaire qui marcha contre ce pays en 1857, sous les ordres du maréchal Randon; il y fit des prodiges de valeur, et revint triomphant à Alger à la tête de sa division. On a de lui: De la Guerre d'Afrique; Alger, 1850, in-8°. L. L-T.

Dict. de la Conversation. — Em. Carrey, Souvenirs de la Kabylie.

JOUVANCY on JOUVENCY (Joseph DE), humaniste français, né à Paris, le 14 septembre 1643, mort à Rome, le 29 mai 1719. On croit que son père était médecin. Jouvancy entra dans la Société de Jésus en 1659, et professait la rhétorique à La Flèche lorsqu'il prononça ses vœux, en 1677. Il avait auparavant rempli la même chaire à Caen, et plus tard il professa avec distinction à Paris. Ses supérieurs le destinaient à traduire en latin les manuscrits grecs conservés dans leur bibliothèque de Paris, lorsqu'il fut appelé à Rome, en 1699, pour y continuer l'histoire de sa Société. On a de lui: Novus Apparatus Græco-Latinus, cum interpretatione gallica, ex Isocrate, Demosthene, aliisque præcipuis autoribus græcis concinnatus ab uno e S. J.; Paris, 1681, in-4°; - Persii Satyræ ab omni obscenitate expurgatæ, cum annotationibus ac perpetua interpretatione; Tours, 1685, 1687, in-12; Rouen, 1696, in-12; Paris, 1700, in-12; Venise, 1702, in-8°; —Juvenalis Satyræ ab omni obscenitate expurgatæ, cum annotationibus; Tours, 1685, 1687, in-12; Rouen, 1697, in-12; Paris, 1700, in-12; Venise, 1702, in-12; - Terentii Comadiæ ab omni obscenitate expurgatæ, cum interpretatione et annotationibus; Rouen, 1686, 1711, in-12; Paris, 1715, in-8°; Venise, 1724, in-12; — Joanni III, regi Poloniæ, magno duci Lithuania, Munera oblata ineunte anno 1687; Paris, in-fol.;

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In funere Ludovici Borbonii, principis Condæi, Musarum Luctus; Paris, 1687, in-4°;

De

Horatii Carmina ab omni obscenitate expurgata, cum annotationibus; Tours, 1688, in-12; Rouen, 1689, in-12; Rome, 1702, in-8°; Rouen, 1709, 1711, in-8°; Paris, 1699, 2 vol. in-12; — Ad Franciscum Harlæum, Parisiensem archiepiscopum, cardinalem designatum, Carmina; Paris, 1690, in-8°; mosthenis Philippica 1 : latinam ex græca fecit et analysi rhetorica illustravit J. Juvencius, S. J.; Paris, 1744, in-12; Martialis Epigrammata demptis obscenis, cum annotationibus; Paris, 1692, in-12; Rome, 1703, in-12;

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Ciceronis De Officiis Libri tres, cum Petri Marsi commentariis; Paris, 1693, in-12; Ciceronis Cato major, seu de senec

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tute; Lælius, seu de amicitia, paradoxa; Somnium Scipionis, cum Petri Marsi commentariis; Paris, 1693, in-8°; Petro Danieli Huelio, Abrincensium espiscopo, quod bibliothecam suam domui professæ (Parisiensi) Societatis Jesu dono dederit, ac sibi domicilium in eadem domo sumpserit, Carmina varii generis latina cum græco Idyllio; Paris, 1694, in-8°; - Cleander et Eudoxius, seu de Provincialibus quas vocant literis dialogi e gallico exemplari edito; Cologne, 1694; Naples, 1695, in-8°; - Orationes, recueil contenant les pièces suivantes: Serenissimi principis ducis Burgundiæ Genethliacum, prononcé à Paris en 1682; - Quam falso et periculose ingenii fama novitatis defensoribus tribuatur; à Paris, en 1683; - Panegyricus ecclesiæ Parisiensis; à Paris, en 1686; Lutetiæ Panegyricus; à Paris, en 1688; Quid sibi Gallia de sereniss. ducis Burgundiæ institutione debeat polliceri; à Paris, en 1690; Galliam nunquam alias magis invictam, quam hoc anno 1690, nunquam vincere digniorem, fuisse; à Paris, en 1691;Res anno 1692 prospere in Gallia gestas virtuti gallicæ deberi, non fortunæ; à Paris, en 1692; Quam est populis optanda Pax tam eruditis bellum literarium expetendum esse; à Paris, en 1694; - Gallos anno 1696, dum agere nihil videndur, plus quam annis superioribus egisse; à Paris, en 1696; Gentem Gallicam unum omnium esse cui religio debeat plurimum, quæ plurimum religioni debeat; à Paris, en 1698;-- Laudatio funebris Henrici Borbonii, principis Condæi : c'est une traduction latine de l'oraison funèbre de ce prince prononcée par Bourdaloue; Clementi XI, seminarii Romani literarium obsequium; Theander, drama allegoricum; et varii generis carmina; Rome, 1702, in-fol.; Magistris scholarum inferiorum Societatis Jesu de ratione discendi et docendi ex decreto congregationis generalis XIV; Florence, 1703, in-8°; Francfort, 1706, in-8°; Dijon, 1708, in-8°; Paris, 1711, in-12; — Ovidii Metamorphoseon Libri XV, ab omni obscenitate expurgatæ: interpretatione, annotationibus et appendice de Diis et Heroibus poeticis illustrati; Rome, 1704, in-12; Rouen, 1709, 1717, in-8°; Paris, 1715, 2 vol. in-12; l'Appendix De diis et Heroibus poeticis, cum notis gallicis et dictionario, a eu de nombreuses éditions et a été encore réimprimé à Paris en 1831, 1833, 1834, 1845, 1846, 1848, 1849, etc.; à Lyon, en 1836, 1839, 1844; à Tours, en 1845; on en a publié une traduction française sous ce titre : Mythologie élémentaire, par E.-L. Frémont; nouv. édit., revue et corrigée, Paris, 1841, in-18; - Historiæ Societatis Jesu Pars quinta; Rome, 1710, in-fol. Ce volume forme le dernier de la cinquième partie de cette histoire, à laquelle les pères Orlandin, Sacchini et Poussines avaient travaillé

avant Jouvancy. Ce dernier volume finit en 1616. Il fit beaucoup de bruit, et fut condamné en France par deux arrêts du parlement de Paris, le premier du 22 février 1713, le second du 24 mars de la même année, comme renfermant des maximes pernicieuses et contraires aux droits des souverains; - In sanctum Franciscum Xaterium Indiarum apostolum Odæ sacræ (tres), præcipuas ejus vitæ partes complexæ; Rome, 1710, in-4° ; — Candidatus repertoricæ olim a Petro Francisco Pomey, e societate Jesu, digestus, in hac editione novissima | auctus, emendatus et perpolitus; Rome, 1710, in-16; Paris, 1712, in-12; Venise, 1713, in-12; Lyon, 1727, in-12; Toulouse, 1731, in-12; Clementi XI, opes et sociata principum arma Turcarum conatibus opponenti, Carmina lyrica; Rome, 1716, in-4°; — Institutiones poeticæ ad usum collegiorum Societatis Jesu; Venise, 1718, in-12. J. V.

Marért, Grand Dict. Histor. - Chaudon et Delandine, Dut, unie. Histor., Crit. et Bibliogr.—Barbier, Exumon crit. et Compl. des Dict. Historiques. — Quérard, La France Lattéraire. — Aug. et Alois de Backer, Biblioth. des Écrivains de la Compagnie de Jésus.

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¦JOUVE ( Esprit-Gustave), archéologue et musicien français, est né au Buis (Drôme), le 1 juin 1805. Il étudia d'abord le droit à Aix, puis il abandonna le barreau pour se faire prêtre. Il remplit diverses fonctions dans son diocèse, et obtint en 1839 un canonicat dans la cathédrale de Valence. On a de lui: Notice historique et descriptive sur la Cathédrale de Valence; Paris, 1848, in-8°; Guide Valentinois, ou description de la ville de Valence, en Dauphine, et de ses environs; Valence, 1853, in-12; - Rapport sur un Antiphonaire manuscrit de Sainte-Tulle (Provence); Caen, 1855, in-8°; Notice sur la Chapelle funéraire monumentale et sur l'Église romane de Saint-Restitut ( Drôme); Caen, 1855, in-8°; - Etude historique et philosophique sur les principales Ecoles de Composition musicale en Europe de 1350 à la première moitié du dixPhiseptième siècle; Rennes, 1855, in-8°; losophie du Chant (modes ecclésiastiques); Rennes, 1855, in-8°; — Question d'Esthétique. Peinture chrétienne. Dissertation historique et critique sur les écoles de peinture en Italie, de 1105 à 1520; Nîmes, 1855, in-8°;. Dictionnaire d'Esthétique chrétienne, ou théorie du beau dans l'art chrétien, l'architecture, la musique, la sculpture et leurs dérivés, Paris, 1856, in-4°; - Lettres sur le mouvement liturgique romain en France durant le dix-neuvième siècle; Paris, 1858, in-8'; - Messe à trois parties, avec accompagnement d'orchestre ou d'orgue; Lyon, 1843, i-4;-Messe en ré, à trois voix et orgue; Paris, 1855, in-4°.

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Documents partic. Biographie du Dauphiné par

A Rochas,

JOUVE (Joseph), historien français, né à Em

brun, le 1er novembre 1701, mort le 2 avril 1758. Entré jeune dans l'ordre des Jésuites, il y exerça d'abord le professorat. Plus tard il se mit à écrire, et publia une Histoire de la Conquête de la Chine par les Tartares Mantchoux ( sous le nom de Voyen de Bunem ); Lyon, 1754, 2 vol. in-12. Il y a joint un accord chronologique des annales de la monarchie chinoise avec les époques de l'ancienne histoire, depuis le déluge jusqu'à Jésus-Christ. Le père Jouve tira, dit-on, cette histoire des Annales de la Chine du père Mailla, qui n'avaient pas encore été imprimées. On a en outre du Père Jouve : Histoire de Zénobie, impératrice reine de Palmyre (sous le nom de Envoi de Hauteville ); Paris, 1758, in-12. J. V. Chaudon et Delandine, Dict. univ. Hist, Crit. et Bibliogr.- Quérard, La France Littéraire.

JOUVENCEL ( Blaise-François-Aldegonde DE), homme politique français, né à Lyon, le 9 septembre 1762, mort en 1840. Il descendait d'une famille de commerçants. Son grand-père, Pierre Jouvencel, était échevin de Lyon en 1737 et 1738, et son père conseiller à la cour des monnaies. Il fit ses études à Rome et vint les achever à Paris. Il se destinait au génie militaire, mais, au moment de subir ses examens, il en fut repoussé par une ordonnance qui exigeait quatre quartiers de noblesse pour faire partie de ce corps. Il revint alors au commerce; il se trouvait à Nantes à l'époque de la révolution, et contribua å repousser les Vendéens comme garde national, L'émigration de sa famille lui ayant fait perdre ce qu'il possédait, il entra dans l'administration des domaines, et fut nommé receveur à Versailles en 1796, place qu'il conserva jusqu'en 1812, époque à laquelle il donna sa démission pour se livrer à l'agriculture. Un décret du 2 décembre 1813 le nomma maire de Versailles. Il occupait ces fonctions en 1814, lorsque le corps d'armée de Marmont fut amené à Versailles par suite de la défection du maréchal. En apprenant ce qui se passait, les troupes rangées en bataille, sur l'avenue de Paris, crièrent à la trahison et demandèrent à marcher sur l'ennemi; elles ignoraient qu'elles étaient entourées de toutes parts. Jouvencel vint les supplier de rester dans le devoir, et de ne pas attirer les malheurs de la guerre sur la ville qu'il administrait; il fut menacé et injurié; mais enfin les chefs firent entendre raison aux soldats, qui furent dirigés d'un autre côté. Le roi récompensa Jouvencel par la croix de la Légion d'Honneur. Pendant les Cent Jours il garda sa place; mais des dénonciations l'amenèrent à donner sa démission. Rappelé à la tête de la municipalité de Versailles par ses concitoyens, le 30 juin 1815, la veille de l'entrée de l'armée prussienne dans cette ville, il accepta ces fonctions avec dévouement, et réussit à alléger les maux de Poccupation. Le 8 juillet, résistant aux réquisitions humiliantes et vexatoires de quelques officiers étrangers, il leur dit, en découvrant sa poi

trine: «Tuez-moi, mais laissez ma ville en repos! >> L'empereur Alexandre récompensa ce trait de courage par l'envoi d'une bague enrichie de diamants, avec une lettre flatteuse; l'année suivante le roi de Prusse le décora, et la même année le conseil municipal de Versailles lui offrit un service d'argenterie aux armes de la ville. En 1821 il fut élu député à Versailles. Jouvencel fut un de ceux qui signèrent la protestation contre l'expulsion de Manuel; réélu en 1827 par le grand collége, il siégeait au centre gauche de la chambre en 1830, et vota l'adresse dite des deux cent-vingtet-un. Rallié au nouveau gouvernement qui surgit de la révolution de Juillet, il fut réélu en 1831, et vota depuis avec la majorité ministérielle. En 1837 il se retira de l'arène politique, et présenta à ses commettants M. de Rumilly, qui fut élu à sa place. J. V.

Daniel, Biogr. des Hommes Remarquables du Dép. de Seine-et-Oise. - Le Biogr. et le Nécrologe réunis ; 1835, p. 111. Rabbe, Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve, Biogr univ. et portat. des Contemp. Arnault, Jay, Ga

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Jouy et Norvins, Biogr. nouv. des Contemp. lerie des Contemp. Biogr. des Hommes Vivants. * JOUVENCEL ( Paul-Hippolyte DE), fils du précédent, né à Versailles, le 4 novembre 1798. Il devint garde du corps du roi dans la compa. gnie de Noailles en 1816, et servit jusqu'en 1827, époque à laquelle il sortit de l'armée avec le grade de lieutenant, pour se livrer à l'agriculture. En 1854 il publia à Bruxelles une brochure intitulée : Lettre à la Bourgeoisie, dont quelques exemplaires furent saisis en France. Traduit à raison de ce fait devant le tribunal de police correctionnelle, sous la prévention d'excitation à la haine et au mépris du gouvernement, d'offenses envers l'empereur et d'excitation des citoyens à s'armer les uns contre les autres, M. Paul de Jouvencel a été condamné par défaut à trois ans de prison et 3,000 fr. d'amende, et Mme Bosquillon de Jarzy, qui avait reçu cette brochure pour la distribuer, à six mois de prison et 500 fr. d'amende. J. V.

Daniel, Biogr. des Hommes Remarquables du Dep. de Seine-et Oise. Journal des Débats du 18 mars 1855.

*JOUVENCEL (Ferdinand-Aldegonde DE), homme politique français, frère du précédent, né à Versailles, le 25 juillet 1804. Élève de l'École Polytechnique en 1822, il en sortit en 1824 comme officier d'artillerie. Il donna sa démission en 1825 pour suivre la carrière du barreau. Auditeur de deuxième classe au conseil d'État le 15 novembre 1830, et auditeur de première classe le 27 avril 1831, il devint maître des requêtes en service ordinaire le 24 avril 1832. Nommé député du dixième arrondissement de Paris, à la place de Laurent de Jussieu en 1842, il défendit les intérêts de la rive gauche de la Seine, vota avec l'op. position, et demanda l'exclusion des fonctionnaires de la chambre. En 1844 il fut chargé du rapport d'une pétition réclamant l'organisation du travail. Réélu en 1846, il se rallia à la république après la révolution de février, fut nommé conseiller d'État par le gouvernement provisoire

et maintenu dans cette position par l'Assemblée constituante. Sorti du conseil d'État après les événements de décembre 1851, il reçut une pension de retraite en 1852. J. V.

Daniel, Biogr. des Hommes Remarquables du Dep. de Seine-et-Oise.-Biographie-statistique de la Chambredes Députés; 1846.-Biogr. des Sept cent cinquante Repres. a Assemblee legisl. et des Quarante Conseillers d'Etat.

JOUVENET (Jean), peintre français, né à Rouen, le 21 août 1647 (1), mort à Paris, le 5 avril 1717. Le goût de la peinture s'était perpétué dans sa famille, qui était originaire d'Italie. Son aïeul Noël en avait enseigné les éléments à Nicolas Poussin; Jean, son père, et Laurent, son oncle, l'exerçaient avec distinction à Rouen. Ses parents s'appliquèrent à développer ses dispositions naturelles. A dix-sept ans, il fut envoyé à Paris, où il fut bientôt chargé d'importants travaux. Au commencement du dix-septième siècle, la confrérie des orfèvres, à Paris, faisait planter tous les ans, au 1er mai, un arbre vert devant le parvis de Notre-Dame, en l'honneur de la sainte Vierge. Depuis, ils y ajoutèrent le don annuel, à l'Église, d'un grand tableau pour servir à la décoration du chœur et de la nef. En 1673, Jouvenet fit un de ces tableaux de mai (on les appelait ainsi ); il prit pour sujet Jésus guérissant un Paralytique. Cette composition, qui est encore à Notre-Dame, fut vivement admirée pour la richesse de sa composition, la fermeté du dessin et la vigueur du pinceau. Le Brun, alors premier peintre du roi, s'empressa d'encourager le jeune artiste, et dès l'année suivante il le fit admettre au nombre des membres de l'Académie royale de Peinture.Jouvenet donna pour œuvre de réception un tableau d'Esther évanouie devant Assuérus, que l'on regarde comme un de ses meilleurs ouvrages. Il fut en 1707 élu à l'unanimité un des quatre recteurs de cette Académie, et exerça aussi les fonctions de directeur. Sur la fin de sa vie, en 1713, il devint paralytique et désespérait de pouvoir peindre, lorsqu'un jour, donnant leçon à un de ses neveux qui peignait, et impatienté d'être mal compris, il lui prit le pinceau de la main gauche, et retoucha avec succès l'endroit défectueux. Il continua cette tentative,et réussit à terminer avec la main gauche un grand plafond qu'il avait commencé dans la grande salle du parlement de Rouen, et un grand tableau de la Visitation de la Vierge, qui se voit encore dans le choeur de Notre-Dame de Paris. Ce sont ses derniers ouvrages, et ils n'ont rien d'inférieur aux précédents. Le nombre de ses tableaux est considérable. Le musée du Louvre en possède huit: quatre portraits et les sujets suivants : une Descente de Croix, l'un des tableaux où il a mis le plus de sentiment, de grandeur et de hardiesse; la Résurrection de Lazare, composition remarquable par l'expression des figures,

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(1) Et non le 15 août 1644, comme on l'indique souvent, en prenant par erreur la date de naissance de son frère alné, Henri Jouyenet.

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