Ne vous battez plus dans les flancs O terre des Gaulois, redoutables remparts, Bords chéris d'Apollon, de Cérès et de Mars, Sois libre, opulente, adorée! Tous les rois sont armés pour déchirer ton sein; Mais bientôt, si tu veux mériter ton destin, Réduira tous les rois en poudre. Imprimant sur ton sol un pied profanateur, Ils trouveront la mort : peuple triomphateur, Ils disparaissent de la terre! Mais plus de sang français; laisse frapper les lois: Leurs vengeances sont légitimes; Peuple républicain, n'imite point les rois Dont la fureur a tant de fois Puni les crimes par des crimes! Renais chez les mortels, aimable égalité; Viens briser le glaive anarchique: Revenez, douces lois, justice, humanité; Sans les mœurs point de liberté, Sans vertu, point de république. DITHYRAMBE SUR LA FÉDÉRATION. 1793. VIVE à jamais, vive la liberté! Reçois nos vœux, chère et sainte patrie: Nous jurons d'obéir, de donner notre vie Pour nos lois, pour l'égalité; Que la France entière s'écrie: Vive à jamais, vive la liberté! Habitans des cités, habitans des campagnes, Accourez, amenez vos enfans, vos compagnes; Autrefois, vous courbiez la tête Célébrez, chérissez vos lois. Chantez que les tyrans frémissent! Des bords de la Seine et du Rhin Aux bords de la Tamise, et du Tage et du Tibre! Que l'univers entier soit libre! |